Chapitre 39_ Surprise Sicilienne
*Point de vue Nino*
Je suivis Elena, l'accompagnant alors qu'elle allait dire au revoir aux autres et j'en profitais pour demander à Santana de passer me prendre à la Cosa Nostra en revenant, vu que j'accompagnais Elena sur ordre de Naëlle.
Je m'allumais une cigarette en attendant que la demoiselle finisse de dire au revoir aux autres, entendant le rire d'Aaron me faisant craindre le pire. Je tournais la tête vers le groupe, ricanant en voyant le petit geste de main de Carla.
— À toute à l'heure Monsieur le garde du corps. Ricana Carla.
— À tout à l'heure la chieuse. Ricanais-je
On sortit du bâtiment, puis arrivé à la moto la demoiselle me tendit son casque en souriant.
— Garde du corps ou pas, le passager met le casque. Ricana Elena.
— Et vous rouleriez sans casque ? Sans façon. Je reviens. Ricanais-je avant de me diriger vers une de nos voitures.
J'ouvris le coffre, cherchant dans le matériel avant d'en sortir un casque de moto à priori à ma taille. Je revins vers la demoiselle, lui montrant le casque noir.
— On a toujours de quoi réagir à l'imprévu dans nos voitures. Souriais-je. Mais merci pour la proposition.
Elle monta sur sa moto en ricanant, m'invitant à en faire de même puis démarra sa moto.
— Vous êtes le premier à monter avec moi. J'espère que ma conduite vous conviendra. Sourit Elena avant d'enfiler son casque.
Je pris place après avoir attaché mon casque, m'étonnant de sa phrase.
— Vous ne prenez jamais de passager normalement ? M'étonnais-je
— À part Carla et c'est rare vu qu'elle a la sienne. Non. Il faudrait que j'autorise la personne à poser ses mains sur moi et Je vous avoue qu'ils sont plus que rare à l'avoir fait ou encore en vie pour s'en vanter. Ricana Elena.
— Je suis chanceux d'être toujours en vie après la danse alors. Ricanais-je. Du coup je me tiens à la moto ou à vous ?
— À moi voyons. Ria Elena. Danser avec moi est bien plus dangereux.
Ouais clairement dangereux ça c'est clair...
Elle alla chercher mes mains derrière elle puis les plaça sur ses hanches.
— Accrochez vous mésieu lé garde dou corps. Ricana Elena.
Elle passa alors sa vitesse et lança la moto, prenant de la vitesse, relativement basse comparé à ses conduites précédentes.
Ok elle me prend vraiment pour une peureuse en fait...
— Vous pouvez accélérer vous savez. Je ne suis pas peureux avec la vitesse. Criais-je à la demoiselle.
Si je supporte facilement la conduite dingue de Matriochka, c'est pas la demoiselle qui allait me faire peur sur ça.
— Il va falloir me serrer plus fort dans ce cas. Cria Elena en riant.
J'enlaçais la demoiselle, resserrant mon étreinte pour toute réponse, me disant que si je la serrais trop fort, elle était assez grande pour le dire. La demoiselle accéléra réellement, arborant au final une conduite bien plus sage que celle auquel j'étais habitué.
Lorsqu'on arriva à la demeure Castello, elle mit sa moto sur béquille puis retira son casque, le sourire bien large.
— Ce n'est pas la première fois que vous montez derrière quelqu'un. Sourit Elena.
Je défis mon étreinte, descendant de moto avant de retirer mon casque, ne pouvant retenir mon rire.
— Bien sûr que non. Cela fait très longtemps que je monte en moto. Et Matriochka a une Kawasaki H2R ninja personnalisé qui a un sacré tempérament, comme sa conductrice d'ailleurs. J'ai une très bonne marge de manœuvre pour avoir peur avec les véhicules.
— Une femme de goût. Sourit Elena en descendant de sa moto après moi. Je vous offre le café en attendant que votre chauffeur vienne vous chercher ?
— Avec plaisir. Souriais-je
En arrivant dans la demeure, on croisa Dino Castello qui vint serrer ma main et embrasser sa fille.
— Comment c'est passé votre soirée ? Sourit Dino.
— Très agréable. Monsieur Nicolino m'a accompagnée pour le retour.
— C'est très aimable à vous. Sourit Dino.
— Bonjour Monsieur. C'est normal, on ne sait jamais ce qui peut arriver.
— Allez dire ça à ma sauvage de fille. Ria Dino.
— Nous avons tout le loisir de constater qu'elle savait se défendre en effet. Ricanais-je. C'est juste une question d'habitude pour nous.
Elena pencha la tête pour regarder derrière son père, levant un sourcil puis ramena son regard sur lui.
— C'est quoi les trois devant mon bureau ?
— Le poste de Ricardo est vacant. Je ne peux pas me permettre de le laisser comme ça.
— Mais pourquoi mon bureau ?
— Tu es la future patronne et il bossera pour toi. Autant que ce soit toi qui le choisisses. Sourit Dino.
Elena se frotta le visage en soufflant puis tourna la tête vers moi.
— Ça vous embête si on prend le café dans mon bureau ? Je préfère me débarrasser de ça au plus vite.
— Aucun, je ne voudrais pas vous retarder dans votre travail. Nous pouvons aussi reporter le café à une autre fois. Proposais-je
— Oh n'y comptez pas. Nous prendrons ce café. Ria Elena. Ça ne devrait pas durer très longtemps de toute façon... Papa, tu nous fais amener les cafés ?
— Pas de soucis. Répondit Dino en repartant. Oh au fait, leur Cv sont sur ton bureau, amore mio. Ricana Dino.
— Ouais, dit le en chantant aussi pour voir. Ria Elena en allant vers son bureau.
Elle me fit signe de la suivre puis salua les hommes assis devant son bureau sans les regarder.
— Bonjour messieurs. Je vous reçois dans 5 minutes.
Elle ouvrit la porte, me laissant entrer avant de refermer la porte.
— Très joli bureau. Commentais-je en observant la pièce.
— Autant que la pièce où l'on passe plus de la moitié de son temps soit agréable. Sourit Elena. Installez-vous sur le canapé.
Je m'installais sur le canapé, sortant mon téléphone pour vérifier mes messages et mes mails, prenant le temps de les lire pendant que la demoiselle étudiait les dit cv. Je relevais le regard de mon téléphone au bout de quelques minutes, l'observant se lever pour se diriger vers la porte.
— Monsieur Pazzoni. Nous pouvons commencer. Lança Elena en ouvrant la porte.
Je gardais mon téléphone en main, observant l'homme entrer l'air de rien.
Le premier homme entra et s'installa dans le fauteuil en face d'Elena qui prit le cv de l'homme dans les mains et commença son entretien.
— Bien. Je vois que vous avez pas mal d'expérience. Etudes en Suisse, célibataire et ambitieux quand je vois vos précédents postes.
— Je suis quelqu'un qui aime les défis. Sourit l'homme.
— Si je vous demande ce que vous pensez de moi monsieur Pazzoni...
Piège droit devant... 3.2.1...
— Et bien, je dirai que vous êtes une femme vraiment ravissante et...
Eh paf gagné. Abruti
— Très bien. Merci.
— Hein ? Je...
— Nous avons fini. Répondit Elena en se dirigeant vers la porte.
L'homme sortit et elle appela le deuxième, répétant le même schéma. Je reconnais que j'avais rangé mon téléphone, m'appuyant sur ma main alors que j'observais la scène, un sourire en coin sur les lèvres.
L'homme fût aussi vite remercié que le premier et elle fit alors entrer le dernier en soufflant.
— Bien. A vous monsieur De Luca. 33 ans, célibataire, à étudier en Amérique. Vous avez travaillé pour Wall Street.
— 5 ans mademoiselle. Sourit l'homme.
— Vous connaissez les exigences que demandent un travail chez nous ?
— Oui. Parfaitement. Répondit l'homme en hochant la tête.
— Que pensez- vous de moi monsieur De Luca ?
— Et bien je dirai que vous avez l'air de savoir ce que vous voulez et vu le poste que vous occupez, j'ajouterai que vous devez très certainement être un patron exigeant. Mais je ne vous connais pas encore assez pour développer ma réponse.
— Hm... Quelles sont vos disponibilités ?
— Je suis libre de tout engagement.
— Vous commencez demain dans ce cas. Nous nous verrons dans la journée pour finaliser votre contrat.
L'homme laissa un sourire large s'étendre sur son visage puis se leva pour lui serrer la main et ressortit du bureau en la remerciant.
— Un sur trois qui ne tombe pas dans le piège, c'est un bon ratio. Ricanais-je
— Je commençais à perdre espoir dès le premier. Ricana Elena. Mais il ne vient que de passer la première étape. Nous verrons bien.
Un domestique vint frapper à la porte.
— Entrez... Ah... Nous allons pouvoir prendre notre café. Sourit Elena en voyant le domestique entrer avec son plateau.
— C'est sûr qu'il peut avoir bien géré ici et se révéler après. Ça se voit souvent. Confirmais-je. L'observation reste la meilleure chose à faire pour ces cas là.
— Tout à fait. C'est une chose que je maitrise depuis très longtemps. On en a même fait un jeu avec Carla. Ricana Elena en me tendant la tasse .
Outch.
Je pris la tasse en la remerciant, arquant un sourcil.
— Un jeu ?
Je sens que je vais pas aimer...
— Oui. On observe puis on échange nos avis puis on vérifie. Celle qui a relevé le plus de chose gagne. Sourit Elena.
Putain je m'en doutais que j'allais pas aimer.
— Et donc vos observations sur la soirée ?
— Mes observations ? Sur quel point exactement désirez vous mes observations. Sourit Elena.
— En général. Souriais-je.
— En général... Ria Elena. Et bien, le clan du dragon mérite sa réputation et je le trouve bien plus intéressant depuis que je connais certains membres. Vous avez un code de conduite que j'apprécie très clairement, une loyauté sans faille et très unique chacun de vos comportements. J'ai rarement vu un clan aussi soudé. Je comprends l'attachement de Carla pour votre famille.
— Carla a très vite réussi à se faire une place au sein du clan oui. C'est une travailleuse acharnée, avec du caractère mais qui aime aussi avoir ses moments de délire. Ça correspond bien à la majorité des personnes dans la demeure. Elle a acquis un très bon niveau en s'entrainant comme une malade, elle est même parvenu à se faire entrainer par la patronne à force de persuasion. Et les combats alors, qu'en avez-vous pensé comparé à votre première expérience ? Terminais-je dans un sourire en coin
— Ma première expérience, si l'on peut l'appeler ainsi, n'a rien de comparable avec ce que j'ai vu ce soir. Vos niveaux sont impressionnants et j'avoue avoir contenu une certainement excitation en les regardant. Je n'avais jamais assisté à des combats d'aussi bonne qualité. C'est très motivant. Je compte bien travailler pour progresser dans ce domaine.
— Et encore, vous n'avez jamais vu Matriochka se battre. Ricanais-je. Mais la connaissant, elle participera sûrement à cette compétition l'année prochaine. Les combats lors du tournoi était vraiment appréciable oui, ça nous change des abrutis qu'on rencontre habituellement dans les combats clandestins.
— Oui. Une chance que ce soit tombé cette nuit. Et je suis vraiment impatiente de voir Madame Gomora se battre. Il y a quelque chose de doux et de dangereux à la fois qui émane d'elle.
— C'est une Matriochka. Une femme aux milles visages. Quand on croit la connaitre, on en découvre toujours plus derrière. C'est une patronne redoutable et une amie très précieuse. Je pense que vous apprécierez de la voir combattre oui. C'est toujours très... Divertissant.
— Et vous monsieur Nicolino ? Vous parlez facilement des autres mais que pouvez-vous me dire sur vous. Lança Elena un sourire en coin.
— Parler de moi ? Riais-je. J'ai grandit dans le Queens, j'ai fréquenté les gangs très jeunes puis j'ai voulu changer de vie alors que je me suis engagé dans l'armée, j'ai vite finis dans les commandos. J'ai bossé quelques années pour eux, puis ça a finit par me dégoûter et j'en avais assez de semer des morts pour un intérêt que je comprenais pas. Du coup je suis revenu sur New-York, j'ai choisi de refréquenter le gang qui dirigeait le Queens pour veiller sur la rue où j'avais grandis. C'est comme ça que j'ai rencontré Matriochka.. Elle venait d'emménager dans notre rue, et certains connards ont cru pouvoir profiter d'elle. Le temps que je débarque, elle avait tué tous les mecs, et je me suis pris une putain de dérouillé. Riais-je. Elle a fini par comprendre que je venais pas pour elle mais pour les mecs, on a parlé et elle m'a emmené à l'hosto. J'ai choisi de me taire sur la nana qui avait fait ça, et au final je veillais à ce qu'on lui foute la paix. Quand ma petite sœur a disparu, je me suis trouvé dans la merde, sans avoir personne vraiment à qui je pouvais me fier, et je lui en ai parlé. Deux jours même pas plus tard elle l'avait trouvé et m'envoyait l'adresse. Elle m'impressionnait déjà depuis notre première rencontre, elle a acquis ma loyauté totalement cette fois là. J'ai tout plaqué sur New-York et je l'ai suivi. Elle a parfait ma formation, m'a appris ce que je devais savoir, m'a donné un code à respecter qui me convenait parfaitement, et elle m'a nommé chef d'une partie de New-York quand elle l'a conquis. La majorité de mon temps, c'est entre New-York et la suivre à travers le monde avec Aaron comme on le fait depuis le début. Et j'ai fait le tour je crois...
— C'est un sacré parcours que vous avez fait. C'est assez remarquable. Sourit Elena. Difficile d'avoir du temps libre dans le monde dans lequel nous vivons. Ces vacances doivent vous faire du bien.
— Je ne connaissais pas la Sicile j'avoue, et ça a l'air d'être une très belle île. Souriais-je. Mais la grande majorité des choses que je fais sont des choses qui me plaisent vraiment alors je ne le vois pas comme des obligations. Bon à part quand je dois gérer la nouvelle chef du Santa Sangre, ça j'avoue, je m'en passerais.
— La Santa Sangre ? Oui, j'ai appris que c'était une femme qui la dirigeait. Vous rencontrez des problèmes avec ?
— Du côté professionnel, Malvina a fait du bien au Santa Sangre sur New-York vu les dégâts qu'avaient fait leur précédent chef. C'est juste que Malvina est une amie d'enfance de ma petite sœur, et... comment dire ça... Si je peux parler franchement, elle est clairement décidée à m'avoir dans son lit donc elle utilise toutes les excuses pour me contacter ou me voir. Franchement pas réciproque donc clairement saoulant. Même si ça amuse beaucoup Aaron.
— Oh, je vois. Ce n'est jamais simple de gérer ça. Monsieur Aaron m'a dit que vous n'aviez pas le temps pour une relation personnelle. Peut-être en étant direct avec elle, les choses pourraient être plus simple pour vous... Et pour elle.
Je ne pus retenir mon fou rire, m'excusant en tentant de reprendre mon sérieux.
— Putain bien sûr que je lui ai dit franchement que c'était mort. Une nana qui a l'âge de ma petite sœur et que j'ai vu grandir. Clairement non c'est juste... Non. Riais-je. Mais elle se dit qu'à l'usure peut-être. Certaines femmes sont très têtues pour obtenir ce qu'elles veulent mais tant qu'elle fait correctement son boulot, ses caprices je m'en moque. Qu'est ce que Aaron vous a dit ? Pourquoi il vous a dit ça d'ailleurs ?
— Et bien nous avons d'abord parlé de vos récentes fuites puis du fait que vous soyez respectueux de votre code de conduite ce qui m'a amenée à lui répondre que j'étais étonnée qu'il n'y ai pas de madame Nicolino. C'est là qu'il m'a dit que vous vous refusiez d'imposer votre vie à une femme. Suivre la Femme au Dragon est celle que vous avait choisi.
J'arquais un sourcil alors qu'un sourire en coin se dessinait sur mes lèvres et je me redressais dans le canapé pour observer la demoiselle.
— Mes récentes fuites ? Oh. Alors nous avons la fuite pendant le repas, très impoli c'est clair mais je risquais de dire à votre père à quel point il était con d'avoir confié votre vie entre les mains de ce Manzamachin, pas très... Diplomate vous en convenez. Et j'avoue que les chants et le strip-tease de Vincent ont achevé ma résistance donc je suis parti entrainer Uta comme je lui avais promis et... J'ai pas vu le temps passer. Grimaçais-je. Deuxième fuite... Boite de nuit donc ? J'arrivais à bout de ma résistance corporelle, donc je suis sortie fumer pour me remettre. Troisième fuite... Outch... Avant notre départ de l'entrepôt... J'ai juste trouvé préférable de retourner à mon boulot plutôt que de risquer de dire des choses que je pensais mais qui serait... Déplacés vu votre place. Et pour une Madame Nicolino, je pourrais sortir des tas d'excuses en effet mais beaucoup de monde autour de moi dans la demeure ont construit une famille malgré le milieu dans lequel nous évoluons. C'est surtout que je n'ai jamais croisé de femme qui me corresponde réellement.
— Je reconnais avoir peut-être un peu abusé en boîte de nuit. Je m'en excuse. Cela faisait vraiment longtemps que je n'avais pu danser avec un partenaire. Vraiment désolé que vous ayez dû subir cela. Répondit Elena un peu embêtée. Pour votre troisième fuite, qu'appelez-vous déplacé vu ma place ? Votre comportement a jusqu'ici été correct et j'apprécie les personnes franches. Que pourriez-vous me dire de déplacé ? S'étonna Elena.
— Vous n'avez pas à vous excuser, je m'en suis pas plaint. Ricanais-je.
Je me frottais la nuque en détournant le regard, pensant à sa dernière question
Bon quitte à être dans la merde hein, autant y aller les deux pieds dedans !
— Ce que je pourrais dire de déplacé ? Que votre accent américain est absolument craquant. Que j'avoue être très curieux d'en connaitre plus sur vous. Vous avez un caractère fort, vous gérez déjà pas mal de chose, vous allez prendre la suite de votre père pour diriger la Cosa Nostra, et vous prenez tout cela avec une force de caractère vraiment impressionnante. Vous avez un niveau vraiment impressionnant aux tirs, assez bon en corps en corps, et je demande encore à voir avec des lames... J'adorerais pouvoir vous proposer des cours pour des combats mais je crois que je vous trouve trop craquante pour que ce soit désintéressé et ce serait pas... bien. Le fait même que vous me plaisais est assez déplacé à mes yeux.
— Je ne vois pas en quoi dire à une femme qu'elle vous plait soit déplacé et c'est même très agréable quand c'est dit de cette façon. Me sourit Elena. Ce que je retiens surtout c'est que je pourrais correspondre à votre genre de femme et c'est très encourageant pour moi car pour être honnête à mon tour, j'ai très envie de vous connaitre plus aussi. La place que j'occupe ne doit pas être un frein pour l'homme qui voudrait partager ma vie tout comme je ne demanderais jamais à celui que je choisirais de mettre un frein à la sienne.
Elle se leva de son fauteuil et se pencha vers moi en souriant.
— Commençons par ça... Souffla Elena avant de poser ses lèvres sur les siennes.
Oh bordel de...
Je posais ma main sur sa joue, lui rendant son baiser sans me faire prier.
— Plou dé fouite mainténan. Me sourit Elena en reculant son visage.
Je me frottais le visage, rattrapant finalement son visage afin de l'embrasser de nouveau, vérifiant que je n'avais rêvé par la même occasion avant de reculer mon visage.
— Plus de fuite non. Soufflais-je
— Jé crois qué té ami ton oublié. Sourit Elena. Jé té laisse oun vouatour ou jé té garde pour mangé cé midi ?
— Je crois surtout que c'est un coup d'Aaron ça. Ricanais-je. Je vais les appeler.
Je sortis mon téléphone, appelant Santana. J'attendis quelques secondes avant que ça ne décroche et je levais les yeux au ciel aussi vite.
— Bah alors ma noiraude, un souci de voiture ?
— Putain tu fais chier Aaron. T'as fait quoi de Santana ?
— Il dort. Ricana Aaron.
— T'es pas sérieux là ? Hallucinais-je
— Il a dérapé sur la seringue à Riri.
— Tu m'emmerdes Aaron putain.
Je raccrochais avant de me frotter la tête, hallucinant totalement.
— Aaron a endormi Santana et a pris son téléphone. Expliquais-je a Elena.
— Jé vé té donné oun vouatour. Jé dois passé en fin dé journée pour Ricardo. Sourit Elena avant de l'embrasser.
— Faisons cela. Souriais-je. Le connaissant il doit empêcher tout le monde de bouger et Matriochka doit être en train de se reposer vu la longue nuit qu'on a eu.
Je terminais mon café, me levant avant de m'approcher d'elle, l'embrassant doucement avant de déposer un baiser dans son cou.
— Heu si tu vois Manzamachin... Je te préviens, je l'ai un peu abimé en fait. La prévins-je en me redressant.
— Ce né sora pas pire ké cé qué loui résérve Carla. Ria Elena.
Elle alla ouvrir la porte de son bureau, me faisant signe de la suivre puis appela un de ses hommes.
— Allez chercher ma voiture pour monsieur Nicolino, s'il vous plait.
— Tout de suite mademoiselle.
L'homme amena rapidement la voiture devant le perron de la demeure et tendit les clés à Elena avant de repartir.
— Ça ira pour lé chemin dé retour ? Me sourit Elena en me tendant les clés
Je sifflais en observant la voiture, reposant mon regard sur Elena tout en prenant les clés.
— Magnifique voiture. Oui j'ai retenu la route quand je suis venu avec Vincent. Lui souriais-je
— Soupère. Jé té dis à toute à l'heure alors. Sourit Elena en m'embrassant.
— À tout à l'heure. Soufflais-je en l'embrassant.
Je me redressais, caressant son visage avant de prendre une profonde inspiration.
— Je peux te poser une question ? Tout à l'heure, comment veux tu qu'on se comporte ?
— Jé né t'impose rien. Cé ta famille. Si tou m'embrasse quand jé viens cé qué tou va bien. Jé féré comme tou veux. Me sourit Elena en posant sa main sur ma joue.
— C'est ma famille et je ne leurs cache rien. Ce serait de toute façon inutile avec Matriochka. Ricanais-je. Cacher ça ce serait comme si j'avais honte et ce n'est pas le cas.
— Alors j'attendré dé regouté té lèvres, monsieur Nicolino. Sourit Elena en enroulant ses bras autour de mon cou.
Je glissais ma main sur sa nuque, l'embrassant longuement avant de reculer mon visage.
— Pense à dormir un peu quand même.
— Jé vé dormir après. Jé dé papier à faire. Jé soré ché vou pour 17h.
— D'accord. Bon courage alors, à ce soir. Souriais-je avant de l'embrasser.
Je l'embrassais une dernière fois avant de me reculer, me décidant à monter en voiture. Je pris le temps de prendre mes marques avant de démarrer, la saluant avant de prendre le trajet du retour vers la Villa.
La vingtaine de minute de route me servit surtout à me rendre compte de ce qu'il venait de se passer et j'arrivais à la Villa pas encore sûr de ce qu'il venait d'arriver. Je grimaçais en me garant, voyant Naëlle sur le perron, le visage clairement interrogateur.
Je sortis de la voiture, me frottant le crâne en la rejoignant alors qu'elle descendait les marches.
— Eh bah Nino ?
— Pardon, Santana est jamais venu du coup... Elena m'a passé sa voiture.
— Tu es parti à 7h30 de l'entrepôt et il est juste... 11h. Ricana Naëlle.
— On a... parlé. Commençais-je avant de souffler et me masser la tête.
Je me sortis une cigarette, relevant mon regard vers Naëlle alors qu'elle posait la main sur mon visage.
— Eh c'est juste moi. Calme toi. Souffla t-elle. Qu'est ce qui se passe ?
— Elle m'a proposé un café, que j'ai accepté en attendant Santana, et au final quand on est entré, Monsieur Castello lui a dit qu'elle avait trois candidats à recevoir pour le poste vacant de Manzamachin dont va s'occuper Carla. Donc elle a reçu les candidats puis on a discuté. Et... J'ai peut-être été très francs ensuite...
Elle pencha la tête, fronçant les sourcils.
— Et si t'es encore en vie c'est que ça a été... Commenta t-elle
— Oui... Je crois oui. Je... Elle m'a embrassé. Et je crois que je suis avec ? Je sais pas si c'est bien vu son poste et ce que tu en pense...
Naëlle se contenta de plaquer sa main sur ma bouche, riant doucement.
— Putain calme toi Nino même pour mon accouchement des jumeaux t'étais pas aussi paniqué. Donc votre conversation vous a amené à apprendre que vous vous plaisiez et vous avez décidé d'essayer tout les deux c'est ça ?
Je hochais la tête et elle souffla avant de se mettre à rire, s'excusant finalement.
— Nino... Sérieux quoi. Ce n'est clairement pas tout les jours qu'une femme te plait vraiment. Vous êtes deux adultes, vous savez ce que vous faîtes. Moi tant que tu es heureux, ça me convient très bien.
J'embrassais sa main, l'enlaçant finalement pour la serrer contre moi.
— Allez, viens manger avant d'aller dormir. Souffla t-elle.
On rentra dans la villa, croisant Vincent dans le hall qui nous fixait, clairement perplexe.
Oh bordel Vincent...
— J'ai vu la voiture d'Elena. Elle est déjà là ?
Naëlle me laissa, rejoignant la terrasse l'air de rien alors que je me grattais la nuque en regardant Vincent.
— Non elle m'a passé sa voiture. Santana devait passer me prendre mais Aaron a fait le con. Il l'a carrément endormi. Elle vient ce soir à 17h pour voir Carla pour l'histoire de ce Manzamachin. Expliquais-je
— Oh. Elle ne passe jamais sa voiture. Elle doit vraiment t'apprécier alors. Sourit Vincent. Tu as mangé ?
— Non, je ne dirais pas non à un repas. J'avoue que le tournoi m'a pris des forces et je vais pas tarder à aller dormir.
— Va t'installer, j'ai préparé de quoi te recharger. Sourit Vincent en retournant à la cuisine.
— Merci beaucoup.
Je rejoignis la terrasse, m'installant en me rallumant une cigarette.
— Tu crois qu'ils vont dire quoi ? John et Vincent ? Soufflais-je
Naëlle me regarda en coin, tendant la main pour me caresser le crâne avec un sourire tendre.
— T'es complétement épuisé toi ça se voit. C'est vrai que tu as combattu sérieusement cette nuit, tu as fait vraiment du bon boulot.
Vincent arriva avec les plats, Naëlle le regarda aussi vite, lui demandant de s'asseoir. Vincent pris place, se demandant visiblement ce qu'il se passait.
— Dis moi Vinvin, si ce jeune homme complétement crevé dont le cerveau est en pls était en début de relation avec Elena Castello, qu'en dirais tu ?
— Nino ? Avec Elena ? Oh... Et bien. Je dirai qu'Elena est comme Carla, elle gère sa vie comme elle l'entend. C'est une jeune femme qui gagne à être connu et... Ma foi, Nino tu es un homme que je respecte beaucoup. Je suis très heureux pour toi. C'est une nouvelle à laquelle je ne m'attendais pas mais c'est une bonne nouvelle. Sourit Vincent.
— Je m'y attendais pas non plus j'avoue. Soufflais-je avant de prendre une bouffée de cigarette. Je ne me serais permis de faire le premier pas mais ma franchise lors de notre discussion m'a amené à lui avouer qu'elle me plaisait beaucoup même si je trouvais ça déplacé. Alors au final c'est elle qui a fait le premier pas. Je ne me vois pas cacher quoi que ce soit parce que c'est pas ma nature mais je sais que tu l'a vu grandir et que tu tiens beaucoup à elle alors... Ton avis était important aussi.
— J'ai un vrai problème avec tout ce qui touche les amours interdits. Je ne connais que trop bien les dégâts que cela peut faire. Et ça ne m'étonne pas qu'elle est fait le premier pas. ricana Vincent. Elle ne se laisse pas approcher par n'importe qui. Je pense que le respect dont tu as fait preuve envers elle a beaucoup joué. Et puis t'es plutôt joli garçon princesse. Ria Vincent.
— Ouais dès que je mets une robe je les aie tous à mes pieds. Ricanais-je.
— J'ai moi-même failli craquer. Éclata de rire Vincent. Allez. Mange et va te reposer. Faut que tu sois en forme pour son arrivée.
Je hochais la tête, mangeant mon plat après l'avoir remercié, finissant vite par monter me coucher après avoir profité d'une douche.
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