Chapitre 13 : Un voyage divertissant

PDV de Viktor :

Après le procès et les remontrances de mon père, il nous a chargé à Lana et moi de nous rendre au détroit de Gibraltar. Nous avons donc embarqué dans l'un de nos Range Rover de disponible et avons pris la route vers cette nouvelle destination.

— C'est ton téléphone qui sonne ? Demandais-je à Lana.

— Non, c'est sûrement le tien !

— En effet, mais, je n'ai pas envie de répondre.

— C'est qui ?

— Occupe-toi de tes affaires.

Ce qu'elle peut me gonfler à se mêler de ce qui ne la regarde pas !

— Il t'est déjà arrivé d'être aimable au moins une fois dans ta vie ? Je t'ai agressée, peut-être ? Me reproche-t-elle.

Je préfère ne pas lui répondre. Je n'ai pas envie de gaspiller ma salive pour elle. Qu'elle parle dans le vent, ça lui va mieux.

Soudain, je sens une main sur mon épaule.

— Eh, je te parle ! Tu ne m'ignores pas, Viktor !

— Laisse-moi, tu as compris là ?

— Mais, je t'ai fait quoi pour que tu sois si méchant envers moi ? Explique-moi au moins ! Me dit-elle, visiblement attristé.

Ce maudit téléphone résonne encore. Cette fois-ci, je décide de répondre, ce qui me permettra d'éviter de lui répondre.

— Qu'est-ce que tu me veux, Luciano ?

— Le GPS de la voiture de Mawhotto et Phokay ne fonctionne plus. Vu que vous n'êtes pas loin de l'endroit où elle se trouve, j'aimerais que tu ailles y jeter un œil, par la demande de ton père. Ce n'est pas une demande, c'est un ordre.

Il ne me laisse pas le temps de répondre, et raccroche aussitôt. Décidément, ce n'est vraiment pas ma journée. Quelque chose me dit qu'elle n'est pas près de se terminer !

— Oh, chauffeur, va à cette adresse et tout de suite, dis-je au conducteur en lui donnant mon téléphone, en guise de GPS.

— Oui-oui, M. Salazar... !

La destination est à trente minutes, j'ai le temps de somnoler un peu. Je sens que Lana me boude, comme d'habitude. Elle reviendra vers moi, comme toujours.

...

Je me réveille brusquement après une micro-sieste de dix minutes. De la fumée s'échappe du capot, me laissant prévoir un arrêt imminent sur une aire d'autoroute assez déserte.

— Que s'est-il passé ?! M'écriais-je, encore ensommeillé.

— Tu n'avais qu'à pas dormir, réplique Lana, visiblement agacée.

Toujours à la ramener quand il faut celle-là. Joli timing.

— Encore en train de bouder ?, lancé-je, un brin hautain.

— Je ne boude pas, j'ai passé l'âge.

— Bref, chauffeur, que se passe-t-il ?

Le chauffeur m'explique le problème, et je lui demande le temps nécessaire à la réparation. Pendant qu'il s'amuse sous le capot, Lana et moi échangeons des piques, chacun campant sur nos positions.

Finalement, le chauffeur revient et annonce que tout devrait être réglé entre trente minutes et une heure.

— Tu as intérêt à faire plus vite, tu es prévenu, le préviens-je.

— Oui, Monsieur...

En attendant, je décide d'aller manger quelque chose dans le petit snack de l'aire d'autoroute. Lana me rejoint et, avec ses yeux de biche, demande si je l'invite à manger.

— Tu ne m'invites pas ? Me demande cette dernière.

— Pourquoi faire, tu n'as pas d'argent ?

— Tu ne sais vraiment pas parler aux femmes, toi...

Pourquoi parler quand le regard suffit ?

— Tu t'attendais à quoi ?

— À ce que tu m'invites, je ne sais pas ?

Et puis quoi, encore ? Que je lui cire les pompes, aussi ?

— Je ne fais ça que quand j'ai rencard avec une femme. Or, ce n'est pas le cas actuellement, et encore moins avec toi.

— Et pourquoi pas ? Murmure-t-elle timidement.

— Je rêve, ou tu as l'air gênée, là ?

— Tu ne comprends vraiment rien à rien, laisse tomber...

Au fond, j'ai conscience depuis un bon moment de l'attirance que Lana éprouve pour moi. Mais, les liens d'enfance que nous entretenons me bloque. Nous avons été élevés ensemble et grandi côte à côte. Elle a vu mes premiers poils ainsi que mes premières relations, bien que, dans le contexte familial et les responsabilités que j'ai, ça a toujours été un peu compliqué.

Elle s'est aussi moquée de moi quand les premiers signes de la puberté sont apparus, et inversement. Nous avons tout vécu ensemble. Je l'ai toujours vu comme ma petite sœur, alors imaginer une potentielle relation sentimentale ne fait clairement pas partie de mes projets.

Cependant, c'est flatteur, je dois le reconnaître.

— On s'assoit ici ? Me demande cette dernière, pointant du doigt une table pour deux.

— Assieds-toi où tu veux. Moi, je m'installe ici, rétorquais-je en me dirigeant vers la première table que je croise.

— Tu le fais exprès ?

— Je te l'ai dit pourtant il n'y a même pas dix minutes : Ce n'est pas un rancard. Malgré tout, j'ai de la peine pour toi, alors viens t'asseoir.

— Quel sacrifice tu fais, c'est un honneur ! Ricane cette dernière.

Il va falloir que je lui rappelle qui est le patron, ici.

— Arrête, je vais rougir. Écoute Lana, ne te fait pas de fausses idées, il ne se passera jamais rien entre nous.

— Parce que tu penses que j'ai envie d'avoir quelque chose avec toi ?

C'est la meilleure, celle-là !

— Arrête s'il te plait, je sais que t'en a envie, rétorquais-je. Cependant, tu es comme ma petite sœur, alors oui, il faut courir après ces rêves, mais je préfère t'éviter de marcher. Tu piges ?

— Quel égo surdimensionné... Tu as fini ? Tu es tellement concentré à vouloir me répondre que ton sandwich a refroidi. Si je ne t'intéresse pas comme tu le dis, pourquoi me donnes-tu autant d'importance ?

Lana quitte la table en me plantant là, ne payant même pas son repas.

De retour à la voiture, assez énervé, la réparation est terminée : nous allons pouvoir repartir. Hélas, même sur la route, les tensions entre Lana et moi s'accentuent, et nous échangeons des piques.

— Tu penses vraiment que c'est le moment de remettre du rouge à lèvres ? Demandais-je à cette dernière.

— C'est du gloss déjà, et de deux, tu n'as aucune pression à exercer sur moi ! Affirme-t-elle, confiante et assurée.

— Je t'en mets une quand je le veux.

— Ce sera répété et amplifié à ton père, ça.

Toujours la même réplique.

— Tu n'es qu'une petite peste incorrigible. Dis-lui ce que bon te semble, je n'en ai rien à faire. Mon père est aigri et me déteste, de toute manière.

— Arrête Viktor, tu sais qu'il t'aime profondément. Peu importe comment il se comporte envers toi, il reste ton père et qui plus est, un père meurtri par le décès de ta mère.

Je tourne la tête vers elle et lui lance le plus sombre des regards.

— Ne me parle plus de ma mère. C'est clair ? Rétorquais-je agressivement.

— Je comprends. Je suis désolé, c'est bon ?

Je détourne les yeux pour contempler l'amas de blé qui borde la route. Mon champ de vision est troublé par la vitesse, ne laissant que des nuances de jaune et le bleu éclatant du ciel, malgré une pluie très sévère qui s'est abattu sur nous juste avant. Aucun nuage à l'horizon et pourtant, une atmosphère orageuse s'est incrustée dans la conversation. Aborder le décès de ma mère reste encore une épreuve insurmontable, même après plusieurs années.

Faire face aux regards compatissants, ainsi qu'aux conseils bien intentionnés de Lana est la dernière chose à laquelle je pense actuellement. Je sens qu'elle me regarde avec compassion dans mon dos, prête à me réconforter en me disant que tout va bien, mais qu'elle garde tout ça pour elle. Je n'en ai pas besoin, comme je n'ai besoin de personne. Alors, je choisis et préfère m'immerger dans le paysage qui m'entoure.

Quinze minutes passent, et nous arrivons enfin à destination. Cependant, la scène qui se présente devant moi est loin de ce à quoi je m'attendais.

Une voiture est écrasée contre un arbre, l'impact a dû être dévastateur. Ce qui m'inquiète davantage, c'est la possibilité qu'il s'agisse de la voiture de Mawhotto et Phokay. Au vu de l'accident et aussi forts et puissants soient-ils, je doute fortement de leur survie. Je crains le pire, si mon père apprenait ça.

Cependant, des traces de sang mènent à la route, cent mètres plus loin, et ce n'est pas une bonne nouvelle.

— Lana, essaye de savoir la marque de la voiture. Je vais aller regarder de plus près ces traces de sang énigmatiques. D'accord ?

— Je m'en occupe, je te ferais signe quand j'aurai trouvé. Vu l'état de la voiture, ça s'annonce plus compliqué que prévu !

— Fait ce que tu as à faire, c'est tout.

Trois, deux, un...

— Moi qui te trouvais plutôt agréable pour une fois, je me suis bien planté !

Bingo !

— Arrête un peu de pleurer et occupe-toi de trouver cette maudite marque.

Lana part sans répondre. J'entends ses soupirs au loin et je vois ses poings qui se serrent, murmurant que je ne suis qu'un connard. Du moins, elle ne le dit pas, mais elle pense toujours trop fort. Je jubile à l'intérieur, c'est une satisfaction extrême à la vue de son agacement, un spectacle qui ne me lassera jamais.

Trêves de bavardages. Je m'apprête à suivre les traces rouges de sang de mon côté et à explorer à la recherche d'indices intéressants.

Cependant, dès le départ, quelque chose m'intrigue. Vu la gravité de l'accident, les occupants auraient dû succomber instantanément. Alors, comment ont-ils pu se déplacer sur une telle distance ?

— Viktor ! Crie Lana au loin.

— Quoi ?!

— C'est une Range Rover !

C'est bien ce que je redoutais : l'accident concerne sans aucun doute Mawhotto et Phokay. Je suis dans de sale drap, mon père va m'étriper.

Bref, il ne faut pas que ces pensées négatives perturbent mon jugement. Je me recentre sur les traces de pneus, remplaçant apparemment les traces de sang.

Il est impossible que la Range Rover ait dérapé ou freiné brusquement à cet endroit. Ce serait insensé, d'autant plus que les traces de pneus suivent la continuité de la route. Une autre voiture serait-elle impliquée dans l'accident ?

Pourtant, je ne repère aucune autre voiture accidentée dans les environs. Ça ne peut donc pas être une collision. Alors, j'imagine à une autre hypothèse : une voiture aurait soit effectué un freinage d'urgence, soit accéléré à toute vitesse. Ces deux énergumènes ont-ils survécus ? Si oui, où peuvent-ils être maintenant ?

Je décide de tenter de les appeler sur leurs téléphones respectifs, en espérant qu'ils soient toujours en marche. Qui ne tente rien n'a rien, après tout.

Quand soudain, j'entends Lana crier et revenir vers moi avec deux téléphones dans la main.

— Si tu avais l'intention d'appeler Mawhotto et Phokay, cela ne te servirait à rien ! J'ai trouvé deux téléphones écrasés sur l'herbe, juste à côté du véhicule accidenté. Penses-tu qu'ils ont cassé leur portable volontairement ?

— Je ne sais pas, et je n'aime pas ça. Ces deux types louches sont extrêmement intelligents et ne font jamais quelque chose pour rien. Nous devons partir pour le détroit de Gibraltar, désormais !

— Tu sais que tu vas devoir annoncer tout ça à ton père, une fois là-bas ? Me dit Lana, remuant le couteau dans la plaie.

Mon père... Toujours mon père. C'est lourd.

— J'inventerais un mensonge, rétorquai-je. Et puis, en quoi ça te regarde ? Monte dans la voiture, qu'on parte au plus vite.

— Et si je n'en ai pas envie ?

Je soupire et n'accorde aucune attention à sa remarque. Je préfère simplement monter dans la Range Rover et fermer ma portière.

La voiture démarre, et Lana reste obstinément immobile, les bras croisés. Pour qu'elle se décide à monter, je demande au chauffeur d'accélérer et d'entamer notre route.

Voyant la voiture s'éloigner, elle finit enfin par s'installer sur son siège, mais son visage trahit une expression crispée. Qu'elle boude aussi longtemps qu'elle le veut, ça m'est bien égal.

Arrivé à l'aéroport, je m'apprête à régler les billets. Lana boude encore et ça commence à me titiller l'esprit, mais je vais la laisser ainsi quelques instants de plus. Elle a un petit air adorable lorsqu'elle fait la tête.

Cependant, un problème se présente : nous ne sommes plus que deux. Le chauffeur nous a déposés, et un autre nous attendra à l'arrivée. Si Lana persiste, je vais devoir être aimable, chose que j'ai le moins envie de faire.

Dans l'avion, sur nos sièges respectifs, un petit rideau nous sépare. Lana la ferme avant même de s'asseoir. Elle parait sur les nerfs, ce qui promet un voyage des plus divertissants !

Pendant le trajet, on nous offre un verre de champagne. Malgré nos différents, je décide de faire un effort, un véritable exploit pour moi. J'ouvre le rideau et lui propose de trinquer avec moi.

Elle me regarde, puis détourne le regard. Ça s'annonce compliqué. Je me prépare donc à faire un énième exploit : celui de faire un deuxième effort. Et sûrement le dernier.

— Écoute Lana, je...

— C'est bon, ne t'embête pas, j'ai compris. Laisse-moi tranquille, s'il te plait, me dit-elle en fronçant les sourcils.

— Je voulais simplement m'excuser.

Devant son comportement, il semble qu'elle n'ait pas anticipé un tel geste de ma part. Elle pose sa coupe de champagne et me regarde, laissant transparaitre son incompréhension.

— Tu viens de t'excuser ? Me dit-elle, visiblement surprise.

— Oui. Je n'aurais pas dû t'ignorer de la sorte et demander au chauffeur de faire semblant de partir, dis-je en abaissant le regard.

— JE SAVAIS QUE C'ÉTAIT TOI !

Oups !

— Qui veux-tu que ce soit d'autre ?

— Arrête de prendre ton air arrogant et reste gentil encore un peu, ça fait du bien.

— Bah moi, ça me fait chier. Repose-toi, on a encore quelques petites heures de vol devant nous.

— Tu as raison. Merci.

— Merci pour ?

— D'avoir été compréhensif et de t'être remis en question.

Je la regarde et esquisse un doux ricanement. Si elle savait à quel point je ne regrettais absolument pas mon geste... Je me suis bien amusé, et si c'était à refaire, je le referais des centaines de fois !

— Pourquoi tu ricanes comme un âne ? Me dit-elle, agacé.

— Pour rien. Allez, à tout à l'heure.

Je ferme ensuite le rideau ainsi que mes yeux afin de rejoindre les bras de Morphée, le temps de quelques heures.

...

Après une longue sieste, nous arrivons au petit matin. Le soleil peine encore à se lever, et moi aussi d'ailleurs. Lana est déjà prête, et en ouvrant les yeux, c'est son visage que je vois en premier. Je dois dire que ce n'est pas désagréable.

Ai-je vraiment eu cette pensée ? Impossible, je dois encore dormir. Priez pour que je ne me réveille jamais, dans ce cas.

Nous descendons de l'avion en nous dirigeant vers le déchargement des bagages. Après quelques minutes de marches errantes dans l'aéroport, la sortie nous tend enfin les bras, accompagné d'une autre et différente Range Rover qui nous attend.

Nous montons dans la voiture, mais le chauffeur ne démarre pas. Je m'impatiente peut-être trop, certes, mais je n'ai pas toute la journée.

— Qu'est-ce que tu fous ? Démarre, et plus vite que ça ! Dis-je sèchement au chauffeur.

— Ravi de te revoir également Viktor, répond le chauffeur, avec une voix qui me semble très familière.

— Luciano, c'est toi ? Demandai-je, hésitant.

— Et tu te poses encore la question, après toutes ces années ? quel manque de respect... !

— Désolé, je ne m'attendais pas à ce que ce soit toi. Comment vas-tu, vieille crapule ?

— Ma foi, je me maintiens, comme tu peux le constater, me répond Luciano, contractant son biceps aussi petit et mou que de la pâte à modeler.

— Je vois ça, effectivement...

Je vois Lana rire aux éclats à travers la vitre de sa portière et l'entends l'insulter de ringard en murmurant. Pour une fois, je suis d'accord avec elle. Mais, il est drôle, on ne peut pas lui enlever ça.

Cependant, Luciano me met en garde sur plusieurs points :

— Ton père est remonté, alors, ne le cherche pas pour éviter les ennuis. Pigé ?

— Pour quelles raisons, cette fois-ci ? Lui demandai-je en soufflant.

— Les recherches n'ont pas avancé d'un poil concernant l'entrée de l'Atlantide, et il n'a aucune nouvelle de vous concernant Mawhotto et Phokay. Vous les avez trouvés ?

Mon regard croise instantanément celui de Lana. Elle non plus ne semble pas savoir quoi répondre.

— Aucune nouvelle d'eux. Nous n'avons malheureusement rien trouvé là-bas, répondis-je, levant les yeux au ciel.

Je place mon index sur mes lèvres en direction de Lana, lui faisant comprendre de se taire. C'est préférable. Le moment est plus que malaisant, et nous savons tous deux qu'en arrivant aux côtés de mon père, ça risque de chauffer.

Cependant, j'ai l'habitude. Je saurai gérer ça. Comme depuis quatre ans, depuis le décès de ma mère.

Après avoir quitté la route et traversé un sentier boueux à cause de la pluie, nous arrivons enfin. La première chose que je fais, c'est de regarder où se trouve mon père. Heureusement, il n'est pas là, ce qui me donne encore quelques minutes de répit avant d'entendre le grand méchant loup se fâcher sur son petit cochon.

Soudain, Luciano se retourne vers moi, l'air plutôt sérieux après avoir arrêté la voiture.

— Arrêtons les mensonges, tu veux ? As-tu des nouvelles de Phokay et Mawhotto Viktor ?

— Et pas des moindres... Rétorque Lana, alors que je lui avais dit de se taire juste avant.

Elle sort ensuite de la voiture avec un sourire en coin, et disparaît dans le camp.

— Tu m'expliques ce que Lana vient de dire ? Me demande Luciano.

Je lui explique toute la situation, ainsi que ce que nous avons découvert. Je raconte aussi ce qu'il s'est passé dans la boutique de l'antiquaire et la rencontre avec ce jeune homme étrange qui l'accompagnait, et qui avait démontré une force extraordinaire.

— Je vois, me répond Luciano qui sort également de la voiture.

— C'est tout ce que tu me réponds ? Dis-je.

— C'est ton père qui sera malheureusement beaucoup plus bavard que moi. Va le voir, il est dans la cabane principale. Il t'attend.

Je ne réponds pas et marche afin de rejoindre mon père. Mon rythme cardiaque s'accélère, et mes poings se serrent. J'appréhende et je culpabilise de ne pas avoir mené mes missions à bien. Mon père est devenu un tyran, alors, je m'attends à tout. De l'extérieur, ce n'est qu'une simple discussion entre un père et son fils, mais, à l'intérieur de moi, c'est bien plus que ça.  

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