Ahhhh ! Mais qu'est-ce que cette température bon sang ? Il fait juste super froid ! Je viens à peine de mettre un pied dehors pour aller m'entraîner que j'ai déjà envie de rentrer me poser sur mon canapé avec un plaid et un chocolat chaud ! Et dire qu'on est qu'au mois de novembre... J'ai pas fini l'hiver, moi je vous le dis ! Ne vous étonnez pas si je finis en glaçon...

Daiki: bon clairement si tu as envie de rester dehors sans bouger tu me dis mais moi je me casse. J'ai pas envie de mourir de froid ici.

Moi: ah non ! Je viens avec toi ! J'ai juste envie d'aller me bouger dans une salle surchauffée, de suer à grosses gouttes et de finir par une douche bien chaude. Quoique pour la dernière option je suis pas vraiment sûre de pouvoir le faire au lycée vu qu'ils connaissent pas la notion d'eau chaude...

Daiki: oui donc bouge. J'ai aucune envie de m'entraîner mais j'ai encore moins envie de rester plus longtemps dehors.

Moi: eh oh ! Mister j'aime me plaindre, ça va. Allez on y va.

Daiki: j'attends que ça.

Je lève les yeux au ciel en souriant et nous partons pour de bon en direction du lycée pour nos entraînements respectifs.  Nous voilà le week-end après les qualifications pour la winter cup qui ont été une grande réussite pour nos deux équipes. Comme on pouvait s'y attendre, Daiki et son équipe ont très logiquement battu les autres équipes signifiant ainsi leur participation pour la fameuse compétition qui a lieu cet hiver. De notre côté, les résultats ont été à peu près les mêmes et nous allons nous aussi à la winter cup. Vraiment, je n'ai qu'une hâte, c'est d'y être ! Et mon rêve absolu serait que nos deux équipes soient les deux gagnantes. On rentrerait dans l'histoire de cette compétition et j'avoue que ça me plairait plutôt bien en fait.
Oh, j'oubliais de préciser concernant la compétition des garçons, du côté de Tokyo, c'est Too Gakuen, comme je viens de le dire, et Seirin qui vont représenter notre ville au grand dam de notre ami le shooter d'élite et de son équipe. Pas sûr, qu'il accepte de me revoir par la suite...

Daiki: sinon tu sais ce qu'a prévu votre coach parce que franchement je n'ai absolument aucune envie d'aller assister à la réunion.

Moi: est-ce qu'il y a au moins quelque chose dans ce monde qui t'intéresse vraiment ? Des fois je me le demande vraiment.

Ses yeux se posent sur moi et je n'ai pas besoin de lui demander pour savoir à quoi pense monsieur. Il me désespère par moment...

Moi: je sais à quoi tu penses donc je ne veux même pas t'entendre parler. Pour répondre à ta question, je n'en ai aucune idée. On a essayé de se renseigner depuis qu'elle nous a dit qu'elle nous ferait une surprise mais elle n'a pas craché le morceau.

Daiki: et elle vous a dit pourquoi elle voulait qu'on vienne nous aussi ?

Moi: non. Satsuki n'avait pas une idée ?

Daiki: non plus... Elle a tenté de fouiner auprès du coach mais il n'a rien voulu lâcher.

Moi: bon bah, ça sera une vraie surprise finalement...

Daiki: ouais mais ça...

Moi: t'ennuie et tu n'as pas envie d'y aller, je sais.

Je soupire un peu, las de son attitude parfois agaçante. Je sais que je suis plus que tout amoureuse de lui, et que je ne peux pas me passer de lui, mais des fois clairement j'aimerais bien lui en foutre deux et de le secouer un peu. Il peut être lourd quand il s'y met vraiment et ça me fatigue à la longue...
Voyant sans doute mon agacement, mon copain passe son bras autour de mes épaules.

Daiki: dans tous les cas, ce qui me ferait plaisir, au moins un peu, c'est de m'entraîner avec vous. Bon... Avec toi, les autres je m'en fiche. Parce que bon ces derniers temps on n'a pas vraiment eu l'occasion de le faire et ça fait un bail qu'on n'a pas fait de match l'un contre l'autre. Ça serait vraiment la seule chose qui m'intéresserait un peu.

Je le regarde du coin de l'œil pour observer sa réaction et je peux voir qu'un petit sourire a gagné son visage. Ses yeux sont fixés sur moi et attendent ma réponse. Étrangement, mon agacement diminue un peu. Si je le connais bien, l'inverse est aussi vraie. Il sait quand je suis agacée, quand il a dépassé les limites ou quand j'ai envie de meurtres et dans ces cas-là il sait se reprendre et arranger les choses, même si par moment il ne fait qu'aggraver les choses. Mais bon, il a beaucoup évolué donc il ne faut pas trop que je me plaigne.

Moi: j'avoue que l'idée me plairait bien aussi. Imagine qu'on fasse un match entre nos deux équipes ! Ça serait génial !

Daiki: vous perdriez avant même d'avoir posé le pied sur le terrain.

Moi: ah oui ? Tu veux tenter ? Je suis sûre que je t'arrête sans problème !

Il lâche un petit rire à ma remarque dont je suis moi-même peu convaincue. Mais bon, l'espoir fait vivre comme on dit !

Daiki: je demande à voir !

Moi: eh bah tu verras !

Nous continuons notre route en nous chamaillant comme à notre habitude. Nous filons ensuite dans le gymnase des garçons, qui est un peu plus grand que le nôtre, où nous avons rendez-vous. La coach, qui doit nous faire une surprise, a proposé aux garçons de venir également pour en profiter. Comme elle a du le dire à leur coach, il a accepté et nous voilà donc à partager un gymnase pour nos deux équipes. J'ai hâte de savoir ce qu'il en est en tout cas !
Quand nous entrons dans le gymnase en question, une grande partie des deux équipes sont présentes et discutent chacune de leur côté. Au vu de leur tenue, nos entraîneurs, qui ne sont pas encore présents, ont dû leur dire de se changer ou ils ont pris cette initiative d'eux-mêmes. Dans tous les cas, Satsuki qui se dirige vers nous ne va pas tarder à nous le dire.

Daiki: me dis pas qu'on va s'entraîner quand même ?

Satsuki: j'en sais rien mais je pense que oui. Le coach m'a dit de vous dire de vous mettre en tenue. Le vestiaire 1 est pour les gars et le 2 pour les filles.

Daiki: sinon on peut se changer dans le même. Je dis ça je dis rien...

Moi: même pas en rêve ! A toute de suite.

Satsuki: a toute de suite.

Nous nous partons donc dans nos vestiaires respectifs pour mettre une tenue un peu plus confortable pour un possible entraînement. Cela fait, je rejoins les autres en saluant dans un premier temps les garçons que je connais dans l'équipe concernée puis je me pose à côté de mes coéquipières.

Tomoka: ça me fait bizarre d'être au même endroit que les garçons...

Amalia: arrête de t'en faire. Ils ont l'air sympas.

Moi: oh ! Ils le sont, ils sont peut-être un peu bizarres mais ils sont pas méchants.

Tomoka: c'est vrai que tu les connais bien toi. D'ailleurs il y en a un qui arrête pas de te fixer. Je crois qu'il est un peu accro à toi.

Moi: tu parles du grand type à la peau basanée ?

Tomoka: exactement, ton copain.

Moi: eh oui ! Il ne peut tout simplement pas se passer de moi.

Un grand silence gagne la salle quand nos coachs arrivent enfin. Ces derniers sont accompagnés de deux autres personnes : un homme assez âgé et un autre plus jeune, à peu près l'âge de notre coach je dirais, avec une immense attelle à la cheville gauche. Je vois les autres réagir différemment à leur arrivée, certains écarquillent des yeux, d'autres sont ébahis et discutent entre eux et un petit nombre, dont je fais partie évidemment sinon ça ne serait pas drôle, n'ont pas l'air de reconnaître ces personnes. Je me tourne vers mon amie Argentine, espérant qu'elle se trouve dans les deux premiers groupes et qu'elle puisse m'aider.

Moi: tu les connais ?

Elle me regarde sans rien dire puis je lis du désespoir dans son regard.

Amalia: c'est vrai que j'avais oublié que tu débarquais d'une autre planète. Les personnes que tu vois là ce sont tout simplement des stars dans le milieu du basket japonais. M. Ikone sénior, le père de notre coach vu qu'elle nous l'a dit, est le coach de l'équipe féminine nationale et a longtemps été joueur en équipe national aussi et à côté de lui c'est un de ses fils qui joue en équipe national qui est passé par la nba pendant une courte période. Il s'est blessé il n'y a pas longtemps donc pour le moment il est en arrêt en quelque sorte.

Moi: waouh ! Alors c'est ça sa surprise ?! C'est dément !

Amalia: évidemment !

Le coach de l'équipe masculine du lycée demande à tout le monde le silence et chacun s'exécute sans broncher. Notre coach prend alors la parole.

Mme Ikone: bonjour à toutes et à tous. Merci d'être toutes et tous venus aujourd'hui. Je sais que pour vous les garçons ce n'était pas vraiment prévu au début mais vous avez, comme mes joueuses, gagné votre place à la winter cup alors il me semblait juste que vous profitiez vous aussi de ma surprise. Enfin, je vais laisser nos deux invités se présenter.

M. Ikone sénior: bonjour à toutes et à tous. Je m'appelle Ikone Satoshi et mon principal rôle est celui d'entraîneur et coach de l'équipe féminine nationale. Par ailleurs, avant d'avoir ce rôle important j'étais moi-même joueur au sein de l'équipe locale et de l'équipe nationale. Pour ainsi dire, je connais un peu le métier de basketteur.

Ikone Shun: me concernant je n'ai pas vraiment son palmarès, non, je n'ai pas encore son palmarès mais ça ne saurait tarder.

M. Ikone: si j'étais toi, j'éviterai de me vanter. Tu vas avoir les chevilles qui vont enfler et je crois que tu en as déjà une en miette.

Ikone Shun: c'est un coup bas ça !

Nous sourions devant la complicité entre le père et son fils. J'ai comme l'impression qu'il doit avoir de l'animation à la maison et je ne connais pas encore la mère et l'autre frère. Ça fait plaisir à voir en tout cas !

Ikone Shun: tout ça pour dire, que je suis joueur au SunRocker en tant que meneur. Pour le moment tout ça est en pause, j'ai un petit soucis à la cheville comme vous pouvez le voir donc vous ne pourrez pas me voir de sitôt. Mais j'espère que vous viendrez plus tard !

Le coach des garçons s'avance a son tour et nous explique alors comment cette après-midi va se passer : nous allons faire tout simplement un entraînement. Ils vont nous donner des exercices à faire, comme d'habitude, et nous devrons les réaliser sous l'œil avisé de nos invités du jour. A la fin de journée, nous ferons ensuite des matchs les uns contre les autres (garçons contre garçons, filles contre filles puis peut-être des matchs mixtes ou garçons contre filles s'il nous reste du temps).
Après cela nous commençons enfin cette après-midi sous le signe de la bonne humeur ! Nous nous entrainons avec les garçons et il se trouve qu'ils sont super bienveillants avec nous, je m'en doutais un peu mais on ne sait jamais avec les mâles, nous nous conseillons respectivement, nous nous entrainons, nous rions les uns des autres, jamais méchamment, et franchement je m'éclate ! Ou plutôt on s'éclate ! Il y en a qui prend plus de plaisir à me voir galèrer et m'entraîner que les autres, c'est évidemment Daiki ! Comme à son habitude, tout est simple pour lui, enfin c'est ce qu'il a envie de me faire croire mais je sais que ce n'est pas le cas, il est toujours derrière moi à me pousser au-delà de mes limites, là je le remercie, et finalement il est pas si lourd que j'aurais pu le penser en entendant nos directives du départ.
Du coté des coaches et de nos invités, ces derniers, comme ils nous l'ont dit, viennent nous apporter leur savoir et ça nous est bien bénéfique.
Dans tous les cas, l'après-midi passe à une vitesse folle et quand l'heure de partir approche de plus en plus, nos quatre superviseurs décident de commencer les matchs. Nous commençons alors les premières. Pour ce faire, nous nous séparons en deux groupes (nous sommes 10 donc pile deux équipes) et nous commençons à jouer juste après, plus ou moins encouragées par les garçons. Quand mon équipe a gagné, nous échangeons avec les garçons qui décident de mélanger les titulaires et les non titulaires, donc Daiki se retrouve avec un 3eme année dont j'ai carrément oublié le nom et qui a pris la place de Susa dans l'équipe type et de l'autre côté on trouve Wakamatsu et Ryo avec le 1er année titulaire, évidemment avec d'autres joueurs. Étant donné qu'ils sont nombreux, ils vont tourner au fur et à mesure du match pour pouvoir permettre à tout le monde de jouer. Pendant le déroulé du match, arbitré par Ikone sénior, nous les encourageons, nous nous moquons d'eux, seulement ceux que nous connaissons vraiment donc je vous laisse imaginer celui que je critique tout le temps quoi qu'il fasse. L'équipe de mon copain finit par gagner annonçant aussi par la même occasion la fin de l'entraînement. Les coachs et nos invités décident de faire un dernier speech pendant que nous nous etirons. J'en profite pour rejoindre Daiki.

Moi: c'était sympa, hein ?

Daiki: Hum...

Moi: Roh ! Fais pas ton rabat-joie ! Je sais que tu t'es éclaté !

Daiki: OK j'avoue ! C'était sympa. Je me suis bien amusé.

Moi: bah tu vois ! On n'a juste pas pu faire un match l'un contre l'autre.

Daiki: un petit duel tout à l'heure ça te dit ?

Moi: avec grand plaisir !

Les deux Ikone hommes nous remercient alors pour cet entraînement. Ils nous disent de bien suivre leurs conseils, de bien retenir tout ce qu'on a pu voir aujourd'hui pour nos futures compétitions surtout pour celle qui va arriver très bientôt mais que quoi qu'il arrive, nous devons nous amuser et profiter du temps passer ici, au lycée, et avec nos camarades actuels car le temps passe à une vitesse folle et que nous vivons tout simplement nos plus belles années. Après cela, ils nous disent qu'ils ont passé un très bon moment avec nous et qu'ils nous souhaitent le meilleur.
Pour clôturer la journée, nous prenons une photo tous ensemble et nous pouvons nous rhabiller pour partir. Nous rejoignons alors nos vestiaires et enfilons nos survêtements. Je vais ensuite dans le gymnase où se trouve les 4 adultes et Satsuki qui doit attendre l'autre. Je décide de lui tenir compagnie jusqu'à ce qu'il décide d'enfin se pointer.

Moi: tu auras beau dire ce que tu veux, tu es d'une lenteur pas possible !

Daiki: oh ça va ! T'as vu le nombre qu'on est ? Évidemment que c'est long !

Satsuki: je suis d'accord avec Lya. Un peu plus et on partait sans toi !

Daiki: roh la ferme !

Satsuki: oh ! Tu...

Ikone sénior: excusez-moi ?

Nous arrêtons notre dispute qui aurait sans aucun doute fini par un meurtre pour nous tourner vers le nouvel arrivant. Ce dernier nous regarde en souriant et pour le coup je crois que c'est mon copain qui l'intéresse.

Ikone senior: c'est Aomine c'est ça ?

Daiki: euh oui...

Ikone senior: je ne vais pas t'embêter longtemps, je sais qu'il est tard et que toi et tes amies voulez rentrer tôt. Je voulais simplement te dire deux trois petites choses avant que tu ne partes.

Daiki: OK...

Ikone senior: mon deuxième fils, qui n'est pas présent aujourd'hui, m'avait prévenu qu'il y avait un garçon avec un immense talent dans ce lycée et il ne s'est pas trompé. Tu as un potentiel et un talent énorme, sache le. Tu es encore jeune, tu as encore besoin d'apprendre, de progresser et de t'améliorer un peu plus pour pouvoir arriver à ton meilleur niveau, tu as encore de la marge. Toujours est-il que si tu continues dans cette lancée, tu pourrais très certainement devenir un joueur important pour notre pays. Ne lâche pas d'accord ?

Mon copain acquiesce sans un mot, le regard complètement surpris par la remarque du coach. Ce dernier le tape gentiment sur l'épaule et part rejoindre les trois autres adultes qui continuaient de discuter. Je regarde Daiki avec tout l'amour dont je suis capable et repense au tout début de notre rencontre quand nous n'étions pas encore ensemble. Je le revois complètement dépité, frustré par le fait qu'il n'y avait pas personne à son niveau, que la seule personne qui pouvait le battre c'était lui-même. Je le revois reprendre du plaisir petit à petit après avoir été battu par Taïga. Le fait que cet homme, qui est tout simplement un des hommes les plus importants du basket japonais, lui dise de telles choses ne peut que lui prouver qu'il est fait pour ce sport qu'il aime tant et que surtout il n'a pas fini de progresser. Il ne pouvait pas mieux tomber et même si je sais que lorsqu'il aura retrouver ses esprits il ne fera que me le rappeler, je suis plus qu'heureuse pour lui. Il le mérite totalement !