Chapitre 6 : Panique à bord !
Soudain, je perçois difficilement une voix grave avec les aboiements stridents d'un chien qui semble féroce et intimidant. Les six hommes cagoulés stoppent leur frénésie meurtrière, et prirent leur jambe à leur cou. À la manière d'un jeu vidéo, Je pense que les harceleurs sont les sbires et que le boss final est arrivé pour finir le travail. Complètement paniqué, je continue à me cacher les yeux et reste en position fœtale en attendant mon sort.
— C'est bien mon kiki, bon chien ! Voilà, c'est comme ça qu'il faut grogner pour faire peur aux méchants pas beaux !
C'est quoi ce bordel ?
— Allez, viens mon kiki, on va secourir le jeune homme meurtri par terre et qui fait pitié à voir ! Dit-il d'un ton moqueur et enjoué.
J'enlève mes mains de mon visage pour découvrir l'identité de cet homme qui m'a l'air absolument gaga de son chien.
— Allez, lève-toi, Noah ! Je ne suis pas là pour finir leur travail, ne t'en fait pas. Je suis ici pour t'emmener auprès de Charlie, à sa demande. Alors lève-toi sans crainte, tu es sauvé.
— Mais, tu connais mon prénom ? Et puis, comment connais-tu Charlie ?! M'exclamais-je en me relevant comme un vétéran de guerre.
— Je m'appelle Karl, je suis le nouvel assistant de Charlie, enchanté ! J'ai beaucoup entendu parler de toi !
— Va falloir que Charlie m'explique pas mal de choses !
Je peine à tenir debout. Rien que de tousser me fait souffrir le martyre. Alors, mon visage se crispe, mais hélas, je pense que j'ai été un peu trop expressif.
— Mince ! Clame Karl, inquiet de mon état. Tu as mal ?
— Non, je me plains pour le plaisir !
Il est aussi grand qu'un arbre et encore plus impressionnant qu'une montagne, mais il a l'air bête comme ses pieds.
— Je m'inquiète, c'est tout ! Arrête un peu ton caractère à deux francs cinquante et suis-moi, la voiture est à deux pas d'ici.
— Je suis juste derrière.
J'entre quelques minutes après dans une voiture assez ancienne, une Chevrolet Camaro des années 90 il me semble. Elle est rouge et brille de mille feux. J'ai rarement vu une voiture aussi bien entretenue, l'intérieur l'est tout autant !
— C'est ta voiture ? Demandais-je en m'installant sur le siège passé en cuir noir.
— Non, c'est celle du pape, ricane-t-il. Je lui ai volé tout à l'heure !
Son humour ne vole pas très haut non plus.
— Très drôle, The Rock.
— Oui, c'est la mienne, rétorque ce dernier. Tu aimes bien ?
— Carrément !
— Je suis un grand fan des anciens modèles de voitures, notamment les Chevrolet et les Mustang, continue Karl. C'est mon petit bijou ! Qui m'a couté un bras certes, mais ça en valait le coup !
— Tu m'étonnes. Et ton chien, c'est quelle race ?
— C'est un Rottweiler. Alors, tu penses, je serais à la place des six autres, j'aurais filé à toute vitesse ! D'ailleurs, comment tu t'es retrouvé dans une telle situation ?
— C'est une longue histoire.
— Caractère de petit merdeux, et mystérieux en plus de ça. C'est noté !
Je sens qu'il va me taper sur le système, lui...
— Au fait, Karl, pourquoi on va chez Charlie ?
— Je suis son assistant, je n'ai pas à savoir le pourquoi du comment.
— Tu n'es pas commode toi... Merci en tout cas de m'avoir sauvé, c'est cool.
Après une vingtaine de minutes. Nous arrivons devant la porte de chez Charlie. Ou du moins, sa boutique d'antiquité qu'il aime tant. J'avais oublié à quel point elle pouvait être moche, d'un point de vue extérieur !
— Tiens, c'est fermé ? Mais, il était pourtant à la boutique quand je suis parti ? S'étonne la montagne de deux mètres.
— Ne me regarde pas, je n'en sais rien, moi !
Quand soudain, la porte s'ouvre.
— Entre vite Karl, et ferme derrière toi ! Chuchote l'antiquaire, armé d'un couteau.
Je l'ai rarement vu aussi paniqué. Qu'a-t-il bien pu se passer ?
— Mais pourquoi ? Qu'est-ce qu'il se passe ?! Demande son assistant.
— Fait ce que je te dis, s'il te plait ! Répond Charlie d'un ton angoissé.
Karl s'exécute. Quant à moi, je m'approche de l'antiquaire. Rien qu'à mon regard révolver, je crois qu'il a compris.
— Je n'ai vraiment pas le temps de te dire ce qu'il se passe Noah, alors s'il te plait, va te cacher derrière la bibliothèque et fait vite !
Je n'ai pas l'intention de bouger. Il sait que je suis l'un des hommes les plus têtus que le monde est porté.
— Tu es réellement comme ton père. Tu pourrais éviter de faire ta tête de mule, pour une fois ?! Je n'ai pas le temps, va te cacher !
Mon regard s'intensifie et je hausse les sourcils.
— J'abandonne, S'exclame l'antiquaire aux lunettes d'aviateur. Je suis allé faire une course le temps que Karl vienne te chercher, mais je crois que j'ai été suivi. Le problème, c'est que je n'ai pas été suivi par n'importe quelle personne et j'ai peur qu'il intervienne d'un moment à un autre alors BORDEL cache toi maintenant !
— Toujours aussi coopératif ! Finissais-je en souriant.
Il se fait un peu vieux et parfois, il aime extrapoler les choses, alors honnêtement, je ne prends pas du tout en compte sa peur et son inquiétude. Il me fait toujours autant rire avec ses cheveux blancs et sa raie sur le côté !
Quand soudain, un coup d'une extrême violence détruit la porte d'entrée qui tombe par terre. Là, je me dis que Charlie n'a peut-être pas extrapolé, pour une fois. Je vais probablement rester caché en fin de compte.
— Merde, il est là ! Karl, rejoins-nous et dépêche-toi ! Ce n'est pas un exercice ! Crie Charlie, absolument paniqué qui court me rejoindre.
Tout à coup, un coup de feu inattendu retentit et un cri de douleur s'ensuit juste après. Le hurlement déchirant me fige sur place et je compris aisément, grâce à sa voix grave, que la victime s'agit de Karl. La peur me paralyse et je n'ose pas regarder entre l'espace que créent les livres, sur l'étagère de la bibliothèque devant moi.
— KARL ! Pourquoi tu as fait ça, espèce d'ordure ! Crie Charlie.
— Ne vous en faites pas, il m'a juste touché l'épaule, je vais m'en remettre... Assure Karl à son patron.
— Ordure est mon deuxième prénom, tu as déjà oublié le premier ? Clame l'inconnu qui entre dans la boutique.
Rien ne qu'à l'intonation de sa voix, je peux cerner le personnage. On a affaire à quelqu'un d'extrêmement sûr de lui et de ce qu'il fait, ainsi qu'une détermination sans faille, tout ceci en paraissant horriblement hautain. Le genre de personnage dont j'ai horreur dans la vie de tous les jours. J'ai appris dans la vie qu'en face de ce genre d'énergumène, le diable lui-même s'assoit et prend des leçons.
— Je n'oublierai jamais le nom d'un serpent aussi détestable et sans pitié que toi, VIKTOR !
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