La revanche de PA-UL
«Vous avez l'art, comme tous les organiques, de persister, toujours et toujours, rendant la vie impossible aux RIACT ! »
Il se figea et fit les cents pas. Maintenant qu'il les avait à sa merci, il se rendait compte que les faire attendre était bien plus plaisant que simplement les tuer directement. Au contraire. Les tuer un par un, lentement, leur laissant bien le temps entre chaque mort pour s'angoisser... ça c'était drôle ! Une belle revanche sur leur comportement. Il continua donc à parler :
«D'abord vous m'avez méprisé, puis enfermé dans un circuit secondaire alors que je faisais mon travail...»
En parlant, il faisait de grands gestes avec les bras. Son nouveau corps était très agréable et il s'en donnait à cœur joie.
«Puis, non content de faire exploser ce dans quoi je me trouvais, vous m'avez encore échappé sur la planète centrale. Par deux fois !»
Il s'avança vers Clara et la saisit par le col. Ses pieds décollèrent et elle se retrouva à un mètre du sol, face aux yeux fous de PA-UL.
«J'abandonne, amer mais sûr de ne plus vous revoir de sitôt. Et là, vous débaroulez dans un vaisseau sous-armé, persuadés que votre stratégie va marcher ! Arrogants organiques que vous êtes !»
Il approcha le visage de Clara contre le sien et continua, l'air de plus en plus agressif :
«Et maintenant que tout est pour le mieux et que je vous pensais enfin morts, vous réapparaissez en tentant de tuer les soldats du maître suprême d'une manière incroyable désespérée, mais toujours trop sûrs de vous, comme toutes les personnes dans votre genre.»
Et il la jeta au sol. Clara tomba à genoux et se releva immédiatement, lui faisant face courageusement. Il ne tînt pas compte d'elle et se dirigea vers Lee-NA, lentement, faisant durer le suspens. Il l'attrapa par l'arrière de la tête et l'approcha à son tour de son visage. Son visage, bien que robotique, exprimait une envie grandissante de tous les tuer sur le champ, mais une part de lui lui recommanda d'attendre encore un peu. Il continua donc son discours acerbe :
«Toi, salle idiote, traitresse de la cause, tu ne vaut pas mieux qu'un de ces tas de viande. Tu devrais nous rejoindre, ta force exceptionnelle par rapport à ton modèle nous serait d'une grande aide, tu le sais ça ? Lee-NA, tentant de se contenir mais prête à exploser lui rétorqua :
«Venir avec un malade dans ton genre ? T'as grillé tes circuits mon gars. Complètement Chtarbé ! Pourquoi tu fais ça ?! Hein ?! Ça t'apporte quoi ?! POURQUOI TU FAIS ÇA ABRUTI ?»
Il la regarda, surpris par le ton mais lui reposa la question. Tout ne semblait pas encore pourri dans cette lâche.
«Tu nous rejoins Lee-NA, ou tu reste avec tes organiques qui vont quoiqu'il arrive finir en tas de boue un jour ou un autre ?
- Je reste avec eux. Et tu peux aller te faire voir.»
Il la relâcha négligemment, et se positionna enfin devant Bernard, avec qui il répéta son manège.
«Et toi, pauvre idiot, incapable de comprendre ce dans quoi tu t'embarque, incapable de la moindre action, de la moindre décision, tu fais pitié. Mais pourtant tu survis. L'entraide chez les vermines semble privilégier les faibles et les idiots on dirait.»
Et il le laissa tomber. Bernard heurta lourdement le sol métallique, mais se releva. Il afficha un visage neutre mais les propos de PA-UL l'avaient beaucoup blessés. Le robot retourna vers Clara et, au lieu de la saisir par le col, la repoussa en arrière, la faisant tomber. Il ne lui laissa pas le temps de se releva et la plaqua sur le ventre, l'immobilisant avec son pied. D'un ton triomphal, il déclara :
« Regardez où ça vous mène bande d'imbéciles, de chercher des ennuis à un être plus faible que vous !»
Il leva le bras droit et une lame sorti de son avant bras dans un son glaçant. Il l'abaissa rapidement pour frapper mais au dernier moment, une voix synthétique retentit puissamment dans la pièce, l'empêchant de finir :
«PA-UL, veuillez arrêter. Ils me rendent curieux et j'aimerais mieux voir qui ils sont. Amenez-les moi.»
PA-UL se releva, tremblant de rage, la lame toujours sortie. Il hurla et la planta dans le sol, à quelques centimètres de la tête de Clara, et recommença une dizaine de fois de suite, arrachant de nombreux copeaux de métal. Il s'arrêta enfin et dit en les regardant d'un œil qui semblait contenir toute la haine de l'univers :
«Vous êtes vraiment, vraiment, des personnes chanceuses.»
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