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Je déambula dans les vastes pièces du Rez-de-chaussé, sans pour autant trouver ma cible.
N'ayant pas la tête à me creusé les méninges, je pris la solution rapide, et descendis dans la cave de mon frère.
A peine avais-je ouvert la porte de celle-ci, que des cries me parvinrent.
"crève !", "meurs tricheur", "sale banane" furent les insultes les moins pire que j'entendis.
Les jumeaux jouaient contre Alan sur un jeu à manette, sur une certaine route arc-en-ciel dont je tairais le nom.
Je m'approcha doucement et glissa sans bruit mon coude sous le cou d'Alan, pour l'étrangler légèrement :
-Bonjour Alan, je cherche Père.
Son visage commençait à changer de couleur, mais ses doigts continuaient de pianoté la manette, comme si de rien n'était.
Le pire était qu'il était sur le point de gagner !
-Tu préfères mourir en jouant ? Je peux exaucer ton souhait, après que tu m'ait dit où se trouve Père.
L'écran afficha sa victoire, tandis que les jumeaux se tappaient dessus, en se traitant l'un et l'autre de tout les noms.
Alan frappa deux fois mon coude, en guise d'abandon.
Je le relâcha.
-Si tu pouvais ne pas tuer celui qui t'a mit au lit et border avec amour et bonté hier soir, se serait très sympathique, Nel.
Je voulu l'étrangler à nouveau, mais me retint. Il continua :
-Père est certainement dans la salle souterraine d'entraînement. D'après ce que j'ai entendu, il voulait faire passer l'examen annuel à Benoît.
Je soupira :
-Tu as encore mit des micros partout dans la maison ?
-Je dois bien m'occuper ! Et ne t'inquiète pas, je n'en ai pas mit dans ta chambre !
-Encore heureux !
-Autres choses ? demanda t'il, en regardant l'écran qui proposait une nouvelle partie.
J'observa les jumeaux, qui me dévisageait en grimaçant.
-Mère est partit avec Benoît en dehors du domaine. Le placard à sucrerie est sans surveillance... lançais-je, en faisant semblant de m'étirer.
Ils parurent stupéfait, se levèrent et se mirent à courir.
-Bien, les jumeaux ont déguerpis et je n'ai plus de partenaire de jeu. Que puis-je pour toi ? demanda t'il, en tapotant ses genoux.
Je m'installa à coté de lui et il me prit par les épaules.
-Je te casse le bras ou tu le retires ?
Il soupira et posa sa tête sur la mienne :
-Nel, détend-toi, on est tout seul. Comment te sent-tu ?
-Mieux. Je sens que ma fièvre est en train de baisser.
-Tu n'as pas froid ?
-Non.
-Je ne peux même pas t'aider ... le domaine médicale, c'est pas trop mon truc. Je suis plus chimiste et pharmacien.
-Ne t'en fais pas, je ne comptais pas sur toi pour ça. D'après Mère, Mila est en route.
-Je vois. Alors pour qu'elle bonne raison es-tu descendu dans mon antre, que tu détestes tant ?
J'agita l'invitation des Venzano sous son nez.
-Ah, tu veux leur répondre ?
-Mieux, je veux prendre contacte avec lui.
Il posa sa manette sur le côté et mit sa main sur mon front.
-Lorsque ta fièvre sera terminé, je te mettrai en contacte avec lui. Pour le moment, tu te reposes et tu te détends.
Il passa une main dans mes cheveux et me serra fort.
-Je prie pour que quelque soit la cause de ma fièvre, tu l'attrapes !
Il ricanna :
-Tout ce qui provient de mon adorable petit frère est un cadeau !
-Même une piqure de Belladone dans ton sommeil ?
Il prit un air courroucé :
-Une mort pareil manquerait de style !
-Ingrat.
-Si mon petit frère adoré pouvait changer de sujet et me parlait de quelque chose d'autre, que le travail, j'en serais reconnaissant.
-Je vais aller voir Père, je vais essayer d'avoir mes explications. dis-je, en essayant de me lever.
Oui, en essayant.
Alan me retint fermemant en secouant la tête :
-Mieux vaut que tu ailles mieux, pour gérer les négociations avec Père.
-Je suppose que tu as raison...
-Puisque tu es là, une petite partie te tente ? lança t'il, en me tendant une autre manette.
N'ayant rien d'autre à faire, j'accepta.
Par plusieurs moyens il tenta de me faire dévier de la route, sans y parvenir.
-Tu comptes garder la soubrette que tu as ramener, à ton service ? demanda t'il, au bout d'un moment.
J'attrapa l'éclaire, il ronchonna.
-Aucune idée, elle est encore en apprentissage. Pour le moment, elle n'a pas fait d'erreur.
-Quand je repense encore à ce pauvre garçon, que tu as congédié au bout d'une heure seulement, parce qu'il s'était orgeuilleusement vanté auprès de l'un de ses amis, d'être entré à ton service...
-Je n'aime pas les vantards, surtout lorsqu'ils travaillent pour moi.
Il essaya de me doubler, mais je parvins à passer la ligne d'arriver avant lui.
-Savoir être fair-play est un art qui surpasse la sournoiserie, mais je suppose que tu ne l'as toujours pas compris. dis-je, en me levant.
-Je t'accompagne, je n'ai rien à faire non plus. fit-il, en me suivant.
En remontant, je constata que le placard à sucrerie, (qui d'habitude été fermé d'un solide cadenas), était grand ouvert et vide.
-Si on les laisse en liberté, un jour il finiront par dévoré tout ce qu'il y a sur leur chemin... constata Alan.
-N'est-ce pas déjà ce qu'ils font ? Je te conseil d'aller vérifier le frigo et le garde-manger, parce que je paris qu'ils sont déjà vide. Mieux vaut que tu ailles dire à Carla d'aller faire les courses !
Il soupira en secouant la tête, puis sortit son portable.
Je continua a marché vers mon but : la salle d'entrainement souteraine.
Elle se trouvait à l'oposée de la maison.
Une grande salle possédant de solide mur en béton armé anti-bruit.
Il y avait un côté vide, et un côté remplit de machine et d'engin pour s'entraîner.
Père se trouvait là, debout sur la machine a gravité.
Cette machine se programait facilement, sur la force de gravité voulu. Il suffisait ensuite d'y rester et d'y tenir le plus longtemps possible, pour gagner en force et en stabilité.
Il était là, debout, les yeux fermer.
Il combattait un ennemis imaginaire, donnant des coups de pied et coups de poing, dans le vide.
Cheveux châtains, des traits viriles mais agréable à regarder, une silhouette fine mais musclé, habiller d'un kimono blanc.
Ceinture de grande blanche, évidemment.
Un maître, dans le monde des arts martiaux.
D'après mère, je lui ressemblais énormément.
Je m'approcha le plus discrétement possible et m'assis sur le siège de repos, face à lui.
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