PDV de Noah.

Après m'être retrouvé nez à nez avec une meute de loups-garous prêts à me dévorer, j'ai découvert le plein potentiel du pouvoir que Pyrite possède sous le capot. D'étranges caractéristiques physiques chez moi se sont manifestées sous la forme de tatouages, mes yeux ont également changés de couleur et la pierre qui habite mon corps se retrouve enfin au sein de mon front.

Sous cette forme, les loups prennent peur et leur chef me laisse même traverser ces terres afin d'atteindre le temple de Poséidon, la ou Thalia est retenue prisonnière des griffes du mystérieux personnage à la cape noire.

- Partons maintenant, ordonne Pyrite, Les loups-garous ont cette fâcheuse tendance de changer d'avis comme de proie. Malgré ton plein potentiel maintenant exploité, tu pourrais te retrouver en difficulté si la meute entière passait à l'offensive.

- Pense-tu qu'ils peuvent nous suivre ensuite ? Lui demandais-je, méfiant.

- Ces créatures ne quittent jamais leurs terres, mis à part si leur chef l'ordonne. C'est possible, mais peu probable.

Alors, espérons que l'alpha restera un bon toutou docile et bien élevé.

Nous avons enfin quitté le Mont Lykaion. Mais, nous avons perdu du temps. Deux heures, approximativement. Il ne nous en reste donc plus qu'une avant que le compte à rebours nous annonce un '' Game Over '' définitif. Ce personnage à la cape noire m'a mis une pression sans pareil. La menace pèse chaque seconde sur mes épaules et pourtant, je ne le connais ni d'Adam ni d'Eve.

Quand enfin, le temple de Poséidon est visible à l'œil nu, construit visiblement au centre des ruines d'une ancienne citadelle ou d'un ancien village, au sein de la forêt qui n'en finit plus.

J'accélère donc le pas et finis donc enfin par arriver sur les lieux. Mais, je n'entends que le bruit du vent qui souffle fort et plusieurs groupes d'oiseaux sortant des arbres, ce qui annonce une tempête qui arrivera sûrement d'ici peu.

Soudain, j'entend au sein du temple orné d'or et de piliers faits de marbre brut un gros bruit, comme si l'une des constructions s'était effondré sur le sol. Je m'approche donc et m'apprête à entrer à l'intérieur, intrigué mais surtout méfiant et vigilant de tout ce qu'il pourrait se passer.

Mais, je remarque après quelques minutes de marche que ce n'était pas quelque chose qui s'écrasait par terre mais une grosse dalle de pierre qui a été déplacé par je ne sais quoi et qui cachait un trou avec des escaliers menant sous la terre.

- Que dois-je faire, Pyrite ?

- Te faire confiance, me répond cette dernière. Ce sera la clé de ta réussite.

Elle n'a pratiquement rien dit mais pourtant, ses mots sont suffisants pour me galvaniser et me motiver. Je descends donc les escaliers ou des torches s'allument, ce qui me permet déjà de voir la profondeur de la grotte.

Arrivé en bas, une petite plate-forme en pierre noir s'y trouve, entouré de plusieurs torches allumées. Ceux-ci sont la seule source de lumière qui permet d'éclairer ce lieu sombre et presque malsain. J'ai l'impression d'être simplement arrivé en avance à ce qui ressemble à un rituel macabre. C'est glauque et je n'ai aucunement envie de rester ici plus longtemps. Mais, avant de partir, je dois trouver Thalia.

En avançant au niveau de la plate-forme, j'aperçois l'emblème d'un trident dessus. C'est étrange et je ne sais pas ce que cela veut dire, peut-être le saurais-je bientôt ?

- T'es en avance, c'est bien.

Je reconnais cette voix ! C'est ... !

- Tu m'as l'air en colère, me dit l'homme à la cape, visiblement seul. Ce n'est pas comme si j'avais tué quelqu'un, ou encore kidnappé ta jolie demoiselle que tu convoite tant ! Je ne comprends pas ton mécontentement, pardonne ma confusion.

Il se fout de moi ?!

- Ou est-elle ?! Criais-je en serrant les poings.

- Parlons de choses un peu plus intéressantes avant que je te dise ou la femme aux cheveux d'argent se trouve. Je ne sais pourquoi mais tu as en ta possession une jolie petite pierre dorée qui est à moi. Et, tout naturellement, j'aimerais reprendre ce qui m'appartiens de droit. Je te prie maintenant de me la passer, mortel.

Hein ? La pierre dorée lui appartient ?

- Pyrite, tu m'explique c'est quoi cette histoire ?

- Je n'appartiens à personne tant que je ne l'ai pas décidé, répond cette dernière.

Quand encore une fois, l'homme à la cape rétorque et coupe notre discussion.

- Alors comme ça, tu ne fais plus qu'un avec ... Soupire niaisement l'antagoniste des lieux.

Comment l'a-t-il deviné ?

- C'est malin, je vais devoir te tuer et avoir une nouvelle fois une tonne de sang sur les mains. Je ne voulais pourtant pas me salir, aujourd'hui ... Rétorque cet homme moqueur, hautain et terriblement flippant.

C'est officiel : Il me fout les chocottes. Je crois que j'aurais préféré qu'il soit le genre de méchant sérieux et impulsif. Mais, non. Il est animé d'un calme légendaire et d'un sourire malicieux. Il à l'air assez maniéré dans ses gestes et donne l'impression d'être un gros taré sans foi ni loi. Que suis-je censé faire contre un fou à lier dans son genre ? Je ne sais même pas de quoi il est capable et je n'arrive pas à le cerner, ce qui veut dire que je ne saurais sûrement pas quand il décidera de m'attaquer. Je ne connais rien de lui et c'est effrayant.

Mais, je vais devoir garder mon calme et tenter de reprendre cette forme divine et mystérieuse qui s'est éveillé auparavant, avec ses loups-garous de malheur. Allez, Noah ! Tu peux le faire !

Quand soudain, j'entends la voix d'une femme crier à l'aide. Mon cœur se serre fortement, comme mes poings et ma mâchoire. L'envie de la trouver prend assez d'ampleur pour contrecarrer les plans qu'avait ma peur et mon anxiété, ce qui m'arrange beaucoup, sur le coup. Je suis maintenant habité par une colère noire et prêt à tout pour atteindre mon objectif.

Mais, d'un coup, mon ennemi disparait pour réapparaitre juste en face de moi et me donne un coup d'estoc dans le plexus qui me coupe ma respiration et me force à m'agenouiller. J'entends également le rire de l'adversaire, encore une fois moqueur et taquin.

- Désolé d'avoir rigolé mais, quand j'ai vu l'espoir de pouvoir m'abattre dans tes yeux, il fallait que je te montre que tu es bien loin de moi ! Et, tu sais quoi ? Ça m'a terriblement amusé ! Me dit ce dernier en riant encore aux éclats.

Quel ... Connard ... !

- Pyrite, il va falloir que tu m'aide et que tu me dises qui est mon adversaire et ses points faibles ... ! Demandais-je à ma colocataire magique.

- Sa folie le disperse parfois et permet d'ouvrir une faille dans sa défense. Tu devrais en profiter pour lui infliger un coup rapide et puissant. Mais, ce n'est pas un adversaire comme les autres.

- Dans quel sens ? Explique-toi, nous n'avons pas beaucoup de temps ! Je sais que vous avez eu un passif, vous deux !

- Il y'a plusieurs siècles, j'étais gardé secrètement par cet homme ainsi que sa famille. J'étais considéré comme un joyau divin crée par les dieux, ce qui est le cas. Mais, eux seuls le savaient réellement. C'était une famille de druide et tous avaient leur propre pierre, sauf l'adversaire qui se tient devant toi. Il faisait parti de ces personnes qui n'ont pas été choisi lors du rite de passage. La haine et l'avidité de pouvoir l'habitait et décida de me voler et s'exiler volontairement au sein des tréfonds de l'Atlantide, la ou personne ne pouvait l'atteindre. Mais, Il ne réussira pas à posséder mes pouvoirs et, animé d'une colère aussi noire qu'un corbeau, il me jeta de toute ses forces dans l'océan. C'est ainsi que plusieurs années après, t'es ancêtres m'ont trouvé sur l'île d'Akrotiri et m'ont gardé secret à leur tour, de génération en génération pour en arriver à aujourd'hui.

- Il y'a plusieurs siècles tu dis ?! M'étonnais-je.

- Oui. C'est pour cette raison que je ne m'attendais pas à le revoir aussi vivant qu'a cette époque lointaine. Je ne sais pourquoi mais il à réussi à survivre. Je sens également un pouvoir incommensurable en lui, sans pour autant ressentir la présence de l'une de mes sœurs en son sein. Il n'est pas comme les autres. Méfie-toi.

- Alors toi aussi, tu n'as pas connaissance de ses pouvoirs ... Ce combat risque d'être bien plus difficile que ce que je pensais. Merci, Pyrite.