Chapitre 48. À Sec.
* Point de vue Aaron*
Je me dirigeais finalement vers Carlos et son acolyte tout en fumant, tendant la main au mec.
— Donc on disait. Bonjour Aaron, enchanté.
— Bonjour. C'est un plaisir de rencontrer des Dragons. Mon oncle m'en avait parlé mais de vous voir en action ça n'a clairement rien à voir.
Je me retins de lâcher une vanne, haussant un sourcil en tournant la tête vers les corps, ramenant finalement mon regard vers le mec.
— En action... C'est vraiment beaucoup dire. Ricanais-je. Crois moi que ça marque plus quand on est en action.
— Oui. Je me doute. Vu les histoires que j'ai entendu. Ricana Karel.
— Va aider les autres Karel. Intervint Vincent.
Karel hocha la tête et parti aussi vite pour s'occuper des corps.
— Pourquoi tu la fais venir ? J'suis sûr que c'est pas Dino qui en a eu l'idée. Sourit Carlos en regardant Vincent.
— Il était là juste au cas où. Elena est officiellement la future patronne. Vous serez deux maintenant.
— Sérieux Vincent pas avec Karel ! Il bosse bien mais...
— Tu sauras gérer le reste. Ria Vincent. Va aider aussi.
— Cache ta joie mon écossaise dis donc. Ricanais-je. L'idée à l'air de te faire bander d'avance.
Carlos partit en se frottant la tête tout en grognant.
— Karel est mon neveu. Il est assez doué, même si aujourd'hui il n'a rien eu à faire. Sourit Vincent. Le problème de Carlos, c'est que Karel... Comment dire... Disons qu'il aime bien Carlos.
Je ne retins pas mon rire, m'excusant en tentant de reprendre mon sérieux.
— Et ça a pas l'air d'être réciproque à première vue. Le pauvre il va ramer.
— Carlos aime plutôt les... Bah comme toi tiens. Je suis étonné qu'il n'est rien tenté avec toi.
Je haussais un sourcil en ricanant, préférant me taire sur ce coup là. J'attrapais mon portable qui vibrait, décrochant dans la foulé
— Ouais bé'.
— Salut toi. Comment ça s'est passé ?
— Elle t'a fait une dédicace sur le premier. Tu lui a appris la technique de Naëlle, sérieusement ? Riais-je
— J'ai pas pus m'en empêcher. Ria t-il. Je suis sûr que ça a fonctionné.
— Grave. Des brêles finies putain.
— Parfait alors. Je vais pas te voir, je dois repartir sur L.A, Aldino est malade comme pas possible.
— Oh merde, ça va aller ?
— Oui, juste le surveiller quoi donc je préfère rentrer. Tu peux me passer Elena ?
— Bien sûr, quitte pas.
J'observais Elena, lui tendant le téléphone.
— Arno pour toi Madame la Patronne. Souriais-je
Je m'éloignais en m'allumant un mélange, allant aider pour débarrasser quand un éclat de rire me fit relever la tête et je me tournais aussi vite vers Elena.
— Carlos ! Arno te dit qu'il te reste deux jours pour profiter de la blondinette et d'essayer de ne pas le frustrer ! S'écria Elena avant de reprendre Arno au téléphone.
Je cachais mon visage dans ma main en secouant la tête alors que Nino était mort de rire, n'en revenant pas du culot de ce mec.
Elena revint vers moi quelques minutes plus tard, ricanant toujours et je la remerciais en me pinçant les lèvres.
— Je vais le tuer un jour. Soupirais-je. Merci Elena
— Moi j'adore son style. Ria Elena avant de m'embrasser sur la joue. Vous êtes marrant tous les deux.
Je ricanais avant de l'embrasser sur la joue, la laissant filer vers Nino alors que je sortais voir si tout était bon, me rallumant mon mélange. Je me tournais finalement vers l'intérieur du complexe, cherchant du regard Vincent avant de me rapprocher de lui.
— Vincent, je viens de percuter. Faut préparer une chambre pour Karel du coup pour le loger ?
— Non, c'est gentil mais il va venir avec moi ce soir pour finir le nettoyage et il ira à l'hôtel avec les autres. Il doit retourner prendre son poste en attendant d'être mit au service d'Elena. Il repartira demain matin.
— Comme tu veux Vincent. Pardon, je vais juste m'amuser je reviens.
Je me dirigeais vers le camion, m'appuyant dessus alors que Carlos et Karel se trouvaient à l'intérieur à charger les corps. Je tirais une bouffée de mon mélange, observant les deux l'air de rien.
— Carlos, je suis désolé de te prévenir comme ça mais on a un souci de place, on pourrait placer Karel dans ton appartement en attendant son retour ? Demandais-je d'un ton sérieux.
— Quoi ? Non, non... Ça va pas être possible. Non ! Sérieux beau cul bordel ! Râla Carlos.
Je tournais le visage vers Vincent, haussant les épaules.
— Je crois qu'il veut pas Vincent.
— Bah, désolé Carlos va falloir t'habituer. Vous allez bientôt presque vivre ensemble. Ricana Vincent.
— Vincent ? T'es pas sérieux là ? Non, non, non... Je mets mon véto là.
— Moi ça me va. Sourit Karel.
— Toi ta gueule. Râla Carlos. Cherche un autre cul. Le mien n'est pas « À Céder ».
— Vraiment, t'as pas l'âme charitable. Ricanais-je en m'appuyant sur ma main. Pardon Karel, l'occasion était trop tentante de l'embêter, par contre tu vas suivre Vincent, il a encore du boulot ce soir. Terminais-je en me redressant. Vincent, on te laisse Jarod et Santana quand même.
— D'accord. Ria Vincent.
— Vraiment très drôle vous deux. Vraiment je suis mort de rire... Vivre ensemble... Et puis quoi encore. Continua de râler Carlos en balançant les corps.
Je ricanais en montant à bord du camion, attendant patiemment que Carlos soit de dos avant de lui mettre la main aux fesses.
— En même temps il a raison Karel, t'as un beau cul. Ricanais-je en redescendant du camion en courant.
— Putain de merde ! Hurla Carlos en sortant du camion, se mettant après moi. Attend que je l'attrape moi ton cul.
— Va falloir gambader plus vite pour ça. Ricanais-je en accélérant pour rejoindre les arbres.
Carlos accéléra et plongea pour me plaquer au sol, glissant aussi vite une main entre le sol et mon entre jambe. Tout en collant son bassin sur mes fesses.
— T'es entrain de m'exciter là. Beau cul.
Je bougeais les fesses en ricanant, tournant la tête en arquant un sourcil en le regardant.
— Je crois que tu bandes en fait. Le provoquais-je
Carlos tourna sa tête derrière lui puis remonta sa main qui était sous moi pour dégrafer mon pantalon, le baissant aussi vite de l'autre main avant de dégrafer le sien, collant son sexe contre mes fesses.
— Je te prendrais bien maintenant. Souffla Carlos en se penchant à mon oreille tout en frottant son sexe sur moi.
— J'espère que tu sais être rapide alors. Soufflais-je
Il n'en fallu pas plus à Carlos pour répondre à ma provocation et après m'avoir baissé un peu plus le pantalon, me prit brutalement, clairement très excité. Je me mordis le bras pour étouffer le bruit, relevant le bassin.
On revint un peu plus tard, trouvant une voiture à disposition alors que tout le monde était reparti. Je m'allumais une cigarette en ricanant, haussant les épaules.
— Bon t'aura pas le retour avec Karel. Pas trop déçu ?
— Putain. J'ai vraiment flippé avec tes conneries. Finit par rire Carlos.
— Bah c'est surtout que tu vas sûrement réellement devoir le supporter tout le temps. Et ça a pas l'air de te réjouir. Ça va aller ?
— Va falloir que je sois très clair, quitte à lui foutre une raclée. Il travaille vraiment bien. J'ai fait des missions avec lui et j'ai rien à redire. J'aurais pas dû céder. Juste une putain de fois.
— Hm. S'il est pas trop con il finira par comprendre ouais.
— Oui. Je pense. Les premiers mois, je verrais bien. La priorité c'est Elena et il le sait.
— Ça devrait se tasser avec le temps sûrement oui.
Je m'appuyais contre la voiture, fumant en l'observant.
— J'espère juste pour toi qu'il est pas aussi têtu qu'Arno, sinon t'es pas dans la merde. Ricanais-je
— Il est peut être têtu. Comparé à un irlandais croisé Sicilien, il a peu de chance. Ricana Carlos. D'une c'est pas mon type et de deux, il est pour le couple et pas moi.
— Tu vas en chier quoi. Ça va donner la prochaine fois qu'on va venir en Sicile. Je verrais où vous en êtes au moins. Ricanais-je
— Ouais. Ricana Carlos. On verra.
On rentra finalement à l'immeuble, et j'allais directement à mon appartement, profitant d'une bonne douche avant de faire une sieste. Je me réveillais à 20h, reprenant une douche avant de m'habiller, regardant mes messages pour lire l'invitation d'Elena pour venir manger. Je m'étirais, embarquant mes cigarettes et mes mélanges, allant taper chez Elena.
— Oui. Entre.
— Pardon du retard, j'avais pas vu le message. M'excusais-je
— Je l'ai envoyé un peu tard. Ne t'en fais pas.
Je saluais les mecs, découvrant qu'Elena avait invité en plus de Vincent et Nino, Cole, Santana et Jarod. Je m'installais avec eux.
— Si tu veux, prend toi un verre. On passera à table après. Je vais m'en servir un aussi pour t'accompagner. Me sourit Elena.
— Avec plaisir. Deux vodka donc. Décidais-je en me relevant.
J'allais chercher la bouteille, versant deux verres avant d'en ramener un à Elena.
— Votre verre Madame la Patronne. Souriais-je
— Merci beaucoup partenaire de jeu. Ricana Elena.
Je me sortis une cigarette, allant la fumer sur la terrasse. Cole me rejoignit pour fumer, observant Carlos avant de me regarder avec un sourire en coin.
— Un seul commentaire et je te balance du balcon mec. Menaçais-je
Il se contenta de ricaner, portant la cigarette à ses lèvres. Quelques minutes plus tard Elena passa la tête par la porte fenêtre, nous souriant
— À table messieurs.
On rentra se mettre à table, s'installant et Elena nous servit, s'installant à son tour. Cole la remercia pour l'invitation et le repas.
— C'est normal. Tu nous a énormément aidé. Entre les plans, les informations et les caméras. C'est un gros travail. D'ailleurs, si tu avais gardé le lancer de tête de Carlos... Ricana Elena.
— Quoi ? Il était parfait mon lancer. Ria Carlos. Coup de boule télescopé.
— Oui, j'ai toujours les vidéos en sauvegarde. Ricana Cole. Je descendrais vous chercher ça.
— On dirai que j'ai loupé quelque chose. Ricana Vincent.
— Bah j'avais que ça sous la main. Ricana Carlos.
— Disons qu'une dernière altercation avec des mexicains a poussé Carlos à être très créatif. Il a stoppé l'un des hommes qui allait m'attaquer en lui lançant la tête de leur chef au visage.
— Il a fait ça sur un coup de tête. Ricanais-je
— Bah en même temps tu avais lancé le reste du corps sur les gardes de l'entrée. Je n'ai que ça qui m'es passé par la tête et par celle du mexicain. Ricana Carlos.
— J'avoue j'ai balancé ton cadeau sur les gardes. Soupirais-je. Pardon. La prochaine fois tu filera des fleurs pour un premier rencard. Riais-je finalement
— Tu te rend compte, je lui fais un cadeau et il le jette comme ça. Sans état d'âme alors qu'il avait promis qu'il m'attendrait. J'ai eu le cœur brisé.
— C'est mon côté impatient ça. Je voulais te rejoindre, tu me manquais trop. Ricanais-je
— J'ai clairement loupé quelque chose. Ria Vincent.
— Bah Aaron a tendance à être très... Comment dire. Commença Jarod. Bah tiens, comme toi pendant le nettoyage. T'as le temps de rien faire que tout le monde est déjà mort.
— Parce que vous êtes trop long. Avec Naëlle ça fonctionne très bien. Marmonnais-je
— Et l'entraînement d'Arno, de ce que j'ai vu, a fait progresser clairement Elena.
— Oui. C'est dommage qu'il ait dû rentrer. J'aurai voulu le remercier plus. C'est un excellent formateur.
— Il a dû arriver là.
Je sortais mon téléphone, envoyant un message à Arno, avant d'en envoyer à Ritchi pour savoir si Aldino allait mieux et ce qu'il avait.
Je relevais le regard vers Elena, haussant les épaules.
— Il a dû oublier de réactiver son téléphone.
— Il t'appellera surement dès qu'il pourra.
On continua de manger, finissant rapidement le repas tout en discutant et mon portable se mit à vibrer juste avant le café. Je m'excusais en me levant, attrapant un mélange en sortant sur la terrasse.
— Oui Ritchi. Bonsoir.
— Salut Aaron. Heu... Pourquoi Aldino serait malade ?
— Bah je sais pas, Arno m'a dit qu'il rentrait quand je l'ai eu au téléphone en milieu d'après-midi parce que Aldino était malade.
Le silence me tendit aussi vite et j'aspirais une grosse bouffée de mon mélange aussi vite.
— Arno est à la demeure au moins Ritchi ?
— Il était là en début d'aprem oui. Mais il est pas à la Demeure là, non.
— Ok. Pardon de t'avoir dérangé Ritchi. Bonne soirée.
Je raccrochais, faisant craquer ma nuque en m'appuyant sur la rambarde, inspirant profondément.
— Aaron ?
— Cole. On va descendre pour aller récupérer tes images. Maintenant.
— Heu... Ok. Répondis Cole.
Je soufflais longuement, me redressant pour suivre Cole.
— Je vais en profiter pour aller chercher les images. Avec Aaron.
— C'était pas urgent tu sais. Répondit Elena en levant un sourcil.
— J'ai un truc à vérifier. Désolé. Intervins-je en attrapant Cole par le bras. Maintenant Cole.
— Désolé. On revient
On sortit de l'appartement, rejoignant l'ascenseur afin de débarquer à l'étage informatique et Cole s'installa à l'ordinateur lança la copie des dites vidéos.
— Donc ? Lança t-il
— Je veux la position exacte d'Aldino et Arno.
Il me regarda en coin avant de soupirer, s'allumant une cigarette tout en se mettant à pianoter, recevant dans la seconde l'appel de Peter. Il expliqua que la demande venait de moi, et Peter autorisa l'accès aux données de localisation des puces à Cole, raccrochant dans la foulée.
Au bout de quelques minutes, il trouva, zoomant sur la localisation avant de se gratter la tête et je me mis à rire nerveusement.
— Tu connais ? Demanda t-il
— Pas en personne non. Je peux t'emprunter ton fixe ?
J'attrapais son téléphone, sortant le mien afin de chercher un numéro. Je composais le numéro sur le fixe, me rallumant mon mélange.
— Oui, bonjour Charly. C'est Jarod au téléphone, je me demandais juste si Aldino était bien arrivé avec Arno ?
— Bonjour... Heu oui oui, ils sont arrivés il y a quelques heures déjà.
— D'accord, ça me rassure alors.
—... C'est qui chéri ?
Je me rallumais un second mélange, inspirant profondément.
— Bien Charly. Passe moi Arno s'il te plait.
—... C'est pour toi..... Allo ?
— Arno ?
— Oui ?
— Comment va Aldino ? Pas trop malade ? Ou j'ai à faire à une guérison miracle. Le changement de région peut-être. Ça doit avoir du bon non ?
— Aaron...
— Ouais. Aaron. Donc. Tu as arrêté de le baiser un jour ou... Même pas ?
— C'est pas ce que tu...
— Ce que je crois ? Alors ce que je crois Arno, c'est que tu m'as appelé en début d'après midi pour me dire que tu rentrais sur L.A parce que Aldino était malade. Et comme je me suis inquiété, j'ai envoyé un message à la demeure pour savoir comment allait le gosse tu vois. Quelle surprise quand on m'a dit qu'il pétait le feu le gosse. Et que toi, c'est en début d'après midi que t'étais à la demeure. Mais plus à l'heure actuelle non. Et c'est vraiment marrant, que ça coïncide pile au moment où j'ai un plan cul dans l'immeuble. Tu t'es dit que c'était l'occasion d'en profiter aussi non ? Donc je répète ma question Arno, as-tu au moins arrêté de baiser Charly à un foutu moment depuis le début de notre histoire ?
— Je... C'est arrivé... Deux ou trois fois...
— En moins d'un an donc. Tu trouve le moyen de te foutre de ma gueule à ce point là donc ? Ok ok ok. Arno. Je vais être limpide. Tes vacances, ton escapade baise, appelle ça comme tu veux, mais tu vas la prolonger hein. Parce que clairement, vu l'état actuel de Naëlle, je refuse qu'elle apprenne ce genre de chose. Je suis clair ?
— Putain mais laisse moi au moins t'expliquer !
— Comment tu baise ton soit disant ex tout en me mentant ? Non non vraiment, je passe mon tour là. D'ailleurs, il est évident que je vais juste passer mon tour tout court avec toi définitivement. Suis-je clair pour Naëlle ? Hurlais-je
— ... Oui.
— Parfait. Des fois t'es pas si con tu vois.
Je raccrochais, m'excusant tout en débranchant le téléphone, le faisant voler contre le mur aussi vite.
— Aaron... Murmura Cole en m'attrapant pour me tourner vers lui. Regardes moi.
Je relevais le visage, me frottant le visage en ricanant nerveusement.
— Putain c'est pas possible d'être aussi con. Lâchais-je. Putain. Je crois que c'est bon là, la leçon est vraiment bien apprise.
— Tu veux qu'on remonte ou... ?
— Ouais. On remonte. Ça va aller t'inquiète. Je gère.
J'inspirais un grand coup, me rallumant un mélange en éteignant mon téléphone, laissant Cole attraper la clé USB avant qu'on ne remonte à l'étage, revenant dans l'appartement d'Elena. Je sortis terminer mon mélange, inspirant de grande bouffée. Nino me rejoignit, m'observant en croisant les bras tout en s'appuyant sur la rambarde.
— Tu sais quoi ? Lâchais-je
— Quand je t'ai vu partir j'ai saisi qu'il y avait un souci donc j'ai demandé à Jarod s'il avait eu sa femme au téléphone. Il m'a confirmé que oui, et j'ai demandé ce qu'il y avait de neuf à la demeure. Il a commencé à déballer le truc habituel, buttant sur Aldino en comprenant le souci. Il m'a ensuite dit que sa femme avait entendu Aldino dire ce matin qu'il allait chez son parrain avec Arno. Et je me suis douté que t'avais pas eu cette version.
Je ricanais nerveusement, me frottant le visage avant d'inspirer une grande bouffée.
— Non. Moi je l'ai eu milieu d'après midi, qu'il partait d'ici pour rejoindre en catastrophe un Aldino malade. Mais Aldino va bien, et ils étaient déjà chez ce mec quand il m'a appelé.
— Bordel Aaron. Je suis désolé frère, je l'avais pas vu venir ça. Souffla Nino.
— Moi non plus. Riais-je. Mais au moins je suis certains que ces conneries sont pas ma came.
— Tu vas faire quoi du coup ?
— Là ? Bah je crois que je vais aller passer mon week-end au Secret's pour oublier toute cette merde. J'aurais bien assez de temps la semaine prochaine pour revenir à la réalité.
Il hocha la tête, venant m'enlacer tout en m'embrassant sur le front.
— Tu sais que je suis là si t'as besoin. Murmura t-il
— Je sais surtout que t'as aussi besoin de profiter de ta copine avant qu'elle reparte. Donc profites un peu. Je suis un grand garçon, je m'écroulerais pas.
Il hocha la tête en soupirant et je rentrais dans l'appartement afin d'aller embrasser Elena sur la joue.
— Merci pour le repas et pour la journée ma belle. Encore félicitation pour ta nomination. Souriais-je. Je compte sur toi pour détendre ma noiraude maintenant.
Elena posa sa main sur ma joue, me souriant avant de m'embrasser à son tour.
— Et toi. Prend soin de toi. Je vais détendre mon dragon mais essaye de te détendre aussi. Si je peux faire quoi que ce soit... N'hésite pas d'accord.
Je me redressais en ricanant, un sourire sur les lèvres.
— T'en fait pas, je vais aller me détendre. Bonne soirée à vous.
Je sortis de l'appartement, allant dans le mien afin de me faire un sac de change, attrapant un jeu de clé avant de ressortir de l'appartement, allant toquer chez Carlos.
— Oui ? Entrez.
J'entrais chez Carlos, refermant la porte derrière moi, m'allumant un mélange avant de passer une main dans mes cheveux.
— J'aurais besoin que tu me conduises au Secret's. Tu rentreras avec ma caisse, je suis pas en état de conduire, je risque de buter du monde sur la route. Ricanais-je
Carlos hocha la tête, récupérant sa chemise sur le dossier du canapé et l'enfila tout en me regardant, le regard sérieux.
— Aaron, tu es sûr que ça va aller ? Je peux rester avec toi si tu veux. Dis-moi si t'as besoin d'autres choses. Pour le moment, ne répond pas. Je vais déjà t'emmener.
Il s'approcha de moi finissant de boutonner sa chemise.
— On peut y aller Dragon. Me sourit Carlos.
— Merci. Souriais-je en lui tendant les clés.
On ressortit de l'appartement, se dirigeant vers l'ascenseur alors que je continuais de fumer mon mélange. On arriva finalement dans le garage et je m'avançais tranquillement, lui désignant la voiture en allant ouvrir le coffre pour y mettre mon sac, montant finalement côté passager.
— Je vais t'indiquer la route.
— Ok. C'est parti pour le Secret's. Répondit tranquillement Carlos en démarrant la voiture, se mettant en route vers la sortie de l'immeuble avant de s'engager sur la route.
Je lui indiquais le chemin, mettant une bonne demi-heure de route, puis lui montrait notre accès, le laissant gravir le parking avant qu'on arrive à notre parking privé. Je soufflais en me passant une main dans les cheveux, tournant le regard vers Carlos avant de regarder devant moi.
— Je t'apprécie mec, pas juste parce que t'es un plan cul très doué, mais la personne que tu es aussi. J'ai trop de respect pour toi pour te laisser me voir dans l'état que je vais me mettre, et surtout risquer de te prendre en casse-dalle dans mon délire. Parce que ce serait vraiment un manque de respect à mes yeux de baiser avec toi dans ces conditions là, mais je risque très probablement de ne plus faire le distinguo très rapidement. Rien de glorieux dans tout ça, je sais que mes potes vont s'inquiéter, même si c'est probablement déjà le cas. Ricanais-je. Mais là, j'ai vraiment besoin de ça pour évacuer ce putain de bordel.
— Je peux juste rester assis dans un coin, juste pour être là. Tu penses que c'est jouable pour toi ? Je ne suis pas là pour un plan cul et crois-moi, j'apprécie qui tu es aussi. Chez nous on garde à l'œil les amis. Alors je peux rester ou partir si vraiment tu préfères. Dis-moi juste ce que tu veux. Bois, baise, déchire-toi tant que tu veux. Moi je peux rester juste pour te ramasser et te ramener quand tu jugeras que c'est bon.
— Ce que je veux ? Ne jamais avoir été con au point de croire que certaine chose pouvait être pour moi. Je me suis fait chier pour une perte de temps inutile, à céder aux caprices étranges, et à laisser glisser les choses qui pouvaient me déplaire. Je crois que le pire dans tout cette situation très caricaturale, c'est que j'ai rien vu venir, et que c'était pas la première fois. Le pire dans tout ça, c'est que je sais que la femme que j'aime et j'admire le plus au monde va juste se sentir responsable de ce carnage, comme d'habitude, comme si elle était capable de prévoir à quel point les gens peuvent vraiment être tordus et cons. Elle a plein de qualité, mais celle-là, ce serait plus de la divination qui lui faudrait. Même pour un Q.I comme le sien. Parce que Madame, elle a un empire de dingue à gérer, une famille, sa grossesse et tout le bordel, mais elle est persuadée qu'elle doit aussi prévoir les conneries qui peuvent nous arriver. Je serais capable de te dire pour la suite, comment les choses seront, comment je gérerais ça. Mais là, maintenant tout de suite, c'est un tel bordel dans ma tête... Soufflais-je en me frottant le visage.
— Je n'ai aucune idée de ce qui se passe et ça ne me regarde pas. Mais s'en vouloir pour la connerie des autres, vouloir se freiner sur des choses que chacun a le droit de vouloir... Non. Notre monde n'est pas plus parfait que celui des autres... Pourquoi ? Parce que dans chacun d'eux, il y a des hommes et des femmes et aucun n'est parfait Aaron. Tu n'as pas à te flageller pour les autres. Tu veux tomber pour encaisser ça je comprends mais ne tombe pour personne.
Je ne pus retenir mon rire sans joie, m'appuyant sur le fond du siège en me rallumant mon mélange.
— Je suis déjà tombé et fracassé au sol littéralement en réalité Carlos. Lâchais-je d'un ton sérieux. La deuxième personne de ma vie avec qui je tente une histoire m'a littéralement pris pour le roi des cons tout le long de mon histoire avec... Il est parvenu en une fois à détruire ce que d'autres avaient galéré à reconstruire. Du coup, si j'étais capable de le ressentir, je crois bien que je pourrais dire qu'il vient littéralement d'exploser le peu de sentiment que je parvenais encore à ressentir. Je peux pas dire que ça va me manquer en fait. Vivre comme je l'avais toujours fait été beaucoup plus... Reposant.
— Plus reposant mais surement moins agréable. Ok ton mec est un gros con et il n'est pas à la hauteur. Il ne te mérite pas. Après, je ne suis pas mieux que toi. Moi, je ne prends personne parce que je ne veux imposer à personne la loyauté que j'ai envers Elena. Trouver quelqu'un qui t'aime et accepte ça... Ricana nerveusement Carlos. Non. Je ne connais personne. Je ne prends pas de plan cul non plus. Je craque pour des personnes qui me plaise et corresponde à ce que j'aime.
Il se pencha vers moi, m'attrapant doucement sous le menton, me tournant le visage vers lui et m'embrassa lentement.
— Allez beau cul. Je ne vais pas te retenir. Tu sais où me joindre si tu as besoin. Tu appelles et je viens. Ok. Me sourit Carlos.
— D'accord. Soufflais-je. Merci.
Je sortis de la voiture, attrapant mon sac dans le coffre, me dirigeant finalement vers l'entrée alors que les gardes m'observaient. L'un des gardes me retint, parlant à son oreillette et j'observais la porte s'ouvrir plusieurs minutes plus tard à la volée, croisant le regard d'Hakane. Il passa son bras sur mes épaules, faisant un signe de main derrière moi puis m'entraina dans la boite, m'amenant directement au deuxième étage. M'installant dans une chambre, m'allongeant dans le lit tout en m'enlaçant.
— Qu'est ce qui se passe mon surfeur adorée ? Je t'entends hurler d'ici. Murmura Hakane à mon oreille. Lâche toi, c'est bon, y'a que nous. Ça reste juste entre nous.
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