Chapitre 63 : Un retour inattendu
- Putain, Ayek, arrête des conneries et répond moi bordel de merde ! Criais-je, paniqué par le fait que je n'entende aucun bruit, moi qui aie toujours aucun visu sur ce qu'il se passe autour de moi.
- Bah alors, Monsieur à l'égo surdimensionné, on dirait que tu as peur ? Se moque le vieux bougre.
Je vais le massacrer. C'est une promesse.
- Tu te fiches de moi ? T'étais ou depuis tout à l'heure ? Lui demandais-je vraiment remonté contre lui.
- Je n'ai pas bougé ! Tu verrais ta tête ! Ricane le charlatan de mes deux.
- Ta gueule. T'a compris, la ? Répondis-je sèchement.
- Tu ne peux pas t'empêcher de tout prendre au premier degré et d'être désagréable toi, c'est incroyable. Le griffon s'est incliné, relève ta tête tout doucement, maintenant.
Comment je peux lui faire confiance, lui qui vient de me faire un coup de crasse ?
Je décide de lui laisser une seconde chance de lui faire confiance à contre cœur et relève la tête comme il me l'a conseillé. Et, effectivement, la créature légendaire à lui aussi baissé sa garde, signe de respect mutuel.
Vient ensuite la prochaine étape : le toucher.
- Et maintenant, le vieux ? Je dois tendre mon bras et le laisser venir à moi, c'est bien cela ? Demandais-je à Ayek.
- Exactement. Laisse-toi faire et ne montre pas que tu as peur, ceci pourrait l'effrayer.
- Encore faut-il que la peur m'habite, grand-père. Je n'ai peur de rien, je te l'ai déjà dit.
- Chose que j'ai pu constater il y'a quelques minutes, effectivement, finit le vieux.
Je n'aurais jamais dû faiblir. Je vais l'entendre pendant trois semaines, maintenant. Bravo Viktor.
- Je vais rester poli : Tais-toi, vraiment, conseillais-je.
- Comme tu le sens ! Finit Ayek, prenant mes paroles à la légère.
Mon poing ne sera pas léger quand il atterrira dans son visage, c'est certain !
Soudain, le griffon s'approche tout doucement en allongeant son cou, ce qui permet à sa tête de s'approcher lentement vers mes doigts. La petite bête ne mangera jamais la grosse, et pourtant j'ai l'impression que l'animal a plus peur que moi. Lui-même à compris à qui il avait affaire.
Je tente de l'aider en m'approchant doucement, sans empiéter sa zone de confort quand enfin, mes doigts touchent le beau pelage ainsi que les douces plumes teintées de bleu de son crâne. Le griffon ferme les yeux et apprécie les petites caresses que j'effectue, toujours avec méfiance. Il est préférable de ne pas prendre ce genre de bête comme acquis.
Soudain, la créature me tourne le dos et souffle du nez en trainant sa patte avant droite sur le sol, comme si elle s'apprêtait à charger quelqu'un, ou quelque chose.
- Oh le vieux, à quoi elle joue, la ? Demandais-je curieusement à Ayek.
- Alors, je n'en suis pas sûr à cent pour cent, mais ... Je crois qu'elle attende que tu montes sur son dos !
Je suis mort de rire. Jamais je ne monterais sur une telle créature.
- Non. Ce sera sans moi, m'exclamais-je en changeant de direction.
- Ne plus lui faire face est considéré comme un affront pour le griffon : Garde ta position et monte sur elle ! Tu n'as pas le choix !
On a toujours le choix. Surtout moi.
- Et si je refuse ?
- Je ne veut pas savoir ce qu'il pourrait t'arriver ... Finis le charlatan à la tunique bleue, devenue bien sale avec le temps.
Nous avons toujours le choix, mais je n'ai pas envie de prendre de risques inutiles. Allez Viktor, prend ton courage à deux mains et monte sur l'animal.
Mais, un évènement des plus inattendus se produit sous nos yeux ébahis. Une arme, lancée bien trop fortement pour que je puisse déterminer de laquelle s'agit-elle s'enfonce directement dans la cuisse du griffon qui hurle de toute ses forces.
J'essaye de regarder tout autour de moi afin de trouver le coupable, mais rien. Pas un bruit, ni un petit buisson qui bouge. Etant à découvert, je préfère m'éloigner afin de trouver un petit abri, ou un endroit pour me cacher ou éventuellement avoir plus de visibilité sur ce qu'il se passe. Je décide donc de monter une pente qui mène à un gros rocher juste au-dessus de l'endroit où je me trouve et m'allonge au bord en attendant du mouvement.
Après réflexion, sa ne pouvait pas être une arme, ça m'avait l'air bien trop petit. Peut-il s'agir d'une balle ? Impossible, les atlantes ne possèdent aucune arme de ce calibre. Qui peuvent-ils être ?
Soudain, le griffon s'envole avec son petit dans la gueule. Une marre de sang coule dans l'air et ses cris de douleurs continuent de retentir de plus belle.
- Merci du coup de main, Viktor !
Hein ?
- Ah, t'es encore vivant, toi ? Soufflais-je au vieux bougre en me retournant.
- Et pas grâce à toi, c'est certain, rétorque ce dernier. Alors, tu as pu voir d'où ça venait ?
- Non. Tu m'as pris pour un faucon ?
- Je t'ai simplement posé une question, cesse de te braquer à chacune de mes paroles !
- Attend, regarde, en bas, chuchotais-je.
Plusieurs personnes habillées de vêtements militaires vert kaki, d'une cagoule noire et d'un gilet pare-balle de la même couleur sortent de leur cachette et s'avancent pour arriver juste en dessous de nous. Ce qui m'étonne n'est pas le fait qu'ils soient huit, mais qu'ils soient armés d'armes automatiques. Etant en hauteur par rapport à eux, comment ont-ils pu toucher la bête ailée? Par rapport à sa grande taille, ce qui expliquerait le fait qu'ils ne nous ait probablement pas vus?
- Regarde Viktor, me murmure Ayek, sur leur épaule gauche... Rétorque Ayek en pointant du doigt.
- Je ne vois rien. Tu as des yeux ou deux longues-vues ?
- Ahaha, très drôle. C'est un dessin qui représente un serpent, enveloppant un couteau.
Et là, ça fait tilt dans ma tête. Le serpent qui enveloppe le couteau représente l'insigne de ma famille, ce qui veut dire que ... !
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