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Finalement, je fus tenté de prendre l'un de ces fichus chewing-gum... mais me retint : si un danger survenait, je ne le sentirais pas !

Un étrange remou dans l'eau attira mon attention.

Un poisson venant à la surface en pleine nuit ?!

Ma curiosité prit le dessus et je m'approcha doucement des vagues.

Une tête sortit de l'eau, me faisant reculer à la hâte.

Encore un intru ?!

Non ... la "personne" s'assit sur le sable, le bas du corps toujours dans l'eau.

Une jeune femme, ayant de long cheveux noirs me donnait le dos, regardant l'horizon.

J'étais fasciner.

Je voulais l'approcher, mais de peur de l'effrayer et de la faire fuir, je ne bougea pas.

Inconsciement, j'avais rythmer mon souffle sur le sien.

Elle portait un affreux tee-shirt orange, sans manche, avec un 'j'aime les frites' écrit en gros et un logo d'hamburger.

Au bout d'un moment, elle se tourna vers moi et parut surprise.

Elle possédait un visage magnifique et envoutant.

De grands yeux gris, un nez droit, de haute pomette et une bouche fine.

Sur le contour de son visage, se trouvait quelques écailles, de la même couleur que le bas de son corps.

Oui, devant moi, se trouvait belle et bien l'une des créatures les plus légendaire : une Ondine !

La bibliothéque familiale est assez bien remplie et on y trouve de tout.

M'instruire sur les êtres surnaturel était mon plus grand plaisir pour satisfaire ma curiosité !

Qu'était donc la différence entre une sirène et une Ondine ?

C'était la question que je m'étais souvent posé, jusqu'à en trouvé la réponse :

Les Ondines, venant des pays Nordiques, avait une apparence presque humaine et une voix envoutante. Elles se comportent comme les humains et peuvent prendre une apparence d'humaine entièrement pendant une semaine. Autrefois, elles mangeaient les hommes qu'elles enlevaient en mer, mais à présent, elles s'étaient assagit pour la plupart...

Quant au Sirène, provenant des eaux du Sud, elles n'avaient rien à voir avec les premières cités. Leur apparence est presque entièrement marine. "Un poisson aux traits humains". Elles avaient une voix horrible hors de l'eau et ne pouvait pas en sortir. Si elles sortaient de l'eau, elles se transformeraient en écumes.

D'après ce que j'avais appris, j'en avais donc conclu que leur plus grandes différences étaient physique et comportementale.

Les Ondines pouvaient vivre sur terre, tandis que les Sirènes, étant enfant de la mer, ne pouvait quitter celle-ci.

Le livre que j'avais lu possèdait une belle illustration de l'Ondine, tandis que la Sirène avait un air démoniaque.

Je n'en savais pas plus, mais j'avais toujours voulu en voir de mes yeux !

Elle était donc là, en chair et en ... écailles (?) devant moi !

Elle me dévisagea, m'observa en plissant des yeux et s'avança doucement vers moi, révélant sa longue queue de poisson.

Ne sentant aucun danger, je la laissa s'approcher.

Elle me renifla puis ... me sauta au cou sans crier gare, en me chuchotant à l'oreille :

-Lionel ! Tu es bien le petit Nel, n'est-ce pas ?

Abasourdis, j'hocha la tête, perdu.

Elle me croqua l'oreille et s'éloigna un peu, ses bras toujours autour de moi.

Elle me dévisageait avec attention.

-Je ... je te connais ? demandais-je, sur le même ton.

Premièrement, je ne voulais pas que quelqu'un me voit dans cette situation et deuxièment ... j'avais lu que lorsqu'une ondine sortait de l'eau, elle mettait du temps à s'acclimater aux changement de sons.

Elle hocha la tête.

-Tu es une ondine, n'est-ce pas ?

Nouveau hochement de tête.

Un silence gênant s'installa, alors qu'on se fixait comme deux idiots.

-Et donc, qui es-tu ? demandai-je, impatient de savoir.

Elle se pencha vers moi, faisant tomber sa lourde chevelure sur le sable.

-Tu ne te souviens pas de moi ? Je t'ai rencontré lorsque tu étais enfant...

-Je n'ai aucun souvenir de mon enfance. avouais-je, sans hésiter.

Elle s'approcha et me tapota la tête :

-Avec ce qui s'est passé, je comprend. Aurora a beaucoup regrettait de t'avoir impliquer dans cette histoire.

Je voulu l'interrompre et lui posait toutes mes questions, mais elle continua :

-Je t'ai rencontré lorsqu'Aurora ta amené en Islande. Elle voulait réaliser ton souhait, de nous rencontrer et de voir des oiseaux rares. Nous étions amis de longue date, et lorsqu'elle m'a parlé de toi avec autant d'enthousiasme, je n'ai pas pu dire non...

Elle parut perdu dans ces souvenirs quelques secondes, avant de continuer, d'un ton normal :

-Lorsque nous sortons de l'eau, nous vivons à Hùsavik sous forme humaine. C'est là bas qu'on s'est rencontré. Ta petite frimousse et tes grands yeux curieux nous ont fait fondre... tu étais si mignon...

Elle m'ébouriffa à nouveau les cheveux, riant doucement.

Son rire était aussi doux qu'une berceuse.

-Accompagner d'Aurora, on t'a fait découvrir toute l'île, tu as adorés les geysers, les différentes races d'oiseaux ... et on t'a fait visiter notre monde marin ... les orqs t'avaient tellement apprécier qu'ils n'ont pas voulu te laisser partir !

Elle racontait ceci avec excitation et teinté d'une douceur nostalgique.

-Nous avions jamais pu penser que ce voyage aurait finit par la mort d'Aurora ... si je n'avais pas accepter sa demande, rien de tout cela ne serait arriver...

Je pris doucement sa main, de ma tête.

Contrairement à ce que je pensais, sa main était une main humaine. Seul le dos de la main possédait quelques écailles, brillant à la lumière de la lune.

-Je ... je ne me souviens de rien. Mais ... est-ce que tu te souviens d'un poignard ? Est-ce que tu m'as vu avec, à cette époque ?

Elle hocha la tête :

-Celui qui avait une forme de tête de dragon en tant que manche ? Une lame d'argent ? Oui, tu l'avais toujours sur toi. Tu ne t'en séparais pas, même lorsque tu allais nager.

Je fus sidéré.

Je n'avais pas rêver.

Je n'avais pas halluciner.

Ce poignard était bel et bien à moi.

Elle toussa légèrement :

-Désolé, je n'étais monter à la surface que pour voir la lune ... je ne comptais pas parler aussi longtemps à la surface, il faut que je retourne dans l'eau.

Elle embrassa ma main tendrement et se précipita vers la mer.

L'ambiance mysthique et pleine d'espoir qu'avait installer sa présence, disparut.

Ce paysage nocturne me paraissait plus fade, à présent.

Je soupira, remettant mon dos contre le palmier.

Un silence nocturne.

Un remou.

Sa tête ressortis de l'eau et elle me fit un sourire éblouissant :

-Il n'y a rien de mieux que d'être dans l'eau !

-Comment t'appelles-tu ?

-Je me nomme Dalla, Nel. Je dois partir, à bientôt !

-Attend ! criais-je.

Cela faisait combien d'année que je n'avais haussé la voix ?!

Elle s'approcha de moi, tout en restant dans l'eau :

-Qu'y a t'il ?

-Comment puis-je te revoir ? Quand pourrais-tu me raconter ce que j'ai oublié ?

J'entendais ma propre voix, tremblante et remplie de desespoirs.

Cela ne me ressemblait pas.

Elle sourit à nouveau :

-Dans le monde marin, les nouvelles vont vite. Nourris un poisson dans la mer et dis-lui que tu veux me voir, je viendrais te voir. Mais essaye d'être vers les eaux du nord, je suis mieux dans les eaux froides. D'accord Nel ?

J'hocha la tête.

Tout en riant, elle envoya une énorme vague vers moi et me trempa entièrement.

-C'est malin ... murmurais-je, en souriant.

Souriant ?!

Ce n'était pas moi, non plus.

Je me leva, inspira à fond et me reprit.

D'un dernier salut de la main, elle fit un saut, digne d'un dauphin et disparut dans les flots.

Je restais là, seul sur la plage, de nouveau calme.

Je me pencha vers l'eau et observa mon reflet.

Bien, mes yeux n'étaient plus violet !

Je décida qu'il était temps de rentrer.

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