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Je m'étira de plusieurs manières différentes, tout en observant les élèves s'entraîner.

Eloïse me remarqua, alors que j'allais commencer un petit footing, en faisant le tour de l'Ile :

-Lionel ? Ca va ?

-Bonjour Eloïse. Tu vas mieux ?

-Oui, je te remercie pour hier soir. Et dire que je voulais réelement tuer tout le monde... heureusement que je t'ai pris pour la meilleur des cibles ! fit-elle, l'air satisfaite.

Je soupira, laissant couler, d'un geste de la main.

-On a décidé de rentrer avec toi, ce soir. Père est rentré et je veux lui parler.

Ce fut à son tour de soupiré d'exaspération :

-Je ne sais pas ce que tu me caches, mais j'ai bien l'intention de l'apprendre !

D'un pas rapide et sans bruit, je me mis face à elle, et m'exclama, affichant un sourire sournois :

-Si tu trouves et me ramènes grand-père, je te raconterais.

Elle me tira la langue :

-Tu sais bien que c'est chose impossible ! Grand-père a le monopole du poison et de la dissimulation. Il est imbattable à ce jeu-là !

J'haussa les épaules :

-Si tu abandonnes, c'est que je ne te dirais rien.

Une silhouette s'approcha de nous :

-J'ai fait tout ce que vous m'aviez demander, Mademoiselle !

Regardant derrière ma soeur, c'était bien la voix de Stan.

-Tu as encore de l'énergie ? proposais-je.

-Ne fait pas joujou avec mes élèves ! fit Eloïse en me serrant contre elle.

Chose prévenu, chose dû.

Elle se retrouva par-terre en moins de deux.

Je l'observa, tout aussi surpris.

Elle était sur le dos, étendu parterre.

Elle n'avait pas vu venir ma projection.

Comme je l'avais faite par réflexe, je ne l'avais pas vu venir non plus.

On s'observa mutuellement quelques secondes, avant qu'elle ne parte dans un sacré fou rire.

Je me cacha le visage pour rire aussi.

Son air ébahit m'avait surpris.

J'essaya de reprendre mon sérieux, le plus vite possible.

Un petit sourire s'affichait, néanmoins. Je savais que mon fou rire pouvait repartir en moins de deux. Je proposa donc rapidement à Stan :

-Es-tu d'accord de m'accompagner pour un petit tour de l'île ? Evidemment, c'est en courant.

Il accepta et je lui fis signe de partir dès maitenant.

Alors qu'on partait, je vis d'un rapide coup d'oeil un élève s'approchait pour aider ma soeur à se relever.

Je ne pu m'empêcher de pouffer et de rire doucement.

Stan m'observait en silence, l'air rassuré.

Je me calma au bout de quelques minutes de courses.

-Rassuré que je ne sois pas qu'un monstre, bon à tuer ? proposais-je.

Il parut surpris, mais hocha la tête :

-On m'a toujours dit que les Klein étaient des tueurs sans émotions, ayant un professionnalisme sans égale et une forme olympic. Mais vous voir entre frère et soeur, je me dis que vous n'êtes pas vraiment comme les rumeurs...

-Si je devais décrire ma famille dans son ensemble, je dirais que chacun à sa personnalité, ses goûts et ses points forts. Chacun à sa méthode pour tuer, assassiné ou remplir une mission. Mais si tu as bien remarquer, lorsque nous entrons en frénésie et que nos yeux sont violet, c'est autre chose.

Il hocha la tête :

-Vous n'affichiez aucune émotion, hier. C'était troublant.

-La frénésie n'est pas que ça. C'est un état physique et morale considérable. Même si beaucoup de personne de notre famille possède les yeux violets, peu d'entre eux savent comment exploiter cet état.

-Mais finalement, qu'est-ce que c'est ? demanda t'il, alors qu'il n'était toujours pas essoufler.

-L'état mental est à Zéro ou s'en approche. On ne réfléchit plus vraiment, on ne ressent aucune émotion et on se conditionne pour la mission donner. L'état physique quant à lui, doit nous permettre de tenir bon. Le corps doit suivre l'esprit, alors qu'en général, c'est l'inverse. Ce qui est assez éprouvant...

-L'esprit suit le corps ?

Sa voix commençait à laisser entendre qu'il fatiguait.

Nous allions à vive allure, et étions déjà de l'autre côté de l'île.

-Le corps fonctionne à l'instinct et utilise ce qu'il a expérimenté en grandissant. La frénésie nous oblige à faire l'inverse. Pour moi, c'est ce qui est le plus éprouvant, je pense.

Il me considéra quelques secondes, avant de ralentir et de respirer à fond.

J'avais fait exprès d'accélerer la courses, doucement doucement. Il avait suivi sans se poser de question.

Nous avions déjà fait les trois quart de l'Ile.

Mais je ne lui fis pas le plaisir de ralentir et le planta là, continuant ma course, en accélérant encore.

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