Retournement de situation
Mohamed regardait, les yeux horrifiés, le corps sans vie de Lee-NA, bouche-bée. Sa respiration était coupée, il étouffait et tremblait. Des larmes commençairent à perler de ses yeux. Bernard avait extrêmement mal au ventre et un frisson glacé de dégoût le parcouru. Clara, quant à elle, regardait Shekafdala d'un air glacé, les yeux enragés, les poings serrés. Alors que l'écho du dernier tir s'estompait enfin, Mohamed tomba à genoux, le cor secoué de soubresauts. Shekafdala les regarda et déclara sèchement :
« Vous êtes ridicules, tous autant que vous êtes. Débarrassez moi d'eux, le militaire en premier.»
Les soldats pointèrent leurs armes vers Mohamed et au moment de faire feu, la porte de la salle s'ouvrit brutalement, les arrêtant dans leur geste. C'était PA-UL. Il cria de l'autre bout de la salle :
«Deux prisonniers se sont échappés ! Murainan...»
Alors qu'il arrivait vers eux, il se figea, constatant ce qu'il avait sous les yeux. Shekafdala arrêta également tout mouvement. PA-UL dit d'une voix très tendue :
«Qu'est-ce que c'est... que ça.»
La tension était palpable et l'air semblait solide, comme si tout pouvait exploser d'un moment à un autre. PA-UL continua :
«J'aimerais une explication précise, une bonne explication, maintenant, sur ce qu'il se passe.»
Shekafdala, sentant que tout mot de travers pouvait très mal tourner, répondit :
«Ce robot a été offensant, je l'ai fait exécuter.»
PA-UL la fixait de ses yeux rouges. Il tendit le bras vers elle et d'un geste, montra tout.
«Je vais répéter. Qu'est-ce qu'il se passe, MAINTENANT !? Vous êtes organique !
- Effectivement, PA-UL. Celà ne change absolument rien, n'ayez pas d'inquié...
- CELÀ NE CHANGE RIEN ?! Vous êtes organique depuis le début, et comme par hasard, la première personne qui meurt est un robot. Vous êtes une ignoble menteuse, une hypocrite de bas étage.»
Shekafdala senti bien que tout espoir était perdu pour garder PA-UL dans son camp. Elle soupira et déclara, d'un air important et presque sadique :
«Vous êtes problématique PA-UL. Il est temps de vous remercier. Veuillez quitter immédiatement ce vaisseau avant de vous désactiver.
- Oh je ne pense pas. J'ai à ma portée un armada capable d'anéantir l'organiquat et je compte bien l'utiliser. Ça n'est pas une vieille organique hideuse qui va m'en empêcher.»
Au moment même où il terminait sa phrase, des dizaines de créatures blanches arrivèrent par la porte dans des cris aigus très désagréables, se mettant à courir vers eux. Shekafdala cria alors, en rage :
«Débarrassez moi de ces minables, reprenez le contrôle du vaisseau jusqu'à ce qu'aucune de ces immondices ne vive encore ! Et TUEZ LE !»
Les soldats se mirent alors à tirer sur les créatures, tandis que Shekafdala battait en retraite dans son sarcophage, qui recula dans le mur dans un son lancinant avant qu'une porte blindée ne se ferme devant.
Contrairement aux armes banales, les fusils des sodats brun-rouge étaient très efficaces sur les créatures, qui tombaient les unes après les autres, mais toujours remplacées au fur et à mesure. PA-UL avançait en même temps que ses troupes, lentement mais sûrement, résistant aux tirs. Un premier soldat fut attrapé par une créature, qui l'envoya dans l'immense groupe derrière. Dans un cris de douleur, il fut démembré en quelques secondes. De part et d'autres de la salle, des portes cachées s'ouvrirent sur de nombreuses troupes de soldats, qui prirent les créatures en tenaille, reprenant l'avantage. Voyant l'approche inexorable de PA-UL, Clara chercha une issue, qu'elle trouva après quelques secondes : une porte ouverte, dont les soldats étaient tous sortis. Elle la montra à Bernard qui acquiescea. Ils commencèrent à y courir quand Bernard remarqua que Mohamed était toujours à genoux aux côtés de Lee-NA. Il revint en arrière, le secouant par les épaules, le tirant en arrière. Mohamed ne résista qu'un instant. Il semblait ne plus posséder de volonté propre. Ils se mit également à courir vers la porte, qu'ils franchirent, laissant derrière eux une salle dans laquelle les troupes de PA-UL reprenaient l'avantage. Une salle où gisait pathétiquement le corps de Lee-NA, laissée derrière dans la panique.
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