Chapitre 83 : Un tout autre niveau

PDV de Thalia

Quelques heures auparavant.

J'ai l'impression de me réveiller d'un cauchemar. Un cauchemar ou un homme à la cape noire m'a kidnappé, alors que j'étais entouré par cinq soldats très expérimentés au combat. Il les a tués sans aucune pitié ni aucun ne remord. Je n'ai pu voir que son sourire, qui s'étirait jusqu'aux oreilles, comme s'il prenait du plaisir. Ça m'a profondément effrayé et sa m'effraie encore, pour être honnête.

Mon père a dû organiser un plan d'urgence et mettre tout le village en alerte, c'est certain. Je suis tout ce qu'il a de plus cher au monde, me perdre simplement de vue peut lui provoquer de l'urticaire.

Mais, quand est-il de Noah ? Comment a-t-il pris la nouvelle ? Est-il resté au village en ayant peur du grand méchant loup ou au contraire, cherche-t-il désespérément à me retrouver ? A vrai dire, je n'arriverais pas à avoir la réponse. Déjà parce que je ne suis pas là, mais également parce que je n'arrive pas à le cerner. Après ce qu'il à fait au terrain d'entrainement, il me fait peur. J'avais encore beaucoup de mal à le regarder dans les yeux avant que cet homme ne vienne m'enlever des griffes des soldats dryadois. Mais, j'ai une confiance aveugle en lui, je ne sais ni comment, ni pourquoi. Et puis, il est terriblement craquant avec ses mèches rebelles et son chignon brouillon. Mais, pas le temps de penser à ça. Je dois sortir de ces foutus ruines ou il y fait sombre, accompagné d'un froid de canard désagréable.

Il n'y a qu'une petite fissure assez large pour laisser entrer quelques rayons du soleil, signe qu'il fait encore jour. Cette source de lumière me permet de me situer et de savoir qu'il n'y a qu'un pauvre mur de roche qui me sépare de l'extérieur. Avec mes pouvoirs, je devrais pouvoir sortir.

- En faisant ça, tu pourrais casser tes ongles et détruire cette belle manucure, poupée. Ce serait bête, tu ne trouves pas ?

Est-ce lui ?

- Qui est-tu, pourriture ?! Demandais-je impulsivement.

- Quelqu'un qui te retiens prisonnière, pardi ! Me répond ce dernier en riant à foison.

Ce rire ... C'est lui, c'est sûr ! Mais, je ne le vois pas, il n'y a pas assez d'éclairage. Je ne vois que son ombre, et encore. Il à l'air grand et plutôt svelte.

- Pour quelle raison m'as-tu kidnappé, ordure ?!

- Pour faire pression sur ce petit Noah, qui a en sa possession quelque chose qui m'appartiens de droit. Je ne te tuerais pas, ne t'en fait pas. Du moins, pas pour le moment. J'aime quand il y'a des spectateurs, Ça m'excite ! Tu sais, quand tu sens que l'on te regarde, que l'on t'observe en attendant que quelque chose se passe ... Et ... HOP, t'es morte et tout le monde crie de partout et fuit ! J'adore ! Continue-t-il à se marrer.

Mais quel pervers, je n'ai jamais connu de personnes aussi horribles ! Je dois rapidement sortir d'ici, ou il ne me fera aucun cadeau ! Je suis complètement terrifié, il me fait vraiment peur et son rire moqueur, son air hautain et sans âme ...

- Moh, je t'ai effrayé ... Je suis désolé. C'était mon but, mais j'en ai peut-être trop fait. Je suis en compagnie d'une femme, je dois respecter les bonnes manière ... Mais, que le grand méchant de l'histoire donne son prénom c'est comme demander l'âge d'une femme, cela ne se donne pas si facilement !

Quel horreur ... Il me kidnappe, tue des atlantes de sang-froid et s'amuse comme un enfant. Il est glauque et embobine l'atmosphère de sa perversité menaçante et affreusement angoissante. Père, venez me chercher, je vous en prie ...

- Bon, ton petit minois me plaît bien. Alors, je vais te dire mon nom. Je m'appelle Deimos, et je suis celui qui te tuera et massacrera sans vergogne tous ceux qui se mettront en travers de ma route. Alors, ne t'avise pas de te faire la malle. Alors, écoute ce que je vais te dire : Tu ne bouges pas d'un poil et tu m'obéis au doigt et à l'œil. Je veux impérativement que tu sois présente afin de voir ton petit Noah mourir de mes mains, avant que je ne m'occupe de ton père, ainsi que tes amis. Vous souffrirez tous autant que j'ai souffert durant ces siècles interminables ou j'ai été jeté en enfer. Vous pourrirez au sein des flammes d'Hadès et serez dévorés par le cerbère en personne !!!!! Riait-il aux éclats en s'éloignant de moi.

Au-delà de son abominable personnalité, je sens de la colère, ainsi que de la souffrance qui pourrait en paralyser plus d'un, moi comprise ... L'Atlantide ne dois pas connaitre l'existence de cet homme. Sinon, nous serons tous perdus.

- At... Attends ! Bégayais-je.

- Que veut-tu ? Ton petit Noah ne va plus tarder, je n'ai pas de temps à perdre avec toi, me répond ce dernier d'une voix étrangement très grave et sérieuse.

- Je te retourne la question. Je sais maintenant que tu veux faire souffrir tout le monde mais comment compte-tu t'y prendre ?

- Tu le sauras bien assez tôt, poupée et tu ne seras pas déçu ! Rie-t-il encore.

Cette fois-ci, il est vraiment parti. Je ne l'entends plus. Je ne détecte plus aucun autre son, d'ailleurs. J'ai le pouvoir de sortir et briser ces ruines mais je crois que je ne pourrais pas m'échapper. Il me retrouvera et je ne veux pas le provoquer. Il a dit que Noah n'allait plus tarder ... Aurait-il fait tout ce chemin pour me sauver ? Quand j'entendrais quelque chose, je crierais de toute mes forces. J'espère pouvoir l'aiguiller quant à l'endroit où je me trouve.

PDV de Noah.

Le coup était très violent et je peine à reprendre ma respiration. Je suffoque et je suis désorienté, c'est une sensation que je déteste plus que tout. Et puis, quelle rapidité, il est d'un tout autre niveau que moi ! Je ne connais pas encore très bien mes pouvoirs et j'éprouve beaucoup de difficultés à les apprivoiser, lui a l'air de ne faire qu'un avec !

- Tu es tenace, pour un insecte que je m'apprête à écraser ! Mais, ta fin est proche. Prépare-toi au coup de grâce. Tu ne souffriras pas, ce sera rapide. Promesse de Deimos.

- NON ! Ta folie s'arrête ici ! Crie Thalia au bout de la pièce, sortant d'un mur en pierre qu'elle vient d'exploser en mille morceaux.

- Oh ? S'étonne Deimos, tu es sortie de ton trou ? Tu m'as donc désobéi. Je pense que je vais commencer par toi, en fin de compte.

Soudain, il re disparait comme une fusée et, le temps que je déplace mon regard vers Thalia, il est déjà en train de l'étrangler. C'est impossible d'être si rapide ! Comment fait-il ?!

- Pyrite, aide-moi à reprendre la forme que j'ai pu atteindre sur le mont Lykaion, vite ! Demandais-je à celle-ci, impatient.

- C'est un état que tu as atteint seul. Je ne peux rien pour toi. Je t'en permets juste l'accès, ni plus ni moins. Tu as la clé pour ouvrir la porte, à toi de savoir si tu souhaites l'ouvrir, ou non.

- Je sais que tu n'étais pas présente sur le moment, mais, tu n'as vraiment rien fait ?

- Sans moi, tu n'aurais naturellement jamais atteint cet état. Mais, comme tu viens de le dire, je n'étais pas là. Cette fois-ci, je vais t'aider. Calme toutes tes émotions et ne pense à rien. Ton souffle doit être constant et régulier, ainsi que ton rythme cardiaque qui bat beaucoup trop frénétiquement depuis que Deimos est apparu. Quand ceci sera fait, tu auras fait la plus grosse part du travail.

Me calmer et mettre en sommeil les émotions les plus négatives. Comment ? C'est impossible. J'ai en face de moi un pervers narcissique, fou à lier et sans aucune pitié à tuer tout ce qui bouge. Ce n'est pas un loup-garou mais pourtant son charisme est phénoménal et sa présence m'écrase comme un humain écrasant une fourmi. Le combat le plus dur n'est pas Deimos et moi, mais bien dans mon cœur et ma tête.

Quelques secondes après, je réussis à trouver enfin le calme, qui me paraissait presque inaccessible jusque-là. Je l'accueille à bras ouverts et chasse les mauvaises pensées qui pourraient me compliquer la tâche et me faire angoisser. Je souffle un bon coup, je ferme les yeux et tente de me concentrer.

- Ton rythme cardiaque devient plus lent et ta respiration plus régulière. Les pensées négatives sont maintenant parties. Tu vas pouvoir passer à l'étape finale et faire appel à ton plein potentiel une nouvelle fois. Mais, je dois te prévenir, me dit Pyrite.

- Dis-moi, je t'écoute ?

- Etant donné le fait que notre cohabitation se soit fait très récemment, tu éprouves encore beaucoup de difficulté à pouvoir gérer mes pouvoirs, ainsi que ma puissance. Alors, tu ne seras capable de rester sous cette forme que quelques minutes, tout au plus.

- Pas de problème, je n'aurais pas besoin de plus de temps.

Enfin, quand je regarde mon bras gauche ainsi que le dos de ma main, je vois ces traits géométriques, apparus au mont Lykaion qui apparaissent petit à petit. Je sens également Pyrite quand je touche mon front. Je suis calme, positif et conscient de tout ce qu'il se passe autour de moi. Mais quelque chose diffère encore une fois.

Tout est au ralenti. Deimos est extrêmement lent et j'arrive à voir les pattes ainsi que chacune des caractéristiques physiques des mouches qui volent de partout en ce lieu. Et pourtant, moi, je peux bouger mes membres aussi naturellement que possible. L'atmosphère est -il au ralenti ou au contraire, est-ce moi qui suis devenu très rapide ?

- Ta vitesse actuelle te permet de ralentir le temps, me coupe Pyrite dans mes pensées. Mais, ceci ne durera que quelques secondes. Tu te familiarise avec mes pouvoirs et tu as obtenu assez de résistance physique et psychique afin d'accueillir une autre de mes capacités.

Je vois. Quel pouvoir incroyable, tout de même. Je vais mettre l'hydrokinésie de côté pour cette fois et user de ce nouveau pouvoir qui est tout à fait fascinant. Je dois faire vite avant que tout ne s'arrête. C'est maintenant ou jamais.

Je me mets à courir à toute vitesse et atteint Deimos très rapidement. Je desserre sa main qui étrangle ma belle Thalia et porte cette dernière afin de l'amener en dehors des ruines, puis revenir. Mais, j'ai déjà perdu plusieurs secondes en faisant tout cela et je ne sais quand est-ce que ce pouvoir s'arrêtera. Alors, je profite de ce moment pour asséner une multitude de coups de poing au visage de mon adversaire mais, contre toute attente, celui-ci s'empare de l'une de mes mains et me jette comme une chaussette sur plusieurs mètres. Le temps redevient normal et je ne comprends pas comment a-t-il pu m'arrêter, alors que la capacité de Pyrite était encore en action.

- Comment ... Murmurais-je en me tenant le bras.

- Ta rapidité m'a surpris, je dois l'avouer. Et puis, cette forme ... Le fameux '' druide aux yeux d'or ''... C'est un honneur de pouvoir tuer et enterrer ce mythe.

- Comment tu as fait pour me parer ?! Rétorquais-je énervé.

- J'ai plusieurs siècles et je viens d'une famille de druides très puissant. Mais, ce n'est pas la seule chose que tu dois savoir de moi, mortel. Je suis l'un des descendants du grand et puissant dieu des mers et des océans, Poséidon ! Dit-il d'un air moqueur et machiavélique.

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