🏀 chapitre 6 🏀
Un mois a passé depuis la rentrée.
Nous venons tout juste de finir les cours. Enfin... Comme après chaque journée, nous partons dans le gymnase pour les entraînements. Tiens ? On est les premiers ? D'habitude il y a toujours un terminal ou quelqu'un d'autre. Pas grave après tout, on va pouvoir avoir la salle pour nous. Daiki et moi nous nous installons sur l'estrade, bon il s'allonge dessus plutôt, et posons nos affaires à nos côtés.
Moi: Pfiou... Je suis crevée...
Daiki: tu n'as rien fait de la journée.
Moi: et tu crois que les cours ce n'est rien peut-être ?
Il me regarde du coin de l'œil avec un petit sourire en coin. C'est assez ironique sachant qu'il est le premier ça.
Daiki: bah non, c'est cool les cours.
Je le regarde en levant les sourcils puis détourne le regard alors qu'il me sourit à pleine dent. OK il se fout de moi.
Moi: ok, désolée je dois parler avec le mauvais Daiki. Celui que je connais déteste les cours et s'en passerait bien. Je sais pas où il peut bien être. Peut-être avec son amie d'enfance avec qui il est super proche... Je ne sais pas...
Daiki: t'es bête !
Il me sourit avant de se redresser et de poser doucement sa main sur ma joue. Il me fait ensuite un baiser tendre comme il sait si bien le faire. Nous sommes coupés par un raclement de gorge qui provient de l'entrée.
??: hum, hum...
Nous regardons en direction du bruit. C'est Wakamatsu avec d'autres joueurs derrière lui. Daiki les regarde avec un sourire en coin avant de sauter de l'estrade pour se mettre à leur niveau.
Daiki: vous en avez mis du temps ! Je croyais que vous vouliez sécher l'entraînement.
Wakamatsu lui répond d'un sourire provocateur.
Wakamatsu: désolé mais on n'est pas toi Ahomine ! Ce n'est pas notre genre.
Daiki: ah ouais ?
Daiki prend un ballon dans le bac de ballon et le présente devant lui avec un sourire de défi. Et dire que c'est lui qui va les inviter à faire un match ou un duel je sais pas encore. Il a vraiment évolué le grand dadet.
Daiki: Dans ce cas montrez moi ce que vous valez !
Wakamatsu: avec plaisir ! Le premier à 5 points.
Daiki: ça marche !
Il regarde dans ma direction en souriant.
Daiki: Lya, tu arbitres ?
Je descends de l'estrade immédiatement en souriant. Je ne vais pas dire non pour le coup ! Si je peux me rendre utile je vais le faire.
Moi: bien sûr !
Je prends un sifflet pendant qu'ils se séparent en 2 équipes les plus équilibrées possible. Ils commencent leur match après mon coup de sifflet. Ils ont tous l'air de s'éclater même Daiki qui sourit comme un enfant. Il est tellement mignon. Je craque !
Satsuki: ça fait plaisir à voir, hein ?
Je sursaute, surprise par l'intervention de Satsuki. Elle me fait un immense sourire fière d'elle. Rah !
Moi: tu m'as fait peur !!
Satsuki: pardon...
Je suis sûre qu'elle n'est même pas désolée dans le fond ! Je soupire et me remets à regarder le match. Les deux équipes sont véritablement au coude à coude et Daiki fait même en sorte que les seconde de son équipe puissent marquer et montrer ce qu'ils valent réellement. C'est adorable de sa part.
Moi; oui...
Satsuki: tu sais, il était comme ça avant.
Moi: je sais... Et je suis contente de voir cette partie de lui.
Satsuki: c'est un peu à grâce à toi aussi.
Moi: peut-être mais c'est surtout grâce à Seirin.
Satsuki: oui mais...
Nous entendons alors un raclement de gorge qui provient de notre dos
Nous sursautons toutes les deux et nous nous retournons pour nous retrouver face au coach. Il nous regarde avec un regard dur mais gentil à la fois.
Coach: si vous ne voulez pas les arbitrer autant aller voir ailleurs.
Moi: Pardon monsieur.
Nous regardons plus sérieusement le match après nous avoir fait un sourire en coin amusé.
~~~~~
Coach: merci pour ce soir les garçons et bon week-end.
Joueurs: au revoir coach !
Daiki prend ses affaires et nous sortons du gymnase accompagnés de Satsuki et Sakurai.
Satsuki: bon je vous laisse là. Bon week-end vous trois.
Moi: salut !
Sakurai ne tarde pas à partir lui aussi. Il ne reste plus que moi et Daiki. Bon, qu'est-ce qu'on va bien pouvoir faire nous maintenant ?
Daiki: t'avais prévu quelque chose pour ce soir ?
Moi: non pas vraiment. Taïga est parti pour faire un match ce soir.
Il me fait de gros yeux surpris. Ouais mon frère m'a littéralement abandonnée pour partir faire un match avec son équipe. Je suis jalouse d'eux ! Non je blague, je ne vais quand même pas le bloquer pour ça surtout que ça représente beaucoup pour lui. Bref, je m'égare.
Daiki: il a un match ce soir ?
Moi: non c'est juste qu'il a un match demain mais dans un lycée je sais plus où du coup ils sont partis ce soir et ils dorment là-bas. Ils font leur match demain et rentrent le soir.
Daiki: ah ouais... Du coup on peut traîner tranquillement ce soir ?
Moi: ouais !
Il m'attrape la main puis allons d'abord chez moi déposer mes affaires puis ensuite chez lui avant de nous diriger vers un nouveau fast-food qui vient d'ouvrir. Je dois avouer que la nourriture était plutôt bonne et j'en pense qu'on reviendra.
Après avoir fini, nous nous dirigeons vers notre coin préféré. Là, Daiki s'assoit et je m'assois à mon tour, dos à son torse. Il m'entoure de ses bras et pose sa tête sur mon épaule.
Des enfants sont en train de jouer à côté du lac, dans l'aire de jeux sous la surveillance de leur parents ou même sur le terrain omnisports. C'est tellement attendrissant... J'adore les enfants !
Daiki: qu'est-ce qu'il sont bruyants !!
Moi: c'est normal. Ce ne sont que des enfants.
Daiki: c'est pas une raison !
Moi: Roooh... Qu'est ce que t'es rabat-joie ! Je suis sûre que tu étais comme ça quand tu étais petit.
Daiki: non...
Je le regarde du coin de l'œil. Je suis sûre qu'il devait être à la fois insupportable et adorable quand il était petit. J'aurais aimé voir ça.
Moi: Daiki, c'est surtout que t'aimes pas les enfants ?
Daiki: sûrement.
Moi: mais t'aimerais pas en avoir plus tard ?
Daiki: je sais pas. J'ai jamais réfléchi à ça. C'est un peu tôt, j'ai envie de te dire. Mais me dis pas que tu en veux toi ?
Moi: Oh bah si ! Bon après pas 50 non plus. 2 je dirais. Ça me semble pas mal.
Daiki: génial...
Il passe ses bras derrière lui et se gratte l'oreille de l'auriculaire en pleine réflexion. Il hausse les épaules ensuite.
Daiki: Bon bah du moment qu'ils font du basket, ça me va.
Ah ouais... Ils pensent déjà au sport qu'il faudrait qu'ils fassent. En même temps ça ne m'étonne pas de lui, il ne vit que pour ce sport apres tout.
Moi: mais c'est pas dit que j'en ai avec toi ! Je vais peut-être rencontrer quelqu'un de mieux que toi après tout.
Il s'arrête de se gratter l'oreille et repose sa main sur le sol. Il est vexé... Je me marre !
Daiki: si c'est pour dire ça, j'aurais mieux fait de me taire !
Je lâche un petit rire avant de me tourner doucement vers lui. Oui c'est officiel il est vexé !
Moi: Oh... Je rigole !! J'espère bien que ça sera avec toi.
Je lui pose la main sur la joue et l'embrasse tendrement. Il accepte sans broncher mon baiser et caresse mes cheveux. J'arrête notre baiser et le regarde en souriant. Il me répond du sien.
Moi: pardonnée ?
Daiki: mouais...
Il me ré embrasse tendrement.
Je me blottis à nouveau contre lui.
Nous continuons à parler de tout et de rien jusqu'à ce que la nuit tombe.
Daiki: bon... On devrait peut-être rentrer, nan ? Tu viens dormir à la maison ?
Moi: on peut pas rester encore un peu ? J'aime bien regarder les étoiles.
Daiki: t'es une romantique en fait ?
Sa remarque était loin d'être ironique comme d'habitude. Pour le coup elle est plutôt... Douce ? Aimante ? Je ne sais pas trop comment qualifier ça.
Moi: t'imagine même pas à quel point.
Daiki: oh si, j'imagine très bien. Bon bah en échange, tu viens dormir à la maison.
Par contre il ne perd pas le nord !
Moi: ça marche !
Il m'ebouriffe les cheveux, un sourire en coin. Roh il m'énerve à faire ça ! Et pourtant il sait que j'aime pas ça. Je me retourne vers lui après avoir soupiré.
Moi: Pourquoi t'as fait ça ?
Il hausse les épaules avec un petit sourire en coin.
Daiki: j'avais envie.
Je lève les yeux au ciel avant de me retourner. Il se replace comme tout à l'heure, c'est à dire ses bras autour de ma taille et sa tête sur la mienne.
Les étoiles apparaissent peu à peu. C'est vraiment trop beau. Ça me rappelle plein de souvenirs. Taïga, moi, papa et maman sur la plage pour un bain de minuit. Qu'est-ce qu'on avait rigolé ce jour-là ! Je lâche un soupir en enlevant mon sourire. J'aimerais tellement que ces moments reviennent mais malheureusement ce n'est pas possible... Si je pouvais remonter dans le passé j'aurais passé plus de temps avec mes parents et en particulier mon père. En fin de compte à partir du moment où j'ai rejoint ma mère, je ne l'ai pas vu beaucoup.
Daiki: ça va ?
Moi: ouais, ouais... Je repensais juste à quelques trucs. Des souvenirs.
Daiki: ok...
Un petit silence s'installe... Je ramène mes genoux contre ma poitrine et pose ma tête dessus tandis que Daiki met ses mains derrière lui. Ça devait être un bon moment et en fin de compte je repense à mon père et à tous les souvenirs que j'ai avec lui. Je ne sais pas si je vais réussir un jour à me faire de son départ.
Daiki: tu pensais à ton père ?
Moi: en partie...
Je sens sa main me caresser les cheveux. Bizarrement ça m'apaise un peu.
Daiki: allez, t'en fais pas. Il faut du temps pour s'en remettre mais on s'y fait. Ça va passer, durement et lentement mais la douleur deviendra moins forte au fil du temps.
Il tellement gentil avec moi. Mais j'ai surtout l'impression qu'il me parle en connaissance de cause. D'ailleurs j'ai jamais tilté mais j'ai jamais rencontré son père et il m'en a jamais parlé. Tant qu'on est sur ce sujet autant le lui demander maintenant.
Je me retourne vers lui, interrogative. Il me fait un sourire qui veut réconfortant.
Moi: Daiki... Je peux te poser une question ?
Daiki: vas-y.
Moi: ton père, est-ce qu'il... ?
Daiki: je me demandais quand tu allais me demander pour mon père...
Il soupire avant de lever la tête pour regarder les étoiles.
Daiki: oui, il est mort.
Moi: Daiki...
Alors lui aussi a été touché par la mort d'un proche et qui plus est de son père. Depuis mon arrivée, il y a eu plein de fois où il m'a rassurée, apaisée mais en fin de compte lui aussi a souffert et peut-être qu'à cause de moi tous les mauvais souvenirs reviennent. Tu parles d'une petite amie !
Daiki: c'est lui qui m'a donné envie de faire du basket et surtout qui m'a entraîné. Il entraînait une equipe de basket dans un club. Quand j'ai pu enfin en faire, il m'a entraîné d'abord à jouer au street basket. C'est de là que me vient cette passion. Tous les jours après les cours on jouait. Satsuki était souvent là à nous regarder, c'est pour ça qu'on est très proches. C'est lui qui m'a tout appris. *soupire* Au début de mon année de cm2, on lui a diagnostiqué un cancer. Il est mort dans l'année...
Il continue de regarder le ciel. Daiki... Ce foutu cancer en a emporté tellement et personne n'y échappe. On est tous concernés et ce à tous les âges malheureusement. J'ai perdu mon grand-père maternel à cause d'un cancer aussi. Mais perdre un parent c'est plus dur surtout si on le voit souffrir.
Daiki: quand il est mort, j'ai cru que j'allais arrêter le basket mais Satsuki et ma mère m'ont poussé pour que je continue justement pour lui et c'est ce que j'ai fait. Depuis j'ai jamais arrêté le basket...
Il ferme les yeux et secoue la tête en souriant. Ce n'est pas sourire heureux, bien au contraire.
Daiki: mais quand je pense à mon comportement au collège...
Moi: non !
Il me regarde ébahis. Je sais très bien ce qu'il va dire mais je ne veux pas entendre ça. Parce que ce n'est et ça ne sera jamais le cas !
Moi: ton père est fier de toi, j'en suis certaine. Tu as eu ton passage à vide au collège mais tu es redevenu toi même maintenant et c'est ce qui compte. Et puis personne n'est parfait. On peut tous faire des erreurs, c'est ce qui fait de nous des êtres humains. Donc ne te fais pas de mal pour ça, d'accord ?
Il me fait un petit sourire en prononçant mon prénom puis il me prend dans ses bras tendrement. Je sens très bien qu'il pleure alors je le prend aussi dans mes bras. Il me serre plus fort comme pour éviter que je parte. J'aime ces petits moments où nous sommes seuls au monde et où on s'avoue ce qu'on a sur le coeur. Je nous sens plus proches. Et puis on partage un peu la même douleur donc si on peut se reposer sur l'autre pour aller autant le faire.
Daiki: m-merci Lya.
Moi: c'est normal... C'est la moindre des choses que je puisse faire. Tu as fait pareil un nombre incalculable de fois.
Nous restons ainsi dans les bras de l'autre pendant de longues minutes. Pour le coup je vais beaucoup mieux et je sais que ça a dû lui faire du bien aussi. Je ne pense pas qu'il ait parlé à qui que ce soit de cette façon, pas même à Satsuki. Il doit se sentir plus soulagé et libéré d'un poids. Il arrête son câlin et nous nous regardons en souriant.
Daiki: ça reste entre nous, d'accord ? Même si Satsuki est déjà au courant.
Moi: bien sûr.
Daiki: bon... On rentre ?
Moi: oui.
Il se lève et me tend la main pour m'aider ce que j'accepte volontier. Il pose sa main sur ma joue et m'embrasse tendrement puis il me sourit avec beaucoup de tendresse aussi.
Daiki: merci encore.
Moi: c'est normal. Et merci à toi aussi de m'avoir épaulé depuis que je suis rentrée.
Daiki: de rien.
Il me sourit et me remet une mèche de cheveux derrière l'oreille.
Nous partons du parc en direction de chez moi prendre quelques affaires de rechange puis nous partons chez lui.
Nous montons dans sa chambre où nous nous posons sur le lit. Nous parlons de tout et de rien avant de nous coucher et de dormir.
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