6. Souvenirs et déceptions [Mikasa]
- Ce titan est trop rapide, c'est un déviant, il nous ignore complètement, jure un de mes compagnons.
J'accélère, accroche un de mes câbles à sa nuque pour ensuite couper cette dernière.
Le titan tombe, et moi je suis toujours perché sur sa tête. Mais, juste après, je prends compte de la présence de presque toute la ville rassemblé à la porte du mur Maria.
- Qu'est-ce que vous faites ? Pourquoi vous êtes encore là ? m'étonné-je.
- On peut dire que tu tombes bien, toi. Si tu m'aides à pousser ce chariot, tu auras une récompense ! me cri un homme de grande corpulence qui bloque l'entrée de son chargement.
- Écoutes bien. Mes compagnons sont en train de mourir. Ils meurent en se battant contre les titans. Parce que l'évacuation n'est pas terminé.
- M'enfin, c'est normal, continue-t-il, c'est votre devoir de donner vie pour celle des habitants, vous avez signés pour ça. Arrête ton numéro, c'est pas le moment de le faire parce qu'une fois en cent ans vous servez à quelque chose !
Je saute du titan pour aller à la rencontre de cet ordure.
- Si tu pense qu'il est normal qu'une personne meure pour sauver une autre personne, alors je suis sûre que tu vas approuver le fait de donner sa vie pour sauver toute une population.
- Aller, viens pour voir ! Je te préviens, je connais bien ton supérieur !
Ses deux hommes se lancent sur moi, mais d'un coup d'épée ils tombent au sol.
- Comment feras-tu pour lui parler de moi si tu es mort ?
Il prend peur et ordonne à ses hommes de tasser son chariot, puis les centaines d'habitants passent le mur.
- Merci beaucoup, dit une voix aiguë.
Je me retourne, et vois une fille d'environ dix accompagnée de sa mère qui me regardent.
- Oui, grâce à vous on est sauvés, dit la mère. Merci infiniment mademoiselle.
Je leur fait le salut à l'humanité, poing droit sur le cœur et bras gauche dans le dos.
Quand je m'en vais, le titan commence à se décomposer dans des nuages de fumée, sa peau fond à vue d'œil et mes coéquipiers me félicitent.
- Tu l'as habilement neutralisé Ackerman, je te félicite, dit l'un d'eux sous la pluie battante qui viens de débuter.
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Je tendais mon mouchoir que je venais de décorer à ma mère.
- Voilà, j'ai fini ! lui ai-je dis avec joie et timidité à la fois.
- Wow, c'est très joli, Mikasa, tu peux être fière de toi ! m'a-t-elle dit. Dans notre famille c'est une tradition. L'art de la broderie est partagé de génération en génération. Toi aussi, quand tu auras un enfant, je suis sûre que tu lui apprendras cet art.
- Oh, mais comment il faut faire pour avoir un enfant ? l'ai-je questionné.
- Je ne sais pas, demandes à ton père, a-t-elle bafoué tout en rigolant.
- Papa, comment il faut faire ?
- Bah, en fait, moi non plus je sais pas trop comment on fait les bébés..., a-t-il indiqué alors que maman riait. Mais, j'y pense, le docteur Jaeger va bientôt arriver, tu pourrais lui demander, lui il sait peut-être comment !
Deux coups résonnaient à travers la porte de notre maison toute en bois. Mon père a distraitement dit "Ce doit être lui" et est allé ouvrir.
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Je me trouvais étendue sur un parquet, dans une maison qui m'est inconnue. Deux hommes dans la pièce discutaient et parlaient de mes parents et moi.
- Tu étais vraiment obligé de tuer ses parents ? a dit l'un d'eux.
Ensuite, ils parlaient du fait que j'étais de type asiatique, chose qui était devenue extrêmement rare dû au fait que l'Orient était loin de l'enceinte des murs, puis qu'ils allaient me vendre aux pervers des sous-terrains de la Capitale, que j'allais rapporter beaucoup d'argent.
Je les observais parler et crier sans aucune force en moi.
Ils avaient tués mes parents devant moi.
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Et c'est à ce moment qu'Eren est intervenu. Il m'a sauvé de ses vendeurs, d'une vie déplaisante.
Pourquoi les souvenirs refont surface à de tels moments ?
La vie est cruelle.
Mais ici, j'ai un chez-moi.
Eren, tant que tu seras là, tout sera à ma portée.
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