🏀 Chapitre 27 🏀

De Daiki:
Bonne chance pour ton match. Et t'as plutôt intérêt à tout déchirer ! Me fous pas la honte !

Je rigole légèrement à ce message plus qu'inattendu. J'avoue que recevoir ceux de mon frère, de Satsuki ou de ma mère était plutôt logique mais je ne pensais pas que mon grand machin de copain se montrerait aussi attentionné même s'il m'a quand même lancé une pique... Bon je suis dur avec lui, il a beaucoup changé ces derniers temps. Je souris et lui réponds quelque chose du même genre sans oublier de lui envoyer à lui aussi une pique. Autant être "attentionnée" de mon côté aussi après tout.

Amalia: laisse moi deviner, ce cher Daiki t'a envoyé un message de courage.

Moi: disons ça comme ça.

Je range mon téléphone dans mon sac et enfile mon maillot, imitant ainsi mes camarades.

Amalia: t'imagines même pas à quel point je t'envie ! Moi il y a personne qui pense à moi, même mes parents s'en foutent royalement. Je te jure, j'ai vraiment l'impression d'être invisible dans cette famille !

Je regarde mon amie qui a l'air assez énervée, comme sa remarque peut le laisser entendre. Je ne l'ai jamais vu comme ça pour ainsi dire, ou alors je ne m'en rappelle pas, et finalement je sens qu'il y a une pointe assez importante de stress chez elle. Une idée un peu débile me vient à l'esprit mais je pense que ça va la détendre. Faisons ça !

Moi: oh ! Mais qu'est-ce que tu racontes ? Regarde moi je pense à toi et je vais te faire un immense câlin pour te réconforter.

Amalia: quoi ? Mais ça va pas non ! Ne t'approche pas de moi !

Chose a savoir sur notre chère Argentine, c'est qu'elle est loin d'être tactile et elle n'apprécie pas forcément les contacts autre que sur un terrain de sport. Je m'approche d'elle avec un immense sourire ce qui la fait reculer. Cette scène est totalement surréaliste ! Sans que je le réalise, et que je réagisse, une chose blonde saute sur son dos me coupant ainsi l'herbe sous le pied.

Renko: si tu veux un câlin, je t'en fais un.

Amalia: ah ! Descends de là toi !

J'eclate de rire devant la mine défaite de mon amie suivie par Renko et la principale concernée. Les autres nous regardent sans comprendre, discutent entre elles comme si de rien n'était ou avec un petit sourire qui se veut soit dépité soit heureux d'une certaine manière. Une chose est sûre nous allons pouvoir commencer ce match en tout sérénité !
Quand nous sommes toutes changées et prêtes, nous entrons sur le terrain qui est vide pour le moment. Je regarde les gradins et souris. Et dire que je suis à l'interlycee ! L'interlycee quoi !! Je ne réalise pas ! Hier c'était la cérémonie d'ouverture et rien qu'à y penser de nouveau des sentiments de joie et de fierté me gagnent . Nous étions là, aux côtés d'une centaine voir d'un millier de filles venant des quatre coins du pays, de tous horizons, réunies par une seule et même passion qui est le basket. C'était juste sensationnel ! J'ai beau avoir connu les compétitions nationales aux States je crois que celle-ci restera l'une de mes préférées. Et encore ce n'est que le début, nous n'avons pas encore avancé dans cette compétition, il y a la winter cup et la même chose l'année prochaine. J'ai déjà hâte ! Sans que je le veuille, je me mets à penser aux différentes équipes que nous avons affrontées et battues. Sans elles, d'une certaine manière, nous ne serions pas là alors il faut que je me batte aussi pour elles. Pour moi, pour l'équipe et pour elles.

Amalia: tu peux me dire à quoi tu penses au juste ?

Je sursaute comme une dingue à la remarque de mon amie qui me ramène sans aucun doute à la réalité. Mes coéquipières sont sur le terrain en train de s'échauffer, nos adversaires étant en face à faire de même, et moi je suis plantée en plein de milieu du terrain en train de penser à tout un tas de choses. J'ai juste l'air d'un pot de fleurs mais tout va bien ! Et j'ai même pas vu nos adversaires rentrer ! Va falloir que j'arrête d'être tout le temps dans la lune moi, ça risque de me porter préjudice à l'avenir.

Moi: euh... A rien ?

Amalia: prend moi pour une conne !

Moi: non mais plus sérieusement je pensais juste à la chance d'être là.

Amalia: je te le fais pas dire ! On en a fait du chemin.

Moi: c'est clair !

Je regarde nos adversaires qui commencent à s'échauffer. La première impression qui me vient est celle que nous n'avons vu qu'une partie de leur force sur les vidéos, il se dégage quelque chose d'elles d'assez intense et effrayant d'une certaine façon. Je suis parcourue d'un frisson rien qu'en y pensant. Une fille regardent dans notre direction ou plutôt celle de notre capitaine, ça doit être la fameuse Mineto n°2 mais étrangement je ne sens aucune haine de se part, peut être une pointe de regret ou dans ce genre là. Adoya se retourne, sûrement en sentant le poids de son regard, et reste quelques secondes à la fixer. Bon OK, c'est un peu gênant, je ne le cache pas... Elles se détournent et reprennent leur activité comme si de rien n'était. Ça aurait pu être un match génial pour elles, j'adorerais affronter quelqu'un de ma famille mais j'ai seulement 2 grands cousins qui sont beaucoup plus âgés que moi et qui surtout sont des garçons donc aucune chance... La poisse !

Moi: je sais pas ce qu'il s'est passé il y a deux ans mais je crois que ça les travaille.

Mon amie regarde tour à tour notre capitaine et l'équipe adversaire avant d'hausser les épaules.

Amalia: ouais, c'est triste mais la vie est ainsi faite. On ne peut rien faire, c'est à elles de gérer.

Moi: ouais, c'est sûr. Bon, faut peut-être qu'on s'y remette.

Amalia: non tu crois ?

Je lui offre une grimace dont j'ai le secret puis nous commençons à nous rapprocher des filles.

Amalia: au fait merci pour tout à l'heure. J'en avais bien besoin.

Moi: à ton service, même si c'est plutôt Renko que tu dois remercier. C'est elle qui t'a offert un magnifique câlin.

Amalia: même pas en rêve !

Je lâche un petit rire juste avant que nous rejoignons pour de bon nos coéquipières. Nous reprenons alors notre échauffement avec le plus d'énergie et de motivation possible. J'ai envie de le gagner moi ce match !!!! D'un autre côté qui aime perdre ? Je vous pose la question.
Au bout d'un certain temps, l'arbitre nous fait comprendre que le match ne va pas tarder, nous nous regroupons alors pour écouter le speech de notre coach puis de la capitaine pour finir sur un cri de guerre dont nous avons le secret. Le 5 majeur, dont je fais partie, se place alors sur le terrain pour lancer enfin les hostilités !

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Coach: bien, surtout hydratez vous. Vous m'avez fait une première mi-temps d'enfer donc on continue comme ça pour la deuxième. Une seule chose, vous...

J'avale une grosse gorgée d'eau pendant que la coach continue de nous présenter des tactiques et de nombreux conseils pour faire face à nos adversaires. Comme je l'avais pensé toute à l'heure, la vidéo que nous avons pu récupérer ne nous montrait pas du tout la vérité sur nos adversaires, déjà qu'on les trouvait fortes mais en fait ce sont juste des monstres: une endurance de malade, une force incroyable, une vitesse de folie et une précision à toute épreuve. Je suis une des plus endurantes de l'équipe, sans me vanter évidemment, et clairement je suis en nage ! Elles nous ont imposé leur rythme et ça se fait très clairement ressentir sur l'organisme et le mental... Je ne sais pas comment on a fait pour être à seulement 2 points d'elles mais c'est vrai qu'on a bien géré. Je suis assez fière quand même !
Je regarde les filles autour de moi. Même si la première mi-temps était formidable, est-ce qu'on va réussir à tenir 20 minutes de plus à ce rythme ? On est toutes exténuée et limite tendues. Il va falloir qu'on reprenne notre rythme et assez rapidement si on veut pas mourir de fatigue sur le terrain.

Coach: je vous ai dit ce que je pensais maintenant je vous écoute. Dites moi ce qui vous vient en tête.

Je lève légèrement la main comme pour prendre la parole, je sais ça sert à rien mais bon... ce qui est fait est fait.

Moi: il faut qu'on arrive à ralentir le tempo. On tiendra jamais jusqu'à la fin. Après ce n'est que mon point de vue, je ne sais pas comment vous le ressentez ?

J'entends Amalia manquer de s'étouffer avec son eau à côté de moi. Je sens que j'ai dit une connerie mais en y réfléchissant bien, je ne sais pas ce que c'est exactement.

Coach: alors merci pour ta remarque Lya mais où étais-tu ces 5 dernières minutes ?

Je m'arrête dans mon élan alors que je m'apprêtais à boire de nouveau. Euh... Je crois que j'ai très clairement loupé quelque chose là. Les filles se mettent à rire en voyant ma tête qui doit sûrement être assez drôle étrangement... Bon bah OK, j'ai officiellement dit une bêtise !

Renko: pas avec nous ça c'est sûr !

Totami: au moins ce qui est sûr, c'est qu'elle est vraiment morte.

Moi: je suis encore là je vous rappelle !

Elles se mettent à rire de nouveau et sans le vouloir j'ai détendu l'atmosphère. La coach me reexplique, non sans une certaine lassitude, les tactiques que nous allons appliquer dans la deuxième période, du moins que les filles vont appliquer parce que je sors du terrain pour bien me reposer. Ouais je pense que j'en ai bien besoin pour le coup et ça vaut mieux pour l'équipe je crois...
Le match reprend avec un peu moins de tension que prévu. Les filles se remettent dans le match en moins de temps qu'il faut pour le dire. Nous nous battons avec une ferveur sans nom, avec abnégation et courage. Je rentre de nouveau sur le terrain après que Renko ait été à deux doigts de faire un malaise. Quand je vous dis que ce match est monstrueux d'endurance ! À ma grande surprise, ou pas d'ailleurs, les filles en face sont aussi sur les rotules. Le rythme qu'elles ont imposé devait aussi être intense pour elles. Finalement, peut-être que nous avons réussi à leur faire augmenter leur rythme, c'est à double tranchant. Nous reprenons alors ce match de fou: passes, tirs, écrans, techniques en tout genres s'enchaînent sans le moindre répit et les 2 dernières minutes arrivent très vite. Je ne suis plus aussi lucide que d'habitude, j'ai l'impression d'être dans un autre monde mais je dois tenir. La victoire est à la clé et je ne veux pas lâcher ! Les dernières minutes défilent à toute vitesse et deviennent très rapidement des secondes. La balle atterrit dans mes mains sans que je comprenne comment, il ne reste que quelques secondes, si je réussis mon tir à trois points on passe devant et on gagne le match. Je suis bien placée, il ne faut pas que je loupe ! Je prends une immense inspiration, me positionne et lance avec toute la force qu'il me reste. Le temps me paraît ralentir, le ballon suit sa courbe habituelle, les joueuses se tiennent prêtes pour le rebond, le chrono s'arrête, le bip se fait entendre... Le ballon arrive enfin au niveau de l'arceau et...

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Et me revoilà !!!

Oui, je vous le confirme ça fait vraiment une paie ! Une éternité même !
Je suis désolée pour tout ce temps, j'en avais besoin pour me poser sur cette fiction, finir celle de Kasamatsu qui va l'être la semaine prochaine et surtout retrouver un semblant de la passion d'écrire qui était partie un bon moment.

Au vu du temps qui est passé, il peut être bon de relire les précédents chapitres pour vous remettre dans le bain, dans l'histoire mais cela est à vous de voir évidemment.

Mais voilà, je remercie toutes les personnes qui vont continuer à lire ma fiction, toutes celles qui me suivent depuis le début, celles qui sont arrivées entre temps et qui me laissent des commentaires bien motivants !!

Merci encore pour tout ça et j'espère que vous apprécierez la suite.

Bisous (n'hésitez pas à laisser des commentaires sur votre ressenti) !

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