Chapitre 40 : Le calme avant la tempête

Dryade.

Après la discussion avec le chef de Dryade, autrement dit le père de Thalia, je pars rejoindre ma cabane afin de me reposer, pour être en forme pour mon premier entrainement le lendemain. Mais, Thalia m'attendait sûrement depuis un moment. Après son invitation à regarder les étoiles ensembles, nous remarquons son père et Alfdan qui se dirige vers le lieu où se trouve le bassin des éléments. Mais, dans leurs discussions, j'entends le prénom de Charlie qui retentit, et qui m'intrigue fortement.

-          Pourquoi le prénom de Charlie ressort bordel ? Murmurais-je à l'oreille de Thalia.

-          Arrête de t'énerver et calme toi, tu vas nous faire repérer, imbécile ! Me répond -elle.

Quand soudain, Alfdan et le chef à l'apparence d'un viking s'arrête subitement de converser. Ils tournent la tête dans notre direction, alors, nous nous cachons du mieux qu'on peut.

Thalia me lâche un regard encore plus noir que la nuit actuelle et je prends conscience que j'aurais dû me calmer et réfléchir. Je ne comprends juste pas pourquoi. Je suis impatient et sa m'énerve de ne pas savoir tout de suite, c'est tout. Je m'énerve avec moi-même, là ?

Les deux reprennent leurs discussions, et nous, on respire un bon coup. Du début à la fin, j'avais le souffle coupé. Je n'imagine pas la leçon de moral qu'on aurait reçu avec Thalia si on avait été repérés !

-          Il faut vraiment que t'arrête d'être impatient comme ça, ça va vraiment te porter préjudice un jour tu sais ? Me conseille-t-elle.

-          T'es vraiment belle quand t'es énervée et quand tu me donne des conseils, tu devrais m'en donner plus souvent, tiens ! Répondis-je en souriant.

-          Ça ne marche pas sur moi ce genre de drague foireuse, trouve autre chose.

Au moins, ça a le mérite d'être clair ...

-          Et, quel genre de drague marche sur toi alors ? Demandais-je, intrigué.

-          Tu penses vraiment que c'est le moment ?

-          Quelle rabat-joie, celle-là ! Chuchotais-je en tournant la tête. Regarde, ils ne sont plus là !

-Tu vois ? A cause de toi, on les a ratés !

-          A cause de moi, bah bien sûr... Et, avec t'es capacités, tu ne peux pas ouvrir la porte ?

-          Je suis limité dans ma magie, car je suis en formation et j'ai encore besoin de beaucoup d'entrainement. Et, cette porte possède un bouclier trop puissant pour que je puisse l'ouvrir.

-          Je vois... Alors, nous n'avons plus qu'à rentrer bredouille dans ces cas-là... Dis-je, assez déçu de ne pas avoir eu plus d'information.

-          Ne soit pas contrarié, nous en apprendrons d'avantage peut-être plus tard ? Me rassure l'apprentie magicienne.

-          Ouais, tu as sûrement raison. Et si on allait regarder les étoiles en hauteur, comme prévu à la base ?

-          Il se fait tard. Pourquoi pas demain ?

-          Mh, reportons ça à demain alors. Comme tu veux.

Je suis un peu déçu, une fois de plus. Je pensais passer un petit moment intime avec elle. Elle me plait réellement, je crois. Apprendre à la connaitre est un réel plaisir, et je pensais continuer ce soir, un peu plus profondément. Je crois que je suis tellement dégouté, que demain, je n'irais pas. Je suis un peu vexé, j'avoue.

Nous approchons de nos cabanes respectives, et Thalia me pose une question qui me met mal à l'aise.

-          Tu n'as pas parlé du trajet. Qui y'a-t-il ? Me dit-elle, visiblement tracassé par le blanc qui s'est créé.

- Rien, je suis juste un peu fatigué. Ne t'en fait pas.

-          Tu ne me mens pas, j'espère ?

-          Je n'ai aucun intérêt à faire ça. Et puis, je ne sais pas mentir. Repose toi bien Thalia, répondis-je en ouvrant la porte de mon logement provisoire.

-          Mh. Toi aussi.

Mais, quand j'ouvre la porte, ce que je vois devant moi me fait oublier le petit désagrément avec cette dernière et me redonne un sourire dont j'avais besoin.

-          Charlie! Je suis tellement content de te voir ! Criais-je en sautant dans les bras du vieil historien.

-          Doucement, p'tit gars ! Je ne suis plus tout jeune alors fait un peu attention ! Je suis aussi content de te voir !

-          Désolé ! Alors, la prison ? Lui demandais-je en rigolant.

-          Ce n'était vraiment pas drôle... Du tout. C'est une pièce de seulement huit mètres carré qui m'a accueilli, sans rien pour m'allonger ni faire mes besoins. Il y faisait très sombre et l'ambiance était pesante et lugubre. J'ai rarement été aussi heureux d'avoir chaud et de m'allonger sur un lit, même en bois comme celui-ci ! Dit-il en montrant le lit en bois de la cabane.

-          Je suis désolé que tu ait eu à vivre ça, je ne pensais pas... J'ai tout fait pour que tu soit ici le plus vite possible...

-          Ne culpabilise pas, tu ne pouvais pas savoir. Nous avons tout deux étés surpris de la situation. Mais et toi alors, comment ta rencontre avec le chef s'est passée ?

Je lui explique tout dans les moindres détails. Que ce soit le fait que je doive rester ici plusieurs semaines afin de m'entrainer pour devenir plus fort et affronter tous les dangers dehors pour me rendre à la cité principale, ou l'histoire de la pierre dorée ainsi que son importance, Charlie en sait maintenant autant que moi, même si je préfère lui cacher ma petite balade qui avait pour but de fouiner dans les affaires du chef de Dryade et d'Alfdan.

-          Je vois... Une simple pierre qui devient en une simple discussion la pierre la plus rare et la plus précieuse que le monde ait probablement porté. C'est quand même fou, cette histoire. Mais, je vois ton entrainement d'un bon œil. As-tu mis le chef au courant de tes capacités physiques ?

-          Non, je ne lui en ai pas parlé. Je n'ai pas encore totalement confiance en lui.

-          Tu sais, il le verra certainement ! Les Atlantes sont naturellement plus forts et plus résistants que nous, simples humains lambda. Nous verrons bien demain. Repose-toi, il est tard et j'ai bien peur que demain soit une grosse journée pour toi.

-          Tu as raison, dis-je en me déshabillant.

-          Et la petite Thalia alors ? Elle te plaît, hein ? Me taquine celui-ci.

-          Pas du tout ! Ce n'est pas mon style. Et puis, elle à un caractère qui laisse à désirer.

-          Moi, elle me fait penser à ta mère. C'est une femme comme cela qu'il te faut, une femme qui à de la poigne et qui sait ce qu'elle veut !

-          On peut en parler plus tard ? Sa me gêne et je suis fatigué.

-          Tu es fatigué quand tu le veux bien, petit malin. Allez, bonne nuit p'tit gars.

-          Arrête avec ce surnom, par pitié !

-          C'est bon, j'arrête. Du moins, jusqu'à demain, dit-il en soufflant sur la bougie qui loge dans une petite lanterne qui pend au centre de la cabane.

-          Je suis vraiment heureux que tu sois sorti de cet enfer. Merci pour tout, Charlie.

-          Tu es le fils de mon meilleur ami alors, c'est la moindre des choses.

...

Le jour se lève. Je me réveille très difficilement de mon lit, et peine à émerger. Je plisse les yeux à cause des rayons du soleil qui transperce la fenêtre de la cabane et m'apprête à m'habiller tranquillement. Je trouve sa très étrange que Charlie ne soit pas là, mais je ne calcule pas plus que cela.

Quand soudain, la porte s'ouvre violemment. Et, il y'a bien une chose que je déteste, c'est que l'on vienne me déranger le matin, et surtout au réveil.

-          Ce n'est pas vrai ! Noah, qu'est-ce que tu fiches encore ici ?! Tu n'as pas oublié quelque chose, peut-être ?! Me crie Thalia dans les oreilles.

-          Primo, arrête de crier dans mes oreilles, surtout le matin. Secundo, je devrais avoir oublié quelque chose ? Répondis-je de mauvaise humeur.

-          Tu n'as pas entrainement ce matin, par hasard ?

... Merde.

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