Chapitre 25 : La mystérieuse magicienne
PDV de Viktor.
Ayant échappé aux soldats de la cité de Psamathe sans réellement comprendre la raison de ma fuite, je me retrouve soudainement à l'intérieur d'une boutique énigmatique. La propriétaire, que je découvre à ce moment-là, m'informe non seulement de l'existence de la magie, mais également que je me trouve apparemment en Atlantide.
— L'Atlantide ? Est-ce que je donne vraiment l'impression d'être stupide à ce point ? Dis-je en soufflant.
— Parce que tu ne me crois pas ?
Et puis quoi encore ?
— Absolument pas. Tu as simplement l'air d'une personne complètement déroutée. Bon, je m'en vais d'ici, concluais-je en cherchant la porte de sortie.
— Et les gardes alors ?
— Je préfère encore me retrouver derrière les barreaux que de rester une minute de plus avec toi.
Soudain, un coup violent retentit à la porte. Finalement, je pense que je vais peut-être rester ici un peu plus longtemps...
— Rah, ils sont déjà là ! Y a-t-il une autre sortie ? Lui demandai-je, à voix basse.
— Pardon, je suis une personne entièrement déroutée, alors je ne m'en souviens plus ! Me répond-elle, avec un sourire narquois.
— Arrête un peu et dit moi, s'il te plait ! D'ordinaire, supplier quelqu'un me donne envie de vomir, mais là, si je ne le fais pas, elle va bouder, comme toutes les femmes. Pas le choix.
— C'est uniquement parce que tu es vraiment charmant. Viens avec moi.
Apparemment, elle en pince pour moi ! Tant mieux, je vais pouvoir en profiter.
La porte cède sous la force brute de ceux qui toquent comme des fous échappés d'un asile. Ma description physique résonne dans l'air à travers plusieurs voix masculines, ne laissant aucun doute : ce sont bien les gardes qui sont à ma poursuite.
Je suis donc celle que je manipule en secret, la guidant habilement vers un autre escalier dissimulé derrière un simple rideau, séparant ainsi ce petit passage 'secret' de la pièce principale. Elle me fait signe de monter l'escalier et m'assure qu'il me conduira vers la sortie, et même mieux : en dehors de la cité.
Cependant, l'escalier est long à gravir, et je perçois le bruit des gardes qui se rapprochent. Pas de chance : la maîtresse des lieux montre des signes de fatigue, ralentissant la cadence. Malgré mes avertissements insistants sur le fait qu'ils sont sur le point de nous rattraper, elle continue de respirer comme un bœuf, insensible à la pression que je lui mets.
Quelques secondes plus tard, le comble se produit : elle s'arrête. Cependant, je n'ai plus de temps à perdre. Décidé à aller de l'avant, je la pousse contre le mur. Peu m'importe si elle se fait attraper. L'essentiel, c'est que MOI, je m'en sorte.
Elle crie et m'insulte de tous les noms, mais je préfère sourire en gravissant les marches deux par deux, voire trois pour certaines, jusqu'à atteindre enfin le sommet. Une simple trappe se présente devant moi, me séparant de la liberté. Plein de confiance et surtout soulagé, j'essaie de l'ouvrir, mais un problème survient : un cadenas avec un code à trois chiffres bloque le passage. Et je ne connais qu'une seule personne qui sait quel est ce code...
Je descends les escaliers avec une certaine prestance pour retrouver la demoiselle en détresse et obtenir le code, mais en chemin, une idée me traverse l'esprit. Ayant l'impression d'avoir agi de manière peu charitable en l'abandonnant, je décide qu'il serait préférable de lui mentir et de me présenter comme le bon samaritain du coin pour rétablir les choses.
— Espèce d'enfoiré ! Tu m'as lâchement abandonnée ! Tu es vraiment comme les autres... Me dit-elle, furieuse.
— Ce n'est pas ce que tu penses. J'étais certain d'aller plus vite que toi, alors j'ai voulu découvrir ce qui se trouvait au bout du chemin, c'est tout, répondis-je, assuré de ma justification. Je suis revenu pour t'aider à monter.
— Quel beau parleur, vraiment. Arrête de me mentir, je sais que tu es revenu pour le code à trois chiffres.
Elle se montre plus astucieuse que je ne l'imaginais.
— Donne-le-moi, dis-je d'un ton sec.
— Aide-moi à monter, négocie-t-elle.
— Je ne marchande pas, là !
— Alors, tu n'auras pas le code.
Elle ne plaisante pas en affaire... Je n'ai plus le choix.
— Allez, passe devant, dis-je en lui tapotant les fesses gentiment.
— Mais tu délires ?! Si tu refais ce geste une fois de plus, c'est ma main dans ta figure que tu vas ressentir bientôt, obsédé !
— Ce n'était pas mon intention...
Soudain, je perçois l'ombre des gardes derrière moi. Mon cœur s'emballe, et tous mes sens sont en alerte. Je pousse la demoiselle devant moi au maximum, ne la lâchant pas d'une semelle. Elle râle, car elle n'a plus de force, mais je m'en moque. Je dois sortir de cette situation, coûte que coûte.
— Vite, transmets-moi le code, qu'on en finisse ! Lançais-je avec empressement.
— Un, deux, trois ! Me répond-elle.
— Tu te fiches de moi ?
Alors que je m'efforce de composer le code, le cadenas cède finalement, libérant la trappe. Une fois la tête dehors, un vent furieux me frappe le visage, accompagné de grains de sable qui agissent comme un fouet sur ma peau. Peu m'importe, je préfère défier cette tempête brumeuse et impétueuse plutôt que de rester derrière les barreaux.
Je saisis le bras de la demoiselle, qui me regarde avec des yeux de merlan frit, et l'aide à monter. Refermant la trappe derrière nous, je la verrouille à l'extérieur. Les gardes tentent en vain de la forcer. Enfin libres. Cependant, un deuxième défi se dresse devant nous : une tempête de sable qui fait rage depuis un certain temps maintenant.
Je scrute avec peine les environs à la recherche d'un refuge, mais la visibilité n'est quasiment nulle. Les grains de sable heurtent violemment mes yeux, les forçant à se plisser au maximum, comme si le soleil me faisait face, m'éblouissant de ses rayons perçants.
Soudain, la pseudo-magicienne me tapote l'épaule et indique deux montagnes proches. Elle me fait signe d'avancer dans leur direction, mais la progression est difficile avec le vent puissant. Le sable continue de flageller impitoyablement chaque partie de mon corps non couverte, et je m'accroche péniblement. Dans l'obscurité aveuglante, j'ai l'impression de piétiner sur place, gaspillant mon énergie, jusqu'à ce que je distingue enfin les deux montagnes qui offrent une fissure dans laquelle nous pourrons nous abriter de la tempête et reprendre notre souffle.
Une fois arrivés à destination, nous nous effondrons sur le sol, complètement épuisés. Je pensais être plus résistant que cela, mais visiblement...
— Je te pensais plus athlétique ! me lance-t-elle, elle-même essoufflée comme un bœuf.
— Je ne t'ai rien demandé. Si c'est pour dire des bêtises, tais-toi, répliquai-je, haletant.
Elle est insupportable...
— Quel rabat-joie ! Tu as vraiment un sale caractère, toi !
— Tu n'as encore rien vu, alors essaie de ne pas m'emmerder. Quel est ton nom d'ailleurs ?
— Iris. Et toi ?
Charmant prénom.
— Viktor, répondis-je.
— C'est certain, tu n'es pas d'ici, rien qu'à ton prénom ! Me dit-elle, en ricanant.
— Chez moi, ton prénom est presque commun, tu sais ! Affirmais-je.
— Je n'en suis pas convaincu. On m'a attribué mon prénom en hommage à la déesse Iris, messagère des dieux, et plus particulièrement à la déesse Héra.
— Vous êtes tous plongés corps et âme dans la mythologie grecque ici, c'est incroyable !
— Ce n'est pas une simple mythologie, c'est une réalité. C'est ce que je tente de te faire comprendre depuis notre rencontre, mais tu es bien trop têtu pour me croire. Ainsi soit-il.
Et encore, tu n'as rien vu ma grande.
— Tu n'étais vraiment pas en train de me mentir quand tu assurais que nous nous trouvons à Atlantide, n'est-ce pas ? Demandais-je, scrutant les cieux toujours voilés par cette épaisse brume de sable.
— Je n'ai aucun motif pour te mentir, vraiment. Cependant, en ce qui te concerne, d'où viens-tu réellement ? Et surtout, comment as-tu réussi à pénétrer en Atlantide ?
— Tu ne me croirais pas si je te le disais.
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