I - Prologue (Partie 1)

Dernière MAJ : 05 janvier 2020
NDA pour mes anciens lecteurs : j'ai décidé de remettre à jour ce prologue en changeant énormément de choses, mon style d'écriture ayant évolué entre ce début et le chapitre 22. J'ai essayé d'écouter chacun de vos commentaires, n'hésitez pas à me donner vos avis et surtout à m'indiquer si des phrases sont trop lourdes etc.

PS : je n'ai pas encore repris tous les chapitres, il se peut donc qu'il y ai une différence de style et de présentation entre certains

Bonne lecture !

I - Prologue (Partie 1)

Savais-tu que récemment nous avons découvert des exo-planètes qui pourraient permettre la vie ? Ou encore que nous avons pu observer un satellite naturel dépassant largement la superficie de notre soleil ? Moi non plus, j'ai lu ça il y a quelques minutes dans la revue scientifique que je suis sur presque tous les réseaux.
En réalité, je me suis toujours demandée pourquoi la terre a-t-elle permit la vie, pourquoi sommes nous là et qu'avons nous encore à découvrir. Avons nous des secrets ? Des civilisations cachées ? C'est ce que j'ai toujours voulu savoir, et je ne m'attendais pas vraiment à ça.
Mais avant toute chose, j'aimerais durant quelques instants, vous conter rapidement quelques éléments de ma vie avant l'année de mes 18 ans. Car même si c'est à ce moment là que j'ai remarqué à quel point notre propre monde nous était encore inconnu, de nombreux éléments de mon enfance étaient des indices que je n'ai pas su remarquer avant cette fameuse période. Alors asseyez vous confortablement, prenez un thé bien chaud et de quoi grignoter pendant votre lecture, car c'est ici que commence notre histoire et le voyage risque d'être mouvementé.

⚜️

   Tout commence alors qu'une voiture file à toute allure sur l'autoroute du soleil, roulant tout droit jusqu'à un petit village de Provence situé non loin de Marseille. Sur ses abords, de nombreux pins se battent et se tordent dans l'espoir de capter le plus de rayons lumineux. L'herbe quant à elle se laisse teinter de jaune et de noir par endroit, alors que d'autres brins s'épanouissent tranquillement à l'ombre bienveillante d'un arbuste, tandis que la chaleur laisse onduler des vagues floues sur le bitume qui ne cesse de chauffer sous ce brasier.

Le ciel, d'un superbe bleu azur, laisse entrer une lumière éclatante dans tout l'habitacle, s'amusant à lécher les sièges de cuir noir.
Il n'y a d'ailleurs pas un nuage à l'horizon pour les empêcher de venir chatouiller la peau d'une jeune enfant, assise recroquevillée à l'arrière.
Les fenêtres ouvertes, la petite tente d'écouter le bruissement des feuilles et le chant des oiseaux si rassurant à ses yeux, lui rappelant ainsi sa terre natale.

    Cette journée, d'apparence belle et bien ensoleillée, n'a pourtant pas l'air de vouloir arracher ne serait-ce qu'un sourire à Lysbeth. Se détournant de la fenêtre, n'ayant pas la tête à se réjouir de quoi que ce soit, son esprit se met à divaguer vers de bien sombres pensées.

    Du haut de ses 10 ans, elle ne comprend pas tout à fait la raison de ce départ. Il y a quelques semaines, lors d'un repas — autours de chandelles comme à l'accoutumé — son père lui a annoncé qu'ils allaient déménager afin qu'il puisse obtenir un post mieux payé.
    Elle savait pourtant qu'il n'avait en aucun cas besoin de cet argent, ayant déjà une grande maison pourvue d'une propriété égalant largement la ville de l'Aigle, dont elle avoisinait les paternes.

    Alors que les pins et autres conifères Provençaux défilent devant ses yeux, elle essaie d'occuper son esprit pour ne plus penser à cela et décide d'arranger ses longs cheveux blonds — virants au roux par endroits — la vitre de la portière lui servant de glace :

    L'absence de couleurs dans son reflet la rend perplexe, elle trouve cela tellement étrange qu'elle décide de s'observer sous toutes les coutures : ses yeux ne ressortent pas et leur jolie teinte noisette n'arrive pas à se peindre sur la surface lisse et transparente.

   Elle peut pourtant parfaitement voir les contours de son visage : ses joues rondes dont elle imagine les reflets rosés et les quelques taches de rousseurs qui s'immiscent çà et là telle une petite galaxie cuivré, ses jolies lèvres déjà pulpeuses pour son âge ainsi que ses yeux en amande bordés de longs cils châtains.
    Seules les fossettes qu'elle affectionne tout particulièrement n'apparaissent pas, tant les muscles de son visage semblent dépourvus d'envie de se contracter.

   Voilà déjà huit heures qu'ils roulent en cette fin d'été, arrivant à peine aux alentours de l'agglomération d'Orange, ayant dépassé la ville de Lyon que Lysbeth aurait aimé voir de plus près.
Bien qu'ayant fait une petite pause repas lors de leur passage près d'Auxerre, elle trouve le temps affreusement long. Pour ne rien arranger, ses parents ne pipent pas un mot — Bien qu ils se jettent de temps à autres des regards étranges — et son père ne permet qu'une seule et unique radio : RMC Sport.
    Lysbeth n'étant pas une grande athlète, les résultats du dernier match de tennis ne l'intéresse gère.

    Laissant enfin libre court à ses pensées qui menaçaient d'exploser tant elles étaient en retrait, elle se remémore le fait qu'elle avait eu connaissance de ce départ bien avant son annonce. Comment ?
Disons qu'elle a une certaine tendance à écouter aux portes. Elle sait pourtant que c'est un vilain défaut mais elle trouve cela plutôt pratique lorsqu'elle n'obtient pas de réponse à ses questions, pourtant déjà nombreuses.

En effet, sa mère est une femme stricte et a tendance à ne pas répondre aux questions que se pose sa progéniture. Elle préfère qu'elle trouve les solutions d'elle même. Cette méthode aurait pu être tout à fait honorable si elle n'avait pas été accompagnée de regards froids et de tons si durs qu'ils pourraient aisément briser le plus solide des diamants.
Elle lui demande aussi souvent d'être la meilleure, de tout faire parfaitement. En bref, d'être excellente en tout point.
Mais la petite avait souvenir qu'elle et son père n'avaient pas toujours agis ainsi, et gardait cette image comme le plus précieux des trésors.

Suivant toujours la route d'un œil distrait, elle se laisse aller vers ces souvenirs plus doux d'un temps qui lui paraît n'avoir pourtant jamais existé, comme si elle avait tout inventé :

Lorsqu'elle était encore plus jeune que cela, elle avait une stratégie afin d'obtenir un jouet qu'elle convoitait : Si sa mère lui disait non une première fois, elle restait à fixer l'objet de son désir durant de longues minutes, l'observant sous toutes les coutures et ventant à haute voix ses mérites.
Elle finissait toujours par obtenir cette chose qui semblait si chère à ses yeux d'enfant mais qui pourtant s'avérait être une énième babiole qui achèverait sa vie au fond de son placard.

    Malheureusement aujourd'hui, tout est différent : Lysbeth aurait beau insister, elle n'obtiendrait plus rien de ses parents.

—Quand est-ce qu'on arrive ? Commence à s'impatienter Lysbeth.

—Je te l'ai déjà dit, bientôt ! Répond sa mère.

—Et cesse de poser des questions maintenant Lys, tranche son père. Je t'ai dis que j'essayais d'écouter la radio !

La jeune fille finit par se taire, ravalant une larme menaçant de dévaler son visage. L'entendant renifler, sa mère se retourne et la fusille du regard, comme si elle la tenait pour responsable :

—Maintenant silence Lysbeth ! Tu es grande, tu devrais savoir que tu dois te moucher et non pas faire ce son abject et répugnant !

Sa mère, haute fonctionnaire dans une société de cyber sécurité, consacre la plupart de son temps à son travail. Et ça avait toujours été le cas. Mais son comportement n'est plus le même depuis l'incident.
Quand la fillette regarde les autres parents, ils embrassent leurs enfants, les prennent dans leurs bras ou les emmène jouer au parc. Elle, n'a droit qu'à des cris ou bien parfois des « Tu peux mieux faire.  » lorsqu'elle ramène une bonne note ou un bon commentaire de la part de ses professeurs.

Elle garde pourtant en mémoire ce souvenir d'une mère aimante et, parfois, elle se surprend à imaginer qu'elle est toujours là, pour tenir le coup.
Même si elle sait que cette partie de sa mère est morte depuis maintenant trois ans, et ce pour toujours.

    Une nouvelle larme perle au coin de son œil mais qu'elle l'essuie aussitôt pour éviter de s'attirer de nouveau les foudres de sa mère. Elle prend également conscience qu'elle doit se refuser à pleurer pour une raison aussi futile.

Ils s'arrêtent quelques minutes plus tard sur une air d'autoroute afin de se dégourdir les jambes, laissant le temps à son père d'aller se chercher un café dans la petite boutique. Lysbeth en profite pour se rendre aux toilettes.
Suivant le même chemin sue son géniteur avait emprunté quelques secondes plus tôt, elle entre dans le magasin et cherche du regard le panneau indiquant le chemin des cabinets. Elle finit par entrer dans une petite salle aux carreaux rouges et blancs où se bouscules plusieurs jeunes femmes, tentant de se re poudrer pour certaines ou de gérer leurs filles pour d'autres.

Lysbeth s'enferme alors dans une cabine et sors de son petit sac à dos un miroir. Elle s'observe à l'intérieur et se répète alors qu'elle doit rester calme et se faire la plus petite possible, car depuis qu'elle est jeune et en état de s'exprimer, son humeur est changeante. A tel point qu'elle peut passer d'une jeune fille adorable et calme, à une véritable furie. Ce phénomène s'étant largement accentué depuis trois ans.
Plusieurs nuits, elle avait même fait un cauchemar dans lequel ses yeux devenaient complètement blanc, tout son corps d'enfant étant soudainement ensevelie sous un incroyable désir de destruction. Heureusement, elle avait pour le moment réussi à cacher cela à ses parents.

La petite famille finit par arriver à destination. Deux semaines passent durant lesquelles Lysbeth tente tant bien que mal de s'acclimater aux chaleurs estivales du sud de la France.
Leurs nouvelle maison, située à vingts minutes en voiture de Marseille et perdue au milieu de la campagne, se trouve être encore plus grande que l'ancienne.
Sa chambre est plutôt agréable : située au rez-de-chaussée, elle est spacieuse, lumineuse, et donne sur le reste de la propriété. Une porte-fenêtre lui permet même d'accéder au grand jardin encore rempli de fleurs à cette époque de l'année, lui permettant d'admirer cette vue qu'elle trouve tellement agréable qu'elle en oublierais presque son ancienne vie.

Centrée au fond de la pièce, se trouve une cheminée où sa mère a entreposé quelques cadres ainsi que sa boîte à musique.
Au grand damne de Lysbeth, ce foyer est inutilisable puisque condamnée ; contrairement à celui du salon qui se verra pourvu d'un magnifique feu cet hiver. Elle avait déjà hâte, même si a ce moment là elle ne savait pas qu'elle n'aurait pas le temps de voir cela.

Son passé, sa nature, sa vie la rattrapera bien avant.

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