Quelque part, dans une autre dimension, un autre univers

Rêavaria.

Cité de la nuit, cité des songes, ville aux mille merveilles, cachées dans les ombres.

La nuit y est perpétuelle, car c'est là que vivent les Attrapeurs de rêves.

C'est un peuple qui intrigue, qui fascine. D'où ils viennent ? Qui sont-ils ? Personne ne le sait. En fait, il n'y a plus grand monde pour se poser la question. Subsistent seulement dans l'inconscient collectif ces doux souvenirs de songes sauvés des Cauchemars. Grâce à eux.

Ils veillent.
Ils protègent.
Ils éliminent les Cauchemars.
C'est la tâche qui leur a été confiée, ils ne peuvent y faillir.

Car sinon c'est leur monde qui s'écroule. Qui s'effondre. Qui se détruit.
Un peuple de nuit et d'étoiles, un monde de magie les entoure. Peuple évanescent, il se fond dans les ténèbres qui les entourent. Cette sombre enveloppe qui jamais ne les quittent.

Ils veillent.
Ils protègent.
Ils éliminent les Cauchemars.
Mais... à quel prix ?

Jamais leur fardeau ne s'allège. Toujours leur instinct les pousse à traquer, détruire les Cauchemars. De leur naissance jusqu'à leur mort, jamais ils ne s'arrêtent.

La Nature a été bien aimable, pourtant.

Lorsque Dame Faucheuse vient les prendre, elle les libère de cette tâche qui leur incombe.

Lorsque Dame Faucheuse cueille leur âme pour l'emporter avec elle dans le firmament, c'est une délivrance.

Alors pourquoi ?
Qu'est-ce qui n'a pas fonctionné ?
Pourquoi ?
Et surtout, pourquoi lui ?

Il n'a pas de réponse. D'ailleurs, ses souvenirs s'estompent peu à peu.

Rêavaria n'est plus... qu'un rêve.

Blotti dans son refuge, le dernier Attrapeur a un rictus ironique.

Son problème tient là, en trois petits mots: il est immortel.
La Nature n'a pas été aimable avec lui. Oh non. Elle a été dure. Tellement cruelle.

Il a vu ce que des yeux ne devraient jamais voir.
Il a assisté à la destruction de son propre peuple, au ravage des conflits et de la haine.
Il a survécu à tout ceux qu'il avait connu.
Comment tout cela avait bien pu arriver ?

Toujours, ces questions tournent et tournent dans son esprit, elles le taraudent, sans cesse.
Et quand enfin, il croit avoir un instant de répit, c'est sa nature qui le rattrape. Il doit y aller. Éliminer les Cauchemars.

Encore
Encore
Et encore

C'est sa seule mission, son but, son destin, son châtiment.

Parfois il se demande ce qu'il a bien pu commettre comme crime pour subir tout cela.

Il ne comprend pas.

C'était une fierté, avant.
Aider les gens.
Les libérer de leurs Cauchemars.

Son peuple était mort. Disparu. Il était le dernier. Condamné à errer sur Terre à jamais, poussé par son seul instinct, incapable de lutter.

Par moment, il aime ce qu'il fait. Il se dit qu'il est utile, que sans lui, le monde s'effondrerait comme le sien s'est effondré.

Mais il le sait. C'est faux. Il n'a pas de répit, jamais.

Car un Attrapeur de Rêve ne dort pas.
Comment le pourrait-il ? Personne ne pourrait veiller sur ses songes à lui.

Il est seul
Seul
Seul
Terriblement seul
Toujours
Et à jamais

Alors, le dernier Attrapeur de Rêve se recroqueville un peu plus, et pleure.

Quand il se sent mal, il se noye dans la musique. C'est bien l'un des seuls avantages qu'il a trouvé à vivre sur Terre.
Mais cette fois-ci, la musique ne le soulagera pas, il le sait. Rien ne le peut. Car sa peine est immense. Inimaginable.
Pourtant, dans ses écouteurs qu'il porte perpétuellement, se lance une musique. Et ses larmes redoublent.

Time has already come...

Sun is gone and no more shadows...

Can't give up I know and this life goes on

I'll be strong I'll be strong 'til I see the end

Et il pleure, pleure, pleure,
pour lui
pour son peuple
pour sa cité désormais disparue

Et il pleure.
Longtemps.

ARGL je sais que ça fait looooongtemps que j'avais rien publié... j'aimerai dire que c'est fini et que je vais me reprendre, mais l'écriture étant absolument aléatoire chez moi, je ne vais pas mentir....

Enfin voilà, une pitite partie pas très longue parce que j'étais dans l'humeur de l'écrire x)

Pour les paroles, je ne les ai évidemment pas inventées: elles proviennent de l'anime Tokyo Ghoul, de la chanson nommée Glassy Sky. Je trouve qu'elle collait bien à la situation...

Enfin bref, vwala, et j'espère à bientôt !