Chapitre 85 : Révélations bouleversantes
Passé l'énorme portique du grand palais, nous entrons au sein d'une gigantesque salle avec un haut plafond parsemé de splendides vitraux représentant sûrement Poséidon, ainsi que ses fils ou d'autres dieux, j'avoue ne pas savoir sur le coup. Sur ma droite se trouve une salle géante avec une longue table entourée de chaises blanche ornées d'or. Mais, c'est dans la pièce en face que nous nous dirigeons.
Au vu des tribunes, du tapis rouge ainsi qu'un trône au fond et des piliers qui donnent l'impression de maintenir le plafond à elles seules, je suppose que nous sommes maintenant au sein de la salle du trône. Le Roi s'assoit sur celui-ci et commence à parler.
- Ayek, emmène donc cette jolie demoiselle aux cheveux d'obsidienne et convoque un conseil d'urgence. Hâte-toi, le temps presse, demande le roi au vieux sénile.
- Ce sera fait. Je serais de retour dans les plus brefs délais.
Je me retrouve donc seul avec le Roi. L'atmosphère est pesante et je sens ce dernier vraiment pas prêt à rire du tout. Il n'a aucune expression sur son visage caché par ses cheveux ainsi que par sa barbe épaisse et touffue. Il en impose vachement, mine de rien. Mais, pas de quoi m'impressionner plus que ça.
- J'aurais deux, trois petites questions à vous...
- Laisse-moi parler en premier, je te prie, me coupe le roi.
... C'est un roi, certes, mais je n'apprécie pas trop qu'on me coupe la parole comme ça. Mais, soit. Je passe pour cette fois.
- Le temps n'est pas à la discussion, mais je dois quand même savoir ce que tu sais déjà.
- Par rapport à ? Demandais-je en haussant les épaules.
- Je ne sais point, à toi de me le dire ?
- Eh bien, je sais que nous sommes sur l'île de l'Atlantide, et ...
- Ahem, me coupe-t-il en toussant, j'ai oublié de préciser que je voulais parler de toi !
J'avoue que je ne comprends pas sur le moment. Y'a-t-il des choses que je dois savoir de ma propre personne ?
- Je vais essayer de t'aider. Ayek t'a-t-il parlé de certains sujets te concernant ?
Il tourne vachement autour du pot, comme s'il n'osait pas me dire certaines choses. Je commence à le trouver bien étrange, ce roi.
- Mais de quoi voudrait-il me parler ? S'il vous plaît, votre majesté, allez droit au but et ne tergiversez pas.
- Tu sais ce que tu veux et tu as du caractère, ça me plaît. Voyant qu'Ayek ne t'a pratiquement rien raconté sur ton sujet, je vais devoir le faire à sa place, dit-il en soufflant. Vois-tu, Le dieu des mers et des océans, fondateur de l'Atlantide, Poséidon, à engendré une multitude d'enfants avec de nombreuses femmes. Certains de ses enfants ont régnés sur quatre iles : celle de l'Hyperborée, Atlantis, Psamathe et Dryade. Les autres enfants ont, quant à eux, voulu visiter d'autres mondes et contrées, comme le monde des humains d'où tu viens ou certains et certaines se sont accouplés avec des mortels. Je descends de la lignée de l'ainé, Atlas, qui a été le premier roi de l'Atlantide après son père.
- C'est bien beau tout ça, mais quel rapport avec moi ?
- Ce que je veux dire en t'expliquant tout ceci concerne le fait que tu sois, toi aussi l'un des descendants du dieu Poséidon de par ta mère, Mérédith.
Mort de rire.
- Pardonnez mon impolitesse mais, vous êtes en train de me dire que je suis le descendant d'une divinité, qui plus est celle des océans par ma mère, qui ne m'en a jamais parlé ? Et puis, comment connaissez vous le prénom de ma mère ?
- Parce que Mérédith est ma sœur. Ce qui fait de moi ton oncle, Viktor. Elle m'a beaucoup parlé de toi ainsi que de ton père, mortel. Je suis très enchanté de pouvoir faire enfin ta connaissance.
C'est du charabia, je n'ai pas envie d'y croire. Il a du manger ou boire quelque chose qui doit lui engendrer certaines hallucinations, je ne vois que ça.
- Ma mère est née dans l'état américain du Midwest et y a passé son enfance au sein d'une famille d'accueil. Vingt-cinq ans plus tard, elle à rencontré mon père dans un bar karaoké et je suis né quelques années après. Ce que vous me dîtes est totalement impossible.
- As-tu déjà rencontré la famille qui l'a accueilli ? Connais-tu leur nom ou même leur prénom ? T-a-t-elle déjà parlé de son passé dans les moindres détails et recoins ?
- Elle était très secrète et restait mystérieuse quand il s'agissait de ses sujets là, je l'admets. Mais, sa ne veut rien dire.
- Pourquoi prononce-tu le mot '' était '' ?
- Parce que ma mère est morte, il y'a de cela plusieurs années.
Ce dernier ne prononce plus un mot et se lève de son trône. Le roi descendit les marches et, à la fin de celles-ci, il s'écroule par terre en posant ses genoux sur le sol. Ressentant peine et tristesse, je marche dans sa direction et tente de le relever. Mais, quand je vois son visage tuméfié et noyé dans un profond chagrin, je comprends assez aisément qu'il pourrait y avoir une part de vérité dans ses dires. Une personne quelconque ne peut pas ressentir d'émotions aussi forte en apprenant le décès d'un, ou d'une inconnue.
Je l'entends gémir, tout en tentant de rester noble et digne. Il mord sa lèvre supérieure que j'aperçois maintenant sous sa moustache et sa mâchoire se contracte frénétiquement. Il laisse tomber son grand trident bleu marine par terre et se lève pour me prendre dans les bras. Je n'ai toujours pas entendu un seul mot de sa part depuis et bizarrement, moi, je ne pleure pas. Je ne l'entoure pas de mes bras et me laisse faire, comme si je n'étais qu'une pauvre statue sans défense. L'atmosphère est forte et particulière, comme si ma mère était là. Je ne sais pas comment l'expliquer, mais j'avais rarement ressenti tout ça.
Je prends maintenant conscience que tout ce qu'il à dit était vrai. Je le sens véritablement honnête et sincère avec moi, et je veux le croire. C'est peut-être naïf de ma part venant d'un homme que je ne connais que depuis quelques heures mais, il s'agit de ma mère. Et quand il s'agit d'elle, je n'ai plus de fierté, ni d'ego. Je veux en apprendre plus sur son passé et je sais dorénavant que seul le roi pourra m'aider.
Quand soudain, Ayek revient, seul et essoufflé.
- Votre majesté, nous avons reçu une alerte venant des gardes du pont : L'océan abrite, selon eux, une multitude de Zorak se regroupant dans les abysses afin de nous attaquer. J'ai bien peur qu'ils ne tarderont plus à mettre en place leur lourde offensive.
- Bien, répond le Roi, le conseil peut-il être mis en place dans la demi-heure ?
- Dans les minutes qui suivent si vous le souhaitez. Les généraux de l'armée, ainsi que vos magistrats et autres personnes compétentes sont déjà arrivés.
- Bien, répond le roi. Viktor, je t'invite également à nous rejoindre. Je souhaite te faire participer au bon fonctionnement de notre belle cité, y compris quand cela pourrait tourner mal. Après tout, c'est aussi chez toi.
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