Ils avancèrent ainsi pendant quelques minutes avant d'arriver devant une hélice donnant sur un long corridor, certainement utilisé pour la maintenance. Kaltessy mit son arme sur le mode de découpe et retira les pâles d'un rapide mouvement, leur permettant de passer. Ils déclenchèrent leurs grappins et descendirent, sur leurs gardes. Aucun son de bataille ne filtrait de l'extérieur, comme si il ne se passait rien. Chacun observait bien autour de lui, tentant de repérer d'éventuelles caméras de surveillance ou des ennemis. Quand ils furent assurés que personne ne venait, ils se mirent à avancer prudemment vers le centre de la base, dans le grand couloir vide. Quelques lumières orangées éclairaient les murs, leur assurant une visibilité minimum.

Ils arrivèrent devant une petite porte qu'ils entrouvrirent, vérifiant que la voie était libre, puis passèrent. Ce couloir était plus grand et mieux éclairé et semblait remonter en pente douce vers un endroit indéterminé. Ils regardèren autour d'eux et avancèrent, quand un grondement se fit soudainement entendre, grandissant progressivement. Il se précisa quelques secondes plus tard comme étant des dizaines de pas martèlant le sol en courant. Murainan'TA repèra une autre porte quelques mètres à côtés et ils coururent s'y cacher, quittant la salle quelques secondes seulement avant qu'un groupe d'une trentaine de soldats et créatures accompagnées d'un blindé flottant au dessus du sol ne tournent dans l'angle du couloir et ne passent. Un grincement important se fit entendre et les bruits de bataille leurs parvinrent ensuite, puis le son d'une porte se refermant indiqua que les soldats étaient sortis. La voie était libre.

Lee-NA passa rapidement sa tête dans l'embrasure de la porte pour vérifier et ils ressortirent avant de se dépêcher de courir vers le fond du couloir, profitant du calme pour ne pas avoir à se cacher trop vite d'une nouvelle escouade. Ils empruntèrent divers chemins durant une vingtaine de minutes avant de tomber à leur grand soulagement sur un plan de leur niveau. Un petit point rouge indiquait leur positition, pas enfoncée très profondément dans la base, et au centre un grand espace vide semblait indiquer d'immenses pièces. Au vu de leur localisation et forme, le Destin devait s'y trouver. Lee-NA mémorisa le tout et en fit un petit hologramme, leur permettant d'avancer plus efficacement.

Grâce à elle, dès qu'ils entendaient des pas approcher, ils se cachaient immédiatement dans une pièce proche, et parvenaient même à trouver des raccourcis. Progressivement, ils approchaient du Destin, alors que le temps devant eux se réduisait toujours plus. L'idée même qu'il leur resterait une trentaine de minutes ne résultait au final que d'une estimation quasiment arbitraire de la part des résistants. Il était possible que la situation ne soit dors et déjà plus sauvable, tout comme il était possible que leur marge d'action soit un peu plus longue. Ils tentaient de ne pas y penser, avançant toujours vers leur objectif, traversant divers couloirs et portes.

Ces dernières étaient d'ailleurs de plus en plus épaisses et sécurisées, indiquant bien que l'objectif approchait. Enfin, ils parvinrent devant une porte particulièrement grosse et sécurisée. Ils ne pourraient pas passer autrement qu'en la détruisant, déclenchant ainsi l'alerte. Tout allait être extrêmement serré. Kaltessy mit à nouveau son arme en mode découpe et se mit à déssouder le panneau de contrôle, tandis que Lee-NA s'occupait déjà de regarder la possibilité de pirater. Dans le même temps, Ophélie déposait son avant dernier engin explosif au centre de la porte. Les autres restèrent en retrait et Lee-NA se mit à examiner les divers fils afin de provoquer des cours circuits. L'un d'entre eux ouvrit à demi la porte pendant une seconde. Ophélie déclencha un petit minuteur de dix secondes sur sa bombe puis se recula, tandis que Lee-NA refaisait la même chose au bon moment. Alors que la porte s'entrouvrait, l'explosion se déclencha et la propulsa à l'interieur des mécanismes. Tout était ouvert, et une alarme se mit à retentir tandis qu'ils entraient dans la pièce.