Une annonce audio tira Bernard de son sommeil.

«Mesdames, Messieurs, races xénomorphiques, nous entamons notre arrivée sur Gliese, veuillez regagner vos places.»

Bernard, encore somnolent, regarda par le hublot. Il vit tout d'abord le vide infini de l'espace. Puis, le vaisseau entamant sa rotation d'entrée atmosphérique, Gliese apparu soudainement dans son champs de vision. Une magnifique planète, composée de grand océans turquoises parsemés d'innombrables archipels d'un vert luxuriant. La navette commença à entrer en orbite de la planète et en tournant autour, elle dévoila la face cachée par la nuit de Gliese. Sur celle-ci, beaucoup moins d'archipels, la majorité de l'espace étant pris par un profond océan. Sur le tableau d'indications, un pictogramme représentant un vaisseau en orbite s'alluma en rouge. Progressivement, il vira au orange, puis au vert. Au moment où il avait achevé sa transition, une nouvelle annonce audio fut passée.

«Nous sommes actuellement en orbite de Gliese. La navette va effectuer un tour complet de la planète avant de commencer l'atterrissage. Nous encourageons ceux n'ayant pas encore gagnés leurs places de le faire, sous peine de chutes, évanouissements, voire de mort.»

Le vaisseau tourna ainsi autour de la planète pendant un quart d'heure. L'atmosphère de la planète était incroyablement vide, sans aucun nuage. Un nouveau voyant s'alluma, représentant un cercle composé de deux flèches. Au même moment, la planète commença à bouger pour finir par se retrouver en dessous de la navette : la rotation avait été effectuée. Une dernière annonce audio fut passée.

«Nous entamons notre descente. Dernier avertissement aux passagers debouts !»

La planète commença alors à se rapprocher, et les réacteurs de vibrer d'avantage. Plus ils descendaient, plus les archipels se détaillaient, dévoilant leurs criques, leurs golfs, leurs plages... Une grande pression se faisait sentir sur les passagers, alors que le vaisseau continuait de descendre. Les vibrations devenaient de plus en plus intenses, le tableau d'indications recommença à clignoter de mille couleurs et un passager resté debout malgré les avertissement s'évanouit. Ça lui fera une bonne leçon.

Alors que les tremblements du vaisseau atteignaient un point tel qu'on ne pouvait plus rien entendre, Bernard se demanda une fois de plus pourquoi il avait accepté de venir. Brusquement, sans que rien ne l'aie laissé pressentir, les vibrations cessèrent et les pictogrammes arrêtèrent leur feu d'artifice électronique et le calme revint. Bernard, par une curiosité toute naturelle ( sauf chez lui ), se pencha vers le hublot pour regarder l'extérieur. La surface n'était maintenant qu'à un petit kilomètre en dessous d'eux et les îles défilaient à toute vitesse.

Enfin, une grande île fit son apparition à l'horizon. Elle était complètement recouverte d'une forêt tropicale qui laissait dépasser d'immenses piliers gris. Alors que le vaisseau s'approchait, il s'avéra que ces piliers étaient en réalité des tours. Leurs formes étaient très organiques, reprenant pour la plupart des formes de vagues. Enfin, au milieu de la forêt apparu une grande surface grise d'un bon kilomètre carré. De là s'envolaient de nombreux astronefs : il s'agissait de l'astroport de l'île.

Le vaisseau s'immobilisa au dessus, attendant sa confirmation d'atterrissage. Quand elle fut reçue, il descendit et dans un tremblement très désagréable pour les passagers, il finit par se poser. La porte s'ouvrit : Bernard était enfin arrivé.