Chapitre 28_ Livraisons spéciales


Quelques semaines s'étaient écoulées depuis nos expéditions. Le procès avait eu lieu, amenant sans grande surprise à la victoire du cabinet de Carla et à la condamnation de l'ensemble des accusés.


Nos chers politiciens avaient donc connu la case « prison » directement. Même si la « prison » en question faisait grincer des dents beaucoup de monde. Une prison pour les cols blancs comme on nomme ça, où nos chers politiciens devaient être persuadés pouvoir couler des jours tranquilles.

Dès que nous avions eu la confirmation de leurs emplacements, nous avions montés aussi vite l'opération pour les récupérer, déployant notre stratégie pour que nous ne puissions jamais être soupçonné.


Pas loin de 36 hommes, dont les Démons, allaient se déplacer à la prison où se trouvaient nos cibles. Quatre voitures de polices, quatre fourgons ultra sécurisés pour le transport de prisonniers. Et deux merveilleux « agents du gouvernement » qui allaient venir récupérer nos 8 prisonniers en présentant un ordre signé de la maison blanche sous prétexte d'une affaire dans laquelle leurs implications venaient d'être prouvés.

Le temps que l'administration pénitentiaire soit alertée du coup monté, les huit prisonniers auront fui du pays.


Ce plan avait donc été mis en place dès le samedi. Nous avons craint pendant un moment que cela ne fonctionne pas mais malgré quelques difficultés, les hommes avaient pus repartir avec les prisonniers. Les conduisant dans la foulée à l'aérodrome de Lake Bridge où ces chers messieurs sont montés tout content dans l'avion.

Le gaz soporifique qu'ils ont inhalé dans l'avion les a gardés en l'état. « Des prisonniers exemplaires » selon Ritchi et ses hommes.




Nous étions ainsi dimanche matin, tôt dans la matinée et je me tenais avec Luc appuyée contre une semi-remorque, au point de rendez-vous en plein désert à côté de Brawley, attendant patiemment l'arrivée de nos invités.

L'avion arriva à l'heure prévue, et l'on ouvrit les portes du camion avec mon frère, laissant nos hommes charger nos invités dans le camion avant qu'ils ne remontent pour atterrir à Los Angeles, les Démons préférant finir la route avec nous.


Nous avons repris la route aussi vite avec Luc, faisant en une fois les six heures de routes nous séparant d'hommes clairement impatients de recevoir nos invités. On arriva ainsi en début d'après-midi à la demeure, descendant du camion avant d'ouvrir les portes, laissant les hommes d'Ali venir s'emparer de nos invités sous le regard impatient de beaucoup de monde.

Je m'allumais une cigarette, m'étirant avant que John ne me rejoigne dehors.



— Tout s'est bien passé ?

— Oui. Ils se sont endormis persuadé d'être libre, Ritchi a probablement dû remettre des doses pour le trajet en camion. La route a été calme, pas de souci particulier. Souriais-je

— Je veux Brennan. Jo aussi d'ailleurs. Il va être placés où ?

— Je sais pas. Faut demander à Ali. Cole voulait Sampson je crois.

— Sampson ? Le rabatteur ? Drôle de choix... Je pensais que Marco le voudrait.

— Marco lui a laissé. Cole avait de meilleur argument apparemment. Moins je m'approche de ce type mieux je serais. Grimaçais-je. Ali me garde juste le politicien Mexicain.

— Tu ne t'approche pas de... J'ai loupé quelque chose ? S'étonna John, fronçant les sourcils.

— Ce genre de dingue qui trouve le moyen de bander alors que je le torture et qui... Non non non. Hmhm. Tu m'oublie. C'est... merde t'as pas vu l'interrogatoire ou lu la retranscription ? C'est hors de question que ce dingue approche une femme de plus. Merde j'ai envie de vomir.



Je m'excusais avant de partir en courant, passant dans le hall sans m'arrêter afin de trouver le premier toilette qui venait. Quelques minutes plus tard j'allais me poser dans la cuisine, Salomon me servant à manger tout en m'observant attentivement.


— Tu es pâle, tu es sûre que ça va ?

— Oui, mon estomac qui a l'air d'avoir dû mal avec certains sujets. Grimaçais-je.


Vingt minutes plus tard alors que je n'avais pas bougé de la cuisine, un hurlement de rage me fit relever la tête, reconnaissant sans mal mon samurai.


— Hm. Le démon blanc est de sortie. Ça veut dire qu'on va venir me chercher ça... Bon.


J'observais arriver Hakane, hochant la tête en me levant afin de le suivre. Il m'amena au camion garé juste à côté du stockage, ouvrant la porte en vérifiant qu'il n'y avait personne.


— Commençons à décharger avant que je ne sois interrompu.


On se mit aussitôt à décharger ce qui se trouvaient dans le camion, l'amenant et le disposant dans la pièce que je préparais en secret. Au bout d'une heure cela ne manqua pas et un des hommes d'Ali vint me trouver, me demandant de venir avec lui au sous-sol.


Je m'allumais donc un mélange, descendant au sous-sol avec lui, le laissant repartir à son poste alors qu'il m'amenait devant une des salles de tortures. J'ouvris la porte, observant l'intérieur avant de soupirer, m'avançant d'un pas rapide alors que mon samurai se servait de je ne sais quoi pour repeindre les murs en tournant. Je me glissais contre lui, posant mes lèvres sur les siennes en encerclant son visage de mes mains. L'embrassant doucement avant de sourire.



Bonjour mon démon blanc. Soufflais-je en japonais.

Mort... Il doit mourir... Je veux qu'il meure... Ce porc doit mourir...

Vu la couleur des murs mon démon et les morceaux disséminés partout dans la pièce... Je peux t'affirmer qu'il est mort. Calme-toi mon démon, tout va bien. Soufflais-je en caressant ses lèvres. Regarde moi.



Il baissa la tête, prenant quelques secondes alors que ses yeux revenaient à la normale.


— Izanami... Souffla t-il alors à voix basse.

— Rebonjour mon samurai. Souriais-je avant de l'embrasser longuement.

—Qu'est ce que... Tu vas bien ? Lança alors John en m'observant.


Je posais ma main sur mon visage, la regardant alors que le ricanement de Cole s'élevait.


— C'est pas son sang. C'est toi qui es couvert de sang. Répondit Cole.

— Hein ? Répondit John en tournant la tête vers Cole. Et... Toi aussi ?

— T'as regardé l'interrogatoire à ce que j'ai compris vu l'état dans lequel t'es arrivé. Expliqua Cole en s'allumant une cigarette, essuyant le sang sur son visage. Mais je vais pas me plaindre, ça défoule bien aussi de le voir finir dans cet état.


John leva la main qui tenait encore l'homme par la cheville pour la regarder puis la relâcha.


— Désolé que tu aies vu ça. Répondit John en baissant la tête. Je l'ai contrôlé tant que j'ai pu... Mais cette vid... Il faut que je sorte.


Il me regarda tendrement, posant alors une main sur mon visage puis m'embrassa longuement.


— Ne fais plus ce genre de chose s'il te plait. Ce sont des malades. Je ne veux pas que tu t'approches de ces gens. Me souffla t-il doucement.

— Je comptais pas réitérer ça. Ricanais-je. Allez, hop, tout le monde dehors. Vous avez besoin d'un verre.



Je les amenais sur la terrasse, Salomon nous apportant de quoi boire. J'en profitais pour embrasser mon samurai, embrassant ensuite Cole sur la joue en me levant.


— Je dois finir quelque chose, je vous retrouve plus tard. Souriais-je. Et avant que tu demandes, non ce n'est rien de grave, non je n'ai pas besoin de ton aide même si c'est gentil. N'oublie pas que Jo t'attend pour Brennan mon samurai.




Je rejoignis Hakane à temps, me mettant à tout disposer dans la pièce avec lui, recréant ce que j'avais imaginé. Prenant le temps de peaufiner chaque chose, de monter avec lui ce qui devait l'être avant que l'on apporte la statue, la mettant en place, refermant l'ouverture pour enfin disposer les détails.

Au bout de plusieurs heures on déplia les cloisons, créant un espace surprise avant de nous reculer, observant la hauteur de la pièce et à quoi elle ressemblait à présent.



— Bordel je suis fan. Tu es vraiment le meilleur Hakane. Soufflais-je en contemplant la pièce. J'ai l'impression d'y être c'est complétement dingue.

— Tu m'as donné tellement de détails que c'était facile à refaire. Souris Hakane. Lui qui a l'air fan de ça, il va vraiment adorer je pense.

— Il a vécu plus de dix ans là-bas, il s'est construit en grande partie avec soke. C'est une part de lui indéniable. J'espère qu'il va y trouver ce qu'il veut.

— Bien sûr, et s'il manque des choses, on les ajoutera. Mais toutes ses armes sont là, le matériel est là...



Je hochais la tête, inspirant en faisant un tour sur moi-même, souriant avant de sauter au cou d'Hakane.


— Merci chéri. Elle est parfaite. Le remerciais-je en l'embrassant sur les joues.


Il m'enlaça, m'embrassant doucement avant de me regarder en souriant.


— Bien, il nous reste une pièce à terminer juste à côté. Allons-y


Il me garda contre lui, ouvrant la porte pour passer la tête avant qu'on ne sorte.


— Interdiction à quiconque d'entrer dans cette salle. Qui que ce soit. C'est compris ? Demandais-je aux gardes.

— Compris patronne.


Hakane nous dirigea sur la porte juste à côté et on entra dans la pièce, je posais le pied à terre, observant la pièce et sa luminosité.



— On a préparé tout un stock de cadre comme tu le voulais, il pourra les accrocher lui-même pour se créer vraiment son espace. Tout vient directement de Sicile où on a fait faire l'ensemble. Je te laisse regarder si le piano est accordé.


Je m'avançais vers le piano trônant au centre, le caressant en souriant avant de m'asseoir, me mettant à jouer un morceau, testant longuement le piano pour être certaine avant de relever le visage vers Hakane en hochant la tête.



Je le rejoignis, l'embrassant à nouveau, puis on ressortit de la pièce. Je me mis à la recherche de Vincent, le trouvant dans la cuisine avec Salomon.


— Vincent ! M'écriais-je

— Naëlle ? Sursauta Vincent. Salomon est d'accord pour que je l'aide.


Je m'avançais rapidement, attrapant sa main pour le tirer en dehors de la cuisine.


— Je te l'emprunte Salomon ! M'écriais-je en tirant Vincent.


Je l'entrainais dans le couloir, m'arrêtant finalement devant sa porte avant de l'ouvrir. Tirant Vincent à l'intérieur pour refermer la porte aussi vite.


— C'est... Ta pièce. Murmurais-je gênée subitement.



Vincent ouvrit grand les yeux, observant la pièce tout en s'avançant à l'intérieur puis tourna la tête vers moi.



— Je ne comprends pas... Vous m'avez fait une pièce ? J'ai déjà un magnifique appartement. C'est trop... C'est beaucoup trop Naëlle. Je ne sais pas quoi dire.

— En fait... Elle est pas réellement terminé. Il y a sur les murs de quoi accrocher autant de cadres que vous voulez. Au fond de la pièce, il y a des cadres de toutes les tailles. C'est pour y mettre des photos que vous voudriez accrocher. Peter pourrait même vous en agrandir certaines si vous voulez... Il adore la photo en fait.... Je me suis dit que si je vous laisse la terminer réellement ce serait mieux...



Vincent ramena son regard sur la pièce, s'avançant un peu plus à l'intérieur, tournant la tête de droite à gauche tout en se frottant l'arrière de la nuque.


— Je ne sais pas quoi dire. Cette pièce est magnifique. Il y a même mon piano... Je ne vois pas comment vous remercier pour tout ça, pour tout ce que vous faites pour nous... Pour moi.

— Tu as passé ta vie à mettre tout ce que je pouvais vouloir, ressentir, de côté. Tu as élevé Carla, John, Marco... Tu passes tes journées ici à t'occuper de nos enfants, à aider Salomon...C'est normal de vouloir t'offrir une pièce juste à toi.

— Je fais tout ça avec plaisir. Sourit Vincent en revenant vers moi.



Il enroula ses bras autour de moi, me serrant contre lui tendrement.


— Je ne demande pas l'autorisation cette fois. Sourit Vincent. Merci beaucoup.


Je l'enlaçais à mon tour, le serrant tendrement.


— C'est un plaisir. Je suis heureuse que ça vous plaise. Souriais-je

— Ça me plait énormément. Et elle sera encore plus belle quand j'y mettrais mes photos. Vous avez même pensé à ça. Ricana Vincent.

— C'est quand j'ai vu John revenir avec un carton contenant vos albums photo que j'y ai pensé.

— Un sens aigu de l'observation. Ricana Vincent. Ces albums contiennent toute une vie. Ils sont mon passé et mon présent. Je vais pouvoir agrandir les photos qui me tiennent le plus à cœur. C'est un magnifique cadeau.

— Tu pourras demander à Peter, il sera content de te montrer son atelier de photographie.


Je regardais l'heure avant d'embrasser Vincent sur la joue, lui souriant.


— Je dois filer, j'ai promis de jouer avec mes aliens. Ils veulent me montrer leurs progrès au piano avant le repas.



Je sortis de la pièce, trouvant mes aliens avec Luc dans la salle au piano. J'embrassais mes enfants, souriant à Luc avant de prendre place sur le tabouret à côté de Mila.


— Souffle ma chérie, ce n'est que moi. Souriais-je avant de l'embrasser sur le front. Maman t'écoute.


Elle hocha la tête, soufflant doucement puis posa ses mains sur les touches. Je souriais avant de l'attraper, la portant en reculant un peu le tabouret pour l'asseoir sur moi.


— Vas y trésor, ce sera mieux pour toi là. Soufflais-je.



Elle me regarda avec un grand sourire, reposant ses mains sur les touches afin de se mettre à jouer. Je ne la lâchais pas du regard alors que je la voyais se concentrer, se mettant à jouer « Gramofon Waltz » alors que sa tête bougeait de haut en bas, semblant utiliser toute sa concentration pour ne pas se tromper. Un sourire tendre s'étira sur mes lèvres alors que je resserrais mon emprise autour d'elle et j'appuyais ma tête contre la sienne, suivant la course de ses tout petits doigts sur le piano. Devinant sans mal le nombre d'heures de travail qu'elle avait dû passer pour savoir la jouer sans se tromper. Je l'embrassais doucement sur la joue quand elle termina le morceau, la félicitant. Aylan lui choisit de jouer un morceau au violon, et je gardais Mila sur moi, passant mes mains pour l'accompagner au piano, ne le lâchant pas du regard alors qu'il se mettait à jouer l'Ave maria sans lâcher du regard la partition.

Je l'enlaçais en le félicitant alors qu'il terminait le morceau, l'embrassant tendrement. Il planta son regard dans le mien après avoir regardé Mila et je me demandais aussi vite ce qu'ils avaient à me demander.



— Tonton Luc il dit que tu sais chanter ça. Avé Maria.

— Pas sans avoir échauffé ma voix, mais oui. Répondis-je méfiante.

— Ils me croient pas. Ricana Luc. Tu veux pas leurs montrer que je mens pas ?


Je soupirais, embrassant les deux avant de reposer Mila sur le tabouret pour me lever. Je pris le temps de chauffer ma voix, laissant Luc venir se placer au piano avec un sourire de gosse.


— C'est juste toi qui voulais la réentendre hein ? Ricanais-je.



J'inspirais profondément en fermant les yeux, le laissant commencer à jouer avant que je ne me mette à chanter. Je me concentrais pour la chanter correctement, laissant mes doigts danser dans l'air pour me rappeler les rythmiques d'une chanson que je n'avais pas chanté depuis des années.

Je rouvris les yeux à la fin du morceau, me raclant la gorge face à la tête de mes deux enfants.


— Alors qui avait raison ? Vous avez vu que Maman elle a la meilleure voix ! S'exclama Luc.


Je levais les yeux au ciel alors que les gamins s'excitaient avec mon frère.


— Toujours très objectif Luc. Riais-je. C'est juste parce que maman me faisait bosser ma voix pendant des heures.


Je tournais la tête pour découvrir Vincent et John, sentant mes joues chauffer aussi vite.


— Tu... Vous êtes là depuis... Longtemps ? Demandais-je

— Longtemps ? Non. Sourit John. Juste pour le début de la chanson. Belle interprétation en passant.

— Oh... Merci.

— Allez les gnomes, on va se laver les mains avant d'aller manger maintenant. Demanda Luc l'air de rien en entrainant les enfants vers la cuisine.

— Votre jouet est encore en vie ? Demandais-je pour changer de sujet

— Ce serait dommage de s'en débarrasser tout de suite. Depuis le temps qu'on l'attendait, autant qu'il apprécie toute notre hospitalité. Ricana John. Sinon... Il y a d'autres chansons comme celle-là que tu me caches ? Sourit John en s'avançant vers moi.

— Je crois que j'en connais trop pour les citer. Lâchais-je en l'attrapant pour le tirer vers moi.


Je l'enlaçais pour l'embrasser longuement. Reculant légèrement la tête en souriant.


— Tant que je t'ai sous la main. Peux tu fermer les yeux et les garder fermé jusqu'à ce que je te dise de les ouvrir ?

— Que je... Ok. Sourit John. Qu'est ce que tu me réserve ? Ricana John en fermant les yeux.




J'attrapais ses mains, le guidant en dehors de la salle du piano pour remonter un peu le couloir, laissant les gardes m'ouvrir la porte afin que je puisse le faire entrer. Je lâchais ses mains, lui demandant d'attendre encore un peu alors que je refermais la porte à clé, le faisant avancer au centre de la pièce avant que je ne reparte m'appuyer contre la porte.


— Tu peux ouvrir les yeux. Soufflais-je.


John ouvrit alors lentement les yeux, finissant par les ouvrir en grand lorsqu'il aperçut des planches de frappe et des mannequins de bois, tournant aussi vite la tête de partout pour y découvrir une salle d'entraînement à la japonaise, une reconstitution parfaite d'une des salles de l'école du Japon.


— Qu'est ce qu... Izanami c'est... Tenta de parler John.



Il s'avança vers les mannequins, posant ses mains doucement dessus, un sourire large sur le visage et des yeux d'enfants découvrant une nouvelle salle de jeu. Il se retourna vers moi, découvrant alors des rangements d'armes, des tatamis, une salle complète et totalement aménagé pour les entraînements dont il raffolait.


— Cette salle est juste... Parfaite. Elle est... Quand as-tu fait tout ça ? C'est... C'est juste... Incroyable.


Je me décollais de la porte, m'avançant à travers la pièce afin d'attraper une des cloisons japonaises, la tirant pour l'amener vers le mur avant de faire la même chose pour la seconde paroi, le laissant découvrir l'espace de méditation où trônait une statue de Fudô Myôô que nous avions fait construire exprès. Je devais reconnaitre que c'était un sacré bébé, et que le travail était vraiment magnifique.


Je me tournais vers John, le découvrant avec les mains derrière la tête, se frottant le crâne en gardant la bouche ouverte tout en fixant la statue.


— Elle est aussi grande que celle du temple... Souffla John presque sans voix.


Je me grattais la nuque, ricanant en haussant les épaules.


— Oui j'ai dit à Hakane une grande statue... Il l'a pris au pied de la lettre. Tu m'étonne qu'ils aient mis un mois à la faire.

— C'est un travail de dingue. Répondit John en se tournant vers Naëlle, les mains toujours derrière la tête.

— Grave. Confirmais-je avec un grand sourire. On a eu de l'aide pour tout décharger et placer dans la salle, mais on a mis l'après-midi avec Hakane pour tout mettre en place. Le plus marrant c'était de mettre les sols et les murs nous-même. J'ai rien oublié ? Je crois qu'il y a tout mais peut-être qu'il manque des trucs... J'ai un doute.

— Vous avez fait tout ça à deux ? ... Oublier quelque chose ? Tu as même fait installer un mannequin de poussée... Izanami, cette salle est juste parfaite.


Il s'avança vers moi et m'attrapant par la taille, plongeant aussi vite son regard dans le mien.


— Merci. Souffla John dans un sourire tendre. Au final, tu es tout aussi dingue que moi, si ce n'est plus.

— Bah je me suis dit que quitte à ce que tu vives là, autant que tu aies ta salle pour t'entrainer comme tu aimes. Je suis heureuse qu'elle te plaise. Souriais-je
— Je crois qu'on va être en retard pour diner. Sourit John en me retirant mon haut.

— Tant pis. Soufflais-je avant de l'embrasser.



On ressortit de la salle un petit moment plus tard, allant finalement dans la cuisine pour prendre notre repas. À la fin du repas je pris le temps de boire un café, de bien digérer avant de me décider à descendre au sous-sol, rejoignant finalement mon jouet qui m'attendait depuis plusieurs heures.


— Monsieur Cruz, pardon pour l'attente, j'espère que la musique d'ambiance vous a plu. C'était vos camarades qui l'ont composé. Bien, j'espère que vous avez pus vous reposer tout de même. Souriais-je. Parce qu'à présent je vais m'occuper de vous, je vous promettrais bien que ça sera vite fini mais... Non. J'ai estimé mon temps de jeu avec vous sur une semaine à peu près. Mais ne vous en faites pas, c'est un programme très varié, je ne voudrais pas m'ennuyer vous comprenez ? Bon puisque vous êtes d'accord, allons-y !


J'ôtais son bâillon, lui montrant le premier objet avec lequel j'allais jouer avec un grand sourire, me mettant finalement à mon jeu.


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