Chapitre 11

La luminosité était différente. Même les yeux fermés, je m'en rendis compte. Il en allait pareillement pour le reste. Il y avait trop de bruit. Je sentais la paille rêche sous ma joue et pourtant, il y avait de nombreuses voix qui résonnaient à mes oreilles. Ce n'était pas normal.

Me redresser fit hurler tous les atomes de mon corps. Chaque fibre de mon être était engourdie, endolorie. Ma bouche était pâteuse. Ma robe collait à ma peau, poisseuse, étouffante.

J'eus un sursaut en voyant que le prince n'était plus là. Je regardai autour de moi, découvrant nombre de gardes et de serviteurs qui s'affairaient. Jedrek était encore là, j'entendais sa voix en bas.

- Oh, Miss Marchetta ! s'écria un jeune garde. Vous êtes réveillée ! Le Capitaine nous a dit de vous laisser dormir. Il pensait que vous seriez en colère si nous venions à vous réveiller.

- Il vous a dit cela ?

Il opina activement du chef. Je descendis l'échelle, glissant sur le dernier barreau. Je ne manquai pas le geste de Jedrek pour ses gardes. Il me laissa chuter, un air moqueur sur le visage.

- Milady. Vous êtes réveillée !

Je me relevai, serrai si fort les dents que j'en eus mal jusque dans les oreilles et lui jetai une poignée de foin à la tête. Il me considéra, l'air blasé.

- Espèce de mufle !

Il éclata de rire.

- Vous avez l'air d'aller bien, milady. Il faudrait tout de même que vous fassiez soigner cette méchante coupure.

Je lui donnai un grand coup dans le tibia. Il tenta de ne rien laisser paraître mais ses lèvres se pincèrent et son nez tourna, signe évident qu'il avait eu mal.

Je tins mes côtes, appuyant ma main dans le tissu spongieux et sanguinolent qui couvrait ma blessure. Tissu que ne venait pas de ma robe. Il était plus épais, moins doux.

Le trou dans ma robe avait été agrandi et des lambeaux d'une chemise d'homme avaient été glissés dans l'interstice, compressant ma plaie. Je me tournai vers Jedrek, les sourcils froncés. Il me jeta un bref regard désintéressé. Était-ce lui qui avait fait cela ?

- Miss Marchetta ! s'exclama une voix masculine. Je suis ravi de vous voir enfin debout. Vos exploits ne cessent de s'accumuler !

Je tournai trop vite. Ma tête tourna et le sol se déroba sous moi. Un bras puissant me rattrapa avant que je ne heurte le sol. Je dus ciller de nombreuses fois avant de distinguer le visage du roi à quelques centimètres du mien.

Je me redressai, m'éloignai et tentai de faire la révérence. Tout ce que je gagnai, ce fut qu'il dut me rattraper une seconde fois.

Son toucher me brûlait, tel de la lave en fusion ou de l'acide. Il me répugnait. Me donnait envie de lui trancher la gorge sur le champ. S'il n'y avait pas eu autant de monde autour de nous, je l'aurais fait. Si je n'avais pas été blessée, je l'aurais fait. Je courais vite en temps normal. J'aurais pu fuir avant qu'ils ne m'attrapent. Mais là... Je n'aurais jamais su.

- Allons, allons ! Du calme, Miss Marchetta. Il me semble que vous avez besoin de soin. Venez avec moi.

Il posa d'autorité ma main dans le creux de son coude et m'entraîna avec lui. Je cherchai une échappatoire. Je ne voulais pas me retrouver seule avec ce monstre. Surtout sans ma dague. À un moment ou à un autre, nous allions nous retrouver isolés et je ne pourrais pas faire ce pourquoi j'étais venue au château.

- Vous avez encore sauvé la vie de mon fils il semblerait.

- J'ai aidé le Capitaine de la Garde à le protéger, Votre Majesté.

- Vous êtes trop modeste. Vous êtes celle qui s'est battue contre ces deux assassins. Et qui les a tués. Vous n'êtes véritablement pas une femme ordinaire, Miss Marchetta.

Je gardai le silence. Il ouvrit la porte du château et me laissa entrer. L'immense hall était vide. Il me fit prendre le couloir de droite. Les torches n'éclairaient pas assez. Si seulement j'avais eu ma dague sur moi... C'était l'environnement idéal pour un régicide !

Brusquement, il s'arrêta. Surprise, je vacillai.

- Si votre but est d'humilier mon fils, vous allez arrêtez de suite.

- P-Pardon ?

- C'est un prince. Un prince n'est pas sauvé ni protégé par une fille de la campagne !

Le voilà, songeai-je. Le monstre qui a tué ma famille se montre enfin.

- Vous êtes une gouvernante. Pas une lady. Tenez-vous en à cela ou je vous fais pendre. Votre prince n'a pas besoin de vous pour rester en vie.

- Sauf votre respect, Votre Majesté, je crois le contraire. Si c'était réellement le cas, je n'aurais pas eu à le sauver aussi souvent.

Il me gifla. Si fort que ma mâchoire craqua. Je heurtai durement le sol glacé. Je relevai la tête, rejetant mes cheveux en arrière, défiante.

- Un roi assez faible pour frapper une femme blessée ne peut qu'engendre un prince trop faible pour savoir défendre sa propre vie.

Il m'attrapa par les cheveux, me remettant sur mes pieds. La douleur m'aveugla. Je me mordis l'intérieur des joues au sang pour ne pas crier.

- Ne vous battez plus jamais pour mon fils. N'approchez plus jamais mon fils. Ou je vous fais pendre. Suis-je clair ?

- Je laisserai votre fils mourir sous mes yeux sans battre un cil, Votre Majesté.

Il me gifla derechef. Orna le tout d'un coup de pied dans mon ventre qui me coupa le souffle.

- Parlez-moi sur un autre ton, Miss Marchetta. Votre vie m'appartient. Je peux l'effacer en deux mots. Rappelez-vous de cela.

Il m'écrasa ma main sous sa botte en m'enjambant. Les larmes perlèrent malgré moi.

J'attendis qu'il se soit éloigné et je me relevai. Je m'étais retrouvée seule avec lui et je n'avais pas pu le tuer. Au lieu de ça, il m'avait frappée, humiliée, rabaissée.

Je hurlai de rage, de frustration, de douleur. Je me traînai jusqu'à mes quartiers. Tous les serviteurs me fuirent, l'aura noire et meurtrière qui m'entourait les effrayant. Ma robe couverte de sang ne devait pas aider à me rendre plus attirante et sympathique.

Je le tuerai. Je le ferai souffrir avant de le tuer. Je le torturerai, le ferai me supplier d'abréger ses souffrances. Il disait que ma vie lui appartenait ? Sa mort m'appartenait. Personne d'autre ne toucherait à un seul de ses cheveux. Je tuerai quiconque se mettrait sur mon chemin.

Il ne savait pas ce qu'il venait de faire. Il ignorait que l'affront qu'il venait de me faire venait de lui faire gagner des jours entiers de souffrance extrême. Il me paierait tout cela au centuple.

Oh oui, il allait me le payer...

On frappa à la porte.

- Qui est-ce ? aboyai-je.

- Junia, Miss. La femme du médecin. Puis-je entrer ? Vous avez besoin de soins.

- Entrez.

Elle me regarda avec l'air de la mère qui cherche à comprendre pourquoi son enfant est si en colère. Si elle pensait qu'il lui suffirait d'un tel regard pour me faire parler, elle ne me connaissait pas.

Elle m'aida à me débarrasser de ma robe et la jeune servante qui m'avait été affectée l'emmena sans un mot. Un bain avait été préparé pour me nettoyer avant que Junia ne puisse me recoudre.

- Vous voulez être endormie avant d'être recousue, milady ?

- C'est inutile.

- Vous êtes sûre ? C'est douloureux et...

- C'est inutile.

Ma voix claqua, la faisant tressaillir. Elle détourna le regard, préparant un fil et une aiguille. Je sortis, m'enroulant dans un peignoir épais et moelleux. Elle me fit asseoir sur un tabouret derrière le paravent.

Je serrai les dents lorsqu'elle commença à recoudre ma plaie. Ça brûlait, piquait, démangeait. La douleur me forçait à rester concentrée. À maîtriser ma colère. À garder le silence sur ce qui bouillonnait en moi.

Elle m'enroula dans un bandage propre. La jeune servante revint et m'aida à mettre une robe usée et décolorée. Je n'avais plus rien d'autre à mettre.

La porte s'ouvrit sur la Reine qui n'attendit pas d'être invitée pour entrer.

- Oh, mon Dieu, Miss Marchetta ! Vous ne pouvez pas sortir avec une telle robe !

- Je n'ai rien à d'autre à mettre, Votre Majesté. Mes bagages ne sont pas encore arrivés.

- Ils ont dû être volé sur la route. Je dirai au tailleur de venir demain. Il prendra vos mesures.

- Ce n'est pas...

Elle leva la main, m'empêchant de terminer ma phrase.

- C'est le moins que nous puissions faire. Vous avez encore sauvé ma vie du prince. Quelques robes ne sont pas de trop pour exprimer notre gratitude.

Je doutais que l'attitude de son mari puisse être qualifiée de gratitude. Lui était loin de ressentir une quelconque gratitude à mon égard.

- C'est vraiment généreux de votre part, Votre Majesté.

Elle agita la main, me faisant taire à nouveau.

- Je ne suis pas venue pour ça. Je voudrais vous parler de quelque chose.

Je m'assis en face d'elle. La jeune servante s'éclipsa discrètement, me laissant seule avec la Reine.

- Que puis-je faire pour vous, Votre Majesté ?

- Je veux que vous appreniez à ma fille à survivre.

Je fronçai les sourcils.

- Que voulez-vous dire ?

- Je veux que vous appreniez à Addy tout ce qu'elle a besoin de savoir pour pouvoir sortir son épingle du jeu. Pour qu'elle puisse se débrouiller et se faire une place. Je ne veux pas qu'elle devienne une femme qui ne sert qu'à donner des enfants et à asseoir la fierté de son mari.

Bien qu'elle ne le dise pas, je savais qu'elle parlait d'elle. De sa vie de femme de salon, mise à l'écart du reste, des hommes. Elle me fit pitié. Elle n'était rien, en vérité. Une demi-femme, une demi-mère. Elle n'avait même pas la possibilité d'intervenir dans la vie de son fils. Tout ce qu'il lui restait, c'était sa fille.

- Concrètement, je veux que vous lui appreniez à forcer sa place. Tout ce qui pourra lui être nécessaire pour survivre.

- Vous voulez qu'elle apprenne aussi à se battre ?

- Oui. Je ne veux pas faire d'elle un Chevalier mais je veux qu'elle sache se défendre. Un peu comme vous. Le ferez-vous ?

- Je le ferai, Votre Majesté.

Elle parut satisfaite. Loin d'être apaisée mais satisfaite malgré tout.

Elle se leva avec une grâce immense et m'observa. Elle soupira avant de virevolter, sa robe bruissant doucement.

- Je compte sur vous, Miss Marchetta. Ne me décevez pas.

- Je ferai de mon mieux, Votre Majesté.

- Bien. Le tailleur viendra vous voir demain.

- Merci, Votre Majesté.

Jedrek était dans le couloir. Il s'inclina face à la Reine qui l'ignora royalement. Elle lui marcha presque sur les pieds, comme s'il était invisible.

Dès qu'elle eut disparu, il entra dans mes quartiers. Le loquet claqua.

- Que s'est-il passé pour que vous ayez de telles marques que le visage ? Vous ne les aviez pas ce matin.

- Demandez ça à votre Roi. Que j'ai fait votre boulot pour vous ne lui a pas plu.

Il se laissa tomber dans un fauteuil, s'avachissant sans honte.

- Je suis désolé. J'ai choisi l'option qui me paraissait la plus sûre pour le prince. Je ne pensais pas que cela aurait un effet aussi négatif.

Je levai les yeux au ciel. Il avait plutôt choisi la solution de facilité. Pourtant, je ne doutais pas qu'il m'aurait sortie d'affaire si les choses avaient commencé à mal tourner. Il ne me paraissait pas être le genre à laisser une femme se faire tuer sans intervenir.

- Je ne tiens pas à parler de ça, repris-je. Je préfère savoir de quoi parlaient ces assassins. Pourquoi vous ont-ils appelé le traître ?

- Parce que c'est ce que je suis, pour eux. Je les ai trahis. Ils m'ont envoyé à Phyre pour que je m'infiltre dans le château et tue le roi. Mais je ne l'ai pas fait. Au lieu de ça, j'ai joué le parfait fils d'adoption pour Junia et Mercot. J'ai changé de nom et ils m'ont aidé à disparaître.

- Tu viens de quel royaume ?

- Je suis un enfant des Glaciers. Même si je n'en suis pas fier.

- Ils prévoient cette guerre depuis longtemps. Bien plus longtemps qu'on ne le pense donc.

Il opina.

- Freejin prévoit de prendre la couronne de son père depuis des années. Il était trop jeune et trop faible pour le faire plus tôt. Maintenant qu'il a dix-huit ans, il est plus que décidé à devenir roi et à imposer sa loi. À conquérir le monde.

- Il a dix-huit ans ! C'est encore un enfant ! Un enfant pourri gâté, qui plus est. Il pense vraiment pouvoir prendre le Grand Royaume sans alliés et sans aucun sens stratégique ?

- Visiblement. Je sais plus de choses que la plupart des gens. Cette guerre est loin d'être finie. Et elle est bien différente de ce qu'elle y paraît.

- Que voulez-vous dire ?

- La véritable guerre ne se joue pas sur les deux fronts. Elle se joue dans le château. Les assassins sont partout et ce n'est qu'une question de temps avant que l'un d'eux ne tue un membre de la famille Royale.

Je regardai par la fenêtre. Ça ne me plaisait pas. Je ne pouvais pas laisser un assassin des Glaciers tuer mes cibles à ma place. Je ne saurais plus vivre avec moi-même si jamais le Roi était tué avant que je ne puisse l'en empêcher.

- Pourquoi me dites-vous tout cela ? Ça ne vous ressemble pas d'être aussi loquace.

Je l'entendis s'approcher. Il s'arrêta à quelques pas derrière moi.

- Vous savez vous battre. Vous savez reconnaître vos ennemis. Vous êtes la dernière personne dont des assassins se méfieraient.

- Vous voulez m'utiliser pour gagner cette guerre. Que je vous désigne les assassins pour que vous puissiez les abattre. Ou que je le fasse si jamais vous ne pouvez pas agir.

- Je veux que vous continuiez ce que vous faites depuis le début. Que vous m'aidiez à protéger la famille royale.

- Je ne peux pas.

- Comment cela ?

- Le Roi n'a pas fait que me frapper.

Sa respiration se hacha. Je me tournai vers lui, un air aussi fier que possible sur le visage.

- Je garderai votre secret, Capitaine. Personne ne le saura. Toutefois, j'ai une dernière question.

- Laquelle ?

- Vous et le Prince... Vous êtes ou avez été amis, n'est-ce pas ?

Ses prunelles s'écarquillèrent. Je souris.

- Pour quiconque se montre observateur, c'est visible.

- Oui, nous sommes... amis. Je suppose. Je ne sais pas si un Prince a vraiment des amis.

- Je ne peux parler pour les autres mais ce prince-ci, je pense sincèrement qu'il vous considère comme son ami. Vous êtes la seule personne qu'il appelle par son prénom et pas par son titre.

Il me regarda en silence, me sondant. Je posai une main sur son épaule en passant à côté de lui.

- Vous êtes chanceux, je suppose. Passer d'enfant perdu des Glaciers à Capitaine de la Garde et ami du Prince héritier du Grand Royaume... C'est une belle évolution.

- Elle ne doit rien à la chance.

- Dans ce cas, à quoi est-elle due ?

Ses yeux s'assombrirent. Je m'assis sur le sofa, laissant mes jupons fanés se déployer autour de mes jambes. Il était assez intelligent pour rester muet face au piège au-dessus duquel son pied oscillait.

- Vous devriez y aller, Capitaine. Je suis certaine que vous aviez bien mieux à faire que de discuter avec une simple gouvernante comme moi.

Raide, il sortit de mes quartiers en claquant la porte. J'avais besoin de me détendre. De relâcher la pression pour penser clairement. J'avais besoin d'être seule pour quelques heures. Plus que tout, j'avais besoin de bouger. Si j'avais été chez les Marchetta, j'aurais appelé Gallagher pour un combat amical.

Tout ce que j'avais, ici, c'était ma jument. C'était l'escapade idéale pour me calmer. Je me changeai en tenue d'équitation. Elle datait un peu mais elle m'allait comme un gant et j'étais à l'aise. Je ne tenais pas à irriter à nouveau mes cuisses qui n'étaient pas totalement remises pour être présentable.

Jedrek n'était pas dans le couloir. À sa place, un autre garde se tenait droit et m'observait. Je l'ignorai, passant sur ses pieds sans lui accorder un regard. Je l'entendis courir quand je me fus éloignée.

Les écuries portaient encore les traces des événements de la veille. Le sang tachait le sol, brunâtre et dégoûtant. Rosebird piaffa lorsqu'elle me vit.

- Toi aussi, tu as envie de sortir, ma belle ?

Elle hocha sa grosse tête comme si elle me comprenait. Je la sortis de son box. Un écuyer qui devait à peine avoir une dizaine d'années courut vers moi.

- Vous ne la harnachez pas, milady ?

- Pas aujourd'hui.

Il parut choqué.

J'enfourchai ma jument à cru, utilisant la longe en guise de rênes. Elle s'élança dans le couloir. Elle jaillit hors des écuries alors même que Jedrek ouvrait les portes.

L'air était encore froid de l'orage blanc qui était passé. J'effrayai nombres de personnes en traversant les Jardins. Rosebird ne s'arrêta pas devant le mur qui séparait la partie aménagée de la partie encore en friche. Elle sauta avec aisance et atterrit de l'autre côté en douceur.

Le centre de Phyre d'un côté et le flanc du volcan de l'autre, je laissai ma jument filer comme le vent. Elle n'avait pas l'habitude d'un sol aussi dur et rocailleux mais elle avait le pied sûr. Elle grimpa, me faisant prendre la hauteur sur le château. Plus je montais et plus tout me semblait ridicule.

Je devais me recentrer sur ma mission. Tuer le Roi. Rien d'autre ne devait compter. Que ce soit la jeune princesse ou l'étrange prince héritier, le mystérieux Capitaine... Rien d'autre ne comptait que la mort du Roi.

J'allais devoir veiller au grain. Sans le savoir, Jedrek m'avait donné une information importante. Le peuple était gardé dans le noir, pensant que la guerre se trouvait à des milliers de kilomètres d'eux. Sauf qu'ils avaient tort.

Il fallait que j'isole le Roi. Que je le pousse à la faute. Pour maintenir son peuple dans l'ignorance, il agissait comme il l'aurait fait si son royaume avait été en paix. Je n'avais vu aucun Chevalier. Toute l'armée était sur les deux fronts, ne laissant que des gardes. Ils n'étaient pas entraînés pour protéger le Roi. C'était un avantage non-négligeable.

- J'ai cru que tu ne serais jamais seule.


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