Chapitre 59 : La boule au ventre
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PDV de Noé.
- Alors Noah, comment te sent-tu ? Me demande le chef de Dryade, don't l'arrivée me surprend au plus haut point.
- Euh ... Bien, merci... Bégayais-je, intimidé.
- Gardes, sécurisez le périmètre et protégez les lieux. Je dois m'entretenir avec eux. Alfdan, veux-tu bien accompagner l'ami de Noah au sein du village ?
- Bien sûr. Charlie, je t'en prie, suit moi.
- Aucun problème, répond ce dernier en me regardant avec un petit sourire en coin.
Je me retrouve hélas en compagnie de Thalia, et surtout de son père qui n'a vraiment pas l'air content du tout. Je m'attends au pire et, cette discussion risque d'être longue. Très longue.
- Bien. Maintenant qu'il n'y a plus que nous trois, Thalia, explique-moi pourquoi m'a tu menti s'il te plait, s'exclame le chef en tournant en rond.
- Je ne vous ai pas menti père, il était à la plage et ...
Son père viking fronce les sourcils et contracte sa mâchoire. Je ne suis pas sûr, mais je crois qu'il est vachement contrarié. Ça va barder.
- CESSE DE CONTINUER A ME MENTIR. Contente-toi de me dire la vérité, je n'attendrais pas plus longtemps, gronde-t-il sa fille. Je sais qu'il ne s'est jamais rendu à la plage, mais là n'est pas le plus important. Je pensais que nous nous faisions confiance mais visiblement, j'avais tort. Je suis déçu, saches le. Tu sais à quel point Noah est un élément majeur en l'état actuel des choses, au sein du village. Tu ne peux pas te permettre de le cacher comme tu viens de le faire, il en va de notre survie !
Qu'est-ce que je disais ...
- ... Je vous prie de m'excuser. Une telle chose n'arrivera plus, père. Je vous le promets, répond timidement la femme aux cheveux d'argent.
- C'est une promesse, alors tâche de la tenir pour les prochaines fois. Rentre maintenant, je dois parler à ton chevalier servant.
C'est de moi qu'il parle ? Est-ce une sorte de validation de sa part ?
- Il n'est pas mon chevalier servant... Rougit-elle, les joues aussi rouge qu'une tomate.
Je jubile un peu en la voyant gênée à ce point : C'est que je suis sur la bonne voie !
Après m'avoir esquissé un regard timide, la belle demoiselle aux yeux azur s'en va, et me voilà encore une fois face à l'impressionnant chef du village a la grosse fourrure sur les épaules ainsi qu'à la barbe aussi épaisse qu'intimidante.
- Alors mon garçon, que fais-tu ici et surtout, pourquoi as-tu entrainé ma fille dans ta fuite ? Me demande-t-il en marchant autour de moi.
Allez, il est temps de sortir les grands mensonges made in Noah !
- Pourquoi fuirais-je ? Répondis-je timidement.
- Alors, si tu ne fuyais pas ... Pourquoi te retrouve tu devant la source sacrée des druides ?
La vache ... Son regard est perturbant, sans parler de son charisme écrasant !
- ... Je ne peux pas vous le révéler, rétorquais-je.
- Pour quelle raison ? Que me cache tu réellement, Noah ?
- Et vous ?
Ça, c'est envoyé !
- ... Je ne comprends pas, explique-toi ? Me demande-t-il, pris par surprise.
- Que s'est-il passé il y'a cinq jours ? Pourquoi la plupart des habitants du village sont hostiles à mon égard ? Saurez-vous me répondre cette fois ci, votre Majesté ?
Je deviens peut-être un peu trop arrogant. Je ne dois pas oublier la personne que j'ai en face de moi.
- Je ne peux pas t'en parler pour le moment. Tu le sauras en temps et en heure.
Que de mystères ... Je sais que j'ai fait quelque chose de mal il y'a cinq jours. Mais, pourquoi tout le monde me le cache ? Me jugent-ils trop immature ou trop sensible et susceptible ?
- Vous voyez ? Il y'a des choses sur lesquelles avoir notre petit jardin secret prend tout son sens. Mais, de votre côté, je ne comprends pas pourquoi vous continuez à faire fleurir le vôtre à mon égard, Reprenais-je poétiquement.
- Il y'a certaines plantes qui sont bien trop précieuses à conserver, crois-moi sur parole, petit.
Quand, sans que l'on s'y attende, Alfdan coupe notre discussion et paraît étrangement inquiet et impatient.
- Vous reprendrez votre discussion plus tard, il y'a plus grave : Charlie est très mal en point et tousse une nouvelle fois du sang !
-Quoi ?! Dis-je, la boule au ventre. Alfdan, emmène-moi auprès de lui !
Fait chier ! Décidément, ce n'est pas ma journée !
- Nous reprendrons notre discussion plus tard, Noah. Compte sur cela. Allons rejoindre ton ami, rétorque Oxylus.
- Sans faute !
Sur le chemin, je suis en colère contre Alfdan. Je ne comprends pas pourquoi il a laissé Charlie seul dans ces conditions. Il pouvait crier, nous l'aurions entendu, surtout qu'ils n'étaient vraiment pas loin de nous... M'enfin, le plus important c'est d'être auprès de mon historien favori.
Mais... Il est allongé par terre, les yeux fermés, rempli de sang sur ses manches. Il m'est impensable de perdre Charlie quelques minutes après avoir appris que je ne pourrais plus revoir mes proches. Je me retrouverais seul et dépossédé de tout. Bordel, non ... Je ne peux pas, c'est hors de question ! Charlie, je t'en supplie, reste auprès de moi !
- Ça m'a l'air plus grave que la dernière fois, il faut l'emmener au sein de notre cabane ! S'il vous plait, aidez-moi à le porter, ne restez pas plantés la sans rien faire ! Criais-je énervé, en constatant leur immobilisation totale, comme si l'état de Charlie était sans appel.
- Mais bordel, pourquoi ne m'aidez-vous pas ?! Rétorquais-je. Et puis, arrêtez de prendre un air aussi triste et pessimiste ! il est juste inconscient, pas mort !
- Noah, je dois te parler de quelque chose... me dit le chef, timidement.
- Vous croyez que c'est vraiment le moment ?! Je me fiche de ce que vous pouvez me dire, vous n'avez pas l'air de comprendre la situation, la !
- Charlie est malade, il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre.
Je n'ai pas de réponse à donner, sur le coup. Pas parce que je suis en colère ni triste, mais... Je ne m'attendais simplement pas à une telle annonce. Je suis sonné, comme si j'avais reçu un violent coup dans la tête.
Charlie est, et a toujours été quelqu'un d'extrêmement important, notamment depuis le départ de mon père. Il a pris soin de nous et partait chercher les médicaments nécessaires quand Wyatt et moi étions malades, il nous accompagnait à l'école après avoir déposé ses enfants dans la leur, il venait nous voir très souvent après avoir travaillé, il nous as donné le biberon et changé nos couches quand ma mère n'était pas présente... Charlie représente l'un des plus gros piliers de ma vie. Si je le perds, je ne sais pas si je pourrais m'en remettre un jour. Quelque part, il est le père et la figure paternel qui m'a toujours manqué dans ma vie.
Après avoir entendu qu'il ne lui reste plus longtemps à vivre, je le regarde, inconscient et j'ai comme une sensation de recevoir des aiguilles qui me transpercent le cœur. L'idée de le perdre bientôt m'est beaucoup trop désagréable. Je dois faire quelque chose pour le sauver, je ne peux plus rester les bras croisés. L'idée d'être seul et sans repères se confirme petit à petit, ce qui me crée un petit creux dans le cœur qui, je l'espère, se rétractera le plus vite possible...
- Y'a-t-il un remède ? Demandais-je en essuyant mes larmes.
- Nous devons l'examiner afin de déterminer ce qu'il a précisément et après, nous saurons s'il existe un remède, ou non. Alfdan, examine-le, s'il te plait. Tu es l'un des seuls à connaître les rudiments d'un druide médecin.
- Bien. Il va falloir que tu recule légèrement Noah, je vais avoir besoin d'un peu de place afin de vérifier quelque chose, s'exclame Alfdan, qui s'agenouille devant l'historien à lunettes, toujours inconscient.
Alfdan place soudainement ses mains au-dessus de la poitrine de ce dernier et ses yeux ainsi que sa pierre s'illumine une nouvelle fois d'un bleu étincelant. Mais, pas de grands spectacles aquatique cette fois : Une simple aura émane des paumes et entoure Charlie entièrement.
- Que fait -il ? Demandais-je discrètement au chef du village.
- La même chose que ce que vous appelez '' docteurs '' dans votre monde, façon atlante. Vous utilisez bien des machines afin d'examiner vos patients, c'est bien cela ?
- Oui, pourquoi ?
- Eh bien, nous, c'est comme ceci que nous examinons les nôtres.
Drôle de façon de procéder mais je préfère ça que nos machines effrayantes et porteuses d'inquiétudes.
- ... Je vois. Vos façons sont-elles plus sûres que les nôtres, au moins ? Demandais-je.
- Elles sont plus sûres et en plus de cela, beaucoup plus rapides.
- C'est bien beau tout ceci, mais, comment avez-vous une telle connaissance concernant les mortels ? Le questionnais-je, assez intrigué.
- Parce que depuis des millénaires, nous envoyons ce qu'on appelle des '' élites '' en mission au sein de votre civilisation afin d'approfondir nos connaissances sur le monde qui nous entoure. Que ce soit votre langue, vos recherches, votre technologie, jusqu'aux expressions et tics de langages, ton monde a été passé au peigne fin.
Ce qui expliquerait peut-être pourquoi Mawhotto et Phokay se trouvaient dans mon monde ?
- Mais, dans quel but faites-vous cela ? Répondis-je.
- Afin de développer notre technologie dans un premier temps et, bien sûr, nous renseigner sur les dangers potentiels de ton monde comme des visites impromptues et/ou mauvaises, par exemple. Il fut un temps où nous avions émis l'hypothèse de conquérir ainsi que de dominer afin d'asseoir notre puissance au sein de ton peuple, mais le Roi Oris en a décidé autrement, et heureusement pour vous, d'ailleurs. Sinon, tu ne serais sûrement pas de ce monde, petit.
Quels frimeurs, ces atlantes. Sont-ils au courant de la puissance militaire de notre monde ?
- Et, pourquoi ne l'avez-vous pas fait ? Demandais-je, méfiant.
- Les Zorak, anciens atlantes ont pris, eux, cette décision. Mais, Poséidon et Zeus ne l'entendirent pas de cette oreille et ont assiégé, puis engloutis l'ancienne cité de l'Atlantide en un jour et une seule nuit. S'en suivi une nouvelle ère atlante : Nous. Le Roi Oris considère notre génération comme une deuxième chance et cherche depuis son couronnement à garder la paix afin que toutes et tous prospèrent et vivent en parfaite harmonie. Mais, comme partout, il faut de tout pour faire un monde, hélas.
- De quoi parlez-vous ?
- Forcément, de nombreuses personnes sont réfractaires quant à cette idéologie et pensent qu'aucune paix ne peut exister. Continuer et surtout terminer ce que les anciens ont commencés : Tel est leur priorité, et ils ne reculeront devant rien.
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