Chapitre 3_ Gages & Combats
Après le tournoi, le combat avec mon samurai avait eu lieu comme promis, entrainant une égalité entre nous comme toujours. Hakane avait surtout préféré arrêter le combat avant qu'on ne « dérape ». Dérapage s'effectuant clairement quand on alla prendre notre douche ensemble.
Nous avions dû passer voir Ritchi à l'infirmerie, et une fois nos « bobo » soignés, j'entrainais mon samurai dans mon bureau. Je demandais en passant à un des gardes d'aller me chercher Aaron et Hakane, le temps de décider des gages étant venus.
— Puis-je ? demanda mon samurai tout en pointant le bar du doigt.
— Bien sûr vas-y
— Je te sers quelque chose ?
— Vodka s'il te plait.
Il alla derrière le bar et prit un verre pour se servir. Je vis son regard s'attarder sur les bouteilles, cherchant probablement ce qu'il allait prendre. Quand je vis son sourire s'étirer, je devinais sans mal qu'il avait dû trouver la bouteille fétiche d'Hakane.
— Je vois que tu as un goût très prononcé pour les bonnes choses. Me dit-il en souriant.
— Hakane est un grand fan de ce saké. Souriais-je. Il ne laisse jamais ce bar sans sa bouteille fétiche. Enfin... Il ne laisse jamais ce bar vide tout court d'ailleurs.
Il servit les deux verres, venant déposer le mien devant moi avant de se poser derrière moi après m'avoir embrassé.
Aaron et Hakane arrivèrent à ce moment-là dans mon bureau, Hakane observant John derrière moi avant de s'approcher et de lui tendre un paquet. Je laissais les deux se servir un verre avant qu'ils ne viennent prendre place sur les sièges face au bureau. Observant du coin de l'œil mon samurai déballer le sac pour y trouver un haut.
— Je crains que votre haut se soit perdu dans une bataille entre... Bref. Expliqua Hakane. Je me suis donc dis que vous aviez besoin d'un nouveau haut. Ai-je eu tort ?
— Non, au contraire. Je vous remercie. Remercia mon samurai tout en s'inclinant
J'observais du coin de l'œil la réaction d'Hakane, mon visage restant impassible alors qu'il croisait mon regard.
— Bon, les gages ? M'exclamais-je
— L'équipe Luc, Noz et Arno est arrivé seconde. M'informa Hakane
— Je me charge du gage de Arno. Ricana Aaron.
— Une bonne fessée ?
— Va pour une fessée pour les trois. Aaron prend Arno. Hakane ?
— Je prends les deux autres. J'ai toujours rêvé de leurs foutre une fessée.
Je bus une gorgée de mon verre, notant en même temps le gage pour l'équipe quatre.
— Équipe Santana, John, Carla. Troisième. Continua Aaron.
— Je pense qu'on peut s'amuser de la situation John et Carla. Réfléchis-je à voix haute. Une To Do List. M'exclamais-je en tapant des mains.
— Oh. On fait une liste d'action qu'ils ont à faire sur l'autre... Dans les... quarante-huit heures. Continua Hakane avec un grand sourire.
— L'autre doit pas s'en rendre compte ! Rajoutais-je aussi vite. Sinon... Oh je sais ! Si John comprend le gage de Carla, Carla deviendra la soumise de John pendant une semaine. Faveur sexuelle exclues bien sûr rassure toi mon samurai. Si Carla découvre le gage de John... Oh. Il deviendra ton esclave Hakane !
— Oh putain j'en bande ! S'excita t-il en tapant des mains.
— Et Santana ?
— Oh... Je sais ! Lâcha Aaron. 4h de cours de bagarres avec les diablotins !
— Oh le pauvre. Murmurais-je en notant tout de même.
— Bon, la dernière équipe ? Équipe de Nino, Ali et Jarod.
— J'ai trop envie de revoir Nino en petite jupe moi. Ricana Aaron.
— Ok pour ça ! Riais-je. Trois jours, où l'un des mecs sera habillé par l'un de nous. Teintures incluses ?
— Manicure aussi ? Tenta Hakane.
— Va pour manicure et maquillage ! Notais-je. Donc... Aaron, tu prends Nino je parie ?
Il hocha la tête avec un grand sourire. Et je me contentais de noter tout en riant.
— Hakane, tu prends Ali ou Jarod ?
— Je préfère la blonde. Ricana Hakane
— Je prends donc Jaja !
Je tapais des mains. Me levant pour proposer d'autre verres alors que j'ouvrais une fenêtre en passant. Je m'allumais une cigarette, allant chercher la bouteille de saké et de vodka pour les ramener sur mon bureau. Hakane servit les verres et j'étalais mes jambes sur le bureau, le bloc note dessus. Je m'amusais à faire tourner le stylo entre mes doigts, fumant en même temps.
— Bien, la To Do List maintenant !
On énuméra les idées, mon samurai en rajoutant même une qui nous fit bien rire. Finissant par 12 actions à faire chacun dans les 24h.
— Si avec ça on clôture pas le pari ! Ricanais-je.
On se répartit les annonces sur nous trois, et je ne pus cacher que je me marrais bien de leurs réactions. Ne doutant pas un seul instant que c'était pareil pour les deux autres.
— Dis-moi, Izanami. Penses-tu que ce soit possible d'utiliser un piano ?
— Bien sûr, je t'y conduis.
Je me levais, l'emmenant aussi vite dans la salle du piano, demandant à un garde de ne laisser entrer personne tant que Monsieur Napoli jouerait. Je décrochais un de mes violons, offrant un sourire malicieux à mon samurai.
— Si tu me cherches, fis toi à la musique.
Je me mis à jouer aussi vite, sortant de la pièce tout en jouant. M'arrêtant un peu dans le hall tout en jouant, fermant les yeux. Laissant tout mon esprit se plonger dans ma mélodie, mon corps ne devenant que ma musique alors que je me coupais du monde.
Sentant du mouvement autour du moi alors que je gardais les yeux fermés, laissant ma douce mélodie s'élever dans le calme de la demeure. Seul le son de mon violon venant emplir l'air. Ce même calme apaisant que je ressentais à cet instant précis, venant s'écouler avec fluidité dans mon violon. Et quand Bach se tut, se fut Camille Saint-Saëns qui prit le relais.
Mon sourire s'étirant alors que je sentais mon corps se remettre en mouvement. L'air frais venant caresser ma peau alors que je me hissais probablement sur la rambarde tout en jouant. Dansant tout en jouant. Sentant la liberté dans chacun de mes pores, exultant face à l'envolée, sentant tout mon corps s'envoler. Devinant à la pression qu'on me rattrapait avant de me relâcher aussi vite. L'odeur de Cole ne m'échappant pas avant que je ne recommence à marcher, descendant les marches. Faisant voler mes chaussures, sentant aussi vite la fraicheur de l'herbe sous mes pieds tout en jouant.
Laissant mon corps continuer de se perdre dans la musique, me contentant de vivre la musique. La laissant faire exploser mon âme alors que je commençais Vivaldi. Mon rire s'élevant alors que mon son s'envolait encore plus haut, encore plus vite.
Mes muscles se crispant avant de se relâcher, laissant mon corps s'élancer alors qu'il semblait n'obéir qu'au son de mon violon. Sentant le vent me caresser la peau alors que mes cheveux suivait le mouvement d'un corps qui paraissait devenu fou.
Puis le calme, une mélodie bien douce que mon corps continue pourtant de suivre. Sentant mes jambes s'élancer alors qu'un sourire ne quitte pas mes lèvres, mes paupières toujours aussi closes. Ressentant pleinement chaque note de musique, comme un baiser venant se déposer sur mon âme.
Mon rire s'élève et je me redresse. Commençant à jouer « Danse Macabre » sans même en comprendre la raison. Mon corps continue d'exulter alors que mon esprit ne peut s'empêcher de repenser à ce morceau joué avec mon samurai. Et j'ai la folle impression que mon violon devient encore plus vivant, un sourire de pur bonheur ne quittant pas mes lèvres alors même que je me sens continuer à danser.
Vivante. Si vivante. Un tourbillon d'émotion, de sensation. Et j'en veux plus. Plus encore. Je ne peux me rassasier de cette sensation. Cette liberté. Cette sensation de voler, d'être invincible.
Et je me laisse encore plus plongé dans la musique. Ne devenant plus que ce son que je joue pourtant. Insatiable.
Un toucher vient empêcher mon archer de continuer de jouer et j'ouvre les yeux brutalement, me donnant la sensation désagréable de sortir d'une bulle de bonheur. Mon regard assassin s'adoucit aussi vite quand je comprends que c'est Peter. Il se contente de s'approcher, m'embrassant longuement avant de m'embrasser les joues.
— Viens manger ma déesse. Me souffle-t-il
— Déjà mais...
Il se contenta de me sourire, m'attrapant la main pour m'amener dans la demeure. Je tendis mon violon à Salomon avant de me laver les mains, le laissant m'amener jusqu'à la salle à manger. Je passais à côté de mon samurai, caressant son cou tout en souhaitant un bon appétit à tout le monde. Prenant place alors qu'Angelo me servait une assiette.
— Et t'avise pas de pas manger comme ce midi. Marmonna Angelo.
Je me contentais de hausser les épaules avant de commencer à manger, observant en coin John et Carla tout en me retenant de ricaner vu leurs regards.
Tic tac tic tac.
— Naëlle, Uta m'a parlé de sa demande. Me dit Hakane en Japonais
Je clignais des yeux, surprise de l'entendre parler en japonais avant de croiser son regard. Je soupirais doucement, étirant mes bras.
— Il m'a fait la demande, mais la décision revient à ses deux tuteurs. Je refuse d'aller contre ta volonté ou celle de Ritchi. Rassure-toi.
— Pourquoi programmer d'aller là-bas alors ?
— Au cas où les miens feraient l'erreur de vouloir suivre notre voie. Nous avons encore bien du temps avant cela mais je préfère le faire cette année. Vous m'accompagnerez tout deux au Japon, si votre fils doit y aller, ce sera à vous de le demander au Maître. Tu connais les règles.
— Je ne peux... S'énerva Hakane
— TU ES À MOI ! Tu feras comme je te le dis ! Si le démon rouge doit y aller. Il ira ! La conversation est close.
Je fixais du regard Hakane qui soupira avant de baisser les yeux, préférant se remettre à manger que d'envenimer un peu plus la situation. Il y avait des pans de son histoire qu'il refusait d'assumer, c'était son choix. Mais Uta grandissait, et il était le seul des deux à pouvoir le guider le mieux.
— Excusez-moi. Pourrais-je vous demander où vous avez appris à vous battre ? Votre technique est vraiment remarquable.
Je tournais la tête vivement vers mon samurai alors qu'il venait de s'adresser à Hakane. Mon corps se tendant aussi vite sans même que je ne puisse m'en empêcher.
— Cela fait partie d'un passé dont je ne préfère pas parler désolé.
— Sinon. Demandais-je en me raclant la gorge. Tu as eu des nouvelles du rouquin ?
Le visage d'Hakane s'illumina aussi vite et il hocha la tête.
— Il rentre demain matin justement !
Oh bordel il est temps.
Je me tournais vers mon samurai, regardant l'heure avant de lui sourire.
— Toujours tenté par la ballade mon samurai ?
—Tenté n'est pas le mot mon Izanami ! Impatient serais plus juste ! Me répondit-il dans un sourire. Tiens au fait ! J'en connais un qui m'en voudrais si je ne te passais pas le message. Tu as le bonjour de notre bon vieux Vincent. Il est de toute évidence tombé sous ton charme.
— Vincent ? Marmonna Angelo.
— Un homme charmant ! Je lui dois un câlin. C'est l'équivalent de Salomon. D'ailleurs Salomon... En parlant de câlin....
Salomon posa lentement le plateau, secouant doucement la tête en reculant.
— Madame...
— Salomon. Répondis-je dans un immense sourire.
Je me levais de table aussi vite, courant après un Salomon qui s'était enfui lâchement. Un Salomon qui s'enferma dans son bureau même. J'en profitais pour aller me préparer, redescendant vingt bonnes minutes plus tard, changé.
J'allais me prendre un café alors que Nino et Aaron se trouvaient déjà dans la cuisine. Je m'allumais une cigarette, cherchant du regard où pouvait se trouver le samurai. Je m'emparais en douce d'une bouteille de chantilly, sous le regard perplexe de Aaron et Nino, la plaquant dans mon dos comme si de rien n'était.
Je m'emparais de deux œufs, jouant avec tout en sortant de la cuisine. Lançant les œufs pour qu'ils s'écrasent en plein milieu du Hall. Je me mis dans un coin, en attente de ma proie. Je vis Salomon passer dix minutes plus tard, méfiant. Il pesta à la vue des œufs, semblant se méfier du premier étage avant d'aller chercher de quoi nettoyer ça. Je l'observais revenir, attendant qu'il se penche pour commencer à m'approcher sans bruit.
Je m'approchais au plus près de lui, passant lentement ma main dans mon dos pour m'emparer de la bombe de chantilly. Un grand sourire s'étirant sur mes lèvres alors que je faisais chuter Salomon sur le sol, le bloquant alors que je fourrais ses vêtements de chantilly sous mon rire.
— Putain de peste ! Jura t-il en riant.
Je me redressais en un bond, jouant avec ma bombe de chantilly tout en riant, le voyant se relever lentement. Je me mis aussi vite en position, prête à partir tout en le fixant.
— Tu voulais pas un câlin ?
Je secouais la tête en riant, reculant avant de partir en courant, l'entendant me suivre alors qu'il me hurlait de m'arrêter.
Je ne parvins à le semer que dix minutes plus tard, revenant dans le Hall l'air de rien, m'allumant une cigarette tout en tapant dans mes mains.
— Bon. Il est l'heure de la ballade maintenant ! Nino, Aaron. Mon samurai. En voiture.
Fuyons avant que Salomon ne me retrouve.
Il nous fallut un peu moins d'une heure pour rejoindre l'endroit où se déroulait les combats nous intéressant ce soir. J'observais les lieux avant de descendre, regardant en coin Nino qui se contenta de hocher la tête. Je descendis de la voiture aussi vite, m'avançant vers la porte de l'entrepôt gardé. Un grand sourire s'étirant sur mes lèvres. Les gardes ne me firent pas l'affront de ne pas me reconnaitre, préférant se taire et s'écarter pour m'ouvrir la porte alors que le groupe me suivait.
La foule était déjà dense, leurs cris s'élevant pour acclamer chacun l'un des combattant alors qu'une immense arène trônait au centre de l'entrepôt. Les gradins permettaient d'avoir une vision parfaite sur l'arène protégée par une immense cage de fer.
— C'est pour quoi ma jolie ?
Je tournais la tête vers le proprio, lui indiquant trois combattant.
— Les trois messieurs ?
— Non. Moi, et deux des messieurs. Rectifiais-je d'une voix glaciale.
Il fit la moue mais hocha la tête, Nino se contentant de donner la somme pour participer aux combats. On se dirigea ensuite vers l'arène, et je me tournais vers John, lui faisant comprendre qu'il commençait les festivités. Vu son sourire, il était limpide qu'il était vraiment impatient de commencer à jouer.
Je m'allumais une cigarette tout en m'appuyant sur Nino, ne lâchant pas des yeux l'arène devant moi. Je ne pus me retenir de rire en voyant un seul homme arriver face à John, et même lui éclata de rire.
— Un Seul ? Lança t-il en riant
— Eh bah bute le pour en avoir plus ! Hurlais-je.
John se mit ensuite en position et attendit la première attaque. Son adversaire leva les bras, presque déjà victorieux. L'homme parada comme un coq, me faisant lever les yeux au ciel. Enfin il s'élança sur John armant son poing, prêt à frapper. En deux pauvres coups, John avait battu son adversaire qui tomba en arrière de tout son poids, se brisant la nuque.
— Tu vois ça craint le surpoids Nino. Ricanais-je
— Deux minutes ! lança John en regardant sa montre.
— Autant ? T'as trainé chéri
— Je m'échauffe mon amour !
— Oui tu aimes beaucoup les préliminaires je sais.
Je le suivi des yeux alors qu'il sortait de l'arène, venant m'embrasser dans le cou.
— Merci pour cette soirée Izanami. Je prendre un pied d'enfer !
Je l'embrassais avant de me décaler, enlevant ma veste tout en m'étirant.
— À toi ma beauté. Ricana Aaron.
Je m'avançais vers l'arène, écoutant distraitement les commentaires autour de moi. Patientant pour voir arriver mon adversaire.
J'arquais un sourcil en voyant une gonzesse s'amener face à moi, un ricanement froid s'échappant de mes lèvres. Je me mis en position, attendant le signal avant de m'élancer dès que je l'attendis. Contrant la pauvre parade de cette conne avant de lui briser la nuque en un geste sec. La laissant retomber au sol avant de cracher sur le sol.
— Renvois moi une pétasse mec et je viens te brûler les couilles ! Y'en a pas un qui a assez de couille pour monter jouer avec moi ?
J'écartais les bras alors qu'un sourire carnassier s'étirait sur mes lèvres. Je me tournais vers Nino, fronçant les sourcils en ouvrant la bouche.
— Trente seconde. Ria Nino.
— Tu vois chéri ! Ça, ça s'appelle pas trainer !
Je tournais le visage vers l'autre entrée, un sourire dingue ne quittant pas mes lèvres alors qu'un mec s'avançait, vraiment sûr de lui.
— Ohhhhhh qu'il est chouuuuuuuuuuuuu !
Je tapais dans mes mains, surexcitée de pouvoir jouer vraiment. Je me mis à tourner autour de l'homme, roulant des hanches tout en échauffant mes muscles un par un. Guettant ma proie qui ne me lâchait pas des yeux non plus.
— Eh poupée si je bats, je pourrais te baiser ? Lança ma proie dans un grand sourire.
— Ohh si tu y arrives mec, je te taille même une pipe !
Je m'élançais aussi vite, exultant en laissant tout mon corps se défouler, riant tout en faisant pleuvoir les coups que la proie avait du mal à parer. Tapant dans tous ses points vitaux à une telle vitesse qu'il ne sembla même pas s'en apercevoir. Je me reculais d'un bond tout en continuant de sautiller, le voyant amorcer un pas avant qu'il ne plaque sa main sur sa bouche, pris d'une violente toux. Il regarda sa main, couverte de sang et je me remis à ricaner.
— Je crois bien que ton plan baise est compromis chouchou.
Je m'élançais de nouveau sur lui, recommençant à le frapper, le laissant finalement agoniser sur le terrain alors que je sortais de l'arène. Me léchant les doigts tout en rejoignant les trois.
— C'est ton tour sweetie !
Aaron s'approcha de moi et je le repoussais en ricanant.
— Hophophop. Vas chercher ça toi-même.
Aaron parti aussi vite dans l'arène sous mon rire, et je reportais mon regard sur mon samurai.
— Joli technique ! Ça fait un moment que je ne l'avais pas vu !
— Le coup de la pipe ?
— Hein ? Tu as entendu quelque chose ? répondis John en regardant Nino.
Je me contentais de ricaner, m'approchant de Nino pour fouiller ses poches. En sortant un mélange que je m'allumais avec un grand sourire. Reportant mon regard sur l'arène. Aaron faisait durer le combat, il prenait clairement son temps et savourait sa proie.
— Sweeeetieeeeeeee ! Hurlais-je
Je pouvais deviner d'ici ses muscles qui se tendaient, et son regard fit reculer son adverse. Il finit par revenir, un sourire dingue sur le visage et je lui tendis mon mélange.
On observa le combat suivant avant que mon samurai ne retourne s'amuser. Cette fois-ci, il avait deux adversaires. Et il avait l'air d'avoir hâte de jouer.
Je me mis à secouer la tête quand je vis John déchirer son haut, ses deux adversaires ayant vraiment l'air de se prendre au sérieux. Nino se contenta de ricaner à côté de moi.
— Tu me fera la même Matriochka ?
— Avec plaisir Nino. Apparemment c'est un concours de déssapages. Je voudrais pas perdre.
J'observais le combat de John, ricanant en le voyant prendre son pied, le voyant revenir couvert du sang de son dernier adversaire.
— Quel pied ! Hurla t-il
Entre Aaron et John, clairement les deux étaient surexcités...
Je lançais un regard au proprio, me demandant qui était le prochain. Je haussais les épaules quand il me fit signe et je passais à côté de Aaron, lui piquant son mélange pour en prendre quelques bouffées. Je m'étirais, réchauffant mes muscles.
Je tirais deux bouffées du mélange avant de le rendre, m'avançant vers l'arène. J'y entrais tout en m'étirant, observant la foule tout en m'avançant. Je me stoppais finalement, ma tête se tournant vers les trois alors qu'un sourire provocateur s'étirait sur mes lèvres. Je vis Nino ricaner d'ici, et mes doigts se saisirent des bords de mon pantalon. Je jouais avec, entendant les sifflements avant de l'abaisser. L'ôtant lentement avant de le lancer vers mon entrée. J'écartais les bras, encourageant les cris avant que je n'ôte mon haut. Me retrouvant finalement avec un minuscule short et une brassière de sport face à trois hommes se pointant devant moi.
— Vous tombez bien.... Je crève de faim.
Les trois hommes s'échauffèrent, l'un me reluquant sans s'en cacher quand un autre restait concentré. Le dernier me fit le plus ricaner, il m'observait avec méfiance, s'échauffant sans me lâcher du regard. Se demandant visiblement quel détail lui échappait.
Je me tournais vers mon groupe, m'avançant vers Nino. Lui demandant son estimation de temps avant de revenir vers les trois. Le dernier avait d'ailleurs reculé, secouant la tête en se dirigeant vers la sortie, apparemment la vue de mon tatouage avait servi à lui réveiller la mémoire, et il préférait abandonner et vivre que s'obstiner dans une connerie pareille.
Un autre homme vint prendre sa place. Un autre homme qui eut le malheur de se moquer de celui qui venait de sortir.
Il n'entendit même pas la sonnerie lançant le combat et je m'élançais aussi vite vers lui. Prenant grand soin de briser ses deux jambes avant de me tourner vers les deux autres. Écartant les bras tout en souriant.
— Maintenant que le cloporte est au sol. On joue ?
Je me tournais vers ledit cloporte, un sourire carnassier sur les lèvres.
— Je reviens jouer avec toi après mon mignon.
J'esquivais les deux attaques, riant tout en rendant les coups. M'amusant comme une petite folle alors que les deux attaquaient ensembles. Mal, mais ensembles. Me donnant des failles à foison. Je me pris quelques coups, faisant grimper mon excitation au maximum et je fis trainer le combat. Touchant aucuns points vitaux avant de me lasser de mes jouets devenus trop prévisible. Leurs brisant tour à tour les cervicales sans qu'ils ne s'en rendent compte. Je revins vers mon cloporte rampant. L'attrapant par la cheville pour le tirer jusqu'au centre de l'arène. M'asseyant sur lui avant de le marteler de coup. Ricanant en même temps que je sentais son sang m'éclabousser.
Je finis par me relever, faisant une révérence au combattant ayant déserté, se trouvant toujours devant l'autre grille. Les yeux écarquillés alors qu'il se rendait compte de la mort à laquelle il avait échappé. Je lui fis un clin d'œil avant de tourner les talons, récupérant mes affaires tout en rejoignant mon groupe. Me stoppant face à mon samurai avec un grand sourire.
— Le spectacle fut bon ?
— Excellent ! répondit John en souriant.
— Tu as l'air tendu, ça va ? Feignis-je de m'inquiéter
J'entendis Nino étouffer son rire alors qu'il s'éloignait et je le regardais en coin avant de reposer mon regard sur mon samurai.
— J'avoue avoir lutter contre l'envie de te rejoindre mais ça va, le spectacle fut magnifique.
— Oh, tu as eu peur que je ne m'en sorte pas ?
— Y a peu de risque que ce jour arrive. Ria John. En revanche, l'envie d'arracher les yeux de l'un d'eux a dû me traverser l'esprit.
Je me contentais de m'approcher, l'embrassant longuement avant de me reculer. Observant Aaron qui était justement en train de jouer avec ses proies.
On revint à la demeure aux aurores. Clairement pas calmés de notre session de jeux. Je me dirigeais vers la cuisine, m'asseyant sur le plan de travail tout en versant des cafés. En tendant un à John tout en souriant. Il se glissa entre mes jambes, venant coller son bassin contre le mien avant de poser ses lèvres dans mon cou.
— J'ai adoré cette soirée... Je ne sais pas ce que me réserve encore ton programme, mais il me tarde de le découvrir.
— J'espère aussi que la suite te plaira... Soufflais-je alors que mes lèvres caressaient la peau de son cou.
Mes bras vinrent crocheter sa nuque alors que mes jambes venaient se refermer autour de son bassin. Il me souleva lentement, prenant la direction de l'étage. Je me redressais, lui indiquant de passer par mes appartements.
— À moins que tu ne veuille que je traverse ce couloir nue tout à l'heure. Ce qui ne me dérange pas mais...
Il se contenta de m'embrasser pour me faire taire, me laissant ensuite lui indiquer la porte de mon appartement. J'ouvris la porte, peu désireuse de réveiller trois enfants par un défoncement de portes. Lui indiquant ensuite où se diriger pour ma chambre.
Arrivés dans celle-ci, il me reposa, son regard parcourant ma chambre alors que je me dirigeais vers mon dressing, attrapant des vêtements de rechange avant de le rejoindre.
Aller à sa chambre me parut durer une éternité, qui s'acheva dès que la porte de la chambre où il logeait se referma. Je pris soin de la verrouiller au cas où, me plaquant contre la porte tout en le fixant avant de me diriger vers lui d'un pas vif, attrapant ses lèvres alors que l'on se débarrassait de nos vêtements. Mes vêtements de rechanges volant sur le côté.
Étrangement, « dormir » n'était pas dans nos objectifs pour l'instant.
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