Chapitre 73 : La pierre dorée

PDV de Noah.

Un homme apparemment vêtu de noir, possédant de monstrueux pouvoirs ainsi qu'une puissance inégalée à kidnappé Thalia et a abattu de ses mains quatre guerriers Dryadois. Après une réunion au sommet avec comme porte-parole le chef du village Oxylus, j'accompagne maintenant ce qu'on appelle des druides dit '' d'élites '' mais également une dizaine de guerriers lourdement armés qui ne sont pas là pour plaisanter. Ayant appris à ma plus grande surprise que les druides peuvent se métamorphoser en animal, le ciel devient soudainement sombre et je sens qu'une grande menace arrive à grands pas.

Le ciel noir obscurcit la forêt et la nuit s'empare du beau ciel bleu, mais aussi de l'atmosphère qui devient pesante et morose. Les druides se métamorphosent et les aigles trouvent refuge dans les airs, au contraire des ours et félins qui grognent sur la terre ferme.

Quel pouvoir exceptionnel tout de même, bien qu'irrationnel encore pour moi. J'espère pouvoir en être capable un jour mais pour l'instant, je me sens parfaitement normal, ce qui m'inquiète d'autant plus que, dans cette situation il aurait peut-être fallu en avoir, des pouvoirs. Je n'ai d'ailleurs aucune idée de ce dont je suis capable et c'est flippant.

Soudain, dans la pénombre au loin dans la forêt, une silhouette difficilement perceptible se distingue sur une grosse branche d'un grand arbre. Ses yeux blancs se démarquent et me permet de l'apercevoir et d'un coup, en un clignement des yeux, ce personnage mystérieux à disparu pour réapparaitre beaucoup plus près de nous, cette fois-ci sur le sol. Il est plutôt de grande taille mais n'est pas très large.

Ce qui m'impressionne, c'est ce qu'il dégage. C'est une aura froide et écrasante qui pèse au sein de la forêt. Nous ne voyons que lui, mais lui ne bouge pas et continue de nous fixer comme une statue immobile.

Quand, encore une fois, à la vitesse de la lumière, il disparaît une seconde fois. Tout le monde se met à le chercher et à renifler sur le sol. Moi, je regarde tout autour de moi : Les arbres, derrière et devant moi, sur les côtés... Quand je sens quelqu'un derrière moi qui me murmure quelque chose à l'oreille.

- Temple de Poséidon, dans deux jours. Ta pierre, contre la fille aux cheveux de fer. Viens seul.

Je me retourne vivement mais personne derrière moi. Le ciel redevient soudainement aussi bleu que tout à l'heure et laisse une nouvelle fois place à l'étoile du système solaire qui réchauffe nos corps, ainsi que nos cœurs.

C'était lui, c'était le kidnappeur de ma petite Thalia, j'en suis sûr. Et puis, c'est assez logique avec ce qu'il m'a sorti.

Ses murmures m'ont pris aux tripes. J'étais tétanisé et je n'osais même pas me retourner. J'étais bloqué, comme s'il m'avait paralysé. Et puis, sa façon de bouger ... Il était tellement rapide qu'on pourrait croire qu'il avait eu recours à la téléportation instantanée. Ce mec est réellement flippant, comment rivaliser ?

Dois-je le dire quand même aux autres ? D'ailleurs, ou se trouve ce temple de Poséidon ? J'ai besoin de trop d'informations. Il faut que j'en parle à quelqu'un, et de confiance. Mais, Charlie est mal en point, je n'ai pas non plus vraiment parlé à Alfdan...

Sa m'a complètement perturbé, je n'arrive plus à réfléchir correctement. Je me pose milles questions et je ne sais pas quoi faire. Il va falloir que je me décide vite, parce que je n'ai que deux jours pour m'y rendre !

Je pense aller en parler à Oxylus même si, selon moi, c'est sûrement une mauvaise idée. C'est le chef de Dryade et surtout le père de celle qui a été enlevée ... Ne réfléchissons pas plus que cela, allons le voir et voyons ce qu'il se passera. C'est le seul actuellement en qui j'ai confiance, même s'il me cache pas mal de choses. Advienne que pourra, comme on dit.

Maintenant, je dois faire profil bas et m'enterrer dans la pénombre des buissons ainsi que des arbres afin de passer inaperçu aux yeux des druides d'élites, ainsi que des guerriers lourdement armés, ce qui ne va pas être une mince à faire.

Je tente de m'éloigner en reculant, en regardant bien sûr rapidement derrière moi afin que je ne cogne pas comme un couillon. La petite armée surnaturelle est sûrement bien trop concentré à parler ensemble de ce qu'il vient de se passer. C'est le moment ou jamais.

Je décide ensuite de me cacher dans un buisson aux grandes herbes et attendre qu'ils partent, ce qui me donnera l'occasion pour retourner au village. Mon plan se passe d'ailleurs comme prévu : Ils partent et se métamorphosent afin d'aller plus vite : C'est ma chance !

C'est un peu blessant, c'est comme si je n'avais jamais existé comme eux, bien que cela m'arrange. Mais, un autre problème se présente à moi maintenant : Par ou je vais pour me rendre à Dryade ? Chaque endroit de cette maudite forêt se ressemble comme deux gouttes d'eau... Quel nul ! Heureusement qu'il ne pleut pas, tiens !

- Gauche.

Qui vient de parler ?

Soudain, mon corps est poussé et tiré vers la direction que je viens d'entendre. Je ne peux rien faire, je n'ai plus aucun contrôle de mon corps. Putain, qu'est-ce qu'il se passe encore ?!

- Cours tout droit.

J'entends des voix comme Jeanne d'Arc, maintenant ?

- T'es qui, bordel ?! Criais-je tout seul en plein milieu de la forêt.

Après que mon corps ait exécuté une rotation sur la gauche, je me mets subitement à courir tout droit, comme un robot sans l'avoir décidé.

- Ne t'arrête plus. Je t'aiderais à courir sans que ton corps s'épuise.

Je crois qu'avec toutes ces histoires, je suis sûrement en train de péter une durite. C'est dans ta tête et ce ne sont que de simples hallucinations. Fait le vide en toi Noah et calme toi.

...

Trente minutes que je cours sans arrêt et effectivement, je ne ressens aucun épuisement ni aucune crampe, comme si j'avais l'habitude de courir depuis ma plus tendre enfance. Je suis fasciné mais également effrayé. Je ne sais pour qu'elle raison je cours sans ressentir la moindre fatigue et je ne sais même pas où je vais ! Et puis cette voix, qui était-ce ?! Je sais que je ne suis pas encore fou, je l'ai bien entendu !

- Tu n'es pas fou. Je suis en toi. Nous ne faisons plus qu'un depuis peu de temps.

Mais, c'est ... Impossible ... !

- Tu es la pierre dorée qui m'accompagne depuis le début ?! Criais-je en grossissant la taille de mes yeux.

- Es-tu effrayé ?

Hein ? Pourquoi me demande-t-il ça si soudainement ?

- Tes émotions te trahissent depuis bientôt une heure. Tu as peur et l'anxiété est constante ce qui augmente frénétiquement ton rythme cardiaque. Veux-tu que j'arrange l'effacement de ces émotions ?

- Quoi ? Tu peux faire ça ?

- Bien sûr. Je peux contrôler la totalité de chaque cellule de ton cerveau, y compris même la circulation de ton sang. Si je le souhaite, je peux même arrêter ton cœur. Souhaite-tu que je te tue ?

- Mais t'es malade ?! Non, bien sûr que non ! M'exclamais-je la boule au ventre.

J'ai l'impression d'avoir affaire à un robot sans aucun sentiment ni aucune émotion. Je l'envie beaucoup. Mais, d'après ses dires, il peut en un claquement de doigts faire ce qu'il veut de moi, sans que je ne puisse rien dire ni rien faire et ça, ça me terrorise.

- De la sueur apparaît sur ton front, signe d'angoisse ainsi que de peur et ton pou s'est accéléré d'une rapidité déconcertante. Tu dois te calmer sinon ton rythme cardiaque augmentera et l'arrêt du cœur pourrait devenir une possibilité. Souhaite-tu l'effacement de ces émotions ?

- C'est bon docteur, j'ai compris. Et non, je ne veux en aucun cas que tu supprime mes émotions. Elles m'appartiennent et c'est à moi de les contrôler. Si nous voulons une cohabitation sans accrochage, nous allons devoir établir certaines règles ensembles.

- Les règles sont faites pour être transgressés. Quand élaborerons-nous ceux-ci ?

Ça risque d'être plus compliqué que prévu ...

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