La vérité blesse

Une petite alarme indiqua à Bernard qu'il recevait de la visite. Il se leva, laissa Lune monter sur ses épaules et se dirigea vers son salon. Dedans se trouvaient Gompolum et Meitt ainsi qu'une femme insectoïde, visiblement d'une grande puissance également au vu de sa manière de se tenir. Meitt était toujours habillé de ses grands vêtements blancs, mais avait un bras couvert de bandes de soin, et Gompolum avait une sorte de gel qui lui couvrait la partie gauche de sa mâchoire. Il commença, d'un air peu sympathique :

«Berthieux, vous savez ce qu'ont fait vos amis.

- Ce ne sont pas mes amis.

- Vous savez ce qu'ils ont fait.

- Oui. Ils vous ont frappé dans la mâchoire, et vous, vous ont battu au bras de fer. J'ai répondu juste, je peux repartir maintenant ?»

Meitt serra la mâchoire et dit, l'air passablement agacé :

«Vous n'avez rien dit à Lania, mais nous savons que vous êtes totalement au courant de la cachette de monsieur 'Ta. Dites la nous, soyez raisonnable.»

Bernard les regarda, crispé. Ils commençaient déjà à l'énerver. Combien d'interrogatoires allait-il devoir subir avant d'être considéré comme un allié ? Il répliqua :

«Bon, je n'ai pas envie de me répéter alors écoutez moi bien, vous tous. Je ne vous connais ni d'Eve ni d'Adam, donc je n'ai aucun compte à vous rendre. De plus, je n'ai plus aucun rapport avec Murainan'Ta depuis des années, et le dernier que j'ai eu s'est fini par ma capture après une fusillade. Je ne suis ni son allié, ni son ami, et clairement pas quelqu'un en qui il a confiance. Je n'apprécie que ses amis, qui n'ont aucun impact sur ses actions, et je n'ai aucun rapport avec eux non plus. Depuis des années déjà, je suis en accord avec une grande partie des politiques de la Nouvelle Alliance. Donc, pour conclure, non, je ne sais rien, donc lâchez moi la grappe car je n'ai rien à vous dire. C'est bon ?»

Les trois le regardaient d'un air assassin. Loin de les convaincre, il les avait surtout mis en colère. La femme prit la parole :

«Monsieur, sachez que vous n'avez pas à nous parler comme ceci. Nous sommes plus puissants que vous ne le serez jamais, et nous exigeons un minimum de respect de votre part.»

Bernard décida de totalement abandonner le sens de la mesure. Il n'avait aucune idée de vers quoi il se dirigeait mais n'avait qu'une envie : se débarrasser d'eux.

«Vous vous rappellez que j'ai dirigé la galaxie à un moment ou c'est trop demander à un cerveau cosmique comme le votre ? Vous savez pourquoi je suis là, au moins ? Vu que c'est pas la démocratie qui vous étouffe, je ne suis clairement pas là pour les débats. Mais avoir un ancien maître de la galaxie dans ses alliés, ça aide. Je ne sert à rien, Lania le sait mais visiblement vous êtes bien trop stupides pour l'avoir comprise dans sa stratégie. Maintenant, laissez moi, taisez vous, je ne demande que ça.»

Meitt sortit immédiatement de la pièce, cherchant à garder une certaine dignité dans l'énervement que le prenait. Gompolum avança sa plate-forme volante jusqu'à Bernard et se redressa légèrement, avec un éclair enragé dans les yeux :

«Berthieux, vous venez de signer votre arrêt de mort. Je trouverais un moyen, je ferais ça bien, mais vous souffrirez longuement. Et quand vous serez au seuil de la mort, vous me regarderez en me suppliant dans votre cellule. Et je vous dirais simplement... qu'il fallait réfléchir un peu aux conséquences avant de pleurer qu'on a rien vu venir. Et je vous tuerais. C'est bien compris j'espère.»

Et il se détourna, ressortant de la salle, laissant Bernard et la femme insectoïde. Bernard la regarda et fit un petit bruit adressé à Lune, qui cracha sur la dignitaire. Cette dernière fila rapidement, laissant Bernard seul, entre angoisse et satisfaction, avec Lune le regardant sans comprendre, attendant de nouvelles caresses.

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