Chapitre 34 : Fuite et tempête
Après avoir fui les soldats de la cité de Psamathe je ne sais pour quelle raison, je me retrouve au sein d'une boutique assez mystérieuse en découvrant la gérante de celle-ci, qui m'apprend que la magie existe, mais qu'en plus je me trouve apparemment en Atlantide...
PDV de Viktor.
- L'Atlantide ? J'ai vraiment l'air d'un con à ce point ? Dis-je en soufflant.
- Tu ne me crois pas ? Dit-elle en souriant.
- Absolument pas. T'a juste l'air d'une cinglée complètement déboussolée. Allez, je me casse d'ici.
- Et les gardes alors ?
- Je préfère encore me retrouver derrière les barreaux que de rester une minute de plus avec toi.
Quand soudain, Quelqu'un toque violemment à la porte. Je crois qu'au final, je vais peut-être rester ici encore un peu...
- Merde, ils sont là ! T'as une autre porte de sortie ? Lui demandais-je en chuchotant.
- Désolé, je suis une cinglée complètement déboussolée alors, je ne m'en rappelle plus ! Me répond-elle avec un sourire narquois.
- Arrête un peu et dit moi, s'il te plait ! Supplier quelqu'un me donne envie de vomir en général mais là, si je ne le fais pas, elle va bouder, comme toutes les femmes. Pas le choix.
- C'est bien parce que t'es vraiment craquant. Suis-moi.
J'ai une touche on dirait. Tant mieux, je vais me servir de ça.
La porte cède sous la force brute de ceux qui toquaient comme des fous sortis tout droit d'un asile. J'entends ma description physique sortir de la bouche de plusieurs voix masculines, alors pas de doute : Ce sont bien les gardes qui sont à ma poursuite.
Je suis donc la demoiselle que je manipule secrètement à ma guise et qui me dirige d'ailleurs vers un autre escalier qui était caché par un simple rideau qui séparait ce petit chemin '' secret '' à la pièce principale. Elle me fait signe de monter l'escalier et me promet qu'il m'amènera vers la sortie, et, encore mieux : En dehors de la cité.
Mais, l'escalier est long à monter et je peux entendre les gardes se rapprocher. Manque de pot : La maitresse des lieux fatigue et ralentit la cadence. J'ai beau lui mettre toute la pression du monde en lui disant qu'ils ne sont qu'a un poil de cul de nous chopper mais non, elle respire comme un bœuf.
Quelques secondes seulement après, c'est la cerise sur le gâteau : Elle s'arrête. Mais, je n'ai plus le temps. Je décide de la pousser contre le mur afin de passer devant. Qu'elle se fasse attraper, ça m'est complètement égal. Le principal, c'est que MOI, je m'en sorte.
Elle crie et m'insulte de tous les noms mais moi je préfère sourire et monter les marches par deux, voire même pour certaines, par trois quand enfin, j'arrive au bout. Une simple trappe s'offre à moi et me sépare de la liberté alors, je tente de l'ouvrir tout confiant et surtout soulagé, mais problème : Un cadenas s'y trouve avec un code à trois chiffres. Et, je ne connais qu'une seule personne qui saches ce qu'est le code ...
Je redescends l'escalier en grande pompe afin d'aller voir la demoiselle en détresse pour qu'elle me donne le code, mais je réfléchis à autre chose sur le moment. J'ai fait le à l'abandonner, alors, je pense que lui mentir et de passer pour le bon samaritain est la meilleure chose à faire.
- Tu m'as lâchement abandonnée ! T'es vraiment comme les autres ... Me dit-elle, enragé.
- Ce n'est pas ce que tu crois. Je savais que j'allais être plus rapide que toi, alors j'ai voulu savoir ce qui se trouvait au bout du chemin, c'est tout. Répondis-je, confiant de ma réponse. Je suis revenu afin de t'aider à monter.
- Quel beau parleur, ma parole. Arrête de me mentir, je sais que tu reviens pour le code à trois chiffres.
Elle est plus maligne que je le pensais.
- Donne-le-moi, dis-je sèchement.
- Aide-moi à monter, négocie-t-elle.
- Je ne marchande pas, la.
- Alors tu n'auras pas le code.
Elle est dure en affaire... Pas le choix.
- Allez, passe devant, dis-je en lui tapotant les fesses gentiment.
- Mais t'es malade ?! Recommence à faire ce geste encore une fois et c'est ma main dans ta tronche que tu vas sentir, obsédé !
- ... Ce n'était pas mon inten...
Quand soudain, je vois l'ombre des gardes derrière moi. Mon cœur bat plus rapidement et pris de paniqué je presse au maximum la demoiselle devant moi et je ne la lâches pas d'une semelle. Elle râle car elle n'a plus aucune force, mais je m'en fiche. Je dois sortir de ce pétrin, coute que coute.
- Vite, donne-moi le code, qu'on en finisse ! Dis-je dans la précipitation.
- Un, deux, trois ! Me répond-t-elle.
- Tu te fous de moi ?
- C'est vraiment le code ! Dépêche-toi, ils sont là !
Je tente de faire le code et effectivement, le cadenas s'ouvre et me permet ainsi d'ouvrir la trappe. Mais, ma tête une fois dehors, un vent très violent me gifle le visage et le sable qui l'accompagne me provoque une sensation de fouet sur ma peau. Mais tampis, Je préfère affronter cette espèce de tempête brumeuse et impétueuse que d'être derrière les barreaux.
J'attrape donc le bras de la demoiselle qui me regarde avec des yeux de merlan frit et l'aide à monter. Je ferme ensuite la trappe et la referme en verrouillant le cadenas à l'extérieur. Les gardes tentent de la forcer, mais rien n'y fait. Enfin libre. Mais, c'est un deuxième problème que nous affrontons maintenant : la tempête de sable qui doit sévir depuis un moment maintenant.
Je regarde tant bien que mal ou nous pouvons aller nous réfugier, mais je n'y vois vraiment pas grand-chose et le sable percute mes yeux et m'oblige à les plisser au maximum, comme si le soleil était juste en face de moi et m'éblouissait de ses rayons perçants.
Soudain, la pseudo-magicienne me tapote l'épaule et me montre du doigt deux montagnes qui se collent. Elle me fait signe de marcher jusque là-bas, mais, je peine à me déplacer, le vent étant très fort. Le sable continue de fouetter littéralement tous les membres de mon corps qui ne sont pas couverts, alors je m'accroche tant bien que mal. Je ne vois rien, j'ai l'impression de faire du sur-place et de dépenser mon énergie pour rien, quand j'aperçois enfin les deux montagnes qui nous offrent une fente ou nous allons pouvoir nous protéger de la tempête et nous reposer.
Arrivés à destination, on s'écroule sur le sol, complètement épuisés. Moi qui croyais que j'étais plus costaud que ça, je me mets le doigt dans l'œil.
- Je te pensais plus sportif ! Me dit-elle, qui respire comme un bœuf. Elle lit dans mes pensées ou quoi ?
- Je ne t'ai rien demandé. Ferme la si c'est pour dire des conneries, répondis-je, essoufflé.
- Quel rabat-joie ! T'a vraiment un sale caractère, toi !
- Tu n'as encore rien vu, alors tâche de ne pas me faire chier. Au faite, c'est quoi ton nom ?
- Iris. Et toi ?
- Viktor.
- C'est sûr, tu ne viens pas d'ici, rien que par ton prénom ! Me dit-elle en ricanant.
- Chez moi, ton prénom est presque commun, figure-toi, dis-je.
- Je ne pense pas. Mon prénom m'a été donné pour faire honneur à la déesse Iris, messagère des dieux et plus particulièrement d'Héra.
- Vous êtes toutes et tous complètement ivres de la mythologie grecque ici, c'est dingue !
- Ce n'est pas une mythologie, c'est réel. C'est ce que j'essaye de te faire comprendre depuis notre rencontre mais t'es bien trop têtu pour me croire. Ainsi soit-il.
- Tu ne me mentais vraiment pas quand tu me disais que nous sommes en Atlantide alors ? Demandais-je en regardant le ciel, toujours aussi couvert de cette épaisse brume de sable.
- Je n'ai absolument aucun intérêt à te mentir. Mais toi, d'où viens-tu réellement ? Et surtout, comment as-tu pu réussir à entrer en Atlantide ?
- Tu ne me croirais pas si je te le disais.
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