Chapitre 22
Le rebord était étroit et mes gants glissaient sur le basalte. J'avançai prudemment au-dessus des gardes à moitié endormis, me faisant un chemin jusqu'à la fenêtre suivante qui donnaient sur des quartiers inoccupés.
Je parvins à l'ouvrir, manquant de tomber tant il me fallut forcer sur les vitres. Je sautai souplement au sol, atterrissant sur les tapis moelleux qui étouffèrent les bruits de mes pas.
Je refermai soigneusement la fenêtre derrière moi avant de gagner la porte. Je l'entrouvrais très légèrement. Les gardes ne regardaient pas, somnolant contre les murs ou discutant à voix basse.
Je sortis, agissant rapidement, refermant la porte derrière moi dans un claquement à peine audible. Lovée dans l'ombre, j'échappai aux regards curieux des gardes les plus proches.
- Tu as entendu ça ?
- C'est le vent.
- T'es sûr ?
- Évidemment.
Bande d'idiots
Je slalomai entre les auréoles jetées sur le sol par les torches. Les petits cailloux dans mes poches servirent à attirer l'attention des gardes pour me permettre de passer. Ces idiots ne réfléchirent pas, regardant dans le sens que je voulais.
J'atteignis très vite l'escalier principal. J'eus à peine le temps de me cacher derrière une statue que le Roi passait devant moi, escorté par son fil, Jedrek et le deux Chevaliers qui l'encadraient en permanence.
Pourquoi ne dormaient-ils pas ? Et où allaient-ils ? Je me résolus à les suivre discrètement. Ils ne parlaient pas, avançant vers les profondeurs du château.
Les gardes étaient si distraits par le passage du Roi que suivre la petite procession fut d'une facilité déconcertante. Comment Sdan avait-il pu faillir toutes ces années ? Approcher le Roi n'aurait jamais dû être aussi aisé. Et pourtant, il était incapable de le tuer ! Étaient-ils tous incompétents, dans Phyre ?
À partir du rez-de-chaussée, il n'y eut plus de gardes jusqu'à l'entrée des donjons. Ils étaient assis autour de leur petite table comme lorsque j'étais venue voir le Prince durant sa captivité.
Ils bondirent sur leurs pieds et s'inclinèrent face à leur Roi. La lumière était vive, cette fois. Ils attendaient sa venue. C'était prévu. Pourquoi Jedrek ne m'en avait-il pas parlé ? Que se passait-il dans les sous-sols du château ?
Il fallait que je trouve un stratagème pour traverser ce puits de lumière. Avec le Roi dans les parages, ils allaient être trop éveillés pour que je puisse simplement les distraire. Il me fallait quelque chose de beaucoup plus élaboré.
Un hurlement strident résonna dans le hall. Les trois gardes échangèrent un regard avant de courir. Ils passèrent devant moi sans me voir. Je me pressai de l'autre côté, glissant entre les cages plongées dans une nuit profonde.
- ... vous faire ?
- Il nous faut les réponses, tonna la voix du Roi. Quel qu'en soit le prix.
- Mais pourquoi ? Nous avons déjà une bonne idée de ce qu'il se passe. Pourquoi torturer une pauvre fille dans les tréfonds des cachots dans le dos de tout le monde ? Le peuple et vos conseillers savent à quel point vous êtes impitoyable. Il n'est pas nécessaire de le cacher.
Le bruit d'une gifle résonna. Ryker devrait vraiment apprendre à se taire, parfois. Il ne cessait de provoquer son père tout en sachant que cela ne pouvait rien apporter de bon.
- Ce n'est pas une pauvre fille ! C'est une Fae !
- Comment cela sera-t-il possible ? Ils sont tous enfermés dans la Cage de Fer. Ils ne peuvent pas en sortir.
- Certains ont échappé à la Cage.
Je retins un hoquet choqué. Je ne m'étais pas attendue à ça. Des Faes erraient encore en liberté ? Comment cela se pouvait-il ? Il avait juré que tous les Faes avaient été enfermés dans la Cage. Que la Faerie était une entité dont aucun atome ne pouvait être séparé du reste.
Je ne comprenais pas comment la Faerie fonctionnait et avais toujours cru ce qui avait été dit, bêtement parce que c'étaient là les seules informations qui nous étaient parvenues. Mais je me rendais compte que tout n'était que mensonges destinés à leurrer la population dans la croyance que la Faerie n'était plus un problème.
Dès le lendemain, il me faudrait descendre dans l'enfer de la bibliothèque royale et trouver le moyen de lire ces ouvrages. Je finirais bien par me souvenir comment je faisais.
- C-Comment ça ? Vous avez dit que c'était impossible ! Qu'aucun Fae ne pouvait échapper à l'emprise de la Cage !
- Tu dois apprendre qu'un petit mensonge vaut mieux qu'une grande vérité. Dire au peuple que des Faes continuaient de courir nos rues n'aurait été d'aucune aide. Ils sont dépourvus de leur magie. Je n'ai pas totalement menti en disant que la Faerie était une entité. Ils tirent leur pouvoir du nombre. Ils sont si peu à être libres qu'ils n'ont aucun pouvoir et sont comme des gens normaux.
- Vous avez menti ! Nous aurions pu tous les jeter dans la Cage depuis le temps !
- Que penses-tu que nous fassions depuis toutes ces années ? Regarde dans cette cellule ! C'est une Fae. Nous les attrapons et nous... nous en occupons.
Un frisson dévala ma colonne vertébrale. Il assassinait froidement des gens qui ne pouvaient pas se défendre. La haine de la Faerie venait de leurs pouvoirs. Maintenant qu'ils en étaient dépourvus, pourquoi les assassiner ? La Cage était infaillible à moins qu'on l'ouvre. Et personne ne savait où elle était.
Sauf Jedrek, moi et, assurément, le Roi.
Des pas précipités se firent entendre derrière moi. Je me collai au mur, me rendant aussi invisible que possible. Jedrek bougea, passant devant moi. Je fus certaine qu'il me jeta un rapide coup d'œil en allant vers son garde.
Ils discutèrent en murmures inaudibles avant que le Capitaine ne revienne.
- Que se passe-t-il ?
- Une servante a été retrouvée assassinée dans le hall.
La voix de Jedrek était factuelle, froide. Le Roi fit un vague geste de la main qui réveilla l'odeur de moisi.
- Allez vous en occuper. Nous allons terminer ici.
- Bien, Votre Majesté.
Il partit, non sans me jeter un regard pour que je le suive. Je ne bougeai pas d'un cil, plantée dans un renfoncement mural qu'il m'avait permis d'atteindre en détournant l'attention.
- Que comptez-vous faire, alors ? reprit Ryker. Vous allez l'abattre comme un animal ? Alors qu'il n'a rien fait ?
- C'est une Fae !
- Ce n'est pas un crime ! Vous l'avez dit vous-même. Elle n'a plus de pouvoirs maintenant que les siens sont en cage ! À moins que vous ne mentiez encore. Au point où j'en suis, cela ne serait plus surprise.
Nouvelle gifle. Il ne devait plus les sentir. C'était impossible autrement.
- Elle reste une Fae.
- Être né Fae n'est toujours pas un crime. Elle ne l'a pas choisi comme je n'ai pas choisi d'être votre fils.
L'amertume dans la voix du Prince était brûlante comme de l'acide. Cette fois, son père en demeura silencieux. Il l'avait mouché.
- Quel est ton nom ?
- Vya.
La voix était chantante, fluette, jeune. La Fae ne devait pas être plus vieille que moi. Quelque part, sa voix ressemblait à la mienne.
- As-tu déjà utilisé la magie, Vya ?
- Non. Je ne veux pas mourir, s'il vous plaît...
Ses accents sonnaient vrais mais je n'étais pas née de la dernière pluie. Je sus immédiatement que cette Vya simulait. Et elle simulait vraiment bien.
- Je la prends sous ma responsabilité. Vous ne la tuerez pas alors qu'elle est innocente. Elle assistera le libraire qui doit sans cesse ranger les livres. Elle sera gardée jusqu'à ce qu'il vous soit prouvé que nous ne risquons rien.
Il ordonna aux Chevaliers d'ouvrir la grille et il tira une silhouette gracile de la cellule. Elle se pendit à son bras, se perdant en remerciements. Je ne crus pas un seul de ses mots.
Elle et moi, nous allions avoir une petite conversation...
Lorsqu'elle passa devant moi, elle me regarda droit dans les yeux avec un petit sourire. Il n'était plus question de discuter avec elle. Je savais ce qu'elle voulait : assassiner l'héritier de la couronne.
Oubliant le Roi, je leur emboîtai le pas. Vya serra un peu plus le bras de Ryker, faussement effrayée.
- Quelqu'un nous suit, susurra-t-elle.
Le Prince se retourna et fouilla le noir. Je me tins immobile contre le mur, retenant ma respiration.
- Je ne vois rien. Allez, venez.
Je relâchai mon souffle, laissant un peu plus de distance entre eux et moi. Dans le hall, une grande tâche rouge sombre était en train d'être nettoyée par trois servantes.
Les Chevaliers passèrent à côté de moi en courant, leurs armures cliquetant follement.
Le Roi était seul.
Je jetai un regard vers le Prince qui discutait avec la Fae en montant l'escalier. Je n'étais pas là pour le protéger. Je l'avais fait pour m'attirer ses bonnes grâces. Désormais, je n'avais plus besoin de toujours le sauver.
Le Roi était seul. Dans les donjons. Loin du reste du monde.
C'était une opportunité qui ne se représenterait pas. Si je ne la saisissais pas... Qui sait quand une autre se présenterait ?
Je fis demi-tour et redescendis silencieusement dans les sous-sols. Je trouvai le Roi appuyé contre la grille de la cellule dont son fils avait tiré la Fae. Je tirai ma dague, prête à agir. Il ne regardait pas, était en position de faiblesse.
Il était à ma merci.
- Faites-le. Plus vite. Qu'on en finisse.
Je tressaillis. La voix grave et lasse du Roi résonna dans le couloir de pierre. Comment pouvait-il m'avoir entendue ? Il n'avait pas l'oreille assez fine. Sinon, il m'aurait entendue plus tôt et aurait fait intervenir ses Chevaliers.
- Je sais que vous êtes là. Je ne vous vois peut-être pas mais je sais que vous êtes là. Vous êtes toujours là.
Je demeurai muette, ne sachant plus trop bien comment agir. Il me semblait si fatigué que l'on aurait dit qu'il abandonnait la lutte. Il en était hors de question. Ça ne se passerait pas ainsi. Je voulais un combat, pas un forfait.
- Qu'est-ce que vous attendez ? Pourquoi vous n'agissez pas ? Vous êtes là, je suis seul. Tuez-moi ! Allez !
Silence. Si je parlais, il reconnaîtrait ma voix. Pourtant, j'avais des questions à lui poser. Beaucoup de questions.
- Quel membre de votre famille ai-je tué ? Quelle atrocité ai-je commise qui vous pousse à me suivre partout pour me hanter ? Pourquoi ne me tuez-vous pas ?
Il releva la tête, les yeux fous, regardant droit vers moi. Il savait où j'étais même s'il ne me voyait pas.
- Je n'ai pas cru le Roi Blanc lorsqu'il m'a dit que je serais maudit si j'enfermais la Faerie. Il m'a bien dit que je devrais en payer le prix. Cela ne m'a pas empêché d'agir... Pourtant, j'aurais dû réfléchir avant de le faire. J'aurais dû...
Je changeai d'appui, le gardant à l'œil. Ses doigts agrippèrent ses cheveux.
- Faites ce que vous avez à faire. Tuez-moi. C'est ce que vous attendez. Vous voulez libérer les vôtres. Alors tuez-moi.
Il me prenait pour un Fae ! Il croyait que j'étais un Fae, que je voulais libérer la Faerie. Pourquoi ? Comment ? Il avait raison, je tenais à le tuer. C'était mon but ultime. Toutefois, pourquoi parler de la Faerie ? Du Roi Blanc ?
Il semblait insinuer que le tuer libérerait la Faerie. Était-ce seulement possible ? Contrairement à ce que l'on pensait, se pouvait-il que le seul moyen d'ouvrir la Cage soit de tuer le Roi ?
Mon souffle se bloqua dans ma gorge. Était-ce possible ? Et si c'était le cas, qu'est-ce que cela changeait pour moi ? Si j'assouvissais ma vengeance, remplissait ma mission, je libérerais la Faerie.
Je n'avais pas vécu assez tôt pour savoir quoi que ce soit de leur réalité mais je connaissais les histoires. La Cour Blanche était manipulatrice et vicieuse, jouant avec les humains comme avec des pions. La Cour Noire, tissée d'assassins et de sadiques, faite de la plus profonde noirceur de l'âme.
Si je venais à libérer les Faes de la Cage de Fer, les deux Cours réapparaîtraient. Quel effet cela aurait-il ? Les Unseelies détruiraient tout sur leur passage pour se venger, supposai-je. La Cour Blanche n'agirait pas à vue mais sa vengeance serait tout aussi terrible, à n'en pas douter.
Devais-je renoncer ? Devais-je abandonner ma mission, me passer de ma vengeance ? Il était impensable que je libère la Faerie. Il ne pourrait rien arriver de pire au monde.
Je tournai les talons et remontai vers les étages.
Je courus jusqu'à mes quartiers. Mon sang me fouettait les tempes avec fureur, faisant ronfler une véritable tempête dans mon crâne. Je me laissai glisser contre la porte, les mains tremblantes, l'esprit en déroute.
Que devais-je faire ? Tuer le Roi ou ne pas le faire ? Au final, le dilemme était entier. Si j'assouvissais ma vengeance, le monde entier pourrait en pâtir et ce serait pire que de ne pas me venger. Que pouvais-je donc bien faire ?
Je finis par me relever pour me changer et me poser sur mon lit. Je m'enroulai dans mes couvertures, réfléchissant. À une façon de gérer ce tout nouveau problème.
Je sursautai lorsque la porte claqua. Jedrek entra comme une furie.
- Es-tu folle ?! Qu'est-ce qui t'a pris ?
- Tu n'étais pas là, je te signale. J'ai patienté toute la journée mais rien. Alors j'ai agi seule. Et j'étais à deux doigts de le faire. Il était seul. Il l'attendait. Les Faes ont fait de lui la clé de la Cage, Jedrek. C'est la seule raison pour laquelle il est encore en vie.
- De quoi est-ce que tu parles ?
Je me redressai alors qu'il venait s'asseoir à côté de moi sur le lit.
- Je suis redescendue dans les donjons quand il a renvoyé ses Chevaliers. Il était seul. Il a parlé, pensant que j'étais une Fae. Le Roi Blanc lui a dit qu'enfermer la Faerie dans la Cage aurait un impact sur lui. Il n'a cessé de dire « allez ! Tuez-moi ! », semblant penser que ça libérerait la Faerie.
- C'est impossible, Sixtine. Complètement impossible. Je suis l'une des seules personnes dans la confidence de ce qu'est exactement la Cage de Fer et je peux t'assurer que le Roi ne peut pas être la clé de cette Cage. Le seul moyen de libérer la Faerie, c'est d'ouvrir la Cage. Des pièges empêchent d'y accéder et personne ne sait où elle se trouve.
- Alors que voulait dire le Roi Blanc ?
- Je l'ignore mais il est impossible que le Roi soit la clé de la Cage. La Cage n'a pas de clé. Il n'y a pas de serrure.
Le doute s'immisça en moi. Je fixai Jedrek, cherchant une quelconque trace de mensonge. Il était sérieux. Totalement sérieux. Peut-être avais-je eu tort de ne pas assassiner le Roi alors que j'en avais l'occasion.
- Il faut que l'on vérifie, dis-je. Il semblait penser que j'étais une Fae et il disait même qu'il était suivi, hanté. Il avait peur. Il voulait en finir. Si les Faes l'ont vraiment maudit quand il les a enfermés dans la Cage, il ne le supporte plus. Mais si sa mort ouvre la Cage...
- Cela n'aurait rien de logique. Les Rois Jumeaux ne ferait pas de lui la clé en sachant que c'est le Roi. Ils savent combien un Roi est dur à tuer. Ils auraient choisi une clé plus facile à atteindre.
- Ça me paraît quelque peu logique, au contraire. C'est lui qui les a enfermés donc c'est lui qui devra les délivrer. Le Roi Blanc a toujours des coups d'avance. Il se doutait sûrement qu'une rébellion allait se lever et que le Roi serait en danger de mort. C'est aussi une occurrence fréquente dans toutes les monarchies. Il a parfaitement pu se douter que cela arriverait. Qu'un moment viendrait où il devrait payer pour ses crimes.
Jedrek réfléchit. Il était aussi perturbé que moi par cette nouvelle donne. Lui non plus ne savait pas quoi en faire. Tout était mis en danger, désormais. Comment gérer la situation, maintenant ?
- Nous ferons des recherches demain, finit-il par soupirer. Pour cette nuit, autant dormir. Nous ne pouvons rien faire de plus.
- Tu ne m'as pas parlé de tout cela, lui reprochai-je. De cela aussi, nous devrons parler demain.
Ses mâchoires se serrèrent.
- Je ne vois pas pourquoi.
- Tu ne vois pas pourquoi ? Tu ne m'as rien dit et j'aurais pu me faire tuer ou me retrouver en prison ! J'ai dû découvrir ce qu'il se passait par moi-même. Cette Fae en cellule, tu ne m'en aurais pas parlé. Tu ne m'aurais rien dit. Et maintenant, ton super pote fait ami-ami avec elle. Elle lui ment comme un arracheur de dents et il n'y voit que du feu ! Elle va lui trancher la gorge dès que tu auras le dos tourné.
- J'en doute. Ryker sait ce qu'il fait. Sûrement mieux que toi. Tu ne connais rien aux Faes.
- Je sais reconnaître une menteuse quand j'en vois une. Et cette Vya n'est assurément pas une adorable jeune fille qui ne demande qu'à ranger des bouquins dans la bibliothèque royale.
- Je ne veux même pas discuter avec toi. Tu es remontée et tu n'écouteras rien ni personne.
Il se leva et partit en claquant la porte. Je poussai un cri de rage. Comment avais-je pu lui faire confiance ? Que pouvait-il bien me cacher d'autre ? Il se passait tellement plus que ce qu'il avait bien voulu me dire.
Il me manquait beaucoup trop d'informations. L'attitude de la Reine, le lien entre le Roi et la Cage de Fer, ces Faes en liberté, ces servantes qui commençaient à mourir... Je ne pouvais pas compter sur Jedrek. Contrairement à ce que je pensais, je ne pouvais pas. J'étais seule.
Une enclume tomba dans mon estomac, lourde et froide. Il m'avait leurrée dans la douce croyance qu'il était de mon côté. Ce n'était visiblement pas le cas. Au moment où j'avais vraiment besoin de son aide, c'était là qu'il me décevait.
Au moins savais-je à quoi m'en tenir. Je ne pourrais plus me voiler la face. J'allais trouver les réponses à mes questions par moi-même. J'ignorais encore comment j'allais m'y prendre. Il me faudrait sûrement questionner des Faes pour savoir de quoi il retournait véritablement.
Peut-être pourrais-je interroger Vya. Personne ne me croyait lorsque je disais qu'elle était dangereuse. Qu'elle allait essayer de tuer Ryker. Quand le moment viendrait, ils verraient que j'avais raison. Avant cela, il faudrait que je lui parle. J'ignorais quand je pourrais retomber sur un autre Fae à qui poser des questions.
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