Chapitre 5_ Tête à tête
Après un shopping qui pris bien trop de temps au goût de mon samurai, j'emmenais mon samurai dans un des immeubles que nous détenions, l'emportant jusqu'au dernier étage afin de lui révéler un restaurant gastronomique. À peine quelques secondes après notre arrivée le gérant arrivait déjà, nous amenant à un espace privatisé. Il nous avait amené sur la terrasse, aucun bâtiment aussi haut que celui-ci, aucun risque de se faire prendre par un sniper alors même que je voyais mes hommes venir se placer l'air de rien. Au cas où.
Je laissais mon samurai découvrir la vue sur ma ville alors que le soleil éclairait encore celle-ci, m'allumant une cigarette tout en m'appuyant contre la rambarde.
— Vu d'ici, on se sentirai presque comme les rois du monde. La vue est magnifique.
Je hochais la tête, me disant qu'en effet mes frères avait vraiment bien bossé pour ce bâtiment.
— C'est Luc et John qui ont conçus cet immeuble. De A à Z. Même cette vue, ils ont payé ce qu'il fallait pour être certains de la garder. L'immeuble accueille plusieurs sociétés nous appartenant, mais ce sont mes frères qui sont là le plus souvent. Je trouve ça trop ennuyeux le jeu des affaires. Pas assez sanglant à mon goût.
— Ahah... Je te crois volontiers. En tout cas, je suis impressionné. J'ai hâte de pouvoir travailler avec eux. D'ailleurs je connais un peu mieux John mais Luc, dis-moi. Comment est-il ?
— Luc gère tout ce qui est financier, immobilier ainsi que la presse et la communication. Dans les affaires mes frères sont réputés pour être des personnes intransigeantes. Il a grandi avec John, alors l'éducation de Diego, il l'a aussi. Même si Luc à mes yeux, ça reste le petit frère qui veut à tout prix tout réussir et tout maitriser. Il parait que dans les affaires, il me ressemble sous ses airs de gentil. Avec sa belle gueule, il retourne les cerveaux de toute la presse. Avec son cerveau, il manipule le monde des affaires. C'est un requin, redoutable. Il est l'une des personnes portant l'empire Gomora sur les épaules. Mais je ne sais pas si je réponds vraiment à ta question...
— Si, tu y réponds parfaitement.
Je me rallumais une cigarette, prenant place à la table face à mon samurai, le laissant apercevoir la vue derrière moi. Le gérant revint finalement lorsqu'il perçut mon regard, venant nous proposer la carte.
— Je laisse le chef m'étonner. Annonçais-je.
— Quelle aventurière tu fais ! ria John étonné.
— De tester les capacités d'un chef que j'ai engagé et que je paye ? Rétorquais-je d'un ton narquois tout en arquant un sourcil.
— Très bien, très bien... Que me conseilles-tu alors ?
— Hm. Des pâtes à la bolognaise et une pièce de bœuf pour Monsieur je vous prie.
— Saignant, s'il vous plait. Demanda mon samurai en Italien
J'observais le gérant partir, une moue déçue sur le visage.
— T'es nul, il a compris que tu étais Italien. Mais bon, on verra bien.
— Je ne pense pas que ça l'aide beaucoup. Par contre une bonne grosse pression, ça je n'en doute pas. Mon côté sadique et joueur surement.
— Le sadisme aurait été de demander ça dans une autre langue que ta langue natale. Genre en russes. Ou en japonais. Oh ça aurait été vraiment drôle ça !
— Je lui réserve ça pour le dessert. Éclate de rire John
Le repas se passa correctement, même s'il fut limpide que demander un plat italien pour mon samurai était un piège que ne pouvait éviter mon chef. Il s'en sortit tout de même, limitant les dégâts potentiels. On prit le temps de prendre un digestif ensuite, puis je l'emmenais visiter ma ville de nuit. Puisque c'était bien la nuit qu'elle devenait ma ville.
Je lui fis découvrir les lieux que j'appréciais, lui faisant découvrir Los Angeles autrement. D'une façon qu'il n'aurait jamais pu découvrir sans moi. Je croisais quelques-uns de mes hommes sur certains lieux, mon regard les dissuadant de trop se montrer. Puis quand la nuit fut bien avancée, je l'emmenais dans cette discothèque que j'aimais fréquenter. Cette fameuse discothèque assurant à ceux qui en détenaient les clés de pouvoir s'amuser tout en restant incognito.
— C'est aussi à toi ?
— À Hakane. Corrigeais-je malgré moi
— Qui fréquente ce lieu ?
— Les personnes qui veulent profiter de la fête sans se soucier de journalistes indiscrets. Pouvoir redevenir juste anonyme, danser, profiter, rire avec tes amis sans avoir à te soucier du regard des autres. Pour beaucoup, c'est un des lieux le permettant.
Je l'embarquais vers le bar à l'étage alors que la piste de danse prenait le rez-de-chaussée, la lumière filtrée empêchant de reconnaitre réellement les personnes. On prit place au bar et je commandais deux vodkas, le laissant observer les lieux alors que je l'observais lui tout en m'allumant une cigarette.
Je bus mon verre cul sec, faisant un clin d'œil au barman avant d'embarquer l'autre verre. Je m'approchais de mon samurai, glissant mes bras autour de son corps. Je le sentis prendre le verre et je m'amusais à caresser son torse avant de me décaler. Lui offrant un sourire joueur avant de descendre l'escalier, rejoignant la piste de danse. Je me glissais entre les danseurs, fermant les yeux tout en me mettant à danser. Un sourire ne quittant pas mes lèvres.
Je rouvris les yeux, ma main se tendant pour attraper celle de mon samurai qui m'avait rejoint sur la piste. Je ne m'arrêtais pas de danser pour autant, suivant le rythme électro tout en refermant les yeux.
Je rouvris les yeux en sentant du mouvement devant moi, arquant un sourcil alors que deux pétasses venaient se coller à mon samurai. Le voyant reculer d'un pas mais l'un d'elle en profita pour enrouler ses bras autour de son cou. J'en étais à me demander de quelle façon les tuer quand on m'offrait ma parfaite « motivation », un homme venant glisser ses mains sur mes hanches. Je penchais la tête vers l'homme avant de reporter mon regard devant moi, ne cessant pas de danser.
Une seule et unique menace planant dans l'air : dégage ça de là ou tu vas le regretter.
Valable pour trois personnes venant de s'incruster ceci dit.
Même pas le temps de formuler ma menace que je constatais le côté sanguin de mon samurai, le voyant s'approcher vivement avant de mettre un coup de boule à l'homme derrière moi, lui faisant ôter ses mains aussi vite.
Je me contentais d'enrouler mes bras autour de son cou, le forçant à se pencher pour que je puisse glisser mes lèvres contre son oreille
— Tu vois que c'est pas si dur de se débarrasser de ces pétasses en chaleur.
Il tourna la tête vers moi, m'embrassant tout en me saisissant par les hanches avant de reculer sa tête.
— Je n'ai pas une grande habitude de ce genre de soirée, mais les mains de ce mec sur ton corps m'ont beaucoup motivé.
— Pourtant il était poli celui-là, il attendait de voir si cela me disait ou pas. Par contre la prochaine qui vient se frotter à toi, crois-moi que je répands ses tripes sans hésitation.
Il se contenta de me sourire tout en attrapant mes bras enroulés autour de son cou, me faisant tourner sur moi-même, planquant mon dos contre son torse avant de poser sa tête sur mon épaule, enroulant ses bras autour de mon corps.
— Tu sais qu'il n'y a que toi et même si c'est tentant de te voir rependre le sang, je préfère profiter de cette soirée. Danse maintenant.
Je glissais mes mains dans les siennes, les faisant se poser sur mon ventre alors que je laissais ma tête tomber contre son épaule. La musique venant m'emporter en douceur dans son univers alors que mon corps semblait lui répondre.
Je m'éloignais finalement de lui, me laissant emporter par la musique sans pouvoir m'empêcher de tisser ma toile par habitude. Mes gestes se faisant bien plus hypnotique, dévoilant un jeu de séduction que j'use depuis bien longtemps. Égrainant chaque mouvement comme un sortilège bien huilée, mes lèvres s'entrouvrant alors que mes mains viennent suivre mes courbes.
Mon sourire s'étirant alors que je sentais des présences reculer, en sentant une autre tourner comme un fauve autour de sa proie.
Qui est le véritable fauve ? Qui est la véritable proie ?
Je défie les boutons de ma chemise tout en dansant avant de la nouer, retroussant mes manches avant de détacher mes cheveux. J'ouvris finalement les yeux à demi, suivant du regard mon samurai me tournant autour. Un ricanement s'échappant de mes lèvres alors que je me redressais complétement, jetant un regard circulaire autour de moi avant de faire un pas en arrière, faisant finalement demi-tour totalement. Je me glissais entre les danseurs avant de me stopper devant la petite estrade, la danseuse me tendant la main pour m'aider à monter.
Je montais aussi vite avec elle, me tournant pour croiser le regard de mon samurai. Lui lançant un regard joueur avant de me remettre à danser.
Essaye donc de faire le même à présent.
De quoi à l'air le prédateur si sa proie lui échappe, hm ?
Je fermais les yeux, me remettant à danser aussi vite. Les rouvrant alors qu'une musique se lançait, mon regard se posant aussi vite mon samurai alors que la piste était beaucoup plus clairsemée. Un sourire aux lèvres, il tendit la main vers moi, m'invitant visiblement à le rejoindre.
Je me mis à ricaner, m'appuyant sur deux hommes pour redescendre de l'estrade, mon sourire s'étirant alors que je redressais le menton pour le défier. J'écartais les bras avant de me mettre à danser en rythme avec la musique, mon corps suivant le rythme latino sans mal alors que je ne le lâchais pas du regard. Je finis par attraper sa main, me glissant contre lui alors que sa main venait se poser sur mes reins. Son corps venant suivre le mien avec aisance alors même que son regard ne me quittait pas.
À la fin de la danse j'attrapais sa main, le guidant jusqu'au parking après avoir récupéré mon sac. Je le regardais en coin avant de poser mon sac sur le toit de la voiture, l'attrapant aussi vite par le col de la chemise pour le plaquer contre la voiture avant de me saisir de ses lèvres.
Le baiser devint vite passionné, et j'étouffais un gémissement contre ses lèvres alors que je sentais ses mains défaire les boutons de mon pantalon. Je me fis violence, me reculant en me mordant la lèvre avec force. Reculant de plusieurs pas après avoir saisi mon paquet de cigarette, m'allumant une cigarette tout en évitant de m'approcher de lui.
— Faut vraiment qu'on rentre. Soufflais-je. Ou bien tu as envie que tout le monde m'entende gémir ?
Il se contenta de se redresser, faisant le tour de la voiture avant d'y prendre place. Je pris une profonde inspiration, finissant ma cigarette avant de reprendre mon sac, prenant place au volant avant de démarrer aussi vite.
Clairement si à l'aller j'avais conduit tranquillement, au retour, ça n'allait pas être la même. Mais je doutais fortement que ce soit mon samurai qui s'en plaigne.
Mon arrivée devant la demeure ne fut pas plus douce, ayant senti la tension grimper sans cesse tout le long de cette foutu route. Je descendis aussi vite de la voiture, m'allumant une cigarette avant d'attraper la main de mon samurai. Je me débarrassais de mon pantalon dans l'escalier, me dépêchant de rejoindre la chambre de mon samurai. La porte n'était pas encore fermée que déjà ma chemise n'était plus sur moi. Je plantais mes ongles dans son cou, m'emparant de ses lèvres avec un gémissement satisfait, le laissant m'emporter jusqu'à son lit.
Bien des heures plus tard, je fus tiré de mon sommeil par de douces caresses sur ma peau, mes sens s'éveillant totalement lorsque je sentis ses lèvres parcourir mon dos. L'entente du vibreur de son téléphone le fit se redresser mais j'attrapais sa main aussi vite, le ramenant vers moi.
Si y'a urgence qu'on passe par Carla.
Sa main vint dégager les cheveux de ma nuque, ses lèvres s'y attardant alors qu'il semblait adorer voir l'effet que cela me faisait. Je tournais bien vite la tête, et il ne se fit pas prier pour venir m'embrasser. Je profitais de l'échange pour inverser nos positions, grimpant sur lui sans lâcher ses lèvres. Je glissais mes mains dans les siennes, les plaquant contre le lit alors que mon bassin ondulait contre le sien, mon sourire s'étirant quand je parvins à mon objectif. Achevant ma tâche en un coup de rein, le sentant se tendre aussi vite sous moi avant que je commence à onduler contre lui tout en me redressant. Caressant du regard chaque parcelle de son visage.
Ça c'était un début de journée plaisant comme je les aimais.
Quand on sortit enfin de la chambre, j'allais me doucher dans la mienne, prenant le temps pour m'habiller avant de croiser un Cole visiblement fatigué dans mon salon. Dans ses bras, Iris ne semblait pas vouloir se calmer et il me lança un regard suppliant. Je me contentais de lui faire signe d'attendre, allant prendre une écharpe pour la porter. Je pris le temps de bien la nouer avec de prendre Iris contre moi, caressant son dos doucement.
Je lui fis signe de me suivre, descendant jusqu'à la cuisine où je pris le temps de boire un grand café avant de me diriger vers la salle au piano. Je laissais la porte entre-ouverte alors que Cole se laissait tomber sur le grand fauteuil en soufflant.
— Repose toi mon loup. Soufflais-je
Je m'installais au piano, veillant à ce que Iris soit bien calée contre moi avant de fermer les yeux, laissant mes doigts s'envoler dans une mélodie douce, celle de « Fly », entendant le soupir d'aise de Cole entre deux notes, sentant Iris se calmer peu à peu que la mélodie l'enveloppait.
Enchainant ensuite sur « Gramofon Waltz » puis sur la « Nocturne No20 in C sharp Minor », laissant la douceur des notes bercer Iris alors que je me doutais que Cole avait sombré lui aussi. Laissant le piano les bercer dans la douceur des mélodies que je leurs jouais, j'ouvrais finalement les yeux pour les poser sur Cole. Découvrant qu'il ne dormait pas contrairement à ce que je pensais, non, il m'observait. Installé confortablement dans le fauteuil, ses yeux ne me quittaient pas comme s'il ne voulait pas prendre le risque de manquer cet instant.
Mes doigts se suspendirent, le calme revenant dans la pièce, et j'attendis de voir si Iris s'était réellement endormi. Au bout de quelques minutes, j'en déduisis que oui, elle dormait réellement.
Je me levais pour aller m'asseoir à côté de Cole, l'observant quelques secondes.
— Que se passe t-il mon loup ?
— Le prochain album doit sortir début d'année prochaine, on ne va pas tarder à retourner en studio. Murmura t-il. Un nouvel album, ça veut dire des concerts...
— Tu as peur de déraper ?
Il détourna le regard avant de soupirer, laissant sa tête partir en arrière.
— J'ai pas envie de quitter tout ça autant de semaines d'affilés, de pas les voir, de pas les sentir...
Je passais tendrement ma main sur sa joue, son regard venant croiser le mien alors qu'il s'appuyait sur ma main.
— Tu as le temps de voir venir, de les préparer. Tu pourras les appeler, faire des appels vidéo. Pire, tu pourras même te faire le caprice de venir les voir entre deux concerts, et tu le sais.
Il se contenta de hocher doucement la tête avant de se laisser glisser contre moi, m'entourant de ses bras.
— J'ai peur de recraquer loin de tous mes repères. Lâcha t-il dans un murmure, le visage dans mon cou. Peur de faire une connerie, de perdre tout ça...
Je glissais ma main dans ses cheveux, les caressant tout en m'appuyant contre sa tête.
— Tu ne seras pas seul, tu auras Aaron. Tu nous as nous. Je ne te laisserais pas tomber mon loup, ai confiance.
— Tu me le jure ?
— Évidemment. Tu es le père de mes enfants.
Un sourire s'étira sur ses lèvres et il se contenta de m'embrasser sur la joue. Je défie l'écharpe alors qu'il récupérait Iris, l'emmenant dans son lit pour qu'elle puisse faire sa sieste. Je retournais dans la cuisine, me resservant un café tout en m'allumant une cigarette. Je sortis sur la terrasse, mon regard se posant sur la pièce vitrée contenant la piscine. Je m'avançais après avoir bu mon café, posant la tasse sur la petite table avant de rentrer dans la pièce chauffée. Mon regard découvrant avec plaisir un samurai nageant. J'enclenchais les stores occultant tout en finissant ma cigarette. J'ôtais mes vêtements un par un, les laissant sur un transat avant de m'avancer vers l'une des extrémités de la piscine. M'asseyant sur le bord, laissant mes jambes jouer dans l'eau alors que je ne lâchais pas du regard la nage de mon samurai.
Quand je fus certaine qu'il m'avait vu, je me laissais glisser dans l'eau, nageant jusqu'à lui. Me stoppant pour glisser mes lèvres contre les siennes alors que ma main se faufilait dans son boxer.
Je nous sentis reculer jusqu'à atteindre le rebord, mon samurai s'accrochant au rebord alors que je le débarrassais de son boxer trop encombrant.
Je lâchais finalement ses lèvres, laissant les miennes parcourir son torse avant que je ne plonge, décidant de tester ma capacité d'apnée avec mon samurai comme cobaye. Je finis par remonter, attrapant son bras pour le tirer vers l'entrée de la piscine où le fond était bien plus réduit, le faisant se rallonger avant de retourner à ma tâche. Son grondement fit me sourire et je me redressais, remontant le long de son corps avant de me frotter contre lui.
— Mostra me tua bestia. Susurrais-je contre ses lèvres.
La réaction ne se fit pas attendre et je me retrouvais aussi vite plaquée contre le sol. Ses dents venant s'enfoncer dans mon cou alors qu'il me prenait sauvagement. Un mélange de propos salaces en Russes et Sicilien m'échappant, lui faisant redoubler d'ardeur.
Après un très bon moment, nous finîmes par rejoindre la cuisine alors que je m'allumais une cigarette. Je mis toute ma volonté à ne pas juste prendre de la nourriture et m'enfermer dans sa chambre avec mon samurai, évitant au maximum le regard de Salomon après avoir croisé son petit sourire.
J'avais oublié que cette véranda n'était pas insonorisée....
Mon samurai se contenta de toussoter avant de demander à quelle heure serait prêt le repas. Je ne pus m'empêcher de regarder Salomon, la lueur dans son regard me faisant aussi vite fermer les yeux.
— Cela tombe à merveille que votre séance de natation soit terminée Monsieur, tout est prêt justement. Vous pouvez passer à table, les autres vous attendent. Répondit Salomon.
Je me retins de gémir de dépit, me contentant de me rallumer une cigarette alors qu'on se dirigeait vers la salle à manger. Je m'installais à ma place, posant ma main libre sur la table en énumérant mentalement le nom de mes hommes pour ne pas laisser cette foutu main se poser sur mon samurai.
Putain de samurai sans boxer.
Putain de pantalon s'ouvrant trop facilement.
— Manou ? T'as eu quoi à ton cou ?
Je posais mon regard sur John, mon sourire s'étirant alors que je penchais la tête.
— Jo, pourquoi t'as autant de... suçon ? Ah et des griffures aussi je crois ?
John préféra se concentrer sur son verre sous le rire des autres et je repris mon énumération mentale. Le vibreur du téléphone de John me coupa de mes pensées et je tournais mon regard vers mon samurai.
— Putain de journaliste.... Grogna John en sicilien
— John ? Un problema ? lança Carla.
Vu sa tête, oui il y en avait un.
— Quel est le souci ? Me renseignais-je.
— Un giornalista... John, calma te... Une journaliste m'a appelé tout à l'heure. Une certaine Glad... Evelyn Glad. Je ne sais pas comment elle a pu obtenir mon numéro mais cette... Cette journaliste, veut faire un article sur moi et m'a invité à un gala... Je ne sais même plus le nom de son magazine... Business quelques choses. Et là, c'est elle qui rappelle pour avoir ma réponse.
— Evelyn Glad ? Cracha Luc. Cette fouille merde qui écarte les cuisses à tout va, putain de sale raclure. Termina t-il en russes
J'arquais un sourcil en fixant Luc, et il se frotta le front en grognant.
— Il dit qu'il l'aime pas. Traduisais-je à mon samurai.
— C'est une catin ! S'énerva Luc. C'est pas journaliste qu'elle est, c'est matrone pour les poules de luxe qui veulent chopper du millionnaire célibataire !
— Elle fait partie de Business News non ? On est invité samedi à leurs Gala. Ajouta John. On devait s'y rendre pour voir quelques partenaires en affaires justement. J'ignorais qu'elle serait de la partie.
— Elle va encore nous coller cette conasse.
— Oh toi beau brun ! Je peux t'assurer que tu n'iras pas sans être accompagné. Qu'elle se colle cette puttana ! réagit Carla en levant le sourcil face à John
— Carla ? Lança mon samurai en la regardant.
— Elle t'a invitée à un gala pour faire une interview ? Entre deux frottages contre toi elle va te poser les questions ? Grinçais-je
— Bah quoi ? Elle veut voir du Sicilien, elle va en voir...
— Bonne idée Carla ! On va lui faire visiter la Russie aussi. Confirmais-je
— Heu. Tu veux venir Naë ? C'est nos partenaires qui vont être... Ravis.
— S'ils ne matent pas son décolleté ouais. Marmonna John.
— Mater... ? Bon ! Y a-t-il un moyen de savoir comment elle a pu obtenir mon numéro et de quoi va parler son article ? Se renseigna mon samurai
— Ouais. Répondit Peter. Simple comme bonjour, on va regarder ça après le repas, ça ira vite.
— C'est quand ce gala ? demanda Carla.
— Samedi qui arrive. Répondit John.
— Ça veut dire qu'une chose ça. Ricana Aaron.
Je n'eus le temps que de tourner la tête que je le vis le téléphone à l'oreille, un grand sourire sur les lèvres.
— Hakaneee chouuu. Dis, je sais que je te dérange mais c'est hyper important. Samedi, on a Naëlle et Carla qui vont à un Gala.... C'est ça.... Ok je transmets. Bisous à la rouquine.
— Oh. Putain. D'enculé. Lâchais-je
— Bon, je dois remonter dans ma chambre rapidement... Peter ? Pouvons-nous regarder cela quand je redescends. Lança mon samurai tout en se levant.
Je l'observais partir avant de me décider à sortir de table aussi, ne me donnant même pas la peine de fournir d'excuse alors que je traversais déjà le hall, montant les escaliers avant de débarquer dans sa chambre. Refermant la porte derrière moi en le fixant.
— J'ai encore faim. Me contentais-je de dire avant de m'avancer.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top