Chapitre 38 : Aucun échappatoire
Désert de Psamathe, Atlantide.
PDV de Viktor.
J'ai enfin échappé aux gardes de la cité de Psamathe en sortant de la petite boutique d'Iris, la demoiselle en détresse que j'ai rencontré pendant mon escapade. Après s'être mis à couvert entre deux montagnes rocheuses pour éviter de subir les vents violents de la tempête de sable qui s'est abattu dans le désert, celle-ci m'apprend qu'un concours d'épreuves physique va avoir lieu au sein de la cité, là ou ma tête est mise à prix, comme de par hasard. Mais, le vainqueur gagnera l'un des bracelets qui permettra d'entrer au sein de la cité principale Atlante. Mon objectif est d'aller là-bas, et je ne reculerais devant rien tant que je n'y serais pas.
La tempête s'est largement calmée, mais la nuit, elle, bat encore son plein. Le désert est encore plus sombre qu'un corbeau, mais les lumières de la cité au loin m'aident à savoir où je me dirige. Je ne vois même plus les deux montagnes ou j'étais précédemment, je suis réellement seul en train de marcher dans un désert aride où, étrangement, il y fait un froid de canard. Je claque des dents et plusieurs frissons parcourent la totalité de mon corps. Il ne manquerait plus que je tombe malade, tiens.
Je ne sais pas pourquoi mais, je me mets à soudainement repenser au gamin que j'ai rencontré dans la boutique de Charlie. Il avait une force surhumaine, une force que je n'avais rencontré chez personne d'autre. Il m'intrigue beaucoup depuis mais, ce qui m'intrigue encore plus, c'est le fait qu'il soit en compagnie de l'historien. C'était qui pour lui ? Son fils, peut-être ? Non, ils ne se ressemblent pas et puis Charlie, selon nos dossiers, n'a que deux filles. Enfin bref, ce n'est pas le moment de penser à tout ça.
Revenons à nos moutons : La cité de Psamathe n'est plus très loin, et, sans que je ne le comprenne, mon cœur bat frénétiquement. Je déteste l'idée de me rendre aux autorités, et je sais que je vais sûrement me retrouver derrière les barreaux, alors qu'actuellement, je suis libre comme l'air, comme je l'ai toujours été d'ailleurs. Je peux encore choisir de savoir ce que je vais faire, mais, quelque chose me pousse à continuer. Je ne saurais l'expliquer.
J'entends des bruits aux alentours, tout proche de moi. J'ai honte de le dire, mais je ne suis pas vraiment rassuré. Je n'ai pas les chocottes, loin de la évidemment, mais c'est tout de même inquiétant. Je peux entendre le vent soufflant sur le sable et chatouillant mes chevilles, mais aussi comme un petit ultrason constant. Je n'y prête pas attention et je continue à marcher en direction de la cité, qui n'est plus très loin maintenant.
Mais d'un coup, quelque chose m'attrape le pied et me fait tomber ! C'est quelque chose de visqueux et de froid qui m'enfonce petit à petit dans le sable. J'essaye de taper dessus avec mes poings mais rien n'y fait. Elle m'agrippe tellement fort que je perds l'usage de ma cheville. Je ne l'a sens plus et dans la foulée, je tombe par terre.
Je tente tant bien que mal de lui asséner des coups de pied avec la pointe de mes talons ! Je n'ai rien non plus pour m'agripper autour de moi, et je comprends doucement que je n'arriverais peut-être pas à m'en sortir cette fois-ci, quand un miracle apparaît. Ou disons plutôt deux.
Deux soldats qui gardaient l'entrée de la cité viennent à ma rescousse, accompagnés de torches et de lances en acier trempé. Je remarque que le feu n'est pas la tasse de thé de la chose dans le sable, et je sens qu'elle desserre peu à peu ma cheville, que j'arrive légèrement à re bouger. Mais, je boite et ça n'arrange pas vraiment mes affaires.
La bête visqueuse disparaît enfin, mais les deux gardes n'ont cependant pas oublié pour autant qui j'étais. J'aurais préféré être avalé par la créature...
- Alors comme ça on s'incruste en douce au sein de la cité ? Me dit l'un des deux avec un air narquois.
- T'as pas fait le fier devant le sablok, en tout cas ! On aurait bien voulu te laisser crever dans ton coin, mais t'es réclamé par le chef. T'en as de la chance ! Me nargue l'autre con avec son casque de travers.
Gardes ou pas, je vais leur faire tellement mal qu'ils ne retrouveront plus jamais l'usage de leurs membres.
- Pas besoin de nous regarder de la sorte, tu ne nous fais pas peur. Allez, avance et magne ton cul, me dit l'un des soldats en me donnant un coup de pied aux fesses.
Je me retourne vivement afin de lui asséner un coup de coude dans le nez qu'il n'est pas près d'oublier tandis que son compagnon d'arme me regarde faire avec un air débile. Je profite de leur stupeur pour d'étaler et leur échapper, malgré le fait que je boite encore un peu.
Je jubile et me fout littéralement de leur gueule en courant, même si je ne sais pas où je vais. Mais, en regardant droit devant, une ribambelle d'autres soldats se tiennent devant moi et finissent par m'encercler. Je suis bloqué et, avec autant de gardes, je ne peux rien faire. J'ai aggravé mon cas, mais c'était bien drôle.
L'autre idiot à qui j'ai pété le nez revient et visiblement, à l'air vraiment remonté contre moi.
- Alors imbécile, t'as tes règles ? Dis-je en voyant son visage rempli de sang.
- Oh toi, je vais te...
- Tu ne feras rien. En un contre un, je te mange. Toi aussi, je ne t'ai pas oublié, ne t'en fait pas ! Rétorquais-je en regardant son compatriote qui n'a pas bougé d'un poil. Tu n'as pas bougé le petit doigt afin de défendre ton pote. T'es qu'une fiotte. Vous êtes tous des fiottes ! Criais-je en rigolant diaboliquement afin que tout le monde m'entende.
Quand soudain, la totalité des soldats posent le genou à terre et, un homme aussi grand que moi, imberbe, sans cheveux et habillé de la même façon que le petit mioche qui m'a sauvé dans la grotte surgit de l'entrée de la cité.
- Alors comme ça, c'est toi qui sème le chaos au sein de mon village depuis plus de vingt-quatre heures ? Me dit-il en tentant de m'intimider avec sa grosse voix.
- Il va falloir mieux former tes petits soldats, chef ! Répondis-je hautainement.
- Tu me sembles bien insolent pour un homme seul et dépourvu d'armes. Qui es tu, et que viens-tu faire ici ?
- Qui suis-je n'a aucune importance. Je suis venu afin de participer à votre concours ridicule.
- Pourquoi ce concours te paraît ridicule ?
- Parce que même toi, tu m'as l'air encore plus faible et plus rapide qu'une tortue. Je pense même pouvoir te battre en duel.
Sous la stupeur de mes dires, tout le monde attend une réponse du chef en le dévisageant. Ma provocation à marché. L'objectif est atteint. Va-t-il se dégonfler ou, au contraire, m'affronter et répondre favorablement ?
- Pense-tu sincèrement pouvoir me vaincre, petit gringalet ? Me dit-il.
- Sans armes même, et tout de suite.
- Je vois, répondit-il en entrant dans le cercle formé par ses soldats. Lève-toi, et prépare-toi.
- Si je gagne, vous me donnez le bracelet et la liberté.
- Marché conclu. Mais, si je gagne, tu seras mon esclave.
- Je ne perdrais pas, ne vous faites pas d'illusion.
L'homme sourit mais ne répond pas à mes provocations. Il ne prend même pas la peine de se mettre en garde et reste aussi droit qu'une bougie. Les gardes qui nous entourent ricanent et cherchent à m'intimider en me disant que je ne le toucherais pas une seule fois du combat. Les nerfs montent d'un cran, et l'envie de leur montrer qu'ils me sous estiment tous brûle à l'intérieur de moi. Je vais leur montrer ce dont je suis capable et, ils ne seront pas déçus du spectacle.
Bạn đang đọc truyện trên: AzTruyen.Top