Chapitre 21_ Surprise de taille


Nous étions le lendemain de la grande discussion, et ce soir mon samurai m'avait demandé de lui réserver ma soirée, s'arrangeant avec Jo afin que personne ne nous dérange sans que je ne sache ce qu'il me réservait. J'avais profité de ma journée pour travailler, voyant finalement mon samurai débarquer dans mon bureau en milieu d'après-midi.


— Entrez.


Il ouvrit la porte le sourire aux lèvres et me tendit une housse à vêtement que j'avisais avec méfiance.

Putain c'est quoi encore cette histoire...


— Tu veux bien mettre ça pour ce soir ? Aucun risque. C'est moi qui ai choisi.

— Heu oui... Pour 19h c'est ça ?

— Oui. Tu penses que ça ira ?

— Oui oui.



Il m'embrassa rapidement dans le cou et sortit du bureau en chantonnant. Me laissant encore plus perplexe que je ne l'étais déjà alors que je l'observais sortir. Aux alentours de dix-sept heures trente je me décidais à aller dans ma chambre, posant la housse sur mon lit avant d'aller me doucher. Lorsque je revins, j'ouvris la housse, déballant la tenue avant de me reculer de quelques pas, fixant l'ensemble en me grattant la tempe.

Bordel qu'est ce que ça veut dire encore...


Lorsque l'heure approcha, je descendis un peu avant dix-neuf heures, maquillée, coiffée et vêtue du Kimono rouge sang que m'avait choisis John. Je souriais en croisant le regard de mon samurai. Appréciant sans aucun conteste de le voir lui aussi en tenue japonaise.



— Tu es magnifique. Souffla John, les yeux brillants et le sourire large.

— Merci, toi aussi tu es splendide. Souriais-je.


Il me présenta son bras et attendit que je m'y accroche, se penchant ensuite pour m'embrasser dans le cou avant de me tendre une ombrelle assortie à ma tenue.


— Accessoire...


Ok ça c'est clairement du Hakane tout craché putain...

Je m'emparais de l'ombrelle en arquant un sourcil, la regardant avant de regarder John.


— D'accord...


On sortit alors de la demeure, montant dans une voiture conduite par un chauffeur qui nous amena dans une vaste zone désertique. Je descendis de voiture, m'allumant une cigarette tout en observant les alentours. Hormis des hommes à moi qui se trouvaient ici et là pour sécuriser la zone, il n'y avait qu'un énorme bâtiment devant nous. Un bâtiment dont la neutralité absolu m'empêchait de comprendre ce que nous faisions là. Je regardais mon ombrelle avant de hausser les épaules, l'ouvrant avant de la poser sur mon épaule.

Autant jouer le jeu jusqu'au bout vu le plaisir qu'il a l'air de prendre et le mal qu'il a dû se donner pour tout ça.



— J'ai acheté le terrain avec l'aide de Jo il y a quatre mois. La bâtisse n'existait pas non plus. On continu ? Me sourit John.

— Allons-y.


On avança jusqu'à la porte d'entrée de l'immense bâtisse, et John me demanda de fermer les yeux tout en posant sa main sur la poignée. Je pris le temps de terminer ma cigarette, inspirant avant de l'écraser et de ramasser mon mégôt. Je fermais finalement les yeux, attrapant la main que me tendis John. Il me fis avancer doucement, se plaçant finalement derrière moi au bout de quelques pas. Je sentis ses lèvres effleurer mon oreille et je frissonnais, me demandant ce qu'il avait préparé.


— Tu peux les ouvrir maintenant... Lui murmura John.


J'ouvris doucement les yeux, clignant ensuite des yeux en découvrant un temple ressemblant à tout point à celui du Temple d'or Kinkaku-ji, des cerisiers en fleurs venant peupler le lieu alors qu'un petit lac se trouvait devant le temple.

C'était dingue. Complétement dingue. La plus belle chose que j'ai pus voir alors qu'il avait réunis tellement d'éléments qui me tenait à cœur.



— C'est... complétement dingue... Bordel... C'est magnifique.

— Ça fait quatre mois que je suis un vrai tyran avec les ouvriers. Mais le résultat en valait la peine. Sourit John. Je suis heureux que ça te plaise... Ça fait 5 mois aujourd'hui qui je suis déclaré marié avec toi... J'ai pensé qu'on pouvait fêter ça tranquillement tous les deux.



Et pour ça... Il reconstitue le temple où l'on s'est connu... Bordel... C'est...



— C'est... Quatre mois ?



Je m'avançais lentement, observant les détails autour de moi, hallucinant complétement de ce qui se trouvait sous mes yeux, de la valeur du cadeau qu'il m'offrait.


— T'es vraiment complètement dingue bordel... J'ai jamais... Vu ça avant. On a jamais fait ce genre de chose pour moi avant.


Je me tournais vers lui, lui souriant timidement. Ayant un mal de chien à trouver les mots corrects face aux tourbillons d'émotions que je ressentais.


— Ça me touche énormément merci. Ce serait un plaisir de fêter cela avec toi.

— L'argent n'achète pas tout, mais quand on s'en sert avec le cœur il te permet de récréer des instants comme celui-là. À notre niveau, on peut tout s'offrir et j'ai pensé que tu aimerais ce genre de cadeau plutôt qu'un simple objet sans âme...

— Oui oui tu as eu raison, j'aime vraiment beaucoup... Mais j'ai rien à offrir... Je savais pas.



Et bordel ce que je me sens con du coup...


— Je t'ai toi... Que crois-tu que je souhaite de plus... Sourit John. Je te laisse visiter, je dois voir le traiteur vers les cerisiers.


Il m'embrassa avant de s'éloigner et je pris le temps de visiter, observant chaque chose, m'amusant en trouvant des planques d'armes. Je revins finalement me poser sur le sol devant le temple, laissant mon regard parcourir ce décor complétement dingue. Après quelques minutes John revint vers moi, me tendant la main pour me relever.


— Tout est prêt. Nous pouvons allez manger si tu veux.


Je me redressais, gardant sa main tout en le suivant alors qu'il m'emmenait vers les cerisiers japonais. Le traiteur nous attendait, s'inclinant devant moi puis m'invita de la main à prendre place sur les coussins prévu pour le repas. J'observais la grande table basse japonaise qui allait nous servir pour le repas, continuant d'halluciner totalement.


— Tu dois te dire que c'est complétement fou... Mais reconnais que c'est à mon image. Ria John en m'aidant à m'asseoir.

— Complètement. Ricanais-je.


John alla s'asseoir à son tour, puis me demanda si je souhaitais boire quelque chose avant de commencer le repas.


Un saké ? Demandais-je en japonais.

— Tu as compris avant qu'il ne parle qu'il ne comprendrait que le japonais ? Ria John. Tu arrives encore à me surprendre. Comment veux-tu que je t'égale.

— C'était plus pour t'embêter toi. Ricanais-je.

— Tu peux lui demander ce que tu veux. Ria John.

— Aïe, je préfère jouer à ce jeu-là avec toi.


John éclata de rire et demanda aussi un saké. Le traiteur nous servit alors puis se retira en attendant qu'on lui demande de servir.


À quoi veux-tu trinquer mon Izanami ? Demanda en japonais John en tendant le verre vers moi.

À l'avenir, À nous ?

Si l'un est compatible avec l'autre ça me va. Sourit John.

— Je l'espère aussi. Souriais-je.



On trinqua puis on vida cul-sec nos verres avant que John ne laisse son regard parcourir les lieux.



— Cet endroit est à toi... Tu pourras y aller chaque fois que tu en auras envie.

— Plus près que le japon.

— Sans les heures de vol ni les décalages horaires. Ria John.


Il fit signe ensuite au traiteur et me laissa commander, ajoutant son choix juste après. On fut servis rapidement et le traiteur nous salua, nous souhaitant bon appétit avant de repartir et de nous laisser seul pour diner.


Bon appétit. Dis-je en Japonais.

Bon appétit mon amour. Répondit John en Japonais.


On mangea dans une ambiance légère et joyeuse, nous remémorant nos histoires du Japon et tous les coups que l'on avait pus faire à l'époque au Grand-Maître.

A la fin du repas, John servit le thé puis se pencha pour m'embrasser.



— Maintenant, plusieurs possibilités s'offrent à toi mon Izanami... Tu n'as vu que l'extérieur, mais le Temple est totalement aménagé et l'eau du bassin est chaude. Que souhaites-tu faire après le thé ? Option 1, rentrer à la demeure... Option 2, Prendre un bain chaud... Option 3, passer la nuit ici dans le temple.

— Option deux et trois sont vraiment plus tentante... Soufflais-je contre ses lèvres.

— Choix qui me plait... Sourit John en finissant son thé.


Je terminais mon thé, m'allumant une cigarette tout en observant le paysage.


— Comment t'ais venu l'idée ?

— J'ai tendance à avoir... Je ne sais pas comment l'expliquer... C'est comme des images gravées dans ma tête... Ça fonctionne que sur des évènements marquants d'après Vincent. Et lorsque je ferme les yeux et que je pense à toi, c'est une des images que j'ai eues. J'en ai bien d'autres mais autant les garder pour plus tard. Ricana John. Mais c'est en tout cas l'une des premières.

— Quelle genre d'autres images ? Demandais-je en me penchant vers lui avec un sourire en coin.

— Et bien... Il y a plusieurs pièces dans le temple qui pourraient t'en rappeler certaines. Sourit John. Sinon, il y a la chambre de ton avion, la table basse de ton bureau, à peu près toutes les pièces de chez moi... Beaucoup d'autres dans le même genre et d'autres beaucoup plus sage.



Je terminais ma cigarette, l'écrasant avant de la poser sur la table. Me levant afin de venir l'embrasser longuement. Je me redressais, me reculant lentement tout en défaisant ma ceinture. La laissant tomber au sol avant de me tourner, m'avançant vers l'eau tout en laissant glisser le kimono le long de mon corps, rentrant dans l'eau doucement.

John se leva et s'approcha lentement du bassin, ne me quittant pas des yeux alors que l'eau glissait sur ma peau. Il retira doucement sa veste de kimono la laissant tomber au sol puis retira le reste de ses vêtements avant d'entrer lentement dans l'eau à son tour, me rejoignant aussi vite pour enrouler ses bras autour de ma taille.


—Tu es tellement belle...


Je me contentais d'enrouler mes bras autour de son cou, laissant glisser mes lèvres sur sa peau.


— Mon samurai rien qu'à moi.... Je t'aime. Soufflais-je

— Je t'aime... Répondit John en plongeant ses lèvres dans mon cou.




On passa la nuit au temple, ayant pris grand soin d'explorer le temple avant de finalement nous endormir. Je fus réveillé par un doux murmure, la sensation de douce caresse sur ma peau finissant par m'électriser.


— Bonjour toi. Me murmura mon samurai.

— Bonjour mon samurai.


Je me collais un peu plus contre lui, embrassant son torse doucement.


— Bien dormi ? Soufflais-je

— Merveilleusement. Répondit John en caressant mes cheveux.


Je remontais mes lèvres le long de son cou, m'emparant de ses lèvres tout en agrippant ses cheveux, grimpant finalement sur lui.

Le réveil fut ainsi tout aussi agréable que la nuit et ce n'est qu'en début d'après-midi qu'on rentra à la demeure. Après avoir pris une douche au temple, on arriva bien évidemment dans la même tenue qu'à notre départ de mardi soir. John m'embrassa lorsqu'on fut dans le hall et me donna une clé dans la main.



— C'est celle du temple. Il est à toi mon amour.

— Mais et toi quand tu voudras y aller ?

— Quel intérêt si tu n'y es pas...

— Du coup je t'embarque dès que je veux y aller, ça te va ?

— Ça me va. Sourit John avant de m'embrasser.

— Alors ? Cette soirée ? Lança Carla en venant vers nous. Jo a rien voulu me dire.

— Parfaite. Répondis-je dans un grand sourire.

— J'aurais un frère romantique ? Ricana Carla. C'était quoi ? Resto ? Petit voyage ? Allez ! John !

— Je vais me changer. À tout à l'heure Izanami. Lança John avant de monter à l'étage.

— Eh voilààà ! Tu m'abandonne ! Criais-je avant de ricaner.

— Si tu cours vite, tu peux me rejoindre et lui échapper ! Cria John en riant.

— Ah parce que je dois te courir après ! On en est là ! Honteux Monsieur Napoli !


Il redescendit en courant, m'attrapant au vol sans s'arrêter sous les grognements de Carla.


— Fuyons mon amour. Ricana John en montant les marches deux par deux.


Je tapais dans son dos en riant quand on arriva à l'étage, redescendant de son épaule avant d'aller voir Uta. Je m'accroupissais pour passer la main devant le regard du pauvre enfant qui semblait figé


Tu as beugué mon petit dragon. Ricanais-je en Japonais.

Je n'avais jamais vu en vrai. Souffla Uta en japonais.

Et tu trouves ça comment ?

C'est vraiment très beau. J'aimes beaucoup sur vous.

Et tu n'en verras jamais d'aussi belle. Ajouta John en Japonais. Je vous laisse. On se voit plus tard Izanami.



Je relevais la tête avant de la hocher, souriant à mon samurai. Je reportais mon regard sur Uta, tendant les bras pour amener Uta contre moi, le portant en me redressant.


— Tu as déjà vu un entrainement au Katana en Kimono ?

John se stoppa net et fit demi-tour, revenant aussi vite vers nous.

—Tout compte fait, je peux toujours me changer plus tard. Lança John en se frottant la tête.


Je ricanais en tournant la tête alors qu'Uta cachait son visage dans mon cou.


Il s'est entrainé longtemps aussi à Shinjuku. Plus que moi. Il y a passé dix ans. Expliquais-je à Uta en Japonais. Tu vas voir, il est fort aussi avec des lames.



Uta redressa la tête, fronçant les sourcils avant de regarder John, hochant finalement la tête. On redescendit au rez-de-chaussée, Uta s'agrippant alors que je prenais mes katanas. John prit délicatement ses katanas un à un des deux mains, puis les sortit de leur fourreau, observant attentivement les lames, vérifiant que leurs états étaient parfaits pour l'exercice. Il s'éloigna ensuite un peu plus loin pour commencer à faire danser ses lames autour de lui, échauffant en même temps ses muscles et ses articulations. Il s'arrêta ensuite et remit les sabres dans leur fourreaux, prêt à se diriger vers l'extérieur.


Je sortis de la salle de Noz, sortant finalement dans le jardin avant de m'accroupir pour reposer Uta.


— Reste bien là mon petit dragon, promis ?

— Oui.



Je l'embrassais sur le front avant de défaire mes chaussures, posant l'un de mes Katanas au sol avant de sortir l'autre de son fourreau. Observant la lame à la lumière du soleil avant de m'éloigner de plusieurs pas, fermant les yeux en me mettant en position. Je me mis en mouvement aussi vite, laissant danser ma lame autour de moi, ne me concentrant que sur l'exercice. Je savais que John suivait mes mouvements, se calant dessus pour faire découvrir au mieux cet art à Uta, recréant à nous deux une danse de nos lames.

Je finis par me stopper au bout d'un moment, venant me saisir de ma deuxième lame, la sortant de son fourreau avant de repartir plus loin. Je me mis en position tout en fixant mon samurai, lançant le départ. On laissa nos lames danser ensembles sans se lâcher des yeux, suivant les mouvements appris au Japon alors qu'un sourire s'étirait sur nos lèvres. Exécutant simultanément une rotation inversée, recroisant aussi vite nos lames dans un plaisir sans nom, s'affrontant comme à l'école au Japon, ne faisant qu'un avec nos lames. On finit par s'arrêter au bout d'un long moment, se souriant avant de se tourner vers Uta.



— Alors qu'en dis tu ? Souriais-je

— C'était trop bien. Confirma Uta avec un grand sourire.


John s'approcha de nous, exécutant un salut traditionnel devant Uta puis m'embrassa dans le cou.


— J'aime beaucoup l'étincelle qu'il a dans les yeux. Me murmura John à l'oreille avant de nous laisser et de repartir vers la demeure.


J'allais ranger mes katanas, attendant patiemment la question d'Uta.


— Vous pourrez me l'apprendre ?

— Je peux t'apprendre les mouvements de départs. Le reste c'est à Shinjuku que c'est enseigné.

— Les mouvements de départs c'est déjà bien en attendant non ?

— Oui, c'est déjà long à maitriser. Confirmais-je avant de me pencher pour lui embrasser le front.




On finit par rentrer dans la demeure, et j'allais reposer mes katanas avant de monter me changer. Redescendant pour me prendre un verre tout en m'allumant un mélange dans le salon. John ne tarda pas non plus à redescendre et alla se servir au bar un verre avant d'aller s'installer dans l'un des fauteuils.



— Tu sais que ses yeux n'ont pas tressaillis lors des frappes de lames... Soke va l'adorer. Sourit John avant de boire une gorgée de Vodka.

— Ses pères lui diront quand ils le jugeront prêt. En attendant, il ne sait rien de notre voyage. Murmurais-je. Mais oui, c'est un enfant qui a été élevé dans une famille qui faisait un élevage d'enfants pour en faire des guerriers parfaitement obéissant. Il a été acheté bébé, n'a connu que ça avant que je n'arrive pour éradiquer tout ça. Il avait sept ans et déjà ça dans le sang. Hakane et Ritchi essaye de lui apprendre à profiter de la vie aussi, mais Uta s'est promis depuis notre rencontre qu'il servirait le clan. Il fait tout pour parvenir à son objectif. Il sera vraiment redoutable quand il sera grand...

Comment peut-on faire ça à des enfants... Grogna John en Sicilien. Il a cette détermination dans le regard que je ne connais que trop bien... Il parviendra à son but et j'en suis sûr, surpassera même les attentes de Soke.



Il but une autre gorgée, tournant la tête vers la fenêtre, le regard soudain perdu dans le vide.


— C'est bien que ses pères lui montrent autre chose et qu'il fasse en sorte qu'il est une belle enfance.

— Le chemin qu'il choisit, Ritchi le comprend par la façon dont il a grandi. Hakane.... Hakane voudrait vraiment une autre vie pour son fils. Il vit assez mal l'idée que son fils suive ses traces là. C'est de vrais papas poule, Uta a beaucoup évolué avec eux. Même avec Grey, Grey lui apprend plus à être un petit garçon de son âge, jouant aux jeux vidéo avec eux.

— C'est un équilibre nécessaire pour qu'il évolue normalement... Pas comme une bête vendue... arf... Je ne veux même pas y penser.

— Sa mère l'avait vendu. Pour s'acheter sa came. C'est elle qu'on a utilisé avec Iblis pour la mise en scène de ma mort. Le pire, c'est qu'il a fallu qu'elle soit sur le point de mourir pour ordonner à Ali de s'enfuir alors qu'il était avec Uta. Le seul moment où elle a joué son rôle de mère, c'était pour lui sauver la vie.

— Ce monde est rempli de fous... De gens qui ne méritent pas d'avoir des enfants... Qui ne méritent pas la place qu'ils peuvent avoir dans ce monde. Tous ces gens qui ne respectent aucunes règles mériteraient la mort pour le mal qu'ils font. Quand j'entends toutes ces histoires, je n'ai vraiment pas à me plaindre. J'avais Vincent... Je ne sais pas ce que je serais devenu sans lui...

— Il a été formidable avec vous c'est clair. Encore heureux que vous l'aviez.

— On s'en sort bien. Oui... Sourit John.

— Ahh ah ! Vous voilà vous deux. Lança Carla en surgissant dans le salon. Alors ? Pourquoi de vêtements traditionnels hein ?

— Oh mais t'es pas possible... Souffla John en posant sa main sur son visage.

— Allez ! Insista Carla. Le grand et fort John Napoli a fait son petit romantique ? Allez, avoue que t'es un tendre. Continua Carla en cherchant clairement son frère.

— Izanami... Je reviens... Souffla John avant de poser son verre et de s'élancer sur Carla.



Il l'attrapa si rapidement qu'elle n'eut pas le temps de s'enfuir et il la plaça aussi vite sur son épaule, se dirigeant je ne sais où avec sa sœur qui hurlait.

J'observais les deux partir en souriant, me rallumant mon mélange alors qu'Angelo débarquait dans le salon, venant m'embrasser sur le front avant de se servir un verre de whisky. Prenant place sur le fauteuil.


— Ta soirée s'est bien passée Nani ?

— Oui, vraiment parfaite. Hallucinante et parfaite. Soufflais-je avec un sourire.


Angelo se contenta de rire doucement, venant m'embrasser sur le front de nouveau, posant son front contre le mien.


— J'aime beaucoup ce sourire et ces étoiles dans les yeux qu'il te donne.


Il se redressa, ressortant avec son verre, croisant mon samurai qui revenait dans le salon.


— Monsieur... Je... euh. Bonsoir monsieur. Salua John en croisant Angelo avant de revenir chercher son verre.


Je me contentais de ricaner, Angelo se retournant aussi vite vers moi.


— Mais j'ai rien dit encore ! S'offusqua Angelo.

— Non. C'est vrai pardon. Riais-je.

— Bonsoir John. Salua Angelo avant de sortir du salon. Arrête de rire ou je te balance je sais pas où Nani !



J'étouffais mon rire, plaquant ma main sur ma bouche tout en l'observant partir. John prit place dans le fauteuil et repris son verre en main.


— Joooohnnnnn Napooooliiii.



Le hurlement de Carla relança mon rire alors que je me préparais à voir débarquer Carla complètement trempée dans le salon. John pencha la tête vers la porte la voyant marcher dans le hall, trempée de la tête au pied.



— Très sexy Carla. Hurla John. Salomon ! Carla est en train de tout salir le hall. Hurla encore plus fort John.

— Heuu... Non mais... Viens là toi. Grogna Jo en l'embarquant. C'est quoi ce bordel. Putain détournez le regard ou je vous crève tous les yeux vous allez voir !

Attend un peu John Napoli... Tu vas pas t'en tirer comme ça ! Hurla Carla en Sicilien alors que Jo l'emmenait à l'étage sur son épaule.

— On a gagné quelques minutes de tranquillité grâce à ton frère. Ria John.

— Je crois que le principe de ta sœur trempée devant les autres lui plaisait pas. Ricanais-je.

— J'ai cru comprendre. Ria John. Ça me plait de la voir avec lui. C'est un homme qui la rendra heureuse... Et par chance, qui sait garder un secret. Ricana John.

— Heureusement oui.



Angélina arriva dans le salon et alla embrasser John sur la joue avant de me dire bonjour.


— Je suis désolé de descendre que maintenant. Vous avez passé une bonne soirée on dirait. Sourit Angélina.

— Oui. Et toi ?

— J'en ai connu des plus passionnantes, mais nous avons un peu avancé. David Sampson... Il a contacté Amber hier soir et lui a parlé carrière. Je crois qu'on a un début là. Peter l'a pisté toute la journée et pour le moment il n'a pas encore bougé. D'après ce qu'on a entendu aujourd'hui, il se contente de la visiter dans son bureau un peu plus souvent que d'habitude.

— On va envoyer des hommes pour la suivre, mais il doit avoir commencé à l'hameçonner... Grognais-je. Putain de sale chien.



Cela ne voulait dire qu'une chose. Nous avions la prochaine victime d'une soirée où elle n'en ressortirait pas vivante dans le meilleur des cas.

Ouais. L'interlude avait été très plaisant, mais la réalité venait de revenir au triple galop.

Il y avait toujours des pourritures de la pire espèce dans la nature.


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