Chapitre 67 : le remède et la personne à la cape noire

PDV de Noah. 

Après être sorti du rite de passage des druides, j'ai enfin pu retrouver Charlie et Thalia qui m'attendait. Mais, après une discussion compliquée avec Le chef de Dryade, Charlie tombe par terre. Sa maladie en fait encore des siennes mais cette fois-ci, ça m'a l'air bien plus grave. 

 -         Oxylus ... Lui dit Alfdan, le regardant d'un air dépité.

- J'ai compris, répond le chef du village.

- Vous avez compris quoi ? Et puis, pourquoi faites-vous comme si je n'existais pas ? M'exclamais-je en haussant le ton.

S'il y'a bien une chose qui m'horripile, ce sont bien les messes basses !

- C'est difficile à dire ... Répond timidement le druide médecin.

- Arrêtez de vouloir me prendre avec des pincettes et allez droit au but ! Je ne suis pas un gosse !

- Charlie est atteint d'un cancer des poumons.

Soudain, plus aucun bruit au sein de la forêt. Je n'entends même plus le vent qui souffle sur les feuilles des arbres alentours. Un silence de mort s'est installé et, visiblement, aucun de nous trois n'est décidé à le rompre. Sauf Charlie, qui se réveille par miracle.

- Je ne... S-suis pas encore... Mort... ! Dit-il, essoufflé comme un bœuf.

- Dieu merci, tu t'es réveillé... J'ai cru ne plus jamais te revoir ... ! Rétorquais-je en le serrant fort dans mes bras.

Je ne peux expliquer le bonheur que je ressens, c'est indescriptible. A l'heure actuelle, il est la seule chose qui me permet de rester connecté avec la réalité. Si je le perd, je perds tout. Littéralement.

- Sèche tes larmes p'tit gars, t'es en train de mouiller ma belle chemise bleue et tu m'empêche de respirer ! Se plaint-il.

- Tu peux te lever ? Lui demande Alfdan.

- Je ne sais par quel miracle, mais oui. En es-tu à l'origine ?

- On peut dire ça comme ça, oui. Cela ne te soignera pas, mais, je pense que je ne t'apprends rien.

- Effectivement, répond l'historien qui tente de se relever.

- Charlie, pourquoi ne m'as-tu rien dit depuis tout ce temps ? Lui demandais-je en essuyant mes joues trempées.

- Tu te serais inquiété et, têtu comme tu es, tu aurais totalement refusé ma compagnie dans cette folle aventure... Bien que je m'y serais embarqué, que tu le veuilles ou non, d'ailleurs !

Oh que non. Crois moi grand-père, tu ne serais jamais venu avec moi.

- Heureusement que tu n'as pas compté sur ça, je t'aurais laissé à l'hôpital si tu avais dormi à ce moment-là. Tu aurais dû me le dire, nous aurions pu faire quelque chose et régler ça avec... je ne sais pas moi, une chimiothérapie, des médicaments ...

- Mes parents, ainsi que ma sœur sont décédés d'un cancer et, pendant des mois voire des années, une tonne de médicament les accompagnaient au quotidien et voyaient les infirmières encore plus qu'ils ne me voyaient moi. Je n'ai pas envie de finir comme ça. Je préfère tout simplement profiter, avoir des regrets avant de rejoindre les cieux n'est vraiment pas dans ma liste des choses à faire.

- Je vous en prie, dites-moi que vous avez un remède qui existe en Atlantide... Dis-je en direction des deux atlantes.

- Oui, il y'en a bien un, mais... Bégaye Alfdan.

- Mais ?

- Il se trouve dans l'enceinte de la cité principale, me répond ce dernier.

- Parfait ! Ou dois-je aller pour m'y rendre ?

- Se rendre là-bas n'est pas la chose la plus difficile en soi. Y être accepté est une autre paire de manche, surtout toi qui n'est même pas atlante.

- A propos de ça ... Dis-je timidement, en me grattant la tête.

- Mh ? Murmure le chef.

Quand soudain, un soldat nous interrompt et vu l'expression de son visage, je n'ai pas l'impression qu'il nous apporte de bonnes nouvelles.

- Votre majesté, nous n'avons rien pu faire ... Dit le garde essoufflé, rempli de blessures ainsi que de sang imbibé sur sa tenue.

Il donne l'impression d'avoir vécu un calvaire sans nom. Plusieurs coupures, éraflures et balafres demeurent sur son visage ainsi que ses jambes et ses bras. C'est louche en plus d'être vraiment inquiétant. Je me demande ce qu'il a bien pu se passer !

- De quoi parles tu, soldat ? N'es-tu pas censé ramener ma fille au village ? Ou est-elle ?!

Quoi ? Ce dernier fait parti de la garde de Thalia, composée de six hommes ? Pourquoi est-il seul ?!

- Un homme capuché et vêtu de noir nous a attaqué et ...

- ET QUOI ?! Crie Oxylus en attrapant les épaules du garde.

- Il l'a kidnappé et s'est volatilisé la seconde qui a suivi ... Nous n'étions pas de taille, il était bien trop fort...

Thalia a été kidnappé ?! Putain !

- Mais, ou sont passés les cinq autres guerriers qui t'accompagnaient ?! S'étonne le chef de Dryade qui s'arrache les cheveux.

- Je suis le seul encore debout, votre majesté ...

Un seul homme a pu renverser un groupe de six guerriers atlante et repartir comme une fleur, avec Thalia dans les bras ?

- Quand vous a-t-il attaqué ? Avez-vous vu son visage ? A-t-il utilisé une quelconque magie ?

- Oxylus, interpelle Alfdan en posant sa main sur l'épaule d'Oxylus, il est épuisé, blessé et sûrement encore choqué de ce qui a dû se passer. Laisse-le respirer.

Mais, le père de Thalia, entré dans une colère noire enlève violemment la main de son bras droit à l'aide de son bras.

- Il s'agit de Thalia. Sais-tu qui est Thalia ? Dit-il, la mâchoire serrée.

- Ta fille, je le sais mieux que personne. Mais, t'énerver ne la ramènera pas au village alors reprend ton calme et n'agis pas en tant que père, mais en tant que chef. Elle demeure ta fille, certes, mais c'est aussi une habitante de Dryade. Mets tes émotions de côté et donne l'ordre qu'il faut donner dans ces cas-là.

Je me demande parfois qui est le chef du village entre ces deux-là !

- Retournons au village, S'exclame ce dernier, maintenant plus calme grâce aux dires de son ami. Réunit tous nos meilleurs guerriers et druides dans ma cabane. C'est un ordre.

- Bien. Soldat, retournons à Dryade et regroupons les meilleurs d'entre nous. Noah, tu viens avec moi ? Me demande le druide médecin, prêt à partir.

- Il reste avec moi, rétorque Oxylus, sèchement.

- Alors j'y vais, lui répond ce dernier en courant vers Dryade.

Mais, pourquoi veut-il que je reste à ses côtés ? A quoi servirais-je mis à part d'être un boulet ou pire encore, son punching-ball qui lui servira à décolérer ?

- Je ne sais pas pourquoi, mais quelque chose a changé chez toi. Une aura étrange mais très puissante tourne autour de toi depuis que je suis arrivé. Je n'avais jamais ressenti ceci. Tu ne fais plus qu'un avec la pierre dorée du dieu des mers, c'est bien cela ? Me demande celui-ci qui me regarde dans le blanc des yeux.

- ... Oui, vous avez vu juste, affirmais-je assez gêné.

Je ne sais pas s'il fallait qu'il le sache, mais maintenant, c'est dit.

- L'esprit que tu as rencontré pendant le rite de passage t'a tout expliqué ? Renouvelle-t-il.

Je vois Charlie du coin de l'œil nous regarder étrangement, comme si nous parlions une autre langue. C'est assez drôle de voir un homme avec autant de ressources et de connaissance ne pas réussir à comprendre, ni à suivre une discussion. Comme je le comprend, j'aimerais également n'être au courant de rien et garder mon innocence bien au chaud, mais, ce doit sûrement être le destin, qui sait ?

- Oui, absolument tout ce que je devais savoir, répondis-je fièrement.

Faux. Je ne lui ai pas donné le temps suffisant afin de m'expliquer les rudiments que tout druide débutant doit savoir. Je ne sais absolument pas pour qu'elle raison je lui mens en pleine face, mais tant que j'y suis, autant continuer.

- Bien. Nous continuerons notre discussion quand ma fille sera avec nous, saine et sauve. Charlie, Noah, suivez-moi au village, nous devons réagir. Allons y.

- Bien ! Finissais-je en simultané avec Charlie.

...

Arrivé au village, je me sens complètement dévisagé par la totalité des habitants dehors, qui s'immobilisent même en cachant les yeux de leurs enfants. Certains me pointent du doigt en parlant entre eux, et d'autres froncent les sourcils en reculant de plusieurs pas une fois passé devant ces derniers. Je ne sais pas ce que j'ai pu faire, mais sa à l'air vraiment grave. La culpabilité me ronge et mon estomac se tord comme un t-shirt mouillé qu'on essore.

- N'y prête pas attention et avance, ok ? Me conseille Charlie en m'enveloppant de son bras autour du cou.

- Je sens le jugement et la colère quand ils me regardent. Comment l'ignorer ? Et le pire dans tout ça, c'est que je n'en connais toujours pas la raison...

- Je te le dirais après tout ceci, je te le promets, finis l'historien en souriant la bouche fermée.

Triste et affligé, j'entre au sein de la cabane, à l'abri de tout regard. Mais, plusieurs dizaines de personnes aux habits étranges et mystérieux s'y trouve déjà, debout devant le trône d'Oxylus. Ils portent tous une armure en cuir noir ainsi qu'une cape en fourrure de la même couleur. Un long bâton en bois au sein d'un fourreau de la même matière est mis en valeur dans leur dos.

De part leur capuche noir qui recouvre leur visage presque entièrement, il m'est impossible de voir leur visage. Je remarque simplement de longues mèches de cheveux brune tomber le long de leur visage pour la plupart. Mais, ce qui m'intrigue le plus, c'est le dessin sur leur épaule droite qui représente une pierre. Je suppose que ces personnes doivent être des druides ? Si c'en est, ce doivent être les plus puissants du village, pour sûr.

A droite, une dizaine de soldats également. Plutôt de forts guerriers, au vu de leur taille ainsi que de leur accoutrement. Epaulières, plastrons en acier, jambières, casques et coudières ... Tout y est, je ne vois aucun endroit ou nous pouvons y voir la moindre parcelle de leur peau.

Mais, ce qui m'impressionne le plus, c'est bien leur grosse épée qui habille leur dos, elles aussi au sein d'un fourreau en acier qui paraît bien plus solide que ceux des druides. De par leur taille, ce doit être une épée qu'ils ne peuvent maitriser qu'avec les deux mains. Ils me paraissent bien lourds et me font penser à de gros tanks, comme dans le jeu World Of Warcraft. Peuvent-ils même courir ?

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