Chapitre 98 : Une gigantesque menace

Thalia me fait front, mais je reste en colère, toujours aussi motivé à l'idée d'écraser la tête de Viktor. Je me suis même prêt à lui faire face, sur le moment. Mais, son regard froid et sûr d'elle m'apaise et me remet les pieds sur terre. Je n'irais pas me confronter à celle pour qui j'éprouve des sentiments forts et sincères. Je m'en voudrais à vie.

Sauf que sa colère envers moi devient plus grave que celle que j'éprouve pour Viktor. Et ça, c'est un gros problème. Je crois que je vais passer un sal quart d'heure.

- Viens, on va parler, me dit-elle d'un ton sec et très autoritaire.

- ... Pour quelle raison ?

- Viens, je t'ai dit.

Je me contente alors de la suivre la tête baissée, comme si j'avais fait une grosse bêtise et que ma mère allait me taper sur les doigts.

- Tu joues à quoi Noah ?

- Tu ne peux pas comprendre.

- Je n'en ai rien à cirer de comprendre ou pas. Es-tu conscient qu'il s'agît du neveu du Roi de l'Atlantide ? Tu réalise également que tu aurais pu le tuer et provoquer la fin de Dryade ?!

C'est vrai que je n'avais pas trop percuté tout à l'heure mais Viktor est le neveu du Roi ? Je crois que j'ai raté un sacré épisode !

- Thalia, rétorquais-je, Cet homme à failli tuer Charlie, dans notre monde il y'a peu de temps et a même blessé volontairement un autre homme devant mes yeux ! Il doit payer !

- Je n'en ai rien à faire, je t'ai dit ! Peut importe ce qu'il à fait, chaque acte à ses conséquences ! Tu as entendu ce que je viens de te dire, Noah ? Si tu l'avais tué, qu'aurais fait le Roi, à ton avis ?!

Pas bête, mais bon ...

- Je ne l'aurais pas tué, voyons ! Mais, comme tu l'as dit toi-même : Chaque acte a ses conséquences. Et les conséquences, sa devait être moi mais tu en a apparemment décidé autrement !

- Eh bah tu vois, peut-être que grâce à moi, je viens de sauver mon peuple ! Mais vu que ce n'est pas le tiens, tu t'en fiches et tu ne pense qu'a ton égo, hein ! Espèce d'égoïste, réfléchis avant de faire quelque chose que tu pourrais regretter par la suite ! Et puis, quand bien même : Vu comment il te tenait tête, tu ne l'aurais sûrement pas tué.

La, elle touche ou ça fait mal. Je n'ai plus de fierté ni d'ego : Elle vient de les envoyer au tapis, et ce en une phrase.

- Si j'avais employé les grands moyens, il ne serait déjà plus de ce monde. Je ne vois pas de quoi tu parles.

Et là, elle me tourne le dos et balance ses cheveux telle une diva hautaine et fière.

- Thalia !!!

PDV de Viktor.

- Viens Viktor, on va parler, me dit Lana d'un ton sec.

- Je n'ai pas d'ordres à recevoir de toi. Et puis, je n'ai pas envie de causer. Je veux juste lui faire mordre la poussière !

Soudain, elle me tire par le bras et ne prend absolument pas ma colère en considération, comme si elle la minimisait. Je suis vachement vexé et je me ferme donc comme une huître.

- C'est donc lui, le fameux Noah ?

Je ne réponds pas et reste de marbre.

- Il est plutôt mignon, j'aime beaucoup. J'irais lui parler après.

PUTAIN !

- Mais t'es complètement malade ?! Criais-je, vraiment contrarié. Je vais te faire ravaler ce que tu viens de me dire !

- Bah alors, je croyais que tu boudais ? Il t'en faut peu, dis-moi. Et puis, n'est-ce pas de la jalousie la scène que tu me fais, la ?

Mais bordel, elle joue à quoi ? Elle veut que je pète un câble ? Je suis déjà en rogne alors il ne faut pas qu'elle continue à me chercher, Lana ou pas !

- Arrête ton char, je rigole, calme-toi, me rassure cette dernière. Tu sais que tu viens d'agir comme un enfant capricieux, en te battant contre lui ?

Pfff.

- Ne tourne pas la tête, Viktor. Laisser parler ta colère de la sorte et la laisser t'envahir me prouve que tu n'es pas encore un adulte à part entière. Tu dois la contrôler et garder ton sang-froid en toutes circonstances. J'avais un espoir, mais tu viens une fois de plus de me prouver que j'avais tort de croire en toi. Je ne suis pas énervé mais déçue, simplement. Peut importe les discordes qui vous animent, vous deux.

- Tu ne peux pas comprendre de toute façon, répond-je en soufflant. Il m'a humilié et blessé. Regarde dans quel état il est, mon nez !

- Et alors, putain ? Viktor, sérieusement ! Qu'il t'ai humilié ou non, qu'as-tu à prouver ?! Tu sais ce que tu vaux alors arrête de toujours vouloir montrer que tu es le plus fort, simplement pour gonfler l'égo d'un petit adolescent en crise !

Là, je prends un sacré coup sur ma fierté. Personne ne m'avait parlé comme ça à part ma mère. Et bizarrement, je ne me mets pas en colère. Je découvre même un sentiment qui m'est étranger : La culpabilité. Je culpabilise et je m'en veux de lui avoir montré une nouvelle fois que je n'ai, au final pas du tout changé. Je n'ai peut-être rien appris de ce voyage, tout compte fait. Lana me remet les idées à la place ou elles doivent être et... ça fait du bien. Même si sa me fait vraiment chier un max.

PDV de Noah.

Thalia part et ferme la conversation, mais quelque chose me saute aux yeux : Le Roi a disparu de la circulation. Il n'est plus là. La femme qui sermonne également Viktor nous fait signe de venir la rejoindre. Je refuse la proposition, mais Thalia, elle, l'accepte. Je me retrouve donc seul, comme un enfant capricieux. Alors, à contre cœur, je marche en leur direction.

- C'est bien Noah, ton prénom ? Me demande cette dernière.

- Ouais.

- Arrêtez un peu, les gars ! Crie Thalia. Serrez vous la main et n'en parlons plus !

- Je suis d'accord avec elle ! Rétorque l'autre femme et ses beaux bruns.

Soudain, j'aperçois le Roi, vers la première entrée du palais, regardant l'entièreté de la cité à travers le mur détruit par le combat furtif entre moi et Viktor. Est-il pris d'une certaine nostalgie ? Quoi qu'il en soit, il faut que j'aille le voir. Dans le coin de l'œil, je perçois également Viktor qui me suis, ainsi que les deux femmes qui nous ont remontés les bretelles. Ce dernier ne me quitte d'ailleurs pas des yeux et son regard est aussi noir qu'une nuit sans lune.

- Mon Roi, que se passe-t-il ? Lui demandais-je, curieux de savoir pourquoi il se tiens là, sans bouger le petit doigt.

- Cet homme, l'as-bas. Il n'arrête pas de me fixer et ne détourne pas le regard. Et pourtant, il reste complètement immobile, comme une statue. Je sens une grande menace, cet homme est vil et maléfique. Il n'est pas notre allié, croyez-moi sur parole. N'affolez et ne prévenez personne. Laissez les habitants, ainsi que les soldats au sein du sanctuaire. Ils ne seront jamais plus en sécurité qu'en ce lieu. Thalia et Lana, allez les rejoindre. Noah et Viktor, vous resterez à mes côtés. J'ai un très mauvais pressentiment et je sens que quelque chose d'horrible est sur le point de se produire. 

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