Chapitre 31

Jon le savait.

Alors même que je lui faisais face, il savait que j'avais avalé du poison et il ne m'avait rien dit. Si je ne m'étais pas évanouie parmi la foule, je serais morte.

Et il n'avait pas songé à me le dire.

J'étais furieuse et blessée. Toutes ces années, j'avais été une arme qu'il avait appris à manier. Pas une seule seconde il ne m'avait considérée autrement. Il m'avait manipulée et utilisée.

J'avais passé la nuit à croiser le fer avec Jedrek. J'étais si agitée que je lui avais demandé de s'entraîner avec moi. Il ne m'avait fallu longtemps pour le convaincre. Lui aussi semblait sur les nerfs.

Les mots de Jon tournaient en boucle dans ma tête. Je ne comprenais pas à quoi ce terrier de renards bleus était si important, pourquoi il me l'avait présenté comme un élément clé. Mercot aussi avait évoqué ces renards rares et précieux. Avec sa folle théorie sur ma famille, je l'avais oublié.

Il fallait que je sache de quoi il retournait. Je devais comprends pourquoi Jon m'avait choisie, moi, pour être son bras armé. Pourquoi il m'avait infligé ces années d'entraînement intense. Pourquoi il m'avait privée de ce qu'une autre famille aurait pu m'apporter.

Je commençais à le croire. À sérieusement songer que son plan était aussi vaste qu'il l'avait dit. Il savait que j'étais empoisonnée alors même que je lui parlais. Il s'était amusé du fait que le Roi prévoit de me faire actionner le levier qui le tuerait. Il savait que le Roi allait me prendre par surprise à cette réunion, ne me laissant pas le choix. Il savait que je ne pourrais pas le faire, trop malade pour cela.

J'aurais voulu demander à Patsy si c'était lui qui m'avait empoisonné. Toutefois, je doutais que sa réponse soit nécessaire. J'étais presque sûre que Jon s'était arrangé pour déjouer le plan de vengeance de son vieil ami.

Jedrek me donna un violent coup de coude dans les côtes et j'échouai dans la terre battue, le souffle coupé.

- Tu es distraite ! râla-t-il.

Je m'allongeai, tentant de retrouver un rythme de respiration normal. J'étais trempée de sueur et il m'avait fait mal.

- Désolée, lâchai-je. Je ne cesse de penser à ce que Jon m'a dit.

Il vint s'asseoir à côté de moi. Le paddock était calme. Le ciel était dépourvu de tout nuage et des centaines d'étoiles scintillaient. Mon regard se fixa sur l'une d'elles, plus intenses que toutes les autres. La brise nocturne me fit frémir.

- Il t'a donné les réponses que tu voulais, non ? Pourquoi ne pas passer à autre chose maintenant qu'il est mort ?

- Je n'y arrive pas. Je crois que c'est lui qui m'a empoisonnée.

- Pardon ?

Je tournai la tête vers Jedrek. Il s'était redressé sur un coude. Je discernais à peine les contours de sa silhouette dans le noir. Il était plus près que je ne l'avais réalisé.

- Quelque part, cela ne m'étonne même pas. Il ne m'a jamais considérée comme sa fille. Mais qu'il parle avec moi, face à face, qu'il le sache et ne me le dise pas... Il aurait fallu de si peu pour que son plan échoue...

- Quel plan ?

- Il savait que le Roi m'avait ordonné de jouer le rôle du bourreau à son exécution. Il a dû calculer l'effet du poison à la minute près pour mettre son meilleur ennemi échec et mat. Le pire est que j'ai sérieusement songé à rester dans ma chambre. Si je m'étais écoutée, je serais morte.

- Tu ne l'es pas. Donc il ne sert à rien que tu penses à cela. Tu as survécu, tu ne l'as pas tué et tout va bien. Alors lèves-toi et reprenons.

- Il y a autre chose qui me préoccupe bien plus.

- Encore quelque chose de passé et d'impossible à changer ?

- Non. Il savait où étaient Sdan et Gallagher. Il avait prévu leur fuite et il savait ce qu'ils allaient faire après. Cette attaque avait un but plus complexe que celui qu'on lui attribue.

- Pourquoi dis-tu cela ?

Je haussai les épaules même s'il ne pouvait pas me voir.

- La raison pour laquelle il m'a recueillie est ce terrier de renards bleus. Il semblait penser que je savais ce que ça signifiait. Et je suis sûre que cela a un rapport avec l'endroit où sont allés Gallagher et Sdan. Et donc, avec l'attaque.

- Tu ignores vraiment ce que signifient les renards bleus ?

- Je n'ai jamais été bonne élève en biologie, raillais-je.

- Demain, je t'emmènerai voir Mercot et Junia. Ils ont un livre qu'il faut que tu voies. Si tu penses que tout est relié, il faut que l'on en soit sûrs. Et comme je ne me souviens plus des détails...

- Dis-moi ce dont tu te souviens.

- Non. Je préfère avoir la version officielle plutôt que la vague idée qui m'est restée en mémoire. C'est trop important pour que je le prenne le moindre risque. Si c'est ce que je crois, nous sommes dans de beaux draps.

- À ce point ?

- Oui. À ce point. J'espère vraiment que Jon n'a pas vu aussi loin. Sinon, la situation pourrait encore empirer et tuer le Roi ne deviendra que secondaire.

Son ton était si grave que je déglutis difficilement. J'ignorais ce qu'il avait en tête. J'aurais aimé qu'il partage ses idées avec moi. Le lendemain n'était pas si loin, désormais. La nuit était si profonde que le matin n'allai tpas tarder. Nonobstant, devoir patienter plusieurs heures de plus me mettait les nerfs en pelote.

- Il y a une chose dont je voulais te parler. C'est un tout autre sujet mais tant que nous sommes tranquilles, autant en profiter.

Je me redressai, étonnée de la nervosité que j'avais perçue dans sa voix. Où était passé le Capitaine de la Garde si sûr de lui ?

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Tu sais ce que ressent Ryker. Et tu comptes tuer son père, Sixtine.

- Si tu veux me dire de le repousser pour ne pas le blesser, c'est ce que je fais. J'essaie de l'éviter mais il ne me laisse pas faire. Il est partout où je vais.

- Tu n'avais pas l'air de beaucoup le repousser dans le couloir.

- Tu te trompes de contexte. Il m'a fait trébucher en me retenant alors que je voulais partir. Tu ne sais pas combien j'ai béni ton intervention.

- Je sens qu'il y a plus que tu ne le dis mais soit. Du moment que tu fais attention. Si je me rends compte que tu le mènes en bateau, tu vas souffrir. C'est mon meilleur ami.

- Il était mon ticket pour une position favorable à la Cour. Je n'avais pas prévu qu'il développe des sentiments pour moi. Je pensais que les princes préféraient les poules couvertes de soie et de rubis aux campagnardes armées !

Il éclata de rire. Je souris, son amusement me mettant plus à l'aise. Sans compter que j'aimais beaucoup son rire, si frais et léger.

- C'est vrai que Ryker ne brille pas par son conformisme. Son père ne s'y fera jamais.

- Personne ne s'y fera jamais !

Son sourire brilla alors qu'il rallumait la torche.

- Rentrons. Il se fait vraiment tard et tu devrais dormir un peu avant que je ne t'emmène chez Mercot et Junia. Il faudra partir très tôt pour que tu sois rentrée à l'heure pour donner son premier cours à la Princesse.

- Aide-moi à me relever, goujat ! Tu m'as épuisée.

Il rit de plus belle, tout en obtempérant malgré tout. Je m'accrochai à son bras sans qu'il ne me le propose, le faisant hausser un sourcil.

- Un élan de chevalerie ne te tuera pas. Je plains la femme qui aura le malheur de t'épouser. Un vrai âne.

- Pourquoi serais-je galant avec une sauvageonne qui se bat comme un homme ?

- Parce que la sauvageonne reste une femme, âne bâté !

- Je demande une preuve.

Ce fut à mon tour d'éclater de rire. Il se joignit à moi, resserrant son bras contre le mien. Nous nous tûmes en entrant dans le château pour éviter de réveiller un membre de la Cour. Il ne manquerait plus que la rumeur court que j'avais des rendez-vous clandestins avec le Capitaine de la Garde... Tout le monde semblait déjà penser que j'étais la courtisane du Prince, je ne tenais pas à rajouter une tache à ma réputation.

- Je t'enverrai une femme de chambres aux premières lueurs du jour. D'ici là, essaie de dormir un peu.

- Toi aussi. Tes cernes sont assez effrayantes à voir.

Il se contenta d'un sourire en me relâchant devant ma porte. Il remit la torche dans son socle.

- Merci pour ce soir, Jedrek.

- J'avais besoin de m'entraîner.

- Ne sais-tu pas accepter un simple remerciement ?

Il sourit.

- Bonne nuit, Sixtine.

Il ne me laissa pas le temps de répondre, disparaissant dans le couloir comme un fantôme. J'avais tendance à oublier combien il pouvait être agaçant lorsqu'il faisait cela.

Je me changeai en tenue de nuit et m'allongeai. Si le sommeil était venu aussitôt, cela aurait été trop étrange. Que je reste allongée, les yeux rivés au plafond, ne m'étonna pas. J'avais tant de choses en tête que mon esprit necessait de tourner comme un cheval fou.

Au demeurant, je dus somnoler un moment sans m'en rendre compte puisque Judeen me surprit en me réveillant doucement. Elle savait combien je pouvais être dangereuse au réveil depuis que j'avais failli lui trancher lagorge.

- Le Capitaine de la Garde m'a demandé de vous aider à vous préparer.

- Il ne mentait pas en parlant des premières lueurs... grognai-je en sortant du cocon chaud et moelleux de mes draps.

- Pourquoi vous lever aussi tôt ?

Je bâillai à m'en décrocher la mâchoire tout en allant me laver. Je ne cherchai même pas à lui répondre.

- Que voulez-vous porter ?

- Une tenue d'équitation. Une toute simple.

Elle m'aida à la passer. Alorsqu'elle fermait les derniers boutons, Jedrek pénétra dans mes quartiers après un bref coup à la porte.

- As-tu donc oublié que l'on frappe à la porte d'une dame et que l'on attend qu'elle t'invite à entrer ? lui lançai-je, agacée.

- Tu es prête ? Nous n'avons pas toute la journée, répliqua-t-il simplement.

Judeen noua une cape autour de mes épaules et je rejoignis Jedrek. Son uniforme portait quelques plis qui me soufflaient qu'il ne devait pas s'être changé et donc, ne devait pas avoir dormi plus que ça.

- Allons-y, goujat.

Il roula des yeux en tournant les talons. Un palefrenier tenait deux chevaux devant l'entrée du château. Rosebird piaffa lorsqu'elle me vit. Je l'enfourchai sans attendre, me hâtant pour rattraper Jedrek qui dévalait déjà les allées des Jardins.

Phyre endormie avait une toute autre allure. Il était bien plus appréciable de se balader dans ses rues désertes que dans l'atmosphère pesante et poisseuse de la ville à plein régime.

Par contre, les maisons offraient un contraste énormes suivant les parties de la capitale. La ville haute était indéniablement riche tandis que la fange gisait dans la ville basse. La limite n'était pas clairement tracée au milieu de la place publique. Elle ne s'en ressentait pas moins fortement.

Jedrek descendit de cheval devant la maison de ses parents adoptifs. Je ne comprenais pourquoi ils ne logeaient pas au château. Apparemment, c'était leur décision. Sûrement pour fuir la Cour l'espace de quelques heures...

J'accrochai Rosebird au crochet dans le mur à l'arrière de la maison avant de rejoindre Jedrek àl'intérieur. Il était déjà affalé sur une chaise, les paupières pesant sur ses yeux. Avec le feu brûlant dans la cheminée et les bougies, il me parut pâle comme la mort.

Junia serrait une tasse ébréchée entre ses doigts. Elle m'offrit un faible sourire en m'invitant à m'asseoir et à me servir une tasse de thé. Je ne me fis pas prier. Le mélange d'herbes sentait affreusement bon.

- Pourquoi être venus aussi tôt, tous les deux ? Quel est ce sujet si important dont vous vouliez parler ?

- Ce n'est pas tant moi que lui, dis-je en respirant la vapeur parfumée qui s'échappait de ma tasse.

- Vous n'allez tout de même pas vous enfuir pour vous marier ?

Le thé brûlant me donna les larmes aux yeux et manqua de m'étouffer lorsque je l'avalai de travers.

- Mais non ! protesta Jedrek en me frappant dans le dos sans délicatesse.

- Tu vas me décoller les poumons, espèce de goujat !

Il me laissa tranquille en fusillant Junia du regard. Mercot entra dans la pièce, ses cernes comme des hématomes.

- Tu as encore ce livre qui me montrait quand j'étais petit ? demanda le Capitaine à son père adoptif. Il y a une page que j'aimerais voir.

- Il est rangé quelque part dans ton ancienne chambre, pourquoi ? éluda Mercot.

- C'est à propos des renards bleus. Je ne me souviens plus exactement de ce qu'ils signifient.

Le froncement de sourcils fut unanime chez les deux époux.

- Tu nous as fait lever à l'aube pour des renards bleus ?!

- C'est très important. Je vous le promets. Dites-moi ce qu'ils signifient.

Ils échangèrent un regard avant que Junia ne soupire.

- Si je me souviens bien, les renards bleus sont les émissaires des Faes. Ils leur servent à tout. Leur légende dit que ces renards sont la réincarnation d'anciennes âmes Faes. Ils ont une affection toute particulière pour les Demi-Sangs qu'ils protègent et ramènent aux Rois Jumeaux.

- Donc les renards bleus attestent de la présence de Faes ?

Ma voix tremblait trop. Je n'aimais pas ce que j'entendais. Du tout.

Je jetai un regard vers Jedrek. Il était encore plus pâle. Si tant est que cela fut possible. Ses mâchoires étaient crispées.

- Plutôt celle de Demi-Sangs, en vérité. C'est pour cela que nous savions pour toi, Sixtine. Nous nous en doutions et ta capacité à lire l'ancien langage n'a été qu'une autre preuve de ce que nous avancions.

- Jon le savait. Toute ma vie, il a su ce que j'étais et il me l'a caché et...

- Ce n'est pas le plus important, coupa sèchement Jedrek. Si, comme tu le penses, cela a à voir avec l'attaque et l'endroit où sont partis Gallagher et Sdan, c'est loin d'être important !

- Tu as une sensibilité effarante, Capitaine. Ta compassion ne risque pas de t'étouffer.

Mercot leva une main pour attirer notre attention.

- De quoi parlez-vous ? Pourquoi ces renards bleus qui ont veillé sur Sixtine auraient-ils quelque chose à voir avec l'attaque des Assassins ?

- J'ai parlé à Jon avant qu'il ne soit pendu, expliquai-je. Il m'a dit que la raison pour laquelle il m'avait recueillie était ces renards bleus. Que c'était lié à ses desseins plus grands que je ne l'imagine. Et il a parlé de Gallagher parti là où il voulait le voir et de Sdan qui l'a sûrement accompagné...

Tout se dévidait de ma bouche de façon brouillonne alors que mes pensées devenaient folles. Je n'arrivais pas à comprendre comment j'avais pu me faire berner ainsi.

L'intérêt de Jon m'échappait. Pourquoi prévoir quelque chose d'aussi immense et mourir avant d'en voir l'accomplissement ? Cela n'avait aucune logique !

- Nous pensons que l'attaque avait un but précis. Et maintenant, je pense qu'ils voulaient juste dévier l'attention et obtenir la localisation de la Cage de Fer. Je crois que toute cette attaque visait à libérer la Faerie.

Les mots de Jedrek jetèrent un froid. Même le thé ne parvint pas à m'apaiser. Mes doigts se crispèrent autour de la porcelaine, en quête de quelque chose à quoi se raccrocher.

Réaliser quel avait été le plan de Jon tout ce temps me donnait la sensation de faire une chute libre dans le néant. Tout pesait sur moi, lourd, et le sol avait cédé. Je ne savais même plus comment réagir. Je n'avais pas été préparée à cela.

- Il faut prévenir Ryker.

Je tressaillis.

- Et que vas-tu lui dire ? Oh, j'ai réfléchi et j'ai réalisé que l'attaque n'était qu'une diversion ?

- Tu vas lui raconter ton histoire.

- Ça serait lui avouer que je suis une Demi-Sang ! Ou quelque chose du genre parce que je n'ai rien de Fae. De un, il ne me croira pas, de deux, il me fera enfermer ou assassiner pour être liée à la Faerie ! J'ai trop d'instinct de préservation pour cela.

- Il ne te fera jamais rien et nous le savons tous les deux. Il te protégera quoi qu'il arrive.

- Je ne lui dirai pas. Tu peux inventer un meilleur scénario que ça !

Il me fusilla du regard.

- Tu crois que la façon dont on lui annonce importe ? Il finira par s'en douter ! Surtout si ton pote libère la Faerie ! Ils viendront te chercher !

Une vague glacée me submergea à ces mots.

- Ils ne feront pas cela. Ils ignorent mon existence. Alors trouve un moyen de le lui dire !

- C'est à toi de le faire ! Ce n'est pas à moi que Jon a parlé. Ce n'est pas moi qui le mène par le bout du nez. C'est à toi de lui dire ! On ne sait même pas si c'est vraiment ce que Jon avait prévu !

Je serrai les dents. Qu'il me mette ce poids sur les épaules me rendait folle de rage. Il était le Capitaine de la Garde ! Je n'étais rien ! C'était à lui de le faire !

- Cessez de vous chamailler comme des enfants ! tonna Mercot. Le message doit passer auprès de la royauté et c'est tout ce qui compte ! Nous ne pouvons pas laisser des Assassins libérer la Faerie ! Alors partez maintenant ! Allez réveiller le Prince pour qu'il aille parler à son père ! PLUS VITE QUE CA !

Jedrek se leva et me força à faire de même en me traînant avec lui. Nous remontâmes à chevalet galopâmes à un train d'enfer jusqu'au château. Entraînée à cela, Rosebird dépassa rapidement le cheval du Capitaine. Je descendis directement sur les marches et je courus à l'intérieur.

- Où est son Altesse le Prince ? demandai-je à la première servante que je croisai.

- À la bibliothèque, milady.

Jedrek me rattrapa, courant plus vite que moi. Il ouvrit la porte au moment où j'arrivais.

- Que se passe-t-il ?! Vous m'avez collé une frayeur incroyable !

Je me laissai tomber sur le siège à côté du Prince, essoufflée par les trois volées de marches que j'avais dû monter à toute vitesse.

- Il faut que... que nous parlions... C'est... important...

Ryker fronça les sourcils en me regardant. Il repoussa mes cheveux hors de mon visage.

- De quoi voulez-vous parler, tous les deux ?

- Sixtine est venue me parler parce qu'elle était perturbée par ce que lui a dit Jon, commença Jedrek. Elle a senti que quelque chose clochait et quand elle m'a parlé, j'ai compris. L'attaque était un leurre.

- Un leurre ? Pourquoi ?

- Pour libérer la Faerie.


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