Chapitre 30_ Anniversaire & Question


*Point de vue John Gomora* 

(Eh ouais je sais, il vous a grave manqué le ptit Jo hein ? )




Aujourd'hui était une journée particulière, le genre de journée que je n'aurais jamais pensé fêter en réalité. Après avoir passé tant de temps à ne me focaliser que sur Naëlle, j'avais fini par accepter le fait qu'il n'y aurait jamais rien d'autre entre nous qu'une relation « fraternelle ». Je l'avais observé se tenir droite alors qu'on devinait bien les dégâts que tout ce qui lui arrivait devait faire. Et clairement la fin des Herrero aurait pus tout aussi bien marquer sa fin à elle.


Elle aurait pus les tuer rapidement, mais elle avait choisi de prendre son temps. Elle montrait surtout au monde ce qui coûtait de s'opposer à elle. Une simple démonstration de force dont les Herrero se retrouvaient les « victimes ». Pas un vrai moment de plaisir, elle a tué l'un parce qu'il était devenu ainsi de sa faute, et le deuxième elle ne l'avait même pas touché de ce qu'on m'a raconté. Elle a laissé sa vie au frère d'Iblis. Mais si Iblis était l'homme qu'elle aimait plus que tout, qu'elle en voulait autant au Herrero... Elle aurait dû le tuer elle-même non ? J'avais vite fini par me dire que si ça n'avait tenu qu'à elle, la femme derrière ce rôle, elle aurait laissé les deux Herrero continuer de faire les malins dans leurs coins, loin de sa vie à elle... Mais la Patronne devait agir parce que c'était comme ça que fonctionnait le monde.


Dans ce chaos ambiant, la famille Napoli était apparue de nulle part. Et nous avions tous découvert qui était ce samurai tatoué sur l'un des bras de Naëlle. John Napoli. On l'avait tous gardé à l'œil, gardant en mémoire tout ces hommes qui avaient prétendu aimer la femme qu'elle était avant de la trahir de façon intentionnelle ou non. Mais bien sûr il s'était juste un plaisir de contrer tout nos pronostics. Il en était complétement dingue depuis si longtemps qu'à présent qu'elle était de nouveau dans sa vie, il semblait bien décidé à la traiter comme la chose la plus précieuse qu'elle était. Différent d'Iblis sur bien des points, mais similaire sur sa façon de la traiter.


John Napoli, qui nous avait permis de connaitre Carla Napoli, sa très chère sœur. Une magnifique femme, magnifique chieuse surtout. J'avais vraiment eu très envie de l'étrangler à plusieurs reprises quand elle est arrivée à la demeure. Putain d'ouragan qui foutait un bordel dingue dans tout mes repères, s'en amusant visiblement. Et j'avais bien dû m'avouer que cette femme là attisait mon intérêt un peu plus chaque jour, sous le regard amusé de Naëlle et de mon père évidemment. De multiples cordes à son arc, capable du pire et du meilleur, et surtout une volonté de fer pour atteindre les objectifs qu'elle se fixait. Alors sans même que je ne comprenne, j'avais fini par devoir lutter contre mon intérêt bien trop encombrant soudain pour elle. Lutte s'achevant brutalement quand elle franchi elle-même le pas en faisant éclater toutes mes barrières. C'était il y a un an. Et si j'étais parfaitement honnête, je ne cesserais de remercier ma sœur d'avoir mis cette femme dans ma vie.


Une femme que j'avais appris à connaitre un peu plus chaque jour, en tombant toujours plus dingue. Et surtout une femme que je voulais à mes côtés toute ma vie, montrer au monde qu'elle était la mienne, de femme. Que cette foutue teigne doublée d'une chieuse infinie, c'était la mienne. Alors j'avais fini par aller trouver ma sœur en secret, lui expliquant mon envie, et passé son moment d'hallucination et de beug, elle avait accepté de m'aider en gardant le secret. S'arrangeant comme une reine pour obtenir le type de bague qu'aimait Carla, mettant Vincent dans la confidence pour obtenir la taille de son doigt. J'avais pris le temps de réfléchir à la manière de faire, à comment le faire. Et j'avais fini par trouver une idée à la hauteur de la chieuse qu'elle était : un jeu de piste.


Je plaignais clairement ceux qui allait la subir aujourd'hui au sein de la demeure, sachant très bien que la connaissant elle allait retourner la demeure pour me trouver. Ça lui prendra sûrement quelques heures, et elle va sûrement me promettre bien des vilaines choses pour se venger.


Espérons juste que le lieu lui plaise suffisamment pour obtenir le temps de parler.


J'étais justement en train de boire un café quand je reçus le premier message. De la part de Luc, me prévenant que la chasse de Carla avait bien débuté. Peu de temps après je me mis à rire en recevant le message de mon père, Carla était bien venue le voir.


La pauvre, si elle se mettait à faire tout le personnel de la maison, elle allait avoir une jolie collection d'enveloppe.


Je me mis ainsi au travail, préparant l'appartement pour son arrivée avant de passer à la verrière, prenant le temps de bien tout disposer alors que mon portable me signalait l'avancée dans les recherches de ma très chère chieuse.


Au bout de quelques heures je reçus un message de Naëlle, me faisant encore plus rire, un « Susanoo, sérieusement mec ? ». J'attrapais mon paquet, me dirigeant vers l'ascenseur, y disposant ce que je devais y disposer avant de rejoindre le hall, terminant ma préparation sous le regard hallucinée des secrétaires.


Je finis par me diriger vers elle, leurs tendant une enveloppe.


— Mademoiselle Carla Napoli va arriver dans peu de temps, vous lui remettrez cette enveloppe après vous être assurée que c'est bien elle.

— Bien Monsieur. Répondit la secrétaire en clignant des yeux, prenant l'enveloppe sans comprendre.


Je me tournais, vérifiant que tout était bon avant de me rediriger vers l'ascenseur avec mon paquet, remontant au dernier étage afin de tout revérifier une dernière fois avant son arrivée. Peaufinant les derniers détails.


J'avisais la caméra du hall avant de vérifier mon état, soufflant longuement avant de monter dans la verrière, vérifiant une dernière fois que j'avais tout avant d'aller me cacher dans un coin.


Bon, on a pas fait tout ça pour reculer. Courage mec.


Je l'entendis arriver, pouvant enfin l'apercevoir alors qu'elle tournait la tête partout pour observer. Je soufflais doucement avant de m'avancer lentement derrière elle, souriant en la détaillant.


— La chasse fut bonne mon amour ?


Carla se retourna alors, enroulant ses bras autour de son cou, le sourire aux lèvres.


— Je te cherche depuis des heures...


Je l'enlaçais, l'embrassant longuement tout en l'enlaçant sans m'en priver avant de me reculer.


— Pas trop dur ce jeu de piste ?

— Toute la demeure ! Sérieux...Même Susanoo... J'ai une boîte remplie de tes cartes. Heureusement que Naëlle et John ont vu Susanoo, je serais encore en train de chercher le maitre des lieux. Tu t'aies bien creusé la tête sur ce coup beau brun.


Elle m'embrassa tendrement avant de plonger son regard dans le mien.


— Tu sais... Un gros et long câlin à mon réveil aurait été parfait déjà. Me sourit Carla. Tu m'as manqué ce matin.

— Promis je vais me rattraper. Lui souriais-je. Tu veux manger quelque chose ou quelque chose à boire ?

— Manger... à part toi depuis ce matin... Je veux bien à boire. Me sourit Carla.


Je riais légèrement, l'embrassant dans le cou avant de me détacher d'elle.


— Tu veux boire quoi ?


Ok. En fait je suis en stress total et proche de l'attaque cardiaque là.


— Eh bien nous fêtons nos un an. Je prendrais bien un peu de champagne dans ce cas.


Je hochais la tête en souriant, l'invitant d'un geste du bras à se diriger vers les coussins.


— Tu aurais dû me dire pour la tenue. J'aurais mis autre chose. Quand je vois tout ce que tu as préparé... Lança Carla en s'asseyant.


Ah merde. J'aurais dû prévoir ça ? Oh bordel.


Je me frottais le crâne, m'approchant d'elle pour lui tendre la main, l'invitant à se relever. Elle se redressa en haussant les sourcils, me suivant du regard alors que je m'agenouillais devant elle, passant mon autre main dans ma poche arrière pour attraper ma petite boîte.


— Carla, ma très chieuse favorite. Comme tu l'as si bien dit aujourd'hui cela fait un an que tu t'es décidée à faire le premier pas et que nous avons commencé notre histoire. Cela fait un peu plus d'un an que tu es entrée dans ma vie, venant tout chambouler par ta seule présence. Je n'aurais jamais pensé faire cela de ma vie, je n'envisageais rien de ce que j'envisage à présent avec toi. Je suis complétement dingue de toi, tellement fier d'avoir une femme telle que toi à mes côtés. Tu passe ton temps à m'impressionner, et je crois bien que jamais je n'arriverais à m'en lasser. En vérité, je voulais faire tout ça, ici, parce que je veux t'épouser. Pouvoir crier au monde à quel point la femme extraordinaire que tu es est à moi, dans ma vie. Alors... Carla Napoli, veux tu m'épouser ?


J'ouvris l'écrin, laissant mon cœur continuer de battre la chamade comme un dingue. Son regard alterna quelques secondes entre moi et la bague, laissant grimper mon stress encore plus.


— John... C'est... Elle est magnifique. Commença de répondre Carla en posant son regard surpris dans le mien. Tu veux m'épouser ? Je...


Putain qu'elle ne dise pas non bordel...


Elle posa sa main sur ma joue, un sourire tendre sur les lèvres.


— Oui... Je veux le veux plus que tout. Répondit Carla en se penchant vers moi, m'embrassant tendrement avant de reculer lentement son visage du mien. Je veux être ta femme John Gomora.

— Tu... Oui ? Vraiment ? Oh bordel !


Je l'attrapais aussi vite, l'embrassant passionnément avant de la serrer dans mes bras.


— Putain de merde j'ai jamais autant stressé de toute ma putain de vie. Lâchais-je

— Tu pensais que j'allais te dire non ? Ricana Carla en me caressant doucement le visage.

— Oui. Que tu voulais peut-être pas. Que t'étais pas prête. Que c'était trop rapide...

— Ça fait un an que l'on vit ensemble beau brun. Un an que je savoure de vivre aux côtes d'un homme que je ne croyais pas pouvoir exister. Tu es... Un homme incroyable, John Gomora. Intelligent, droit, surprenant... Tu me rassures et m'encourage dans tout ce que je fais. Tu supportes ma folie et mon caractère qui soyons honnête, en a fait fuir plus d'un. Je t'ai appartenu dès le premier jour où tu m'as accepté dans ta vie. Je ne pensais pas que tu envisagerais qu'on se mari.

— Je n'aurais jamais imaginé rencontrer une femme comme toi, avoir la chance d'avoir une femme comme toi dans ma vie. Tu es tellement de chose que j'aime et que j'admire Carla que je suis heureux que les autres aient fui. Évidemment que je veux qu'on se mari, que tu porte mon nom. Je ne veux même pas imaginer la suite de ma vie si je ne peux pas la passer à tes côtés. Je sais que l'exemple que tu as eu dans ta vie n'est pas glorieux, alors construisons plutôt ce qu'on veut construire. Comme tu as envie que cela soit fait, comme tu as envie de le vivre. J'aime vraiment bien trop la femme que tu es pour ne pas avoir envie de crier au monde que tu es ma femme.

—Tu sais que pour que ce soit réellement officielle, tu dois me mettre cette magnifique bague au doigt Beau brun. Sourit Carla.

— Oh bordel oui pardon. M'excusais-je avant de reprendre la boite.


J'attrapais la bague, la passant à son doigt en souriant.


— Elle est superbe. Et... Merde Jo... J'ai pas de bague pour toi... Faut que je t'en prenne une.


Je riais avant de l'enlacer, l'embrassant sur le front.


— On ira voir ça demain d'accord ? Là j'ai envie de profiter de cette journée vue la longue matinée que je t'ai fait subir.

— Tu t'es déjà très bien rattrapé je trouve. Me sourit Carla. Mais je ne refuserais pas une journée entière avec mon futur, adorable et incroyablement sexy, futur mari. Sourit Carla en glissant ses doigts dans mes cheveux  avant de m'embrasser.


Je la basculais sur les coussins, l'embrassant tout en commençant à défaire son chemisier.


— Rattrapons déjà ce gros et long câlin manqué à ton réveil. Soufflais-je.




Après un réveil tardif mais très agréable, on avait quitté l'immeuble pour se rendre chez un bijoutier. J'avais déjà passé commande, ne me restant en réalité qu'à récupérer la chevalière. J'avais choisi une chevalière en argent, ornée d'un « C », et lorsque Carla la découvrit, un sourire large suivit d'un baiser passionné s'en suivit, mettant légèrement mal à l'aise le pauvre bijoutier qui ne savait plus s'il devait rester ou partir dans l'arrière-boutique. On quitta ensuite la boutique, montant en voiture pour rentrer à la demeure, arrivant alors un peu avant 18h.



— Comment veux tu l'annoncer ?

— Priorité à Diego et Vincent. Qu'en penses-tu ?

— Ça me va, par contre on va devoir aller voir la patronne ensuite.

— Si tu préfères on peut commencer par Naëlle. Après tout sans elle, on ne se serait pas rencontré. Commençons par elle et ensuite Diego et Vincent.

— Faisons cela. 18h.... Salle de danse. Réfléchis-je


On sortit de la voiture, rentrant dans la demeure afin de rejoindre directement la salle de danse. Je frappais alors à la porte puis attendit avec Carla l'autorisation d'entrer.


— Oui ? Demanda Naëlle en ouvrant la porte

— On peut te voir cinq minutes ? Sourit Carla, les bras enroulés autour de mon bras.

— Oui, entrez


On entra dans la salle, s'avançant de quelques pas, laissant Naëlle fermer la porte avant de revenir vers eux.


— Donc, que se passe t-il ? Demanda t-elle en s'asseyant, nous faisant signes de s'asseoir

— Tu commences ou je le fais ? Demanda Carla en me regardant.


Je soufflais doucement, me tournant vers Naëlle.


— En fait Patronne je viens te voir parce que j'ai demandé à Carla de m'épouser et elle a accepté. J'aimerais que tu bénisse notre union.


Elle caressa son ventre, alternant son regard entre nous, véritablement sérieuse dans toute son attitude malgré sa nonchalance.


— Tu connais les règles John, donc j'en déduis que si tu as fait ta demande malgré tout c'est que tu es sûr de toi. Commença t-elle

— Oui. Confirmais-je

— Carla Napoli, tu as conscience d'épouser un homme qui m'appartiendra quoi qu'il arrive ? Je ne me mêlerais jamais de votre couple ou des histoires que vous pouvez avoir, cependant quoi qu'il arrive, la trahison au sein d'un mariage n'est pas pardonnée dans le clan. Si tu décides d'épouser John, tu acceptes aussi d'intégrer le clan.

— J'ai surement encore beaucoup de chose à apprendre sur les règles et devoirs qu'impliquent le fait d'être membre du clan du Dragon, mais je suis prête à les apprendre et à les suivre. Tu m'as permis d'intégrer une formation à laquelle tu n'étais pas obligé d'accepter et pour cela je te remercie. J'ai pu trouver une nouvelle famille ici et je pense avoir réussi à m'adapter. Le mariage est une chose avec laquelle je ne rigole pas et même si je peux paraitre parfois légère, j'ai des principes et de règles de conduite. J'ai énormément de respect pour toi et pour tous les membres du clan et John est l'homme que j'aime. Ce n'est pas une contrainte d'intégrer le clan, c'est un honneur pour moi. Alors oui. J'accepte tout ce que cela implique car c'est l'homme avec qui je veux vivre et construire.



J'observais Naëlle avec attention, ne la lâchant pas du regard alors qu'elle prenait le temps de réfléchir à ce que Carla venait de dire. Elle se leva finalement, soupirant doucement.


— Bien, puisque ta future femme a conscience de tout ça, je ne vois pas de raison de m'y opposer. J'accepte de bénir votre union.



Je me levais aussi, l'enlaçant en la remerciant, l'embrassant sur les joues avant de me reculer.


— Félicitations pour tout ça Carla. Sourit Naëlle.

— Merci à toi. Sourit Carla en la serrant dans ses bras, laissant couler une larme de joie.


Carla se recula ensuite, essuyant sa larme tout en souriant à Naëlle.


— Je ne te décevrais pas.

— Tant que mes hommes sont heureux ça me va.


On alla trouver ensuite le frère de Carla, lui annonçant avant de trouver Diego et Vincent pour en faire de même. Je décidais ensuite de trouver Luc, le trouvant avec les chevaux.


— Mais qui voilà ? Ce ne serait pas notre fugueur ? Alors ça s'est bien passé ?

— Oui, parfaitement. Répondis-je dans un sourire. On peut parler ?


Luc hocha la tête, s'asseyant avec moi dans l'herbe.


— Alors dis moi qu'est ce qui se passe ?


Je m'allumais un mélange, le fumant avant de le tendre à Luc.


— En fait.. Commençais-je. J'ai demandé à Carla de m'épouser.


Il stoppa ses gestes, me fixant avec des yeux ronds pendant quelques secondes.


— Tu... Hein ?

— J'ai demandé Carla en mariage. Ricanais-je en reprenant le mélange pour le fumer

— Tu... Toi ? Te marier... Avec... Oh bordel... Elle a dit quoi ?

— Elle a dit oui.

— Elle... Elle a dit oui. C'est bien ça... Je... Donnes le mélange.



Je lui tendis le mélange, le laissant prendre quelques bouffées avant qu'il ne repose son regard sur moi.


— Putain... Tu vas te marier... Ça fait tellement étrange de se dire ça.

— J'avoue. Mais fallait bien que je me décide à avancer.

— Hm. Elle te rend heureux ?

— Très, sans mentir. Je n'aurais jamais cru pouvoir rencontrer une autre femme que ta sœur qui m'impressionne autant. Carla est différente bien sûr, c'est un passif très solitaire qu'elle a et sa force de caractère est vraiment impressionnante. Elle ne dépend de personne, n'a pas besoin qu'on la couve pour survivre et elle fait tout pour atteindre ses objectifs. Je peux juste être moi avec elle, entièrement et tout le temps.

— Je suis très heureux pour toi alors, vraiment. Me sourit-il avant de venir m'enlacer.

— Ah bah si c'est séance câlin. Laissez-moi le temps de me poser. Ricana Naëlle en arrivant.



On l'aida à s'asseoir, riant d'avance du temps qu'elle mettra à se relever avant de finalement l'enlacer pour un câlin de groupe.

Bon ok avouons qu'on a fini tout les deux avec la tête sur son ventre parce que le petit faisait sa gym. Elle a donc fini par relever son haut pour qu'on suive le tracé.


— Oh regarde ! c'est son pied ! S'exclama Luc

— Son pied !!! S'écria John en nous rejoignant très vite.


Naëlle tourna la tête en riant en voyant John nous rejoindre, se posant aussi vite alors qu'elle lui montrait du bout du doigt le pied qui bougeait sous la peau.


— Regarde. Il va même mettre le poing tu vas voir. Il doit tenter d'agrandir la maison ! Ricana t-elle


John fixa alors le ventre, un sourire d'enfant s'étirant sur son visage. Il tourna ensuite la tête vers Naëlle.


— Ça ne te fais pas mal quand il fait ça ? S'inquiéta John.

— Non, il a besoin de besoin de bouger, c'est bon pour son développement. Le pire c'était les aliens parce qu'ils s'y mettaient par deux c'était hallucinant.

— C'est dingue. Soufflais-je

— Va falloir te préparer. Ricana John. Il se pourrait bien que tu sois le prochain à vivre ça.

— Ça viendra oui. Ricanais-je. Mais connaissant ta sœur, elle va vouloir faire les choses dans un ordre bien précis avant qu'on ne se décide à se lancer réellement dedans. Ses affaires sont en plein essor, elle court partout et on va sûrement devoir voyager pas mal. Connaissant vos parcours, je doute qu'elle veuille se lancer dedans pour l'instant. Elle voudra pouvoir faire comme Naëlle et se poser pour profiter un peu.

— Tu la connais bien. Ria John. Elle ne laissa pas de place aux surprises, mise à part votre relation qu'elle n'avait surement pas prévue. Sourit John. Elle a toujours planifié et atteint ses objectifs avant de passer à un autre. Ça devrait te laisser le temps.


John tendit ensuite la main à Naëlle, le sourire aux lèvres.


— Tout le monde nous attend pour manger. Et puis Jo a encore son annonce à faire.

— Ouais... Bordel ça va être drôle. Marmonna Naëlle en essayant de se lever.


On se leva en riant avec Luc, aidant Naëlle à se remettre sur pieds.


— Même pas il m'aiderait le gymnaste sicilien là. Aide ta mère bordel. Râla Naëlle après son ventre.


On rentra à la demeure, rejoignant tout le monde dans la salle à manger. On prit nos places et j'embrassais Carla avant de rejoindre Salomon dans la cuisine.


— Salomon, on pourrait sortir du champagne s'il te plait, avec des flûtes. J'ai quelque chose à annoncer.

— Je prépare ça.



Je décidais finalement de l'aider, préparant les verres avec lui alors qu'on nous apportait les bouteilles avant de les amener à table avec les verres. Je rejoignis enfin la tablée avec Salomon, le gardant à côté de moi en sifflant un coup alors que je posais mes mains sur les épaules de Carla.


— Bon pardon, j'avoue je vais décaler votre repas encore un peu. Ricanais-je. Je vais en profiter que tout le monde soit présent pour faire une annonce. J'ai demandé à Carla de m'épouser, et elle a dit oui. Nous sommes donc officiellement fiancés. Souriais-je


Des applaudissements et de cris de joie résonnèrent alors dans la demeure. Tous vinrent nous féliciter et de grandes embrassades s'enchaînèrent. On trinqua alors, mon père annonçant sans grande surprise qu'une fête était prévu demain.


— Tu vas appeler Caleb ? Tu crois qu'il pourra être là pour demain ? Demanda Carla à Jo.

— Oui je vais l'appeler, il devrait pouvoir se libérer pour l'occasion. Souriais-je


Je m'éloigner un peu du bruit afin d'appeler Caleb pour le prévenir que j'avais besoin qu'il vienne au plus vite à la demeure. Il me répondit qu'il prévenait son pilote et venait au plus vite avant de raccrocher.


Je revins vers Carla, le sourire aux lèvres.


— Il prend l'avion il arrive. Je crois que j'ai oublié de lui dire pourquoi il devait venir aussi vite. Riais-je

— Le pauvre... Il va être en panique. Ricana Carla. Oh putain ! Va falloir que j'appelle Dino et Elena. Et puis il faut que je te présente à eux.

— Dino.. Répétais-je

— Cosa Nostra. M'informa Naëlle. Big boss. Sa fille c'est Elena, amie de Carla. Bon courage. Ricana t-elle en s'éloignant.

— Si vous allez voir Dino, j'aimerais vous accompagner. Demanda alors Vincent.

— Bien. Je nous organise ça. Ça fait un moment que je ne l'ai pas vu non plus. Dans ce cas n'appelle pas Elena. On leur fera la surprise.

— Oh bordel... Oh bordel... Dino. Cosa Nostra... S'écria soudain Naëlle

— C'est bien on va pouvoir présenter les deux couples mariés. Ria mon père

—Il se passe quoi avec la Cosa Nostra ? Demanda John.

— Pourquoi deux ? Questionnais-je

— Certains événements ont conduit Naëlle à se rendre en Sicile fin mars. Expliqua mon père. Dans la même continuité, on a été à la Cosa Nostra afin de régler un souci que causait Luciano, une histoire glauque de mariage arrangé. Et Naëlle pour régler ce souci de manière radicale a dit au chef de la Cosa Nostra qu'elle était la femme de John Napoli. Et la dame donc, vient de se rappeler de cela.

— Nan mais si on rencontre les femmes... Elles vont vouloir voir la bague. Putain. Putain... Putain. Mélange. Aaron ! S'écria Naëlle

— Euh... Attends... Viens avec moi. Répondit John en prenant la main de Naëlle.


On les observa sortir et j'enlaçais Carla, l'embrassant sur le front.


— Dis moi mon amour. Chuchotais-je. Si ton frère a commandé une chevalière spécialement il y a quelques mois de ça. À ton avis... A-t-il commandé aussi la version féminine ?


Carla tourna la tête vers moi, les yeux grands ouverts tout en hochant la tête.


— Le connaissant... C'est même certain. Répondit Carla

— Donc... À ton avis. La bague... ?

— Putain... Il va la demander... Jo je crois qu'il va la demander en mariage.

— Peut-être. Ricanais-je. S'il le fait il va sûrement désespérer du temps de réaction de Naëlle. Par contre connaissant ma sœur, si c'est ça et qu'elle dit oui. On va avoir droit à un florilège d'excuses pour sa bague.

— Comment veux-tu expliquer qu'ils aient déjà une bague à dispo. On vient seulement de parler de la Cosa Nostra. Tu crois qu'elle va dire oui ?

— Sa capacité à sortir des excuses est surprenantes donc à voir. Pour la demande... Si elle parvient à ne voir que son histoire avec lui, oui.

— On a plus qu'à attendre qu'ils redescendent... Putain la bombe que ça va faire... Personne ne s'y attends, même pas Naëlle...

— C'est surtout qu'elle ne voudra pas le dire. Elle va penser que c'est un manque de respect envers nous la connaissant. Elle a toujours fait ça dans le clan, ses hommes passent toujours avant.

— Dans ce cas peut être vaut-il mieux ne pas les questionner... Mais... Putain... Angelo... Angelo va le voir...

— Et ? Riais-je.

— Bah si on pose pas la question, lui va... ou même les autres... Angelo va pas le tuer, hein ?

— Il va peut-être y penser mais toucher à ton frère est vraiment très très dangereux avec ma sœur. La menace plane bien depuis bien avant votre arrivée donc... Non Angelo le tuera pas. Tant que ton frère fait pas souffrir Naëlle, ça gère.



John et Naëlle redescendirent finalement au bout d'un moment, reprenant place l'air de rien sous le sourire des plus âgés. Observant la scène, Carla se pencha vers moi et approcha ses lèvres de mon oreille.


— Ça t'embêterai si on les laissait annoncer leur mariage ? Me susurra Carla.

— Non, ça ne change pas le fait que je vais t'épouser. Rétorquais-je

— C'est pareil pour moi. Répondit Carla avant de m'embrasser. Je t'aime beau brun.

— Je t'aime aussi ma chieuse.



Carla ricana tout en se levant de sa chaise puis se dirigea tranquillement vers Naëlle, se penchant ensuite vers elle. Elle lui parla à l'oreille et je ne pus retenir mon ricanement en voyant Naëlle rougir tout en planquant ses mains. John fut demandé à la rescousse à priori, et je l'observais se pencher avant de discuter avec les deux. Carla regarda son frère, le sourire aux lèvres puis hocha la tête avant de retourner s'assoir près de moi tout en observant John se lever de sa chaise.


Oh, elle aurait réussi ?


— Jo, Carla... Je tenais encore une fois à vous féliciter et je rajouterais un grand merci de me permettre cette nouvelle annonce.


Il se tourna ensuite vers Naëlle.


— Tu es d'accord ?

— Heu je... Je sais pas moi...

— Si tu comptes sur son avis, elle résiste à l'envie de se cacher sous la table parce qu'elle passe pas. Riais-je.



Il se plaça derrière elle, lui parlant à l'oreille alors qu'elle semblait complétement perdue. Expressions qu'on lui connaissait rarement mais qui la rendait vraiment adorable il fallait bien l'avouer. On la vit rougir encore plus, nous faisant bien rire alors qu'Hakane commentait l'adorable teinte rouge qu'elle avait prise. John finit par relever le visage de Naëlle vers le sien, l'embrassant avant de se relever.



— Bien. Commença John en se redressant, tournant à nouveau son visage vers l'ensemble du clan. Angelo, mon éducation fait qu'en premier lieu, je serais venu vous voir en premier, mais les circonstances font que j'ai dû précipiter les choses et je m'en excuse. Donc... Voilà... J'ai demandé à Naëlle de m'épouser et pour mon plus grand bonheur, elle m'a dit oui...


Il posa ensuite une main sur l'épaule de Naëlle, le regard sérieux.


— Je l'aime et il n'y a rien que je ne ferais pour elle. J'espère que vous serez heureux pour nous car pour moi... C'est le deuxième plus beau jour de ma vie.



J'observais du coin de l'œil Aylan et Mila discuter, les voyant finalement se lever pour voir Angelo, lui parlant à l'oreille avant que Angelo ne hoche la tête. Les deux monstres se dirigèrent ensuite vers John et Naëlle, attrapant l'attention de tout le monde au fur et à mesure. Il se stoppèrent sur le côté de la table, se regardant avant de regarder John.



— Est-ce que tu la rendras heureuse ? Commença Aylan.

— Est-ce que tu l'empêcheras d'être triste à nouveau ? Continua Mila

— Est-ce que tu continueras de la faire sourire et rire comme maintenant ? Repris Aylan.

— Est-ce que tu lui feras pas du mal comme ceux d'avant ?

— Est-ce que tu feras comprendre à maman qu'on l'aime tous très fort comme elle est ?



Forcément les larmes coulèrent aussi vite sur les joues de Naëlle qui ne détachait pas son regard de ses enfants devant le regard attendris de tout le monde.


John les regarda en souriant, se baissant vers eux pour s'accroupir à leur niveau.



— Je ferais tout pour la rendre heureuse et l'empêcher d'être triste. La faire sourire me rend aussi heureux que vous alors autant continuer. Ricana John. Maintenant, je peux vous promettre que jamais, jamais je ne pourrais faire de mal à votre maman, tout comme je ferais énormément de mal à ceux qui lui en ferait. Après pour lui faire comprendre qu'on l'aime, il va falloir que tout le monde y travaille. Si vous commenciez par lui faire un gros câlin. Je crois que maman adore ça.



Naëlle recula sa chaise, laissant les deux monter sur elle alors qu'elle les enlaçait, les embrassant en les serrant dans ses bras, leurs parlant en russes.



— Bien. Intervint Angelo en se levant pour s'approcher de John.

— Je suis prêt à prendre des coups Monsieur... Mais ça ne changera pas mes sentiments pour votre fille.

— Pourquoi je te foutrais un coup ? J'ai bien compris que t'aime ça mais quand même. S'étonna Angelo. Donc je disais, Bien, je pense que les enfants ont tout dit nous concernant. Tant qu'elle est heureuse, cela passe avant toute chose. Donc non, personne ne s'opposera au bonheur de Naëlle ici. Félicitation.

— Je... Vraiment ? Vous êtes d'accord ? Merci Monsieur... Sourit John en lui tendant la main. Je vous promets que je ferais tout pour la rendre heureuse. Je serais présent pour elle et je serais un bon père... Je...

— Calme toi. Ria Angelo avant de l'enlacer.

— Moi je veux voir la bague bordel... Lança Carla en se relevant de sa chaise.

— Attend moi aussi... Sourit Angélina en se levant rapidement de sa chaise pour rejoindre Naëlle

— Mon amour ! J'ai un câlin de ton père. Sourit bêtement John en regardant Naëlle.



Carla et Angélina tournaient leur tête pour apercevoir la bague, écarquillant leurs yeux lorsqu'elles arrivaient à la voir.


— Je reconnais bien là, le perfectionnisme de John. Ricana Angélina. Naëlle, ta bague est magnifique. Félicitations à vous deux.



Naëlle relâcha ses enfants, les laissant redescendre avant de reporter son attention sur Carla et Angelina, laissant Carla attraper sa main.


— Merci. Remercia Naëlle en s'essuyant les yeux.


Vincent vint la voir, la félicitant avant de l'embrasser sur le front et Naëlle se leva, l'enlaçant tendrement alors qu'Angelo se décidait à relâcher le pauvre John. John qui fit quelques mouvements tout en faisant craquer sa nuque pour se remettre de l'étreinte d'Angelo, se dirigeant ensuite vers moi en me tendant la main.



— Nous placerons une date après votre mariage. C'est votre journée. Merci de nous avoir permis l'annonce.

— On va voir avec Carla pour la date, on en reparlera à ce moment-là. Souriais-je en lui serrant la main. Félicitation.


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