Chapitre 14_ Retour de Voyage.
Nous étions le 30 Octobre et je venais à peine de rentrer d'Europe. Nous avions atterri il y a peu, et j'avais choisis de prendre une voiture afin de faire un crochet pour rendre visite à quelqu'un. J'avais vérifié l'adresse avec mon frère, m'y rendant sans prévenir je le reconnais. Une fois arrivé sur place je me décidais donc à respecter un minima les règles de savoir-vivre, sonnant à la porte comme tout le monde.
Je fus heureuse de voir Vincent m'ouvrir et je lui sautais dessus, échappant de peu à la chute alors qu'il se retenait à la porte.
— Vincent, vous avez aménagé ici aussi ? M'exclamais-je
— Cela fait une dizaine de jours Madame. J'ai accepté l'offre de John et tente de m'habituer à cette nouvelle vie. Vous venez de rentrer de voyage ?
Je descendis de Vincent, l'embrassant sur les deux joues.
— Oh c'est une excellente nouvelle ça ! Il doit être heureux de vous avoir avec lui ! Oui nous venons d'atterrir il y a peu. Contente que ce soit fini d'ailleurs.
— John va être très heureux de vous revoir.
— Il est où d'ailleurs le samurai ?
— Il est parti en début d'après-midi vers les écuries pour construire une carrière pour les chevaux, il doit encore y être. Je vous y conduis. Sourit Vincent.
Je hochais la tête en souriant, le suivant à travers la maison. On sortit dehors, marchant un peu et on aperçut aussi vite mon samurai un peu plus loin qui semblait être en train de travailler sur une clôture. Je le laissais travailler, m'avançant vers l'enclos après avoir ôté ma veste. Je pris le temps d'observer ses cinq chevaux, les laissant s'approcher afin de les caresser. J'observais l'un de ses chevaux plus attentivement, un étalon bai-brun qui semblait bien plus vif et plus attirant que les autres. Je ne bougeais pas alors qu'il passait à côté de moi, le laissant m'observer alors qu'un sourire en coin s'étirait sur mes lèvres.
— Hey Ashkii... Bonjour. Soufflais-je.
Je gardais ma main levée, ne bougeant pas alors qu'il venait la sentir. Il s'éloigna, allant s'amuser à emmerder clairement mon samurai, et je me retins de ricaner, préférant observer la scène. J'observais le cheval courir alors que mon samurai le poursuivait, mon regard ne pouvant se détacher de l'animal.
— Tu es vraiment sublime Ashkii.... Murmurais-je. Un diamant que les hommes n'ont pas abimé.
— Susanoo ? Nous avons un visiteur ? Lança mon samurai en marchant vers son cheval qui me masquait.
Je me penchais en avant, m'avançant vers le cheval afin de m'approcher de son oreille.
— Recule de côté Ashkii, je reculerais. Il va devoir patienter pour savoir qui est venu le voir.
Je me reculais de trois pas en arrière, observant le cheval attendre avant de se décaler à son tour.
— Tu viens de te trouver un nouveau jeu mon ami. Constata mon samurai.
Je reculais en même temps que le cheval, souriant avant de poser ma main doucement sur son flanc.
— Hé Ashkii, regardes, fais comme moi c'est marrant.
Je me mis à gratter le sol, faisant s'élever un peu de poussière et l'idée de chieuse parut plaire au cheval qui ne tarda pas à l'essayer par lui-même. Trouvant visiblement ça bien amusant vu ses hennissements.
— Susanoo !! Non !! Lança mon samurai. Je suis vraiment désolé, il est très joueur.
Je profitais de la poussière pour flatter le cheval, le remerciant pour le jeu avant de me glisser derrière mon samurai, me penchant à côté de lui.
— Au pire, ton visiteur n'avait pas à entrer dans l'enclos alors tu n'as pas à t'excuser. C'est leurs terrains ici. Ricanais-je
— Tu es rentré ! S'exclama t-il avec une joie non dissimulée en se retournant vers moi.
— Nous avons atterri il y a peu oui. Je suis venu directement.
Je m'approchais de mon samurai, glissant mes bras autour de son cou tout en l'embrassant longuement avant de pencher la tête tout en restant dans ses bras, observant son cheval qui semblait attendre qu'on reprenne le jeu.
— Magnifique ami que tu as là.
— Mon regard n'a pas pu se défaire de lui lorsque je suis allé au ranch. Il est... oui, magnifique. Répondit-il en tournant la tête vers son cheval. Mais aussi très joueur comme tu as pu le constater. Termina t-il en riant.
Je me détachais des bras de mon samurai, m'approchant du cheval pour laisser ma main le caresser sans le forcer, l'observant dans ses moindres détails en restant dans son champ de vision.
— Ils ont dû essayer de te faire plier hein Ashkii... Croire qu'on pouvait te forcer à faire les choses. Ils n'y connaissent rien ces abrutis. Murmurais-je pour son cheval. Il n'y a que toi qui décides n'est-ce-pas ? Les chevaux de ma terre sont comme toi, sauvage et fougueux, c'est ainsi qu'on les aime nous. Ça doit être magnifique de partager une course avec toi. Il faudra que tu me montre ça quand tu seras prêt.
Je me reculais un peu, gardant le regard sur lui en souriant.
— Avec de la patience il finira par te laisser le monter.
— C'est lui qui décidera. Pour le moment il me fait des scènes lorsque j'en monte un autre et se fait plaisir à me suivre pendant la ballade... Enfin, suivre est un grand mot, il se fait plutôt plaisir à me montrer qu'il va plus vite qu'eux. Ria John.
Je me contentais de rire doucement sans lâcher du regard le cheval.
— J'aime beaucoup son regard. Il sera un ami très fidèle.
— Et si je te faisais visiter la maison maintenant ? Me proposa mon samurai
Je hochais la tête, saluant le cheval avant de me diriger vers les barrières, récupérant ma veste afin de m'allumer une cigarette tout en suivant mon samurai.
On retourna dans sa maison, Vincent nous attendant la porte ouverte. J'observais l'énorme salon décoré en style japonais, puis mon samurai me fit visiter le rez-de-chaussée et je ne pus m'empêcher de ricaner en voyant sa salle de musique.
— Vraiment sympa ! Tu as racheté un piano ? M'étonnais-je
— Celui-ci sert surtout à Vincent. Le mien est à l'étage. Me sourit-il avant de m'entrainer au premier.
Je découvris une salle entièrement vitrée, trônant au milieu du premier étage, y apercevant en effet son piano à l'intérieur. Un puit de lumière venant éclairer naturellement la pièce, je consultais du regard mon samurai avant de m'approcher, mes sourcils se fronçant en reconnaissant la partition que je lui avais écrite.
Je devinais à sa tête que je n'étais pas supposé le voir et je me détournais de son piano, lui offrant l'air de rien une porte de sortie.
— Et ta chambre ?
Il se tourna, me désignant d'un geste de la main une porte.
— Elle est juste là. Répondit-il en allant ouvrir la porte.
J'entrais dans la chambre, observant un peu avant de me tourner vers mon samurai.
— Très joli maison. J'aime beaucoup. Tu tiens à cette chemise ou... ?
Je ne lui laissais pas le temps de répondre vraiment, ouvrant sa chemise d'un coup sec avant de m'emparer de ses lèvres.
— Pardon mais je suis au max de ma capacité d'être sage là. M'excusais-je.
— Ne sois pas sage alors. Me rétorqua-t-il en m'enlevant mon haut.
On en profita donc pour baptiser sa salle de bain, avant de revenir dans sa chambre. Redescendant vers 19h afin de boire quelque chose. Il sortit une bouteille de vodka grand luxe, me proposant un verre et j'acceptais avec plaisir.
— Vinvin ! Hurlais-je. Viens boire un verre !
Vincent arriva aussi vite, masquant très mal son chiffon dans sa poche arrière.
— Me voilà madame. Me sourit Vincent en s'installant.
— Alors un verre de vodka en échange de ce chiffon qui s'est glissé comme un traître dans votre poche arrière Vinvin. Ricanais-je. Mais Monsieur peut pas trop se moquer vu que lui ce qu'il cache est juste dans une pièce entièrement vitrée.
— Euh... Je... Je travaille dessus pour l'apprendre au mieux. Lança t-il après avoir toussé.
— Ogniiii notteeee.... Chanta Vincent. (Tous les soirs)
Je ne pus retenir mon fou rire face à la dénonciation de Vincent, et à l'air qu'avait pris mon samurai face à la « trahison » de Vinvin de son secret. Pour toute réponse mon samurai lança un pauvre torchon que Vincent pu esquiver sans mal, suivant mon rire aussi vite face à la moue de John.
Je finis par me calmer, me levant afin de sortir sur la terrasse pour me fumer une cigarette. Je revins ensuite vers Vincent, me penchant à son oreille.
— John m'a dit que le piano en bas vous servez à jouer, puis-je vous l'emprunter ? Murmurais-je
— Ce serait avec grand plaisir. Me dit-il en souriant
Je l'embrassais sur la joue avant de me diriger vers la salle de musique, m'étirant tout en laissant la porte ouverte. Je m'installais au piano, fermant les yeux avant de mettre à jouer en premier « Glinka/Balakirev – The Lark », laissant la douce mélodie se glisser en dehors de la salle alors qu'un sourire s'étirait sur mes lèvres. Me laissant le temps d'apprivoiser ce piano en laissant mes doigts danser sur les touches.
J'enchainais à la fin de la mélodie sur l'Ode qu'essayait d'apprendre mon samurai, souriant de plus belle alors que cela me faisait vraiment étrange de l'entendre et de la jouer aussi facilement à présent. La jouant du mieux que je le pouvais pour Vincent qui ne devait en entendre que la version étouffée par les murs.
Je terminais doucement le morceau, laissant mes doigts en suspends tout en rouvrant les yeux, tournant le visage en souriant vers Vincent.
— Merci pour le prêt Vincent. Le remerciais-je
— Puis-je poser une question Madame ?
— Si tu arrêtes de m'appeler Madame ouais. Ça me rappelle le boulot.
— Désolé mada... Naëlle. Se reprit Vincent. Je crois avoir reconnu l'air mais je ne l'avais jamais entendu ainsi. Était- ce L'ode impossible de Julia Tchirkoya ?
— Bah pas impossible, mais c'est sa version complète surtout. Riais-je. Si ma mère savait qu'on appelait son morceau ainsi, elle gueulerait je vous le garantis.
— Toutes mes excuses. Répondit Vincent gêné. Julia Tchirkoya était votre mère ? Beaucoup de choses s'expliquent alors. Sourit tendrement Vincent avant de repartir vers la cuisine.
— Vincent a beaucoup trainé dans les salles de concert à une époque. Je pense qu'il a eu le privilège d'entendre ta mère jouer vu sa réaction. Lança doucement John en regardant Vincent partir.
— Ooh... Soufflais-je. J'aurais dû y aller avec plus de tact alors désolé. M'excusais-je
— Comment pouvais-tu le savoir. Moi-même je l'ignorais avant de voir sa réaction. Je pense que tu viens de lui faire plaisir au contraire, tout comme à moi d'ailleurs. Me sourit-il.
Je lui souri en retour, me levant afin d'aller l'embrasser. La sonnerie de mon portable me signala un message et je m'emparais de celui-ci, lisant le message en faisant la moue.
— Ohh. Bon... Heu tu fais quoi demain soir ?
— Demain soir ? Rien de particulier. Pourquoi ?
Comment annoncer un piège gros comme une maison auquel même moi je ne peux échapper ?
Bon bah...
— Parce que mes hommes ont décidé de faire Halloween, que ta sœur t'a dénoncé apparemment et donc que toi et Vinvin devaient venir demain pour... 18h ? Tentais-je
— Halloween ? Je ne l'ai jamais fêté. Et si Carla est dans le coup, ça ne me dit rien qui vaille.
— John ! Susanoo !! Cria Vincent de la cuisine.
Mon samurai regarda sa montre avant de pencher la tête en dehors de la salle.
— Oui ! Merci Vincent.
— Bah quoi Susanoo ? Il a quoi ? Demandais-je
— Disons qu'aucun des hommes n'arrive à l'approcher pour le nourrir. Beaucoup de ressemblance avec quelqu'un que je connais.
— C'te bande de peureuse ! M'offusquais-je. Pauvre chéri !
Je me précipitais dehors, me glissant dans l'enclos en appelant son cheval.
— Ashkii ! Viens garçon on va casser la croûte !
Je lui fis signe de me suivre, enfonçant mes mains dans mes poches arrière tout en cherchant du regard le lieu de stockage. Je vis du coin de l'œil son cheval me suivre, et je trouvais l'endroit où c'était stocké, attrapant de quoi le nourrir avant de lui amener. Je le massais tout en lui parlant, le laissant manger son fourrage tranquillement. Ne comprenant sincèrement pas pourquoi ils avaient peur de ce cheval ces cons.
Le cheval arrêta soudain de manger, ses oreilles pivotant avant qu'il ne vienne caler sa tête contre moi et je ne retins pas mon rire en voyant mon samurai arriver. Je me moquais de mon samurai, parlant avec lui de son cheval. Le cheval leva la tête vers John et se mit à hennir avant de retourner manger son fourrage.
— Il serait capable de te laisser le monter juste pour me faire chier. Mais je l'adore, c'est plus fort que moi.
— Je pourrais le monter oui. Confirmais-je en continuant de le gratouiller. Mais ma relation avec lui n'est pas la même que la tienne. Toi tu l'as pris là-bas, alors il te teste plus. Moi je suis déjà sur son territoire. Il te teste, tout en s'amusant à tes dépends.
— Ma joie sera immense quand il m'autorisera à le monter et si cela ne devait pas arriver, ça ne changera pas mon attitude envers lui. C'est ainsi que je l'ai trouvé et c'est ainsi que je veux le garder, libre et sauvage. Tu restes manger ou tu dois rentrer à la demeure ?
Je haussais les épaules, allant grimper sur la clôture tout en m'allumant une cigarette.
— Ils savent que je suis chez toi au pire, les enfants reviennent demain de New-York avec Cole et Angelo donc... Comme tu veux.
— Si c'est comme je veux, tu risques de ne plus repartir de chez moi. Me dit-il en se calant contre la clôture à côté de moi.
Je me mis à rire doucement, hochant la tête avant de le désigner d'un doigt moqueur.
— Eh mais c'est mon truc ça de te retenir en otage ! Me vole pas mes idées de génies !
Il éclata de rire, venant se caler entre mes jambes, passant ses bras autour de ma taille afin de m'embrasser.
— Quand les idées sont bonnes autant les réutiliser.
— Intéressant ça. Peux tu m'en citer d'autres ?
— Les cours de géographie ? Ria John. Très efficace vraiment. Royaume-Uni, chemise. Canada, short. Colombie, hum la Colombie... Corset. Australie, shorty. Et une grande préférence pour la Russie et les États-Unis.
— Une passion pour la géographie donc ? Ricanais-je. Pourtant m'avait semblé que toi et l'Australie... Oh je dois justement y aller... Tu voudras un souvenir ?
— L'Australie, non. Juste les mecs qui souhaitent faire des propositions et parlent de te mettre des fessées. Tu y vas avec ce Brown ?
— Bah oui je me suis dit qu'en plus le vol servirait pour la fessée.
Je lui fis mon air le plus innocent, le dévisageant d'un air incrédule pendant quelques secondes. Je vis sa mâchoire se crisper alors que son regard se durcissait clairement, l'observant se contenir difficilement avant que je me mette à glousser malgré moi. Finissant par éclater de rire en m'excusant.
— Pardon mais c'était vraiment trop tentant. Riais-je. Je vois bien un Brown là-bas mais c'est son père. Brown préfère courir le monde plutôt que rentrer au pays.
— Ça aurait été son dernier vol. Souffla t-il en relâchant la pression. J'espère que son père sait mieux se tenir que son fils. Ronchonna t-il, boudeur.
— Oh crois moi qu'ils n'ont pas envie de plaisanter avec moi étrangement. C'est marrant, je l'avais déjà remarqué mais...
J'appuyais sur son visage alors qu'un sourire en coin s'étirait sur mes lèvres.
—... T'es vraiment super craquant avec cette moue.
— Izanami ! C'est pas drôle ! Lança John en empirant sa moue.
Je plaquais la main sur ma bouche pour étouffer mon rire aussi vite, finissant par céder à mon fou rire alors que son visage boudeur était pire que tout.
— Merde pardon... Mais... Arrêtes... De...Oh merde ! Bafouillais-je entre deux rires.
Je finis par descendre de la clôture, partant en courant vers sa maison tout en riant. Je pris place finalement sur la terrasse, fumant tout en observant Vincent cuisiner. Je vis arriver mon samurai, me retenant de rire de nouveau en me pinçant les lèvres.
— J'ai loupé quelque chose ? Questionna Vincent dans un sourire
— Oh juste la séance boudage de John. Riais-je
Je plaquais la main sur ma bouche pour étouffer mon rire, évitant du regard mon samurai pour ne pas empirer mon état.
— Oh. Ria Vincent. J'en ai une belle collection si...
— Vincent !! Traitre ! Le coupa John.
Vincent éclata de rire devant le visage de John.
— Cette tête aussi est pas mal. Ria Vincent.
— Et sa tête de jaloux vous l'avez déjà vu ? Riais-je. Suffit de parler d'australiens ou de... Oh... Nale !
John reprit un regard sombre, fronçant immédiatement les sourcils et resserrant la mâchoire de plus belle avant d'enfouir ses mains dans ses poches.
— Oui c'est ça ! Le désignais-je. Regarde Vinvin, ça c'est quand il fait genre je suis pas jaloux, mais touuut son attitude transpire la jalousie ! Il m'a fait la même devant la Maison Blanche. Dès qu'il y a plus de deux mecs au mètre carré, il grogne ! Faut le papouiller pour qu'il se déride du coup !
Vincent s'essuya les yeux, éclatant de rire, imaginant très bien la scène visiblement.
— Mutinerie. Lança John, relançant immédiatement nos fous rires.
Je me rallumais finalement une cigarette, essuyant mes larmes.
— Tiens, en parlant de sujet de merde, et cette... Cat.. Stana. Stana Miller. Ça dit quoi ?
Je réussis enfin à obtenir la version entière de ce qu'il y avait eu, et forcément comme le sujet semblait vraiment très « sensible » chez mon samurai, il en vint à me dire que si je la voulais, je pouvais aller la buter, ça le débarrasserait. Je me contentais de hausser les épaules tout en fumant ma cigarette, balayant la proposition d'un revers de la main. Pas que l'envie m'en manque mais clairement j'avais pas de temps à perdre pour ce genre de cas. À voir si elle recroisait ma route.
— Je ne toucherais pas aux Panetti. Pour elle, je ne prendrai pas la peine de demander à Angie. Elle connait très bien le problème et n'ai plus du tout la même. Pour l'avoir eu au téléphone, je peux t'assurer que ce n'est pas un problème pour moi. Donc soit on arrête de parler d'elle, soit je me déplace moi-même pour en finir. Tu peux être jalouse, c'est pas moi qui suit le mieux placé pour t'en empêcher mais surtout pas d'elle s'il te plait.
— Mais je suis pas jalouse de cette morue ! M'offusquais-je. Je ne l'aime pas ça c'est certains, mais jalouse de ça, non bordel. J'ai un peu plus d'estime de moi que ça pour être jalouse avec les tentatives pathétiques de cette chose ! Ne m'insulte pas hein ! Je me demandais juste pourquoi ce putain de nom avait popé en Finlande ! Putain c'est comme si j'avais dû être jalouse de cette Evelyn Glad quoi ! Nan mais si on part sur les insultes ça va pas le faire ! Marmonnais-je vexée.
— Tu vois, toi aussi t'es craquante quand tu marmonnes. Hein Vincent ? Sourit alors John.
— Oui. Je dois reconnaitre qu'elle a un charme fou. Ria Vincent.
Je croisais mes bras de plus belle, haussant les épaules en détournant le regard tout en continuant de marmonner. John s'approcha, puis se pencha vers mon oreille.
— Craquante. Me susurra t-il avant de m'embrasser dans le cou.
Je ne pus retenir un frisson de me traverser et j'agrippais aussi vite sa nuque, m'emparant de ses lèvres en l'attirant un peu plus contre moi. Il posa ses mains sur mes joues, me rendant un baiser passionné qui me firent franchement oublier que nous n'étions pas seul avant qu'un toussotement ne me fasse rappeler le pauvre Vincent.
— Et si nous passions à table. Proposa Vincent
— Oui la table c'est bien. Soufflais-je
— Cuisine, salle à manger ou terrasse ? Demanda Vincent
Je me contentais de me perdre dans mes pensées face à la question, laissant mon samurai répondre alors que mon cerveau scannait les pièces de sa maison en comptant le nombre de positions possibles ainsi que le temps nécessaire avant de regarder ma montre.
— Aaah c'est con on a à peine le temps pour l'étage en fait. Soupirais-je
L'air de rien ce questionnement me pris quand même tout le repas, et le départ de Vincent qui monta se coucher. J'observais mon samurai se lever, le suivant du regard alors qu'il se dirigeait vers la piscine, autant tranquillement ses vêtements puis y plongea une fois complétement nu.
Putain de cul.
— C'est une piscine chauffée si ça te tente. M'informa t-il en souriant
Je me contentais de me lever, ôtant mes vêtements avant de le rejoindre dans la piscine.
— C'est bien aussi la piscine.
— On a toute la nuit si tu veux tester toutes les pièces. Me proposa t-il en m'agrippant par la taille afin de me serrer contre lui.
Je mis mes bras autour de son cou, venant enrouler mes jambes autour de son bassin avant de me pencher à son oreille.
— On peut commencer à explorer les différentes positions par pièces oui... Et si nous commencions maintenant ?
Il n'en fallu pas plus pour lancer notre samurai. Il prit grand soin de parfaire cette nouvelle visite des pièces, bien plus passionnante que la première d'ailleurs. Tout y passa, le bord de la piscine, le comptoir de cuisine, puis la salle à manger. Plus leurs ébats continuaient plus leurs envies grimpaient. Il me prit ensuite sur son bureau, balayant tous les dossiers s'y trouvant et finit par m'emmener dans la salle de musique, me posant sur le piano avant d'y monter lui-même et de me pénétrer dans le même élan. La visite continua jusqu'à l'étage où nous finîmes dans la chambre de John dans la matinée...
Je rentrais aux alentours de quinze heures, essayant tant bien que mal d'éviter l'agitation ayant pris la Demeure face aux préparatifs de la fête d'Halloween ayant lieu le soir même. Me réfugiant donc dans mon bureau où je trouvais un exemplaire de « World Business » où mon samurai figurait en page de couverture. Je lus l'article attentivement tout en me fumant une cigarette, finissant par me pencher sur le nom de la journaliste, « au cas où ».
« Kristy Dolls » hein... Je sens que je vais aller faire une interview avec elle moi aussi tu vas voir.
Je me frottais les yeux après avoir rangé le magazine, réfléchissant avant de céder à mon envie, allant voir Peter dans son bureau. Je pris une chaise pour m'installer à côté de lui, me fumant un mélange tout en lui mettant la page de réseaux sociaux de cette « journaliste » sur son écran. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour comprendre la raison, lisant ses post en arquant un sourcil avant de me regarder en coin.
— On se fait un ptit jeu ? Proposa t-il avec un sourire en coin.
— Un réseau chacun. Celui qui lui pourri le mieux sa vie.
— Putain j'adore jouer avec toi ! S'exclama t-il
Il me versa un café, me prenant quelques bouffées de mon mélange avant de s'étirer, un sourire de sale gosse sur les lèvres.
— Allez morue, à nous deux ! Tu vas voir j'ai des doigts de fées.
On venait à peine de finir de jouer, et j'eus juste le temps de voir qu'il était 17h40 qu'une tornade aux cheveux rouge entrait comme un dingue dans le bureau, m'attrapant pour me basculer sur son épaule en me faisant hurler.
— Vas te changer toi aussi ! Allez ! Ordonna t-il
Hein ?
Je protestais vivement alors qu'il se mettait en marche, finissant par me reposer dans mon appartement, et plus précisément dans ma chambre.
— À la douche, ensuite je te file ta tenue
— Et t'as pris quoi cette fois ? Demandais-je méfiante
— Tu vas voir. Tu vas A.DO.RER.
Ouais... Étrangement j'ai du mal à le croire.
La douche me servit surtout à constater le nombre de marque que j'avais sur le corps et je pris le temps de les prendre en photo avant de sortir en peignoir dans ma chambre, m'allumant un mélange que je fumais sur le bord de la fenêtre.
J'avais presque fini mon mélange quand Hakane revins dans ma chambre, allant directement dans mon dressing avant de revenir vers moi afin de me tendre un string en dentelle noire. Je l'enfilais sans trop poser de question, avisant beaucoup plus méfiante la housse qu'il posait sur mon lit.
Il abaissa la fermeture éclair, déballant les affaires tout en me faisant signe de défaire mon peignoir. Son regard se posa sur mes marques et il leva les yeux au ciel, sortant son fond de teint pour les masquer. Je finis par enfiler la tenue, marmonnant tout ce que je pouvais en mettant la tenue de Catwoman version Halle Berry de mémoire. Il pris soin de me maquiller avant de me mettre un masque noir rigide venant cacher le haut de mon visage, venant ensuite coincer dans mes cheveux deux oreilles de chats. Me faisant marmonner de plus belle.
Il finit par me filer mes chaussures, me laissant les enfiler avant de m'embrasser sur la joue, tapant des mains comme un gosse fier de lui avant de sortir de la chambre. Je soupirais lourdement, allant me voir dans mon dressing, hurlant après lui en constatant le résultat et ressortant de ma chambre pour l'attraper.
Je sortis de mon appartement comme une dingue, hurlant après Hakane.
— Putain de Hakane Leon ! Reviens ici ! Hurlais-je
Je l'aperçus quelques mètres plus loin, me dirigeant vers lui avant de le pointer d'un doigt rageur.
— Nan mais t'as pété un câble ! C'est quoi cette tenue putain !
— Oh j'ai oublié tes griffes ! S'étonna t-il
— Je vais te buter ! Vraiment je vais te buter putain ! J'ai l'air de quoi là !
— Bah d'une chatte furieuse sacrément baisable. Répondit-il en haussant les épaules. Je peux te mettre les griffes ou...
— Putain tu m'énerves ! Quel est le con qui t'a laissé organiser ça hein ?
Oh putain les darons !
Je tournais les talons aussi vite, hurlant après Diego et Angelo qui étaient étrangement aux abonnés absents.
— Eh ma chérie ! Me héla Hakane.
Je me tournais vers lui en arquant un sourcil, le voyant faire un pas en arrière alors qu'un grand sourire s'étirait sur ses lèvres.
— Fais Miaaouu pour voir ?
Ok je vais vraiment le tuer en fait.
Alors que je m'élançais à la poursuite d'Hakane, je me fis attraper par mon samurai, qui en profita pour me coller à lui tout en me recouvrant de sa... Cape ?
— Mais pourquoi t'as une cape ? M'étonnais-je
— Je me posais aussi la question. Ria t-il. J'espérais avoir la réponse avec les accessoires en faites. Mais j'avoue, c'est très utile pour attraper mon Izanami.
Il m'embrasse longuement et je finis par me reculer, le laissant rejoindre cet enfoiré d'Hakane alors que je rejoins le rez-de-chaussée pour me boire un verre, franchement mérité. Découvrant par la même occasion la décoration du rez-de-chaussée réaménagé pour la soirée.
J'étais en train de boire mon verre quand Salomon arriva vers moi, me tendant un fouet enroulé devant ma tête perplexe.
— Monsieur Hakane a oublié de vous le donner.
— Oh... Magnifique. Marmonnais-je. Merci Salomon.
Je me levais pour coincer le fouet dans une des boucles de mon pantalon, relevant finalement le regard pour le porter sur Salomon.
Putain mais ça les fait vraiment beuguer cette tenue à la con !
— Salomon... Tu baves.
Il sursauta avant de secouer la tête, repartant l'air de rien et je repris place au bar, m'allumant une cigarette en soupirant. Saluant les différentes personnes qui passaient, complimentant sur les déguisements.
— Un fouet ? S'exclama mon samurai
Je poussais un grognement, le regardant en coin.
— Oui parce que cette conne de Catwoman a un fouet. Oui si tu te le demande je sais aussi le manier. Ricanais-je. Et tes accessoires ?
Il se contenta d'étirer un large sourire en me regardant le sourcil levé. Je ne pus retenir mon rire, découvrant ses dents de vampires et je l'attrapais pour l'attirer vers moi, passant mon doigt dessus.
— Ça doit faire des sacrées morsures ça bordel. Lâchais-je avec envie
— Tes ongles ont l'air très acérés aussi.
— Faudra qu'on teste ça... Après.
Un sourire gourmand s'étira sur ses lèvres et il hocha la tête. Je me redressais sur mon siège, me penchant sur le bar pour pouvoir attraper une bouteille, l'attrapant afin de la poser sur le bar avant de me redresser pour fixer mon samurai en arquant un sourcil.
— Tu viens vraiment de me mordre la fesse là ?
— Oh ! Excuse-moi, j'ai cru l'entendre m'appeler. Ria t-il
— Bois ton verre plutôt. Ricanais-je. Sinon je vais te faire goûter mon fouet.
Il bu son verre, reposant finalement sur moi un regard interrogateur.
— Tu as vu Vincent au fait ?
— J'ai vu passer ta sœur mais pas Vincent non. Le pauvre doit refuser de sortir de sa chambre. C'est Carla qui a trouvé son costume elle m'a dit.
— Mais c'est quoi son costume pour qu'il refuse de sortir. Putain, qu'est ce qu'elle a trouvé comme idée. S'inquiéta t-il.
Je me contentais de hausser les épaules, finissant mon verre avant de m'allumer une cigarette.
— T'inquiète Hakane va le rassurer au pire. Mais si ça t'inquiète tant que ça tu peux le rejoindre voir s'il va bien. Lui proposais-je
— Si je monte le voir, je crois que ce sera pire. Répondit-il après avoir réfléchit
Quelques secondes plus tard, un guerrier spartiate et une cowgirl firent leurs entrées, et je ne retins pas mon ricanement face à leurs têtes.
— Wouhouuu ! S'écria-t-elle en entrant dans la pièce. Putain, vos costumes sont trop beaux !
— Dis-moi ! Tu as choisi quoi pour Vincent ? Demanda John à sa sœur.
— John Travolta ! S'écria Carla en levant les bras. Dans Grease. Tu vois le film ?
— Euh... Non.
— Débardeur noir, pantalon cuir noir et la banane !!!
— Non ! Carla ! T'as pas osé ?
Je ricanais en me levant, allant sur la commande de son tout en cherchant avant d'enclencher la musique en riant. Me retournant pour voir Luc arriver alors que « You're the One That I want » commençait. Me mettant à chanter avec Luc tout en riant, dansant en même temps.
Enchainant quelques chansons avec lui, refaisant la chorégraphie alors que d'autres venaient se joindre à nous avant que je n'aille reprendre un verre l'air de rien au bar. J'observais du coin de l'œil Luc trifouiller la commande de son avant de s'emparer de la télécommande, le visage de sale gosse par excellence alors que Jo le menaçait ouvertement de pas faire le con.
Je terminais mon verre cul sec, embrassant mon samurai avant de me reculer avec un grand sourire.
— Désolé d'avance pour ce que tu vas voir. Ricanais-je
— Putain Manou non ! Non pitié ! Hurla Jo.
Je sifflais un coup avant de partir dans le hall en courant, les gamins arrivants alors que Luc enclenchait sa playlist Disney. Nous mettant à chanter « Hakuna Matata » sous les rires des gamins.
On se regardait en riant alors qu'on se reculait, et j'aperçus Cole appuyé contre le mur, riant ouvertement avec les autres alors que Aaron et Hakane se joignait à nous. On enchaina sur « Je voudrais déjà être roi », riant de plus belle en mimant les scènes. Chantant les chansons du répertoire Disney avec les gnomes, dansant avec eux alors que Peter répandait la musique un peu partout dans la maison l'air de rien, pianotant sur sa tablette tout en s'appuyant sur le mur à côté de Cole. J'observais son costume d'Ange noir, souriant avant de reporter mon regard sur les enfants.
Je finis par les laisser continuer, en profitant pour aller me prendre un verre d'eau dans la cuisine avant de m'allumer un mélange, observant les enfants chanter et danser dans le hall en souriant.
— Très joli costume Vincent, vous êtes bien caché mais John s'inquiète pour vous vous savez. Lâchais-je sans quitter du regard les enfants.
— Je préférerai mettre un autre pantalon en vérité. Le reste peut aller, mais le pantalon cuir.... C'est ... non pas possible. Excusez-moi.
Je tournais la tête vers lui, avisant sa tenue avant de lui faire signe de me suivre, l'entrainant dans le couloir avant que nous n'empruntions un autre escalier pour arriver à l'étage. Je l'emmenais dans l'appartement d'Hakane, cherchant dans le portique avant de trouver mon bonheur.
— Un pantalon en jean noir ? Proposais-je. C'est quoi votre taille ?
— Oui, c'est beaucoup mieux merci. Euh ma taille ? du 32 US s'il vous plait. Vous me sauvez Madam.. Naëlle.
Je cherchais sa taille avant de lui tendre le jean, lui souriant.
— Je me doute bien que le pantalon en cuir était de trop pour vous. C'est déjà beau d'avoir essayé. Riais-je. Je vous laisse vous changer, je vous attends dans le couloir.
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