Chapitre 26_ Recherche & Préparation
Cela faisait une semaine et demi que Hakane avait lancé les recherches concernant les disparues, et on avait tous clairement fait comme on pouvait pour s'occuper au maximum l'esprit.
John m'obligeait à garder un minimum impératif d'heures de repos, et cette nuit n'y avait pas échappé. Même si à quatre heures du matin j'avais décidé d'aller travailler dans mon bureau, parce que j'avais l'impression de passer mon temps à dormir ces derniers jours. Dormir et ne pas avancer sur ce qui devait l'être. Forcément j'avais écoppé d'un samurai qui m'avait suivi dans le bureau, alternant entre son boulot et des exercices pendant que je travaillais sur mes ordinateurs.
Il était cinq heures et demi quand on frappa à la porte et j'ordonnais d'entrer, bien surprise de voir entrer Hakane avec une pochette.
— J'ai toute les infos patronne.
Je lui faisais signe d'approcher, attrapant le dossier après avoir dégagé mon bureau, l'ouvrant pour le parcourir du regard.
— Mexique, Venezuela... Porto Rico... Kosovo... Énumérais-je. Bordel...
Je décrochais mon téléphone, le mettant en haut-parleur aussi vite tout en lançant un appel.
— Mike à l'appareil.
— C'est Madame A. J'ai les endroits pour trouver nos disparues. Ça sent vraiment mauvais Mike. On va s'organiser et aller sur place mais quand je vois les photos des lieux... Je sais pas dans quel état on va retrouver ces femmes...
— Tu peux me lister les pays ?
— Deux villes au Mexique, Tijuana et Juarez. Certaines sont dans un bled au Venezuela, D'autres à Porto Rico, et même au Kosovo...
— Tu vas y aller toi ?
— Oui.
— On arrives alors. On sera là début d'aprèm.
— Oliver ? Mais...
Je fixais le téléphone alors que ça avait raccroché et je me contentais de soupirer en me frottant les yeux.
— Bien. Laissons tout le monde se réveiller tranquillement. Nous ferons la réunion juste après le déjeuner. Il faudra ensuite le temps de préparer le côté logistique des quatre opérations. Deux jours. Il va nous falloir y aller avec des membres de H.O.P.E aussi... pour les urgences médicales...
— Ce sont tous des lieux où en grande majorité, des femmes et des petites filles sont achetées et revendues comme une matière première, sans compter la vente d'armes et le trafic de drogue. Je ne veux aucun survivant. Ces chiens doivent tous mourir. Commença à s'énerver John.
Je m'écartais de mon bureau, ouvrant mon tiroir avant de m'allumer un mélange, tirant quelques bouffées avant de le tendre à John.
— J'ai besoin que tu restes calme pour l'instant. Indiquais-je tout en lui tendant mon mélange.
— Il faut tenir deux jours... Répondit John en prenant une bouffée alors qu'il faisait craquer sa nuque. Putain... Deux jours où elles vont devoir subir...
Je me levais, Hakane se reculant aussi vite de plusieurs pas sans me lâcher du regard.
— Je vais à la salle de sport si on me cherche.
Je sortis de mon bureau dans la foulée, descendant pour rejoindre la salle de sport. J'ordonnais aux hommes présents d'en sortir, observant les portes se refermer avant de hurler ma rage. Faisant voler tout le matériel à travers la pièce avant de daigner me stopper, gardant les poings serrés le long du corps tout en fermant les yeux, prenant de profonde inspiration. Essayant de me canaliser, triant et organisant les informations dans ma tête pour me focaliser sur le présent.
Je retins mes instincts quand je sentis qu'on m'enlaçait, continuant d'essayer de me calmer.
— Excuses-moi... Me souffla John. Je ne vais pas t'aider si je n'arrive pas à me contenir.
— Je connais ces lieux. Je connais les choses qu'elles subissent depuis tout ce temps. Je connais les types de personnes y allant. Les personnes qui aiment leurs fournir leurs... Jouets. J'ai déjà été dans ce genre de lieux. J'ai déjà connu des filles envoyées là-bas parce que Marc s'en était lassé. Tu n'imagines même pas à quel point déjà je prends sur moi depuis des jours. Je suis incapable de prédire ma réaction sur place. Alors oui. Je vais avoir besoin que l'un de nous deux puisse être capable de garder les pieds sur terre au cas où. Expliquais-je d'une voix détachée. Elles seront dans un sale état, complétement camée, peut être enceinte, peut être avec des gosses de leurs violeurs, avec d'autres pauvres filles dans un aussi sale état qu'elles. Oui j'ai dit deux jours. Parce que je prévois le temps d'organisation de tout le monde pour pallier à tout sur place. Oui c'est deux jours de souffrances de plus pour elles. Mais foncer avant d'être prêt, c'est conduire tout le monde à la mort.
— Je ne mettrai personne et encore moins toi, en danger. Je ferais mon possible pour tenter de gérer tout ça. J'aurai surement besoin d'un mélange ou deux pour contenir les images qui m'envahissent. Je garderai les pieds sur terre pour nous deux.
Il prit une profonde inspiration avant de me serrer plus fort contre lui.
— Le Démon Blanc restera dans sa cage. Je ferai tout pour.
J'expirais lentement en détendant mes mains, venant l'enlacer pour le garder contre moi.
— Je sais que je t'en demande beaucoup sur ce coup-là, je suis désolé. Murmurais-je
— Non, ne t'inquiète pas. Répondit-il tendrement en me caressant le visage. Tu es ma priorité. Si tu as besoin que je prenne sur moi, je le ferais. Je resterais près de toi, tout l'opération.
— Putain Arno va gueuler pour sa salle... Grimaçais-je
— Une chance qu'il y ait déjà des ouvriers sur place. Ricana John. Et pour une fois c'est pas moi.
Il m'embrassa puis on rejoignit la salle à manger pour prendre le petit-déjeuner, le hurlement d'Arno ne tardant pas à se faire entendre avant qu'il ne débarque comme un fou dans la salle à manger.
— Putain de bordel de merde ! Qui ? Hurla Arno
Je levais la main, grimaçant en croisant son regard.
— Angelina Naëlle Tchirkoya Gomora. Tu te fous de ma gueule là rassure moi ? C'est toi qui t'es amusé à défoncer entièrement ma salle d'entrainement ? Je peux avoir une seule putain de bonne raison ?
— Nous avons toutes les informations pour aller chercher les jeunes femmes disparues. Intervint Hakane. Dans les adresses... Il y a des lieux où nous avons déjà été par le passé.
— Nana ? Me questionna Arno en s'asseyant.
— Après le petit-déjeuner. On fera une réunion pour en discuter. Pour l'instant, déjeunons. Demandais-je
Une fois le petit-déjeuner terminé on monta à la salle de réunion, les démons se joignant à nous. Je fus surprise de voir Angelo prendre place avec Cole, mais je m'abstins de commenter, préférant m'allumer une cigarette avant de commencer l'exposé de la situation. J'étalais sur la table les cartes des différents pays, expliquant le nombre de victimes se trouvant dans chaque pays.
Les démons décidèrent de se scinder en deux équipes, se répartissant entre le Venezuela et Porto Rico. John Gomora décida ainsi d'aller au Venezuela, prenant des faucons avec lui pour les épauler. Luc décidant de venir avec les démons à Porto Rico, prenant des faucons à son tour.
— Je vais m'occuper du Kosovo. Intervint Hakane. Mes hommes sont vraiment motivés à montrer leurs façons de penser de tout ça.
— Je vais avec Hakane. Indiqua Angelo
Je tournais la tête vers Angelo, ouvrant la bouche aussi vite mais il leva la main tout en se levant de son siège.
— Avant d'oser dire quoi que ce soit ma fille. Rappelle-moi depuis quand tu travailles sur ce dossier ? Depuis combien de mois tu as tout ça dans le crâne ? Depuis combien de mois vous évitez tous soigneusement que je n'apprenne dans quoi tu comptes aller ? Parce que tu vas y aller non ? Dans ces lieux, tu vas y retourner non ? Réfléchis vraiment bien Nani, parce que je ne te demande pas ton accord. J'irais.
Il sortit de la salle de réunion aussi vite, et je l'observais partir avant de me laisser tomber sur mon siège, me massant les tempes.
— Nous allons nous occuper du Mexique avec John. Aaron, Nino en couverture sniper. Les Ombres vont arriver en début d'après-midi. Finis-je par dire.
— Je me joins à vous. Intervint Vincent.
— Vincent ? Tu...
— Je ne resterais pas là sans rien faire. Je pense l'avoir fait suffisamment de temps.
— Un sniper de plus ça se prend. Appuya Nino. Il est balaise aux entrainements de Noz.
— Tu te sens vraiment d'y aller Vincent ? Soupirais-je en continuant de me masser les tempes.
— Oui. Absolument. Répondit Vincent très sérieusement.
Je rouvrais les yeux, les posant sur les photographies du Mexique.
— Un papi gâteau pourra toujours servir pour ce qu'on va trouver là-bas en plus. Soufflais-je. Je n'y vois pas d'objection. Ritchi, appelle Tourmoura pour qu'il convoque une assemblée d'urgence. On va avoir besoin d'eux. Hakane, indique à Grey qu'ils nous rejoignent à H.O.P.E. Vous avez jusqu'à demain midi pour tout préparer. Protection, liaisons, armes, voitures, avions, tout. Je veux que tout soit prêt pour demain.
— Je veux aussi venir. Si les Démons veulent encore de moi. Je me joins à l'un des groupes. Lança ensuite Marco.
— Tu viendras avec nous à Porto Rico. Indiqua Ashkara. Tu seras en sniper.
— Merci.
— Avant qu'une autre demande ne vienne. Carla et Angie, vous restez là. Et ce sera non négociable. Intervint John le regard sévère.
— Bien, tout le monde sait ce qu'il à faire alors. Dis-je en me levant. Au boulot.
Je me dirigeais vers mon bureau, décrochant mon téléphone pour passer un appel sécurisé tout en prenant place dans un de mes fauteuils. M'allumant un mélange.
— Agent Benett à l'appareil.
— Bonjour Calvin, c'est Madame Gomora. Votre collègue est-il avec vous ?
—Heu oui... Bonjour. Que se passe t-il ?
— Je vous appelles d'une ligne sécurisée, Mike est déjà en route mais je ne sais pas s'il a eu le temps de vous prévenir. Nous avons trouvé la trace des disparues. Mexique, Venezuela, Porto Rico et Kosovo.
— Bordel on pourra jamais aller les chercher officiellement dans ces pays là...
— On ne va pas y aller officiellement en fait. Nous devons convenir d'un point de rendez-vous aux Etat-Unis afin que vous soyez présents pour accueillir les victimes que nous allons ramener. Nous aurons des médecins et une équipe médicale qui assurera les soins, mais je vous laisserai retrouver leurs familles.
— Vous pensez réellement pouvoir les ramener ? Demanda Attkins
— Si elles sont en vie oui. Leurs états par contre...
— Je vais voir avec Mike pour convenir d'un point de rendez-vous qui ne risque rien. Continua Attkins. On vous laisse gérer ce qu'on ne peut pas faire officiellement. Ce n'est vraiment pas moi qui dirai que c'est mal. Bon courage à vous.
— À vous aussi. À plus tard...
Je raccrochais, fermant les yeux en laissant partir ma tête en arrière.
— Ça va ? Tu as besoin de quelques choses ?
J'ouvrais les yeux à demi, observant mon samurai.
— Un câlin. Tu voudras venir à HOPE ?
Il s'avança vers moi, me prenant la main pour m'amener vers le canapé avant de s'y asseoir, me faisant m'installer sur lui avant de me serrer doucement.
— Oui, j'aimerais beaucoup. Me souffla John.
— À notre retour des opérations, il y aura les deux agents du FBI pour récupérer les victimes, qu'ils puissent prévenir leurs familles. Ils vont s'organiser avec Mike. On ira voir HOPE juste après le repas. Et si nous allions voir les chevaux ?
— Bonne idée. Sourit-il
On descendit quelques minutes plus tard pour s'occuper des chevaux, allant refaire leurs litières avant de leurs donner leurs rations. Je pris ensuite le temps d'aller caresser les chevaux, laissant Susanoo faire le beau avec la nouvelle arrivante.
— Je dois faire le prélèvement de Kishi. J'espère vraiment que ça a marché. Sourit John en se dirigeant vers la jument.
— Si ça a pas fonctionné c'est pas faute d'avoir essayé. Riais-je en caressant Shadow. C'est bien que ce soit finis, les pauvres ça leurs a semblé long.
— Oui. Pas évident pour un troupeau de male. Sourit John en commençant son prélèvement. Mais j'ai comme l'impression que c'est en bonne voie. Elle est relativement plus calme que d'habitude et les autres sont moins agités.
Je me hissais sur Shadow, m'allongeant sur lui tout en observant mon samurai.
— Ballade autour de la demeure ensuite ? Proposais-je
— Proposition que j'accepte avec un grand plaisir. Répondit John le sourire large.
Il termina son prélèvement et alla ranger le matériel dans la réserve, puis monta sur Dolce, s'approchant tranquillement de moi, le sourire toujours aux lèvres.
— On peut y aller quand tu veux.
Je me redressais, tapotant l'encolure du cheval avant de m'étirer.
— Allez Shadow, on montre à Susanoo que c'est pas le seul à savoir sauter. Ricanais-je.
Je lançais Shadow, le laissant prendre la vitesse dont il avait besoin avant qu'il ne s'élance au-dessus de la barrière, continuant son galop fièrement alors que je ricanais.
Après une ballade, une douche et le repas, on se mit en route pour H.O.P.E et je profitais de la route pour estimer les besoins, notant le tout avant que l'on ne s'arrête devant le bâtiment.
Le docteur Tourmoura nous attendait dans le hall, et je le saluais en souriant.
— Franck, c'est un plaisir de vous voir. Je vous présente Monsieur Napoli. John, je te présente le Docteur Franck Tourmoura. Il est celui qui dirige HOPE, et plus particulièrement les opérations de terrain.
— Enchanté Docteur.
Ils se serrèrent la main et on monta rapidement dans l'ascenseur, rejoignant quelques minutes plus tard l'amphithéâtre au dernier étage. J'indiquais une place à John, montant sur l'estrade alors que Ritchi branchait la clé sur l'ordinateur. Je commençais l'exposé de la situation, expliquant les conditions dans laquelle nous allions intervenir et ce que nous allions probablement y trouver, déroulant le descriptif en fonction des lieux et des pays. J'énumérais les besoins probables de soins sur places, et quand nous lancions les différentes opérations.
Je pris ensuite le temps de répondre aux questions, indiquant le lieu de départ des quatre opérations et les noms des responsables pour chaque opération, fournissant une heure de départ pour tout le monde.
Je laissais finalement tout le monde partir afin de les laisser organiser tout ça au plus vite, Ritchi m'attrapant en me souriant.
— Vu qu'on est ici. Autant rentabiliser la venue. On va regarder si tout va bien.
Il m'entraina avec lui alors que je soupirais, et il fit signe à John de nous suivre. On arriva rapidement dans une salle où il me fit m'allonger, me faisant relever mon haut et abaisser mon pantalon tout en enfilant des gants, préparant la machine avant de m'appliquer le gel. Venant passer la sonde sur mon ventre en s'équipant des oreillettes.
Il se concentra et je gardais le regard sur l'écran, scrutant le regard de Ritchi toute les deux secondes l'air de rien. Un sourire s'étira finalement sur ses lèvres et je soufflais de soulagement.
— Je te tiens.
Il débrancha les oreillettes, laissant le son du battement se répandre dans la pièce. Il pointa du doigt l'écran, me souriant.
— Présence confirmée ma douce. Il a l'air de bien se développer. Sourit-il.
Je tournais le regard vers John, l'observant alors qu'il s'était approché, fixant l'écran sans un mot alors qu'un large sourire s'étirait sur ses lèvres. Son regard alterna finalement entre l'écran et moi, et je tendis la main pour caresser sa joue.
— C'est... notre... Commença John en me regardant.
— C'est notre 2.5% sicilien oui. Ricanais-je doucement. Il ressemble pas à grand-chose pour l'instant, faut lui laisser le temps de se faire beau.
Il m'embrassa tendrement alors qu'une larme coulait le long de sa joue, reculant lentement ensuite sa tête, un sourire doux sur le visage.
— Je t'aime.
J'essuyais délicatement sa larme, lui souriant tendrement.
— On fera des contrôles réguliers pour vérifier que l'enfant se développe correctement. Expliqua Ritchi. Vous pourrez le voir grandir en même temps.
Il tourna ensuite la tête vers Ritchi.
— On peut avoir une photo ? ... Et la vidéo ? ... Avec le son ? On peut ? demanda John avec une sourire large.
— Oui je vous fais ça. Sourit Ritchi. Je vous laisse à deux le temps que ça soit prêt.
John se redressa alors rapidement, plaçant ses mains de chaque côté du visage de Ritchi et l'embrassa sur le front. Je fermais les yeux pour me retenir de rire, devinant que Ritchi devait énumérer dans sa tête les nombreuses façons de lui faire passer l'envie de recommencer. Il inspira finalement, souriant à John avant de se diriger vers la sortie de la salle.
— J'vais être papa. S'excita John avant de retourner vers moi. C'est le plus beau son que j'ai jamais entendu.
— Oui, c'est un son merveilleux à entendre. Souriais-je.
John posa alors doucement sa tête sur mon ventre puis ferma les yeux, le sourire large. Je laissais ma main caresser ses cheveux, le laissant savourer l'instant.
Au bout de quelques minutes, il releva la tête avant de me regarder tendrement.
— Comment on va l'appeler ? Tu as déjà des prénoms ?
— Non je n'en aie pas encore, mais on a encore quelques semaines pour se décider. De toute façon, on préfère toujours garder ça secret jusqu'au jour j dans le clan, donc on a de la marge pour se décider. Tu écume déjà les sites c'est ça ? Souriais-je
— J'en ai regardé quelques-uns. Sourit John. On peut voir pour prévoir fille et garçon et on voit quand il arrive ? Tu voudras connaitre le sexe ? Sur les sites, ils disent que c'est le deuxième écho. Tu savais que dès le deuxième écho, tout est en place, membres, organes...
Il se gratta la nuque en souriant.
— Bien sûr que tu sais. Ricana John. Je dois ressembler à un fou.
Je caressais son visage en souriant, secouant la tête.
— Juste à quelqu'un qui est heureux de devenir père. Le rassurais-je. Attendons de voir la deuxième écho pour le prénom alors. Mais si c'est un garçon... J'aurais une demande à te faire.
— Une demande ? ... Ce que tu veux. Dis-moi.
— Ça fait plusieurs jours que j'y réfléchis, et j'aimerais lui donner le prénom de Vincent en deuxième prénom si c'est un garçon... Avec le prénom de mon père Kitchi...
— C'est une belle idée. Ça me plait. Sourit John. Et le parrain et la marraine ? Tu as une idée ?
— Du tout. Ricanais-je. Oliver est le parrain de Aylan, Aaron est celui de Mila...Les marraines sont les femmes de Suri, Santana et Ali... Si tu as une idée... Ta sœur pourrait être la marraine ?
— Oui, je pense que ça lui ferait plaisir. Pour le parrain, j'hésite encore.
— Tu as qui en tête ?
— Luc et Jo... Je n'arrive pas à choisir. Tu penses que Luc serait d'accord ?
— Tu me demandes vraiment si mon petit frère serait d'accord pour être le parrain de l'enfant de sa grande sœur ? Tu crois que ta sœur va réagir comment quand tu vas lui demander ?
— Je crois que mes tympans vont souffrir. Ricana John.
Ritchi revint dans la salle, un Cd-Rom et une photo en main qu'il donna à John qui alla s'assoir près de moi, les yeux rivés sur la photo et le sourire large.
— Tu as pu faire tous les relevés que tu voulais ? Demandais-je à Ritchi
— Oui c'est parfait. M'indiqua t-il tout en me nettoyant le produit. On fera les examens plus poussés ici au besoin mais on pourra faire la majorité à la demeure. Tu sais déjà qui va t'accoucher ?
— Bah toi. T'as des questions connes. Tu m'en mets un autre je le butte.
— Tête de mule. Souffla t-il avant de m'embrasser sur le front. Allez, rentrons avant qu'ils ne s'inquiètent du temps qu'on met.
On rentra à la Demeure une petite demi-heure plus tard, y trouvant finalement les Ombres sur place. Mes frères leurs avaient fait le briefing et ils en profitaient pour travailler la topographie des lieux.
— Et si tu montrais ta photo à Vinvin ? Souriais-je. Je vais en profiter pour aller réveiller Iris de sa sieste.
Je plissais les yeux en l'observant, soupirant en me frottant les yeux.
— Laisse. Va contempler ta photo. Je te rejoins.
— Je vais aller à la salle de musique. Sourit John avant de m'embrasser dans le cou, la photo toujours en main.
Je l'observais partir, secouant doucement la tête.
Qu'est ce que ça va être quand il va le sentir bouger dans mon ventre... Rien que quand mon ventre va commencer à grossir... Bordel...
Je secouais la tête, remerciant Ritchi en prenant la clé usb avant de monter, passant par mon bureau pour prendre ma tablette et un casque, rejoignant ensuite le groupe dans la salle de réunion. J'embrassais tout le monde, me faisant attraper par Oliver pour un câlin avant de réussir à m'en défaire en ricanant.
— Messieurs, je dois vous emprunter Vinvin. Venez Vinvin, on va parler en privé. Ça ne prendra pas longtemps. Souriais-je.
J'attrapais Vincent par le bras, l'amenant à mon appartement avant de le faire s'asseoir dans le canapé, prenant place à côté de lui.
— Je vous assure que je sais ce que je fais. Je peux être utile à la mission. Me certifia Vincent.
— J'ai jamais dit le contraire... M'étonnais-je en lui enfilant le casque. Tiens, mets ça sur tes oreilles au lieu de penser à des conneries.
J'allumais ma tablette avant de brancher la clé, lui masquant l'écran tout en enclenchant la vidéo. Je finis par tourner l'écran vers lui, lui souriant doucement.
— C'est ? ... Vous avez fait une échographie ? John est au courant ? ... Et c'est son cœur que l'on entend ? Tout va bien ? il est en bonne santé ?
— On se calme. Riais-je doucement. Nous avons profité de notre visite à HOPE pour vérifier que tout allait bien, oui John est au courant donc il est parti continuer d'admirer sa photo. Oui c'est son cœur que tu entends, et il va bien. Il se développe correctement.
— C'est magnifique à voir... Sourit Vincent les yeux humides. Comment à réagit John ?
— Comme vous. Souriais-je en essuyant doucement sa joue. Surexcité, il a posé plein de question, il a même embrassé Ritchi sur le front dans son enthousiasme... Il a pas quitté la photographie de l'écho dès qu'il l'a eu main.
— C'est un moment unique... Il voit votre enfant pour la première fois. C'est une image qu'il va graver dans sa tête. Sourit Vincent. Merci de me l'avoir montré.
Je lui tendis la tablette, la posant dans ses mains en gardant ses mains dans les miennes.
— Tu n'as sûrement pas pu vivre la grossesse de Sofia comme tu aurais dû la vivre. C'est des moments que je ne peux pas remplacer, mais je peux t'en proposer d'autres avec la venue de ton premier petit-enfant, qu'en dis-tu ?
— J'en serais très heureux. Répondit tendrement Vincent avant de déposer un baiser sur mon front.
J'attrapais la main d'Angelo qui passait à côté de nous, le tirant pour le faire s'asseoir. Il me regarda en coin, soupirant en s'asseyant lourdement sur le fauteuil. Je me penchais pour embrasser Vincent sur le front, lui laissant la tablette en me levant pour venir m'asseoir de force sur Angelo, l'encerclant de mes bras en plongeant ma tête dans son cou.
— Ça c'est bas... Grommela t-il avant de grogner et de refermer ses bras sur moi. Mon bébé... Jure moi que tu feras attention là-bas.
— Je te le jure. Toi aussi hein ?
— Oui oui. Ça va aller pour vous Vincent ?
— Oui. Je vais retourner à la salle de réunion. Encore merci Naëlle. Répondit Vincent avant de repartir.
Angelo se contenta de resserrer son étreinte, soupirant en posant sa tête contre la mienne.
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