Chapitre 5 : Pire souffrance au monde
Emily passa sa journée à lire, l'après-midi, elle visita la base avec Thomas pendant que je lisais mes papiers.
En début de soirée, sans que je sache pourquoi, la fatigue me submergea. Je ne comprenais pas et dû aller me coucher en espérant que je me réveillerais très vite. Malheureusement, ce sommeil ne fut pas exactement un véritable sommeil...
Mes yeux s'ouvrirent à nouveau presqu'aussitôt et je savais très bien où je me trouvais, dans le Grand Vide. L'Outsider voulait me parler mais je devais d'abord le trouver. Un chemin de pierre s'offrait à moi et je le suivis en scrutant les envrions vides où flotttaient de nombreuses choses étranges. Je marchai jusqu'à la fin du chemin, où il ne restait qu'un carré de pierres. Je m'avançai et me figeai au moment où cet homme aux yeux noirs apparut. Il était toujours aussi calme, les bras croisés, sa voix profonde résonnant dans le vide et mon esprit.
-Tu as récupéré Emily Kaldwin mais comment comptes-tu la remettre sur le trône ? Personne ne laissera Daud en présence de la jeune impératrice, tu seras exécuté et le mérite reviendra à d'autres. Et si jamais tu parvins à fuir, tu es l'assassin le plus recherché, même si tu te fais rattraper par le tueur masqué. Tu deviens plus faible, tu vieillis Daud. Ta fin est si proche, et tu ne peux y échapper. Je vais te donner une dernière énigme, un nom : Delilah. Tu entendras très vite parler d'elle, crois-moi.
L'Outsider se volatilisa et je me réveillai dans mon lit, dans ma base, dans le quartier innondé. Ce salaud aux yeux noirs savaient que je ne pouvais pas resister aux énigmes, je devais absolument les percer. Delilah, qui était-elle ? Une menace ou une alliée ? Je le saurais bien assez tôt, comme m'avait dit l'Outsider.
Je me rendis dans la salle à manger pour le dîner. Emily était déjà assise tout comme Thomas, Billie et les autres assassins. Elle avait le sourire aux lèvres.
-Alors, cette visite ? demandai-je en m'asseyant.
-Thomas est formidable ! répondit-elle. Votre base est grande en plus.
Nous commençâmes le repas tous ensemble dans la joie et la bonne humeur lorsque tout à coup, nous entendîmes des aboiements à l'extérieur. Tout le monde se tut et tendit l'oreille pour essayer d'entendre autre chose. Je me levai et souffla sur toutes les bougies qui éclairaient la pièce puis je collai ma tête contre les barreaux des fenêtres pour regarder dehors. Billie jeta des regards autour d'elle puis vint me rejoindre. Les chiens s'étaient tus mais nous savions bien quelles personnes étaient assez folles pour se ballader dans notre quartier avec des chiens. Nous fîmes certains de ce que nous pensions lorsque nous vîmes plusieurs hommes marcher sur les morceaux de métal à l'extérieur de la base. Ils portaient des tenues sombres, des gants et des masques dorés représentants des visages pas très sympathiques. Certains tenaient les chiens et d'autres portaient une grosse machine. Au départ, une quinzaine d'hommes furent sous nos yeux mais rapidement, ils furent rejoins par le double puis le triple...
Mes assassins attendaient mes ordres. Je me tournai vers eux en m'éloignant de la fenêtre. Des Superviseurs nous encerclaient et mes diciples avaient bien compris.
-Soyez discrets, allez chercher vos armes et vos masques et essayer de les prendre par surprise, dis-je.
Mes assassins se levèrent et quittèrent la pièce en se téléportant ou en marchant à pas de loups. Billie fixait toujours les Superviseurs à l'extérieur en fronçant les sourciles. Soudain, elle ouvrit grand les yeux et se volatilisa. Je me précipitai vers Emily et lui pris la main avant de l'emmener jusqu'à notre ''chambre''. Mais avant que je n'ouvre le porte menant à cette pièce, j'entendis deux voix qui n'étaient pas celles de mes assassins. Je me figeai et serrai la main de la petite enfant terrifiée.
-Il n'y a personne ici, ça fout les jetons. Tu es sûr qu'ils sont là ?
-C'est ce qu'on nous a dit.
-Le chef, il est où ?
-Dehors, il fait un grand tour et après il nous rejoint.
-Ah très bien.
Je me baissai pour ne pas me faire voir à travers la vitre de la porte. Emily m'imita. Nous vîmes passer deux Superviseurs armés qui s'arrêtèrent devant ma machine d'enregistrement. Ils se penchèrent pour voir et à ce moment, j'entendis un son terriblement désagrable qui me résonnait dans la tête. Tout devenait flou autour de moi, je sentis ma main lâcher celle d'Emily et une douleur des plus terribles me traversa le corps sans le quitter. Ma marque sur ma main me picotait puis ces petits picotements se tranformèrent en une brûlure intense. Je m'écroulai sur le sol pour plaquer mes mains contre ma tête qui était sur le point d'exploser. La douleur faisait trembler tous mes membres et je vis une Emily déformée me fixer avec horreur. Un Superviseur armé d'une de leur machine passa devant moi et s'arrêta face à moi en continuer de jouer de son instrument de torture. Leur ''boîte à musique'' servait à nous empêcher d'utiliser nos pouvoirs tout en nous infligeant une douleur insurmontable.
-Va... courrez... allez... allez-vous... en... haletai-je secoué d'un spasme.
La jeune fille fit demi-tour et s'enfuit en courant. Le Superviseurs éclata d'un rire sonore qui se joint au bruit de leur machine dans ma tête. J'entendais même le craquement du bois à chaque pas d'Emily. Tout autour de moi se déformait et chaque bruit était amplifié. Mon corps tout entier fut sécoué de spasmes et ma tête me donnait la sensation qu'elle était sur le point d'éclater. Je me retrouvai à convulser sur le sol humide de ma base devant un Superviseurs qui riait. Je ne pouvais plus bouger, mon corps tout entier vibrait de lui-même. Je sentis mes muscles se raidirent, ma gorge se serrer, me privant d'air. Je suffoquait, je n'arrivais plus à inspirer de l'air et finalement, après quelques secondes qui me parurent des heures, je finis par m'évanouir.
Lorsque j'ouvris les yeux, des cris, des bruits de lames, des aboiements, une musique lointaine, des tas de bruits se faisaient entendre. Le Superviseur avec sa boîte à musique était étendu raide mort sur le sol avec un pic dans la groge. J'avais l'impression de m'être fait roué de coups, mon corps tout entier était douloureux. Je parvins tout de même à me relever et saisis ma lame. Je courus dans ma pièce, les deux Superviseurs n'étaient plus là mais rien n'avait bougé. Je vis par la fenêtre, sur notre balcon improvisé, un véritable champ de bataille. Mes assassins luttaient contre les Superviseurs qui semblaient avoir le dessus. Je sortis de la pièce, je devais retrouver Emily. Je parcourus les pièces de ma propre base à toute vitesse puis alors que je passai devant la salle à manger, j'entendis des cris.
-Lâchez-moi ! Ne me touchez pas !
Emily. Je me précipitai jusqu'à la source des cris, à savoir la salle d'entraînements et vis étendus sur le sol, deux cadavres : Crowley et un autre de mes assassins. Emily se débattait pour échapper à l'emprise d'une femme étrange. Elle portait une tenue d'un rouge écarlate, ses cheveux étaient d'un gris bleuté incroyable et sa peau entièrement verte comme la verdure. Elle tenait fermement de sa main affublée d'ongles aussi longs que des griffes le bas de la petite Emily et de son autre main serrait une lame aiguisée mais qui semblait végétale. De sa bouche sortait un son terrifiant et non humain. On aurait dit un souffle démoniaque. La jeune femme au teint vert parvint à couper une mèche de cheveux d'Emily et alors qu'elle s'apprêtait à la ramasser, je lui lançai ma lame qui lui transperça le bras. Elle lâcha aussitôt la petite qui tomba par terre et regarda la femme démonique hurler de son cri horrifiant qui lui déformait le visage. Je n'arrivai pas me téléporter jusqu'à elle et me contenta de bondir pour récupérer ma lame et la lui mettre juste devant son cou.
-Qui es-tu ? Tu n'es pas un Superviseur ? Que fais-tu ici ? lui criai-je.
-Vous ne faites pas le poids face à nous ! vociféra-t-elle de sa voix sifflante.
Sur ces mots, la jeune femme disparut en un flash de lumière. Sur le sol venait de pousser des fleurs, ce qui était clairement impossible. Je me tournai vers Emily qui prit sa mèche de cheveux. Pourquoi cette chose avait-elle voulu prendre les cheveux de la jeune Kaldwin ? Je pris la main de l'enfant et retournai dans ma chambre. Nous montâmes en vitesse les escaliers et j'ouvris mon coffre. A l'intérieur, il y avait un coussin et dessus des armes ansi qu'une rune me servant à améliorer mes pouvoirs. Son chant m'attira mais ne le cacha immédiatement au fond du conffre avant d'enlever mes armes pour les jeter sous mon lit.
-Entrez là-dedans et restez-y, lui ordonnai-je.
La petite Emily ne posa pas de question et se tordit pour rentrer dans le coffre.
-Je vais aider mes hommes, je reviens très vite. Vous ne bougez pas, vous restez ici.
Sur mes mots, je fermai le coffre puis me précipitai à l'extérieur pour aider mes assassins qui perdaient contre les nombreux Superviseurs.
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