🏀 Chapitre 38 🏀
Speaker: bonsoir messieurs dames et bienvenue pour assister à une soirée qui s'annonce riche en émotions. Je vous ennonce rapidement le programme et nous commencerons directement après avec l'annonce des joueuses du premier match. Ce match, qui n'est autre que la petite finale féminine, verra s'affronter les lycées Hakuryo et Inabe. Viendra ensuite la grande finale entre le lycée Tôo Gakuen et le lycée Bachira.
2ème speaker: deux belles rencontres en perspective.
Speaker: exactement. Les deux suivantes seront tout aussi attrayantes. La petite finale masculine verra s'affronter des habitués du dernier carré que sont les lycées Rakuzan et Kaijo.
2ème speaker: la première avait fini deuxième l'année précédente après un match des plus incroyables, sûrement l'un des plus beaux que j'ai pu voir dans cette compétition. C'est dire ! La seconde, elle, avait fini au pied du podium.
Speaker: en effet, je partage complètement votre ressenti. Et nous finirons par rien de moins que la grande finale que tout le monde attend et qui verra nos tenants du titre, le lycée Seirin, affronter des adversaires qu'ils sont habitués à affronter, le lycée Tôo Gakuen. Tout ça me donne l'eau à la bouche mon cher ami, que de beaux matchs.
2eme speaker: en tout cas, on peut dire que c'est l'année du lycée Tôo Gakuen. Ses deux équipes sont en finale, chose qui arrive très rarement. On voit que le lycée a investi dans ce sport depuis quelques années maintenant. Dans tous les cas, nous souhaitons un bon match à toutes les équipes encore en course.
Speaker: c'est vrai et il est temps pour nous d'annoncer les deux premières équipes à faire leur entrée. Pour le lycée Hakuryo, responsable et coach : Monsieur...
Amalia: ils auraient pu dire que c'était notre première finale quand même !
Je me tourne vers mon amie qui bougonne dans son coin.
Moi: ne te focalise pas là-dessus... Ils ont déjà vaguement parlé de nous en parlant du lycée. C'est déjà un bon début.
Amalia: peut-être mais il y en a toujours plus pour les garçons ! Ça m'énerve !
J'affiche un sourire contrit à mon amie qui est quelque peu vexée par ce manque d'attention de la part des speaker, chose que je peux difficilement lui donner tort. Bienvenue dans notre monde !
Tomoka: tu sais il n'y a qu'une chose à faire, c'est de defoncer Bachira et leur offrir un match d'anthologie ! Pour eux et pour prendre notre revanche de l'interlycee.
Moi: tout à fait d'accord !
Notre amie Argentine acquiesce lentement de la tête, un air déterminé sur le visage. Inconsciemment je tourne mon regard vers notre capitaine qui regarde attentivement l'annonce des joueuses de la petite finale. De nous toutes, ce doit bien être elle qui a le plus soif de revanche. Nous avons beau avoir perdu face à cette équipe, elle a perdu contre sa cousine avec qui elle est en froid depuis près de 2 ans maintenant. J'espère que quel que soit l'issue du match elles pourront enfin se retrouver mais ce n'est pas dit. Mon bon fond intérieur me donne envie d'intervenir et de les réconcilier mais j'entends déjà plusieurs voix me dire que ce n'est pas à moi de gérer ça et qu'elles doivent voir ça ensemble... Pas facile d'être une gentille !
L'annonce des joueuses finie, le match débute sous nos yeux attentifs. Nous en avons parler hier avec les filles mais il est clair que nous soutenons les filles d'hakuryo même si c'est nous qui les avons battu la veille. Nous ne connaissons pas l'équipe adverse, c'est vrai que ça a participé à notre choix, mais nous savons ce que valent les filles de la première équipe. Ce sont toutes de grandes et talentueuses joueuses qui méritent amplement une troisième place.
Le premier quart temps se finit et Hakuryo mène déjà à notre grand soulagement.
Coach: allez les filles, il va être temps pour nous d'aller se changer.
Nous acquiescons toutes et nous nous levons. Le grand moment approche !
Coach équipe masculine: bon match les filles.
Wakamatsu: gagnez ce match !
Satsuki: on vous encouragera jusqu'au bout.
Les membres de l'équipe masculine qui se trouvaient juste derrière nous, nous encourage tour à tour pour nous souhaiter bonne chance. Nous les remercions mais mon regard fixe l'être qui a capturé mon cœur. Contre toute attente, et les principes de la société japonaise, il m'embrasse en prenant mon visage dans ses mains avant de se rasseoir sous les regards médusés de certains jeunes joueurs qui ne nous ont encore jamais vu nous embrasser.
Daiki: tu as intérêt à les defoncer ! Je veux pas te revoir sans victoire !
Moi: quelle gentillesse ! Évidemment que l'on va gagner.
Je lui offre un dernier sourire avant de suivre mon équipe jusqu'au vestiaire qui nous a été attribué. Nous nous mettons en tenue de sport et allons au bord du terrain pour attendre la mi-temps, soit le moment où nous pourrons nous échauffer. Le temps passe et la mi-temps arrive enfin. Allez ! Débutons cet échauffement dans le court laps de temps que nous avons.
Nous entrons en même temps que l'autre équipe sur le terrain. Évidemment les deux cousines s'ignorent de façon à prouver que tout cela ne les impacte pas. Tu parles ! Leurs petits regards en coin en disent long ! Bref, c'est pas tout mais j'aimerais bien éviter d'être rouillée pour mon match, moi !
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Speaker 1: quel match ! Je dois dire que le lycée Hakuryo m'impressionnera toujours ! Voilà des années que nous les voyons dans les dernières finalités des deux tournois principaux et leur force ne cessent de s'accroître. Il est certain que le coach fait un travail incroyable dans son management et son coaching. Nous pourrons pas lui enlever ça. Quant aux joueuses, on ne peut rien dire de plus que chaque année leur niveau progresse à vitesse grand V et qu'elles sont épatantes de talent.
Speaker 2: ce n'est pas pour rien que beaucoup de joueuses professionnelles sortent de ce lycée.
Speaker 1: en effet ! Et on peut également féliciter le lycée Inabe pour son beau parcours dans cette compétition.
Speaker 2: évidemment ! Surtout que c'est à ce jour le meilleur classement de leur histoire. Vu la prestation qu'elles nous ont offerte, je suis certain qu'on les reverra au plus niveau d'ici quelques années.
Speaker 1: c'est tout le mal qu'on leur souhaite.
Les deux speakers continuent leur petite discussion tandis que nous patientons dans le couloir qui mène au terrain. Dans quelques minutes ce sera à notre tour de rentrer, dans quelques minutes les noms des titulaires (dont je fais partie) seront appelés avant le début du match, dans quelques minutes nous allons faire la première finale de notre histoire... Je ne tiens tout simplement plus en place ! J'ai envie de jouer, de me defoncer et bordel... De remporter ce foutu match !
Speaker 1: nous allons dès à présent annoncer le nom des joueuses qui s'affronteront aujourd'hui pour la grande finale féminine qui commencera juste après. Commençons par l'équipe de Tôo Gakuen. L'équipe est accompagnée de leur coach et référente : Mme Ikune Ayumi. Continuons avec le 5 majeur. En numéro 12: Hamako Fumi.
Fumi: quoi ? C'est moi qui entre la première ?!
Totami: allez vas-y !
Fumi: bon sang...
La jeune 1ère année, un peu timide, entre sur le terrain en gardant la tête haute du mieux qu'elle puisse. Il est clair qu'elle est plus dans son élément sur un terrain de basket qu'au centre de l'attention de cette manière.
Speaker : en numéro 10 : Kagami Lya.
Cool ! C'est à mon tour ! Ayant toujours rêvé de faire une telle entrée, je salue de chaque main le public, d'un côté puis de l'autre avant de rejoindre le banc où se trouve la coach et les remplaçantes. Je pourrais rapidement y prendre goût en fait.
Tomoka: tu t'y crois vraiment en fait !
Moi: complètement ! J'adore !
Speaker : en numéro 7 : Perez Amalia.
Mon amie entre avec un immense sourire aux lèvres, telle une pro, comme je viens de faire. La copieuse ! Je tire une mine déçue de sa part au moment où elle arrive à notre hauteur.
Moi: copieuse !
Amalia: c'est ça...
Speaker : en numéro 6 : Himua Totami
Notre pivot entre à son tour, beaucoup plus sérieuse de les 2ème année que nous sommes. A mon avis la prochaine à entrer sera dans un état de concentration extrême.
Speaker : Capitaine et numéro 4 : Mineto Adoya.
Comme je m'y attendais la capitaine arrive avec un sérieux à tout épreuve. Pas besoin d'être dans l'équipe ou d'être un grand connaisseur de basket pour savoir que cette fille est loin d'être nulle et qu'elle possède tout ce dont une capitaine a besoin. On peut compter sur elle !
Nous nous rassemblons toutes autour de notre banc et l'équipe adverse est annoncée à son tour. Nous restons à les observer jusqu'à ce qu'il soit le temps du fameux match. Les titulaires de chaque équipe entrent sur le terrain et se positionnent à leur position. Nous nous regardons avec sérieux et avec une certaine tension en attendant le coup de sifflet de l'arbitre. Ce dernier nous regarde également, regarde la table de marque puis après un hochement de tête siffle pour de bon. Le match commence enfin !
Très vite les choses sérieuses commencent : nous prenons l'avantage dès l'entre deux et partons en attaque sans attendre. Les passes s'enchaînent, la défense des adversaires est redoutable mais nous arrivons tout de même à nous en défaire et à marquer nos premiers points. Évidemment, les filles de Bachira ne s'arrêtent pas là-dessus ! Elles repartent en attaque sans attendre à une vitesse bien plus grande que la nôtre ce qui met en danger notre défense. Notre pivot, toujours fidèle au poste, assure son rôle à la perfection nous permettant ainsi de nous remettre très clairement les idées en place. OK... Le ton du match est donné ! Le reste se poursuit dans la même lignée : enchaînements de passe rapides et fluides, défenses en béton armé, points qui se suivent, trois points hallucinants et rythme haletant. C'est pas possible de se taper deux équipes considérées comme les plus rapides et les plus solides en défense du pays sur deux matchs successifs. La mi temps tombe à point nommé !
Le score est de 34-21 pour Bachira.
Nous nous installons sur le banc en prenant les gourdes que nous donnent nos coéquipières. Je suis éreintée et pourtant je n'ai qu'une hâte c'est de retourner sur ce terrain. Je n'ai pas envie de sortir pour le moment mais ce n'est malheureusement pas moi qui vais décider de quoi que ce soit. La coach nous regarde tour à tour sans dire un mot, observant nos visages sérieux, concentrés sur le prochain quart temps et nos actions. Il est certain que sans même dire quoi que ce soit, nous savons très bien ce que nous avons à faire. La coach finit par sourire et s'accroupit devant nous.
Coach : les filles, je sais que je n'ai rien à dire parce que vous savez très bien ce qu'il faut faire. Malgré tout je vais faire quelques changements, même si je pense, au vu de vos regards, que cela va vous déplaire et je vais vous donner quelques conseils en plus sinon je ne servirais pas à grand chose en tant que coach. Avant ça, je voulais juste vous dire deux- trois petites choses.
Tous les regards convergent vers elle et attendent avec impatience ses mots.
Coach: je sais que je voulais faire un speech comme ça à la fin du match mais finalement j'ai envie de le faire maintenant en voyant vos regards déterminés. Je voulais vous dire que je suis fière de vous. De vous toutes. Vous êtes toutes, sans exception, de grandes basketteuses et de grandes femmes. Des basketteuses que j'ai vu s'améliorer, se dépasser, se relever de moments difficiles, de périodes traumatisantes pour revenir encore plus fortes que vous ne l'étiez au départ. Des filles que j'ai vu grandir, évoluer, s'affirmer et tout simplement devenir des femmes. Je ne sais ce que la vie vous réserve mais dans tous les cas je suis fière d'avoir pu faire partie de la vôtre à un moment donné de celle-ci et je serai toujours fière de ce que vous deviendrez dans le futur. Dans tous les cas, vous avez aussi joué un rôle non négligeable dans la mienne alors pour ça je vais tout faire pour vous aider à apporter cette victoire et que ce jour soit un moment de joie et non de frustration.
Elle tend sa main devant elle, au centre même de notre groupe.
Coach: et pour cela j'ai besoin que vous me suiviez une dernière fois pour certaines d'entre vous, une nouvelle fois pour les autres pour que nous gagnions ce match même si le score n'est pas en notre faveur, même si vous êtes pour certaines au bout de votre vie. Je sais que vous pouvez largement le faire mais pour cela j'ai besoin de vous. Est-ce que vous suivrez ?
Des sourires gagnent peu à peu nos visages. Comme si nous pouvions donner une autre réponse que oui à cette coach !
Capitaine : c'est plutôt nous qui devrions vous remercier coach pour tout ce que vous avez fait depuis votre arrivée. Évidemment que nous allons vous suivre !
Shinki: jusqu'au bout même !
Chacune notre tour nous ajoutons un mot pour faire comprendre à notre coach que nous la suivrons jusqu'au bout du monde s'il le faut. Nous posons nos mains sur la sienne et nous faisons notre cri de guerre puis elle nous explique les prochaines tactiques que nous devrons mettre en place pour que la deuxième mi-temps soit à notre avantage puis nous précise les changements qui se mettront en place dès le début de ce troisième quart temps. La coach effectue ses changements et me voilà sur le banc pour une partie ou la totalité de ce quart-temps, le temps que je récupère et que je puisse être la plus utile possible pour la toute dernière ligne droite de ce match. Les filles sélectionnées se remettent en position et le match reprend de suite. Tout s'enchaîne alors à une vitesse ahurissante, dans la même veine que les 2 précédents quart-temps : passe, tir, défense... Les filles se donnent à fond, se dépassent et ne lâchent rien. Nous remontons peu à peu au score mais nos adversaires mènent toujours. Le stress commence à monter sur le banc. Chacune d'entre nous se tend à chaque tir, à chaque défense un brin rude, à chaque sifflement de la part de l'arbitre. J'ai envie que ce match s'arrête mais pas avec ce score, pas alors que nous sommes menées. Le troisième quart-temps se finit enfin... Nous sommes menées 57 à 49...
La coach nous parle mais je ne l'écoute pas, mon regard toujours porté sur le tableau d'affichage. Je n'ai pas envie que l'on achève cette année de cette manière, je n'ai pas envie de perdre, je veux connaître la victoire comme a pu le faire mon frère l'année précédente. Je me ressaisis au moment où notre coach tape dans ses mains pour nous encourager pour notre dernier quart-temps. J'apprends alors qu'elle m'a demandé d'entrer sur le terrain. Je m'exécute sans un mot et me positionne. Bon sang, j'ai le cœur qui n'arrête pas de battre à un rythme effréné. Je n'aurais pas du me mettre à réfléchir de cette manière et me mettre autant de pression maintenant je stresse. Je dois absolument me calmer et retrouver toute ma concentration et mon sérieux. Je ferme les yeux, inspire doucement et expire par la bouche. J'exécute ces mêmes mouvements jusqu'à ce que mon cœur retrouve son calme habituel. Le match démarre ensuite avec toute notre volonté. Étrangement plus les minutes passent, plus je me sens sereine, concentrée et focalisée sur le terrain. C'est comme si je voyais plus clair sur le terrain, comme si j'étais plus que lucide et comme si tout m'apparaissait d'un autre angle : le positionnement des joueuses des deux equipes, la direction de la balle... C'est étrange comme sensation mais j'adore ! Est-ce ça que les autres appellent la zone ? Je dois absolument en profiter pour remonter. Comme si mes coéquipières le ressentent, elles me suivent sans broncher et les échanges se font plus clairement et sont plus fluides. Nous devenons plus solides en défense, plus rapide et nous remontons considérablement au score pour enfin arriver à l'égalité tant attendu. Il reste à peine 2 minutes au temps réglementaire. Je sens la fatigue arriver, ce n'est pas le moment de quitter la zone ! Pas encore ! Mais tout le monde est dans le même cas. Le match continue. Nos adversaires marquent, nous ensuite et ainsi de suite jusqu'aux dernières secondes. J'attrape la balle alors que je me trouve sous le panier. Je saute pour tenter un lay up mais la capitaine adverse m'arrive dessus en voulant défendre. Je retombe sur le pied d'une adversaire et sens ma cheville se tordre. Une douleur vive traverse ma jambe, m'arrachant un cri de douleur alors que je reste au sol.
Amalia: Lya !
Les autres accourent à ma hauteur, la mine inquiète. Bon sang, c'est pas le moment d'être blessée ! La capitaine adverse, la cousine de notre capitaine, s'approche de moi très inquiète.
Mineto: est-ce que ça va ? Je suis désolée ! Tellement !
La coach s'approche de moi en courant avec une mallette, celles des premiers soins. A ce moment précis, notre capitaine pousse violemment sa cousine. Sans rire !
Capitaine: avoue que tu l'as fait exprès ?! Tu voyais qu'on était à un point de l'égalité et qu'on avait la chance de mener, alors tu l'as poussée !
Mineto: mais ça va pas non ! Je ne ferais jamais ça intentionnellement et tu le sais !
Notre vice capitaine tente de s'interposer entre les deux mais en vain. Sans déconner, elles vont pas se prendre la tête maintenant ! C'est clairement pas le moment !
Capitaine: non je...
Moi: ça suffit !
Les deux me regardent alors que la coach touche ma cheville. Je grimace de douleur. OK, bon je sens que je ne vais pas reprendre le basket avant un moment.
Moi: sans rire, vous n' en n'avez pas marre de vous disputer ! Vous croyez pas qu'il serrait temps de passer à autre chose ? Et puis franchement capitaine, tu crois vraiment qu'elle l'a fait exprès ? Ça aurait pu arriver à n'importe qui alors arrête de t'énerver pour rien. Je crois pas que... Aie !
Je grimace alors que coach fait je ne sais quoi avec ma cheville. La vache ça fait mal !
Coach: on va t'emmener à l'infirmerie ça vaut mieux.
Moi: ah non ! Je veux rester jusqu'à la fin du match ! Il me reste deux lancer franc, non ?
Je me tourne vers l'arbitre qui a l'air surpris de mon action.
Arbitre: en effet, mais...
Moi: je veux les tirer !
Coach: même pas en rêve ! Tu ne feras qu'aggraver ton cas ! Imagine que tu les loupes ! Est-ce que tu seras capable de faire quoi que ce soit pour aider les filles ?
Je regarde notre coach dans les yeux avec toute la détermination que je puisse avoir.
Moi: je ne les louperai pas !
Coach: j'ai toute confiance en toi mais tu as vu l'état de ta cheville !
Effectivement je n'ai jamais rien vu d'aussi gonflé...
Coach: tu ne seras même pas capable de te mettre debout donc c'est non.
Moi: coach je...
Amalia: et si tu nous faisais confiance tu veux !
Je me tourne vers mes coéquipières qui m'offrent des sourires de réconfort. Je soupire et finis par céder. La coach a raison, je ne pourrais pas me mettre debout, j'ai bien trop mal pour ça et même si je décidais de le cacher, l'état de ma cheville dirait le contraire. Les filles m'aident alors à rejoindre le banc où je vais rester assise pendant ces quelques secondes qu'il nous reste, c'est le seul deal qu'à bien voulu accepter la coach. Tout le monde reprend sa place sur le terrain et le banc, ma remplaçante, Shinki, se positionne sur la ligne de lancer franc. Si elle marque les deux lancers, on gagne ce match. C'est aussi simple que ça... Tout le monde retient sa respiration, le stress est à son comble... Notre vice-capitaine prend une première inspiration et tire après que l'arbitre ait sifflé. A notre plus grand soulagement, le ballon entre. Une partie des filles crient de joie tandis que les autres restent silencieuses, stressées en pensant au prochain tir. Allez... Shinki se repositionne. Quelques secondes... L'arbitre siffle notre dernier tir. Le ballon s'envole des mains de notre tireuse et suit sa courbe. Je reste sans respirer durant le temps interminable de ce tir. Entre, entre, entre, entre... Le ballon arrive enfin au niveau de l'arceau et il...
Entre !
L'arbitre siffle la fin du match. Bon sang... Ça veut dire que nous.. Les filles qui étaient sur le banc courent sans attendre sur le terrain et sautent sur les filles de l'équipe dont certaines sont déjà au sol en train de pleurer. Je tente de les imiter mais ma cheville me fait vite revenir à la réalité. La coach passe son bras sous mes aisselles avec un immense sourire. Nous rejoignons les autres qui nous sautent aussi dessus alors que des larmes de joie envahissent mon visage. Nous avons gagné... Nous sommes championnes !
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Je crois que c'est le plus long chapitre que j'ai pu écrire jusqu'ici ! Désolée, j'espère que vous l'avez quand même aimé. Le grand dénouement approche...
À bientôt sur le prochain.
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