🏀 Chapitre 32 🏀
Bang, bang, bang. Je ferme les yeux en récupérant le ballon. Souffle pour me concentrer au maximum et rouvre les yeux. Je tends les bras et tire en direction de l'arceau du panier en face de moi. Le ballon suit sa courbe habituelle et finit en swish. Ah ah !
Je me tourne avec un immense sourire vers les garçons qui se trouvent derrière moi.
Moi: et bim ! 25 sur 25 ! Aucune erreur, presque aucun arceaux touchés et quasiment que des swishs ! Je suis fin prête !
Le garçon aux cheveux verts remontent ses lunettes sans aucun signes de joie ne serait-ce que pour moi. Le seul potentiel signe que je peux lire dans ses yeux serait un petit peu de fierté mais je doute que c'est surtout pour lui d'avoir été un bon prof. OK merci bien... Je me tourne vers l'autre garçon à la peau basanée qui m'a l'air de n'avoir rien suivi du tout à mon entraînement du jour et qui est juste là pour faire acte de présence. Pour faire simple, il est en train de faire tourner un ballon sur son doigt et le regarde avec un ennui sans nom.
Je pousse un immense soupir en repensant à ma réflexion que j'ai eue avant de venir. Oui, j'aurais mieux fait de demander à Satsuki de venir avec moi. Elle sait les comprendre bien mieux que moi et au moins elle aurait été heureuse pour moi. Mais non je ne l'ai pas fait et je me retrouve avec ses deux gaillards dont l'un se balade avec un poncho bleu dans son sac et l'autre qui n'en a rien à faire de la vie qui l'entoure.
Moi: vous dites si je vous ennuie.
Daiki: tu m'ennuies.
Je tourne de nouveau les yeux vers mon copain qui n'a pas quitté son ballon des yeux.
Moi: tu n'étais pas obligé de venir je te rappelle.
Daiki: ouais mais je me serais encore plus ennuyé chez moi.
Il balance son ballon vers le panier comme s'il se prenait pour un handballeur et évidemment, comme monsieur est né avec un talent monstre, le ballon traverse le filet après avoir tapé le panneau. Jamais ça ne marchera avec moi ce genre de tir. Ça me désespère... Je soupire de nouveau.
Moi: bon et toi Midorima, tu en as pensé quoi de mes tirs.
Midorima: c'était pas mal. Peux mieux faire.
Moi: sérieusement ?! Mais j'ai tout réussi aujourd'hui et j'ai presque rien loupé aux derniers entraînements qu'on a fait ensemble et aux miens avec mon équipe. Je vois mal ce que je peux faire de plus !
Midorima: ce n'est pas à moi de te le dire.
Je reste quelques secondes sans rien dire. Mais en fait ces deux gars sont là sans être là, c'est pas possible autrement. J'ai vraiment mais vraiment l'impression de les emmerder plus qu'autre chose. D'un coup, quelque chose tilt dans ma tête. Que je suis bête !!!!! Je sais pourquoi ils ne disent quasiment rien. Ce n'est pas moi qu'ils veulent éviter et éviter de se confronter mais c'est l'un et l'autre. Oh bon sang, ce que j'ai envie de les embêter maintenant !! Un petit sourire en coin diabolique me gagne tandis que je pars ramasser mon ballon et celui de l'autre qui est parti s'affaler sur le banc du terrain omnisports. Bon allez dans quel sens tourner ma phrase ? Hum...
Moi: au fait je vous ai pas dit mais mon frère et Kuroko ont mis au point une nouvelle technique. Avec ça ils vont encore vous battre sans aucun problème !
Je leur jette un petit coup d'œil en ramassant la seconde balle et bon sang ce que ça fait du bien de les voir enfin se manifester. Quand je vous dis qu'évoquer mon jumeau provoque toute sorte de réaction ce n'est pas un mensonge.
Midorima: qu'il rêve ! Nous aussi on a évolué. Ils vont mordre la poussière et nous allons prendre l'une des deux places qualificatives.
Daiki: tu rêves ! On va battre Seirin et vous battre par la même occasion. Vous n'allez pas voir le jour.
Les garçons se rapprochent pour se faire face. Ce que je jubile ! Bien fait pour eux !
Midorima: me battre ? Et par quel moyen dis-moi ? Tu n'as aucune chance de le faire avec mon équipe actuelle.
Daiki: parce que toi tu peux peut-être ? Pour infos, Satsuki est dans mon équipe. Elle a déjà tout décortiqué de vos nouveaux joueurs et ce n'est franchement pas ce qu'ils nous ont montré pendant l'inter qui va nous faire peur.
Midorima: c'est bien ce que je disais. Aucune chance de nous battre. Vous vous reposez trop sur les compétences de Momoi. Cela va vous perdre.
Daiki: je demande à voir.
Les garçons continuent à se lancer des regards noirs et sont à à peine quelques centimètres l'un de l'autre. Euh... Ils vont pas en venir aux mains quand même ? J'ai peut-être fait une bêtise finalement. Heureusement, Midorima se détourne sans un mot et prend son sac.
Midorima: il est temps pour moi de rentrer. Je te souhaite bonne chance pour tes qualifications Lya. Je tenterai de suivre un peu les résultats.
Moi: c'est gentil merci. Bonne chance à toi aussi.
Daiki: ne lui souhaite pas bonne chance !! Je te rappelle qu'il n'y a que deux places ! C'est soit lui ou ton idiot de frère qui ne passera pas.
Midorima: ou toi. Sur ce, je vous souhaite une bonne soirée.
Je le regarde s'éloigner en repensant à ce que vient dire mon copain. C'est vrai qu'il n'a pas tout à fait tort. Ça me fait quand même mal de l'admettre mais je préférerais que ce soit Daiki et Taïga qui passent. Je n'ai rien contre Midorima mais les deux autres sont quand même mon frère et mon copain. Ça me fait bizarre aussi de me dire qu'un membre de la GM, ou mon frère, ne sera pas présent à cette compétition. M'enfin, je dois surtout me concentrer sur ma propre compétition et ça ne vas pas être de tout repos étant donné qu'on va affronter des équipes qui sont loin d'être faibles... Rah ! J'ai à la fois hâte et je suis terrifiée en même temps ! 2 semaines à patienter, 2 semaines.
Daiki: ce qu'il m'énerve ce type. Et toi là ? Tu me dis si ma qualification ne t'intéresse pas.
Moi: Roh, arrête de faire ton rabat-joie tu veux. Évidemment que je veux que tu gagnes. Et même si tu t'en doutes, oui je veux que mon frère gagne aussi mais j'ai le droit de l'encourager aussi. Il va jouer donc c'est la moindre des choses.
Daiki: mouais. Bon tu prends tes affaires, on se casse !
Je regarde les ballons que je tiens sous les bras. Il est sérieux lui ? Il croit vraiment que je vais pouvoir prendre quoi que ce soit de plus ?
Moi: dis-donc tu pourrais m'aider un peu toi. J'ai plus vraiment de bras comme tu peux le voir.
Daiki: balance !!!
Je lui lance un ballon puis l'autre. Il les rattrape et les coince sous ses aisselles. Je prends son sac et le mien puis nous partons enfin. Bon c'est pas tout mais je commence à avoir un peu froid mine de rien. Le mois d'octobre est plutôt agréable mais il est vrai qu'en soirée la température baisse.
Moi: bon bah c'était un bon entraînement en tout cas. J'ai hâte d'être le 7 novembre !
Daiki: ouais.
Je le regarde du coin de l'œil et m'aperçois qu'il ne m'écoute pas le moins du monde et qu'il est dans son monde. Je peux dire n'importe quoi, je suis sûre qu'il me répondra "ouais".
Moi: tu sais qu'hier j'ai dansé la salsa avec le chat siamois déguisé en pompier de la voisine du dessus. C'était sympa.
Daiki: ouais...
C'est drôle en fait. J'ai presque envie de continuer finalement !
Moi: oh et puis Taïga était en slip quand je suis rentrée des cours et il chantait du Céline Dion avec la télécommande.
Daiki: ouais.... Attend quoi ??
Il s'arrête soudain pour me regarder avec de gros yeux. Je ne peux me retenir et éclate de rire sous sa mine ébahie. Ce que je l'aime lui !!
Daiki: qu'est-ce que tu as dit ?
Moi: tu verrais ta tête. J'en peux plus !!
Daiki: c'est vrai ce que tu as dit ?
Moi: sérieusement Daiki ? Tu penses vraiment ce que tu demandes ?
Il me regarde sans rien dire avant de me donner de manière brusque les ballons que je suis obligée de tenir à bout de bras pour éviter qu'ils tombent.
Moi: eh !
Daiki: tu n'as que ce que tu mérites !
Moi: mais attends c'est toi qui m'écoutais pas ! Récupère les ballons s'il te plaît, j'ai plus de bras !
Il soupire et récupère les encombrants ballons.
Moi: plus sérieusement, pourquoi tu a l'air ailleurs aujourd'hui. C'est les qualifs qui te stressent ?
Daiki: pas vraiment non.
Moi: bah alors c'est quoi ?
Daiki: bah rien. J'ai juste sommeil. Les cours d'aujourd'hui étaient juste barbants et d'aucun intérêt, l'entraînement avec les gars était long et celui avec l'autre était lent à en mourir donc j'ai qu'une envie c'est d'aller pioncer.
Je reste sans rien dire alors qu'il m'offre une immense sourire. Espèce de...
Moi: tu me fatigues... Rappelle moi pourquoi je traîne avec toi s'il te plaît ?
Daiki: parce que tu es raide dingue de moi.
Moi: foutu sentiment qu'est l'amour.
Daiki: tu devrais être contente qu'il m'ait choisi.
Moi: et puis quoi encore !
Il passe son bras autour de mes épaules en coinçant un des ballons sur l'autre et dépose un baiser sur ma tempe. Je lève les yeux au ciel et soudain une réalité me rattrape. Ça va faire un an... Ça me paraît si long et si court à la fois.
Moi: eh ! Je viens de penser à un truc.
Daiki: quoi ?
Moi: ça va bientôt faire un an qu'on s'est rencontré.
Nos regards se croisent et un sourire me gagne en repensant à notre rencontre et à nos débuts. Quelle catastrophe c'était !
Moi: tu te rappelles quand on s'est rencontrés ?
Daiki: comme si je pouvais oublier. J'avais qu'une hâte c'était que tu repartes dès que tu avais posé les pieds devant moi.
Moi: et maintenant tu veux que je reste absolument. Comme quoi !
Il m'embrasse de nouveau.
Moi: n'empêche... Ce que tu étais insupportable, j'avais qu'une envie c'était de t'etriper. Tu m'avais laissé traîner mes grosses valises jusqu'à chez toi sans même m'aider, tu m'avais plantée au lycée alors que je connaissais rien pour aller dormir sur le toit.
Daiki: je t'en ai fait vivre des aventures.
Moi: je me demande encore comment j'ai pu devenir amoureuse de toi. Qu'est-ce qu'il s'est passé en moi franchement ?
Daiki: tu t'es rendue compte combien j'étais exceptionnel et que tu me voulais dans ta vie.
Moi: je le redis mais tu me fatigues.
Il rit du rire que j'adore entendre et m'embrasse tendrement sur la bouche. C'est vrai qu'en y repensant on en a fait du chemin tous les deux. Nous avons évolué à notre façon, à notre rythme mais toujours en compagnie de l'autre dans les bons comme dans les mauvais moments. C'est étrange mais aujourd'hui je peux dire que je ne vois pas ma vie sans lui, sans sa feneantise à toute épreuve, sans son culot légendaire, sans son talent et son amour pour le basket et sans son amour tout court. Je l'aime et j'espère ne jamais cessé de l'être.
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