Chapitre 22_ Bordel d'Avril


L'affaire dont Carla avait décidé de s'occuper entrait enfin dans la phase où nous allions pouvoir bouger réellement. Pouvoir enfin laisser sortir nos bêtes face aux monstres se croyant intouchable.
Je lui avais fournis les noms de deux agents du FBI dont je n'avais aucun doute en leurs hargnes pour de telles affaires. Je pensais pouvoir rester à distance de ce duo de pitbull mais je devais me rendre à l'évidence, pour pouvoir leurs délier les mains, j'allais devoir m'en mêler en personne, et pour cela les rencontrer de nouveau.

J'étais en pleine conversation avec Mike quand Carla et Angélina se présentèrent à mon bureau et je les laisser entrer tout en terminant ma conversation avec lui. Les agents l'avaient bien contacté, et il les avait rejoints afin de les aider sur l'affaire. Vu les risques, ils avaient décidé de travailler cela dans l'appartement de Calvin Benett, et Mike reconnaissait que ce duo était de sacrés forcenés du travail.


Je raccrochais finalement, m'allumant une cigarette tout en reportant mon attention sur les deux devant moi.



— Pardon, je vous écoute. M'excusais-je.



Après une conversation nous permettant de faire le point sur ce que nous avions à faire, décidant dans la foulée d'aller sur New-York pour un rendez-vous avec le FBI puis une soirée au Secret's afin de pouvoir mettre la main sur l'homme rabattant les femmes pour nos prédateurs, je les laissais aller préparer leurs affaires, passant des coups de téléphone tout en préparant les dossiers dont j'allais avoir besoin avant de prévenir mon pilote, envoyant l'heure de rendez-vous à Hakane dans la foulée. Je passais finalement par mon appartement afin de prévenir les enfants que je ne serais pas là sur les jours à venir.


Forcément je n'échappais pas aux questions de Cole qui me suivis dans ma chambre, haussant les sourcils quand je lui expliquais les différentes choses que j'avais à faire. Il décida donc dans la foulée de venir aussi, me laissant pas le loisir de refuser qu'il partait vers son appartement pour préparer ses affaires. Je ressortis de l'appartement, allant prévenir Aaron et Nino qu'on partait.


Je redescendis finalement, allant me prendre un stock au sous-sol, préparant dans la foulée ma mallette avant de remonter, la posant à l'entrée afin d'aller me boire un verre de vodka en attendant tout le monde.


Après un aurevoir au samurai, on partit de L.A, arrivant sur New-York aux alentours de 18h. Angelina s'émerveilla devant l'immeuble, se faisant entrainer pour entrer par Hakane.



— C'est... Juste... Impressionnant. Lança Angélina en sortant de la voiture, les yeux levés vers l'immeuble.

— C'est mieux à l'intérieur. Vous logez où ? Demanda Hakane

— Jo m'a donné la carte de son appartement. Faut juste que j'le trouve. Ricana Carla en regardant partout à l'intérieur de l'immeuble.

— Dernier étage. Y'a son nom dessus. Répondit Hakane en appuyant sur le bouton de l'ascenseur. Cole tu descends à quel étage ?

— Étage info. J'ai de quoi m'occuper.

— Angelina, j'ai une chambre d'ami, tu dormiras chez moi. Informa Hakane.

— D'accord. Merci.


Je profitais de mon passage dans mon appartement pour contacter le juge Glad, prenant rendez-vous pour le lendemain matin avant de contacter Mike, le prévenant que nous allions venir avec Carla. Je pris le temps de me doucher et de me changer avant de ressortir de mon appartement avec Aaron et Nino, m'allumant un mélange avant d'aller sonner à l'appartement de Jo.


Après une trentaine de minutes de route, on arriva près du bâtiment où logeait l'agent. Une équipe vint surveiller notre voiture alors que nous montions dans l'immeuble, rejoignant le dernier étage. Aaron et Nino se postèrent à celui-ci, et je laissais Carla sonner tout en me fumant un mélange.



— Agent Benett. Bonsoir. Sourit Carla lorsqu'il ouvrit la porte.

— OH. Putain. De. Merde. C'est quoi cette putain de blague !

— Ah. Elles sont là. Ricana Mike en venant écarter Calvin de la porte. Madame, toujours resplendissante. Mademoiselle Napoli, enchanté. Entrez.



J'entrais avec Carla, sortant mon cendrier pour écraser mon mélange avant de le ranger.



— Bonjour Mike. Pardon de venir à cette heure. Agent Attkins, Agent Benett, j'aurais aimé éviter de revenir dans vos vies, mais il semblerait que pour l'affaire de Mademoiselle Napoli vous soyez les seuls qui en aviez les couilles. Bon même si vous aviez dû déjà comprendre que vous avez un nouveau souci qui se présente. Trouver un juge qui n'aura pas peur et qui vous laissera agir. C'est pour ça que je suis là. J'ai eu l'occasion de croiser par le passé le Juge de la cour suprême, Monsieur Glad. Avec qui nous avons rendez-vous demain matin à neuf heures. Cela vous permettra de vous délier les mains.

— C'est quoi l'arnaque cette fois ? Marmonna Calvin.

— C'est que t'es rancunier dis donc. Ricanais-je. C'est quoi qui t'as vexé comme ça dis moi ? Tu m'as convoqué sous l'identité de Luz, je suis venue sous l'identité de Luz.

— Et la prison alors ?

— Rien à voir avec vous. Une erreur judiciaire déplorable. Rétorquais-je dans un grand sourire.

— Juste une question, après on passe à l'affaire nous intéressant. Intervint Attkins en s'allumant une cigarette. Pourquoi ce dossier est arrivé chez nous si c'était pour le tuer ?



Je m'approchais de la fenêtre, l'ouvrant avant de m'allumer une cigarette.



— Vous aviez déjà la réputation d'être des pitbulls dans votre métier. J'ai découvert par le biais de Nino ce que faisais Logan derrière notre dos. Sa manie de traiter les femmes comme des objets jetables dont il se débarrassait. Je me suis retrouvée avec des centaines de cas devant moi, et personne qui ne semblait s'en inquiéter à part leurs familles. Ça a donc atterri chez vous, pour que vous apportiez les réponses à leurs familles. Après, il avait appartenu à mes hommes à un moment, il a commis ces atrocités en arborant mon dragon. Il était impensable que je le laisse en vie alors qu'il était coupable d'avoir enfreint nos règles. Ce n'était pas contre vous. Juste contre lui. Pour lui prouver qu'il n'était à l'abri de rien. Je suis peut-être la plus grande des criminelles, mais nous avons un code, et je punis quiconque l'enfreint c'est comme ça.

— On va pas nier qu'on a pas eu de plainte concernant sa mort étrange... Soupira Attkins. Et que toutes les familles ont eu leurs réponses. Mais pour cette affaire là... On a aucune idée de ce qu'ils ont fait des disparues...



Je détournais le regard, observant la vue par la fenêtre.



— Tu as ton idée là-dessus. Devina Mike.


Je hochais la tête, décidant finalement de me rallumer un mélange.


— Certaines ont dû particulièrement plaire pour leurs physiques, et ont dû être envoyés à l'étranger pour servir d'esclaves sexuelles. Le problème c'est que le marché est immense, et ça revient à chercher une aiguille dans l'océan. J'ai besoin de connaitre les pays des personnes impliqués pour pouvoir espérer les retrouver. Je ne garantis pas les ramener en vie vu ce qu'elles auront vécues. Je crois même que ça sera leurs rendre service que d'abréger leurs souffrances mais leurs familles les attendent.
— Vous irez les chercher ? Demanda Calvin

— Bien sûr. Je vais pas les laisser pourrir là-bas ! M'énervais-je. Vous n'avez aucune idée de ce qu'elles peuvent vivre depuis tout ce temps !

— Je n'ai pas pris ce dossier pour la renommée. Ma firme est l'une des plus côté dans le monde. Mon intérêt est juste personnel en vérité, tout comme Madame Gomora. Je refuse que des hommes puissent se croire suffisant puissant pour s'octroyer le droit de vie et de mort sur d'autres sans qu'ils en payent le prix. Ils iront devant les tribunaux. C'est la seule façon de faire passer le message à ceux qui pourraient être tentés d'en faire autant... Pouvons-nous passer à la raison de notre venu maintenant. Intervint Carla.

— Bien sûr. Répondit Calvin.


Mike vint se poser à côté de moi, attrapant mon mélange avant de l'écraser.


— Alke et Brown m'ont confirmé que les contrats contre les Napoli étaient encore lancés même s'ils s'en occupaient aussi. Informa Mike. Ça a donné quoi en résultat réelle votre infiltration ?

— Nous avons pu repérer le rabatteur. Monsieur David Sampson. Nous l'avions soupçonné au début de par son attitude sur les femmes dont le profil correspondait aux victimes et nous avons eu ce matin la confirmation en interceptant une conversation. Il est l'assistant du secrétaire d'Etat adjoint et de ce qu'on a pu voir, il parait drôlement libre d'action à l'intérieur des murs. Si vous résonnez comme moi, ça ne peut signifier qu'une seule chose...

— Ça correspond avec ce que tu pensais. Soupira Mike. Tu penses que c'est un profil qui est passé à travers tes filets ?
— Oui. Celui qui a créé tout ça l'a fait sans éveiller les soupçons. Même maintenant, j'ai juste des soupçons mais aucune preuve. On est obligé d'attendre cette fête de merde pour avoir nos coupables. Le deuxième problème c'est qu'on a pas le nom exact du bateau, je table sur une soirée samedi soir, pour brouiller les pistes concernant la demoiselle. Ils savent qu'on est après eux, si une stagiaire disparait un samedi soir, aucune preuve que ça soit lié à son boulot. Demain soir je sais où trouver ce David Sampson. Il sera dans l'un de mes clubs pour une soirée privée, très simple à appâté vu ses goûts. Je l'isolerais et je l'interrogerais de manière douce pour obtenir les informations dont on a besoin. L'idéal serait de vous le remettre après ça mais ça reste risqué tant qu'on a pas les autres.

— T'as de quoi le garder avant de le refiler ?

— Ouais. Je peux même m'arranger pour qu'il vienne se rendre de lui-même au bureau de nos deux amis.

— Heu... Comment... Commença Calvin.

— Non. Ça tu veux pas savoir. Ricana Mike. Demande pas, ça t'évitera de mentir à la barre.

— J'espère que vous êtes aussi carnassier que ce que l'on m'a dit de vous messieurs, car vous allez avoir un Président des Etats Unis à votre tableau de chasse. Désolé pour ceux d'entre vous qui aurez voté pour lui. Même s'il n'est pas mouillé directement, en convoquant mon frère pour me demander de stopper l'affaire, il s'est rendu coupable d'abus de pouvoir et d'obstruction à la justice. Il devra rendre des comptes. Il va se rendre compte que son bureau ovale ne le protègera pas d'une Napoli. Ajouta Carla en fronçant les sourcils. Presidente dei miei due !

— Ouais, fin après ce procès s'il a bien lieu, si certains se barrent pas à l'étranger à cause d'une protection diplomatique de mes couilles, les mecs vont juste être dans des prisons bien à l'abri, tout confort. Grogna Calvin.

— C'est la justice que vous servez pourtant Agent Benett. Répondis-je dans un grand sourire. Bien, je pense que nous avons fait le tour. Je viendrais vous chercher à 07h30 demain matin pour nous rendre chez le Monsieur le juge.
— Parfait, on fait ça. À demain alors, bonne soirée à vous. Répondit Attkins.



On repartit ainsi de l'appartement, rejoignant la demeure de N.Y où je laissais Carla rejoindre Angélina alors qu'on regagnait mon appartement. J'en profitais pour appeler mes enfants tout en me posant sur la terrasse avec les deux, nous sortant de quoi fumer et boire. Cole nous rejoignit un peu plus tard, nous amenant des boites que nous avait préparés Hakane.


Forcément dans le cour de notre soirée, on en vint vite à parler musique. La nuit avait bien avancée en vérité, et Cole sortit sa guitare, la branchant avant de me regarder avec un sourire en coin.



— Jte connais assez pour savoir que tu les connais par cœur ses chansons. Tu me fais écouter ça avec ta voix ? Proposa t-il



Je ricanais tout en laissant ma tête partir en arrière avant de me lever, tirant sur mon mélange pour finalement hocher la tête. Le laissant commencer l'intro alors que je fermais les yeux.


— Oh attends ça c'est... Oh ! Straight Up !


Il hocha la tête et je me mis à taper avec mon pied tout en commençant à chanter les paroles, oubliant l'espace d'un instant tout ce que je pouvais avoir dans la tête pour juste me concentrer sur l'instant, pensant à celui qui avait écrit ces paroles, un sourire ne quittant pas mes lèvres alors que ma main venait battre le rythme sur ma cuisse.

Cole enchaina sur une autre et j'enchainais aussi vite sur « Skin », sa voix venant se mêler à la mienne pour certains couplets, ma tête balançant sur le rythme de sa guitare. Le suivant sans même ciller alors qu'il enchainait ensuite sur « Diamonds », prenant le temps de tirer quelques bouffées pendant les passages de guitares, chantant les paroles en me laissant porter.

À l'intro suivante, j'ouvris les yeux, ricanant en fixant Cole.

— Can't Complain. Ricanais-je


J'écartais les bras tout en me mettant à chanter les paroles, un grand sourire sur les lèvres. Les images de mon samurai ne quittant pas mon esprit. Mon sourire s'élargissant alors que j'entendais la voix de mon samurai se joindre à la mienne sur sa chanson. Enchainant quelques chansons avant que Cole ne fasse une pause, ricanant tout en m'applaudissant.


— Toujours aussi hallucinante. Je crois que je pourrais jamais me lasser de ce genre de choses. Merci mon dragon.



On continua ainsi la soirée, laissant passer le temps sans vraiment s'en rendre compte. Aux alentours de trois heures mon portable vibra et je le décrochais, m'allumant une cigarette tout en m'éloignant. Profitant d'une discussion avec mon samurai avant de retourner à la soirée.




Le lendemain matin, la rencontre avec ce cher juge se passa mieux que je ne l'aurais pensé. J'avais imaginé avoir à le menacer mais étonnement quand il a entendu toute l'affaire, il a décidé lui-même de délier les mains aux deux agents faces à la gravité des événements. Comme quoi le père était vraiment moins con que la fille. Enfin, il avait surtout dû se dire qu'une chose pareille il aurait pu la vivre avec sa fille vu la manie de la demoiselle à vouloir graviter autour des puissants. La rencontre fut ainsi bien plus reposante que ce que j'avais cru, et nos agents étaient clairement soulagés en sortant de là avec leurs papiers.


Il était 19h30 quand nous étions arrivés au Secret's, allant directement dans les bureaux afin de nous préparer. J'en avais profité pour expliquer à Angelina toute l'attitude qu'elle devait avoir, la laissant ensuite rejoindre la salle avec Hakane alors que j'allais préparer la salle où cela allait se passer. Me fumant un mélange tout en surveillant ma tablette. Je profitais du temps dont je disposais pour me préparer mentalement, fermant les yeux afin de n'être que le rôle dont j'avais besoin pendant le temps de cette « interrogatoire », revérifiant ensuite que j'avais bien ce qu'il fallait sur moi afin d'injecter les produits, que les caméras et les micros de cette salle fonctionnait, que ma tenue assurait mon anonymat. Inspirant et expirant en gardant en mémoire que je ne devais pas le tuer, faire passer pour une séance BDSM dans les règles de l'art.

La porte s'ouvrit finalement et je rangeais ma tablette avant de reporter mon attention sur Angelina qui tenait en chaine un homme.



— Un souci N ? Demandais-je froidement. Qu'est ce que c'est que cette chose encore ?

— Je crois qu'il a besoin d'une sévère rééducation. Cette chose parle... Il a très envie de parler apparemment... Répondit Angélina tout en appuyant sur le dos de David avec son talon.

— Hm...



Je m'éloignais pour attraper une barre épineuse, revenant vers son esclave avant de tourner autour, lui tournant un violent coup sur la tête alors que je le voyais regarder autour de lui.



— Les yeux au sol. Qui t'as permis de les lever sale chien ! Qu'est ce que c'est que ce dressage pitoyable. Je vais te dresser cette chose immonde, c'est abject d'avoir ça sous les yeux. Va te coucher dans ton panier en attendant que je m'occupe de toi.


Il alla se placer dans son panier, attendant sagement que je m'occupe de lui et je reportais mon regard sur Angelina.

— Vas voir Monsieur H pour qu'il te trouve un soumis mieux dressé que ça. Je m'occupe de celui-là.
— Ça ne pourra pas être pire que ce valet non dressé. Répondit Angélina avant de ressortir de la pièce.

— Naya... Commença à parler David.
— Fermes là sale chien ! Ordonnais-je d'une voix glaciale. Les déchets n'ont pas le droit de parole !



Je refermais la porte à clé, enclenchant le signal pour signaler qu'une séance était en cours dans la pièce, me tournant finalement vers le déchet. Redressant la tête avant de claquer la cravache contre ma cuisse.



— Au pied.


Il s'avança à quatre pattes aussi vite, gardant le regard baissé avant de s'arrêter devant moi.


— Assis. Pas bouger.


Je fis descendre les sangles, venant les passer sur son corps avant de les faire remonter, le gardant à quatre pattes, suspendu.


— Bien, commençons par dresser ça. Je te préviens... Dis-je tout en attrapant sa gorge, enfonçant mes bagues contenant le produit dans sa peau tout en serrant. Je ne suis pas du tout une gentille maitresse. Je vais te dresser de force, et tu ne seras plus que ma chose crois moi.


Je relâchais ma prise, attrapant une lame pour défaire ses « vêtements » avant de prendre des pinces, venant en accrocher à différents endroits sensibles de son corps. Je repris une cravache à épines, m'avançant derrière lui avant d'armer mon bras.


— Commençons par 100 coups de cravaches pour te punir d'avoir parlé sans autorisations. Tu vas compter haut et fort sale chien. Je veux t'entendre sinon je t'empêche de bander pour les mois à venir, est-ce clair ?



Il commença à compter, mes coups se faisant de plus en plus forts alors que je l'attendais gémir. Une fois sa punition terminée, je commençais à poser mes questions l'air de rien. Lui demandant dans un premier temps où il travaillait, lui faisant éplucher sa vie au fur et à mesure de la séance alors que je continuais de le dresser tout en variant mes outils. Lui faisant parler de lui-même de ce qu'il faisait de ses journées, des femmes qu'il repérait pour son patron, de la façon dont il les amenait dans les filets de son patron. Expliquant la manière de procéder en entier, du repérage au moment même où la proie désignée monterait dans le bateau. Ricanant de leurs conneries en disant que c'est pour ça qu'il préférait les femmes à fort caractère. Je continuais de lui poser des questions sans réagir, me contentant de suivre le schéma des questions tout en suivant la séance.

Quand il n'eut plus rien à révéler sur ce qui nous intéressait, je décidais de lui infliger de la même façon ce que ces femmes pouvaient subir tout en veillant à ce que cette fois la douleur qu'il allait ressentir passe au stade où il ne pouvait ressentir aucune once de plaisir. Le laissant en l'état en sortant de la pièce, je passais par le bureau pour attraper mon manteau et mon sac, sortant aussi vite pour rejoindre le parking du Secret's. Respirant un grand coup avant de m'allumer un mélange.



— C'est un putain de malade. Lança Angélina en arrivant. Et ces types sont pires que ce que je pensais.

— Oh putain attention. S'écria Hakane en tirant Angélina vers lui.



Je refrénais un haut le cœur aussi vite avant de partir en courant, allant vomir mes tripes après avoir dégagé ce putain de masque. Hakane vint me tenir les cheveux, caressant mon dos.


— Ouais, il est bien gerbant celui-là, t'as géré ma chérie.



Je me redressais avant de secouer la tête, revomissant avant de me redresser, attrapant une serviette en remerciant le garde, buvant de l'eau avant de m'excuser.



— Pardon, c'était vraiment infect à faire. Plus jamais je m'occupes de taré pareille putain. Plus jamais. Je veux juste rentrer là.


J'observais Angélina, vérifiant qu'elle était bien changée.


— Hakane, envoie l'enregistrement à Mike. Et...
— C'est fait t'en fait pas. Viens, on rentre. Souffla t-il en m'embrassant le front.



On monta en voiture, et je me contentais de boire mon eau tout en fumant mon mélange, regardant la route sans réellement la voir. J'étais encore dans un état second quand j'entrais dans mon appartement, mon esprit ayant du mal à traiter la masse d'informations issus de cet « interrogatoire » bien trop glauque à mon goût.


Je sentis une étreinte avant de reconnaitre la voix.



— Izanami ? Qu'est-ce qu'il se passe ? S'inquiéta John en me faisant lever la tête vers lui avec sa main sous mon menton.

— On a tout ce qu'il faut pour coincer les fils de putes. L'heure, le lieu, le nom du bateau... La façon dont ils procèdent pour avoir les filles... David Sampson a tout dit. Parce qu'il était présent dans un des clubs d'Hakane ce soir. Alors Angélina l'a amené dans une salle où je me trouvais. Et pour que ça puisse être utilisé de façon légale, j'ai dû faire passer tout ça pour une séance SM où il se serait confié de lui-même.... Et il a parlé oui. J'ai poussé... Je te jure... Mais plus j'étais cruelle, plus il aimait ça... Je... Non... Je veux plus jamais m'approcher de ce genre d'hommes... Murmurais-je. Je devais le faire, parce qu'on devait avoir ces informations, c'était capitale. Et je voulais pas que le chaton doivent faire ça. Mais je m'attendais pas à un mec aussi dingue.



Il m'embrassa tendrement, reculant ensuite doucement sa tête tout en plongeant son regard dans le mien.



— Tu t'infliges bien trop de chose même si je comprends pourquoi. Il est temps que cette affaire se termine et que ces hommes aient ce qu'ils méritent. Répondit-il avant de me serrer contre lui tendrement. Je t'ai préparé un verre comme promis, mais tu préfères peut-être te prendre une douche avant... Dis-moi ce que tu veux.

— Une douche. Putain je veux une douche. Ça fait des années que je me suis pas sentie aussi sale putain. Viens avec moi s'il te plait. Me laisse pas seule, sinon je vais frotter sans m'en rendre compte... J'ai juste besoin de quelques minutes, j'ai toutes ces images dans ma tête et je veux juste... Me laver de tout ça. Murmurais-je en inspirant son odeur tout en me collant contre lui.

— Je n'te laisse pas. On restera le temps qu'il te faudra. Me murmura John en me serrant contre lui, sa tête posée doucement sur la mienne.


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