- Maintenant retourne dans la voiture !

Je marchais rapidement vers la station-service qu'on avait traversé espérant y trouvé de l'aide. Elle se trouvait à deux heures et demie de la où nous étions actuellement. Ça faisait un sacré chemin à faire mais si je me dépêchait j'allais gagner du temps. J'avais trottiner durant une vingtaine de minutes et elle me suivait toujours. Elle était têtue. Une trentaine de minutes plus tard toujours pareil. On avait fait un bon bout de chemin mais je voyais qu'elle commençait a fatiguer. Pour ne pas dire complètement épuisée. Il n'était que 16h environ mais le ciel nuageux et l'orage rendait l'atmosphère plus que sombre. Un coup de tonnerre avait jailli subitement et au loin, j'avais entendu la jeune femme pousser un crie de peur avant de s'accroupir tout en tremblant. Elle avait peur ? Cela expliquait certainement pourquoi elle m'avait suivie. J'avais balayé les environs du regard. Il n'y avait rien que des arbres sombre. Le vent et la pluie les faisaient bouger dans tout les sens les donnant un air des plus effrayants. Cet endroit était sinistre avec ou sans orage.

J'avais cessé d'avancer pour l'attendre alors qu'elle était toujours recroquevillée sur elle-même. L'orage reprenait de plus belle. On devait se dépêcher. J'avais soupiré puis j'étais retourné sur mes pas, auprès d'elle. Elle semblait si apeurée.

- Aller vient. Avais-je dit tout doucement tout en lui prenant la main. Elle m'avait regardée étonnée. Oui moi aussi je l'était. Elle s'était doucement relevée sans lâcher ma main et on avait continué ensemble. J'aurais aimé la rassurée pour qu'elle se sente plus en sécurité mais je n'osais pas au risque de tout gâcher. On avait marché comme ça longtemps et dès qu'il y avais des éclairs, elle s'accrochait fortement à mon bras tout en fermant les yeux. Elle avait peur du tonnerre.... c'était mignon dans un sens mais quand on pensait au fait qu'on était tout les deux trempés et qu'elle se collait à moi comme ça.... j'avais le coeur qui s'agitait. Je me sentais réjoui d'être pour elle une source de sécurité. Je voulais lui procurer ce sentiment tout les jours. Pour l'éternité.....

- On y est.

Je l'avais senti frissonner. Oui cette station service était elle aussi effrayante mais on n'avait pas vraiment le choix. J'avais serré sa main dans la mienne instinctivement pour la rassurée.

- Je suis là. Avais-je murmuré cherchant son regard alors qu'elle n'osait même pas me regarder.
On avait continué à avancer et une fois devant les portes du magasin j'avais frappé deux trois fois pour qu'un homme apparaisse. Il avait un visage assez ridé indiquant qu'il devait avoir la cinquantaine et était vêtu de vêtements sombres. Lui aussi avait un air sinistre.

- Qu'est-ce que vous voulez. Avait-il crié au travers de la vitre, d'un ton menaçant.

- On a eu un pneu crevé est-ce qu'on pourrait réparer ça ?
Son regard menaçant faisait des vas et viens entre la jeune femme et moi-même pour finalement se poser sur ma main qui tenait encore celle de Hinata.

- À l'arrière. S'était il contenté de répondre toujours énervé, alors qu'il joignait l'acte à la parole avec un mouvement de menton.

Je n'avais pas pris la peine de dire merci et j'étais parti à l'arrière du magasin comme il l'avait indiqué.

- Vas donc t'abriter a l'intérieur.

Je ne souhaitais pas qu'elle prenne plus froid mais apparemment elle n'était pas de mon avis. Elle m'avait tout simplement suivi sans rien dire.
Je m'étais dépêché de bien refermé le trou du pneu puis j'avais remis de l'air. Il avait l'air bien maintenant mais en voyant les autres pneu exposé j'avais décidé d'en acheter un autre au cas où.
Hinata et moi étions ensuite entré dans le magasin pour se sécher, faire quelque achat et attendre que la pluie s'arrête. Il était 20h.

- Tenez. Ça vous servira certainement plus qu'à moi. C'est pas tout les jours que j'ai de la visite et encore moins d'un jeune couple aussi charmant. Avait souligné le veille homme dans une grimace qui semblait être un sourire.
A ces mots je n'avais pût m'empêcher de tourner mon regard vers celle qui se tenait à mes côtés et c'était une surprise de croisé son regard posé sur moi à ce même moment là. Je ne m'y attendais pas alors un sentiment de gêne m'avait envahie tandis que les battements de mon coeur s'accélèrent. Ses joues s'étaient teintées dun rouge vif et croyez le où non j'étais persuadé que les miens n'avait rien à l'envier. A cette simple pensée j'avais détourné mon regard aussitôt pour me reconcentrer sur le vieillard.

- C'est très gentil de votre part. Avais-je dit avant de me racler la gorge.

Il nous avait donné l'un de ces vieux modèles de chariots qu'on trouvait généralement dans des magasins et supérettes. J'avais donc installé les deux pneus, des boissons et des friandises de la jeune femme.
C'est sous ce cliché qu'on avait repris la route sinistre qui menait à notre voiture et cette fois ci dans le noir total.
Hinata avait insisté pour pousser le chariot alors je l'avais laissé faire tandis que moi je tenais la petite torche.

- Heureusement qu'il ne pleut plus maintenant. Avait-elle soupiré doucement plus pour elle que pour moi.
J'avais quand même répliqué d'un simple "Hn"
- Mais cet endroit reste toujours aussi effrayant. J'ai hâte d'être dans la voiture. Continua t'elle.
- Pourquoi t'as peur ? t'es pas toute seule.
Elle avait légèrement baissé la tête mais je l'aurai juré malgré cette faible luminosité qu'elle avait rougi.

-Merci

-Pour ?

-Tout......

J'étais resté silencieux un moment. Elle me reparlait normalement maintenant ? Cette question n'avait fait qu'effleurer mon esprit mais je n'avais pas envie d'y penser je voulais juste profiter de l'instant présent. J'avais remarqué qu'elle commençait a ralentir le pas certainement due a la fatigue alors j'avais ralenti la cadence moi aussi.

- Pas besoin de me remercier. Je pensais avoir été clair.... j'avais marqué une pause tout en terminant ma bière.... Tu es la seule chose qui m'importe encore dans ce monde et te protéger est pour moi la priorité..... absolue.

J'avais senti son souffle se stoppée net. L'entendre ainsi devait être déstabilisant pour elle je le savais mais le dire l'était encore plus. Je voulais qu'elle le sache c'est tout !

- Je ne suis pas un objet. Avait-elle doucement soupiré de sa douce voix.

Je m'étais contenté de sourire.... J'étais peut-être un peu maladroit dans mes dires mais je le pensais. C'était le plus important. J'étais bien heureux d'être plongé dans le noir. J'avais posé une main sur le chariot pour qu'elle s'arrête.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- C'est à moi maintenant.

Ce fût la seule chose que j'avais répliqué avant de me contentant de ranger les pneus et tout nos affaires bien dans un côté du chariot. Par la suite je m'étais retourné vers elle et sans prévenir, je l'avais soulevé de tout son poids comme une princesse pour délicatement la posé dans le chariot.
- Qu'est-ce que tu fais. Arrête laisse moi marcher.
Je n'avais rien répliqué ni même fait attention à sa mine boudeuse. J'avais juste commencé a pousser le chariot et très vite, elle s'était détendue à l'intérieur tout en observant les étoiles et en dégustant ses friandises.
- Regarde ça ! Une pluie d'étoiles filantes. S'était elle exclamé dans un rire lumineux, les joues rougies.
La petite route perdue dans la forêt avait subitement été éclairée. On aurait dit qu'on avait été téléporté ver un univers d'étoiles. Mon regard était rivé sur elle. Son sourire, ses lèvres rosées, ses cheveux dans le vent. D'un coup j'avais sentit cette sensation m'envahir. Ce sentiment qui grandissait tel un parasite dans mon coeur. Cette chose qu'on appelle amour. J'avais eu envie de crier de toutes mes forces, brisant ainsi le silence de la forêt pour exprimer ce sentiment refoulé en moi. Je te veux Hinata. Je te veux pour moi tout seul. Comme j'aurais aimé pouvoir le dire haut et fort. J'avais entamé une course tout en poussant le chariot avant de m'agripper à celui ci pour me laisser transporter moi aussi. La jeune femme riait doucement au éclat et mon sourire à moi était simple et vrai. On dévalait la colline sous un ciel étoilé et un vent glacial et pourtant je ressentais une immense chaleur en moi.

Je n'avais jamais ressenti cela auparavant.