🏀 Chapitre 25 🏀
Amalia: il t'a vraiment dit ça ??
Moi: je te jure ! Même moi j'y croyais pas pour tout te dire !
Amalia: eh ben... Tu lui en as fait faire des changements ! Je ne le connais pas depuis super longtemps non plus mais c'est clair que depuis l'année dernière c'est pas la même personne.
Je souris en regardant mon copain s'entraîner avec les autres garçons de la classe. Au Japon, et pour une raison que j'ignore, les garçons et les filles sont séparés pendant les cours de sport et notre classe n'y a pas échappé. Pendant que les garçons font du volley, moi et les filles faisons de l'escalade et clairement je vais pas m'en plaindre ! Je suis vraiment extrêmement nulle au volley tandis que je m'en sors plutôt bien à l'escalade.
Prof: les filles, si vous voulez papoter je vous demanderai d'attendre la fin du cours.
Moi: oui monsieur.
Amalia: excusez nous.
Je rigole en voyant Amalia faire une grimace quand le prof s'éloigne. Bon ça me rassure de voir que je ne suis pas la seule à ne pas aimer ce prof quelque peu machos et sexiste.
Moi: bon autant commencer avant qu'il revienne nous voir.
Amalia: ouais. Ça te dérange pas de commencer ? J'ai le vertige donc moins je monte mieux je me porte.
Moi: ça marche et je vais bieeeen traîner comme ça tu auras moins à monter.
Amalia: ah ça c'est cool !
J'attache la corde à mon baudrier et commence à monter. Sincèrement si je n'avais pas craqué sur le basket je pense que j'aurais fait de l'escalade. J'adore ce sport mine de rien, je trouve que ça libère l'esprit et physiquement ça travaille un peu tout le corps. Non j'aime bien !
J'essaie de traîner le plus possible pour éviter à Amalia de monter mais je vois bien le prof se rend compte de quelque chose. Il peut pas s'occuper des garçons lui !? Je finis de grimper et le signale à ma partenaire qui me fait descendre lentement.
Moi: désolée j'ai voulu traîner plus mais il surveille...
Amalia: t'inquiète pas, j'ai vu.
???: je pensais pas que c'était aussi sexy une fille qui grimpe.
Nous nous retournons vers la voix qui n'est autre que celle de mon cher copain. Même en cours il faut qu'il vienne s'incruster.
Moi: dis donc t'as pas autre chose à faire ?
Daiki: bah on vient de defoncer l'équipe d'en face donc j'ai bien le droit de faire une pause.
Sa logique peut être parfois imbattable...
Moi: donc ta pause c'est de venir nous voir ?
Amalia: il ne peut pas se passer de toi.
Moi: non ça c'est sûr !
Nous rigolons sous la mine dépitée de Daiki. Plus les semaines ont passé plus moi et Amalia sommes devenues proches et nos réactions ont tendance à agacer le basketteur dans certains cas.
Daiki: des fois vous êtes exasperantes... Je ne sais même pas pourquoi je vous parle !
Moi: voilà ! Allez retourne t'entraîner !
Daiki: t'es chiante ! Bon c'est toujours d'accord pour ce soir ?
Moi: je te l'ai promis donc oui évidemment.
Il m'offre un sourire tendre et sûrement rassuré par ma remarque. Monsieur doit acheter des fleurs à sa mère, mais si vous voulez mon avis ça va être moi qui va payer, pour la remercier en quelque sorte d'être la mère qu'elle est. Vu qu'il offre jamais rien et à personne, OK il m'a offert un collier avant que je rentre aux states mais quand même, je suis sûre qu'elle va être plus qu'heureuse.
Prof: cessez vos bavardages et retournez vous entraîner !
Daiki: oui monsieur.
Avant de se retourner, il me lance un regard désespéré qui a pour mérite de me tirer un sourire. Est-ce qu'il y a quelqu'un dans cette classe ou même dans ce lycée qui apprécie ce prof ? Je ne pense pas ! Bon bah reprenons la grimpe !
~~~
Moi: bon qu'est-ce qu'elle aime comme fleurs ?
Daiki: qu'est-ce que j'en sais moi ?!
Moi: okkk... Tu nous es d'une grande aide tu sais ?
Daiki: oh la ferme ! C'était ton idée à la base donc tu te débrouilles.
Moi: tu sais que ta nonchalance est parfois exaspérante... Bref, regarde ce qu'il y a dans le magasin et si jamais il y en a qui te plaise tu me dis.
Daiki: mouais...
Nous entrons dans ledit magasin. Nous regardons sans rien dire les fleurs. Bon... Des roses, des... OK je connais rien en fleurs et je ne sais même pas comment elles s'appellent. Qu'est-ce que j'offrirai moi à ma mère ? Hum...
Daiki: qu'est-ce que tu en penses ?
Je me retourne vers mon copain et regarde la composition qu'il a choisi. Bon il y a toute sorte de fleurs de toutes les couleurs. Ouais c'est sympa.
Moi: j'aime bien. Ça coûte combien ?
Il tire l'étiquette pour me la montrer et... Euh... Ça va pas être possible.
Daiki: j'aurais mieux fait de regarder le prix...
Moi: je te le fais pas dire !
Monsieur: je peux vous aider ?
Tu pouvais pas tomber mieux toi !
Moi: oui. En fait mon copain doit offrir des fleurs pour sa mère sauf qu'on y connaît rien en plante et qu'on n'a pas un énorme budget. Vous pourriez nous conseiller ?
Monsieur: bien sûr. J'ai peut-être ce qu'il vous faut du coup.
Il part dans un coin de la boutique et nous le suivons. Il nous montre plusieurs bouquets plus beaux les uns que les autres avant que Daiki en choisisse un pas trop cher. Nous allons payer et comme je m'y attendais monsieur Aomine n'a pas d'argents avec lui. Il me désespère...
Je paye donc avec mon argent de poche et nous partons pour de bon vers chez lui.
Moi: je crois qu'il va falloir que tu me rembourses un jour.
Daiki: dans tes rêves ! Je te rembourserai quand tes dépenses arriveront au prix du collier que je t'ai offert.
Moi: c'est sympa tes cadeaux...
Daiki: bon c'est surtout quand j'aurai de l'argent en fait.
Moi: je préfère ça !
Il passe son bras autour de mes épaules avec un sourire en coin assez fier de ses remarques. Si je dois attendre que mes dépenses arrivent au même stade que les cadeaux qu'il me fait autant qu'il ne m'en fasse pas. Bref, après quelques minutes de marches nous arrivons enfin devant chez lui.
Daiki: hum...
Moi: quoi ?
Daiki: je connais pas cette voiture.
Je regarde la voiture en question qui est garée juste devant sa maison. S'il le dit je le crois sur parole.
Moi: donc tu retiens les voitures mais pas les cours...
Daiki: est-ce que j'ai l'air de plaisanter ?!
Bon, vu le regard noir qu'il me lance je vais éviter d'en rajouter, ça va gueuler sinon.
Moi: bah si ça se trouve c'est juste la voiture d'un voisin ou c'est ta mère qui a invité une amie. On n'en sait rien. Tu te fais trop de film mon ami.
Daiki: mouais...
J'hausse les épaules et l'entraîne chez lui. Au moment où nous rentrons, deux voix se font entendre: une féminine qui n'est autre que celle d'Ariyama et une seconde masculine.
Je regarde mon copain qui a l'air au bord de l'énervement. Roh ! Je suis sûre qu'il s'imagine des trucs !
Sa mère arrive vers nous en souriant.
Ariyama: oh salut vous deux. Comment...
Daiki: tiens.
Il lui donne les fleurs un peu sèchement. Quelle ambiance !
Ariyama: mais c'est pourquoi ?
Daiki: pour rien.
Il répond de nouveau sèchement. Il va pas me faire son caca nerveux lui ! Je prends sa main tendrement et la serre pour lui montrer que je suis là et qu'il n'a rien à craindre. Même si je m'attendais à ce que ça se passe comme ça, Ariyama a quand même heureuse par le geste de son fils.
Ariyama: merci alors, ça me fait très plaisir. Mais restez pas là, je vais vous présenter. Je pensais le faire plus tard mais autant le faire aujourd'hui.
Nous avançons en direction du salon où un homme est assis sur le canapé. Quand il nous voit, il se lève et se dirige vers nous.
Ariyama: Kazuya, je te présente Daiki mon fils et sa copine Lya. Daiki je te présente Urasawa Kazuya, l'homme dont je t'ai parlé.
Urasawa: ça me fait plaisir de te rencontrer Daiki, j'ai beaucoup entendu parlé de toi.
Mon copain a l'air plus qu'enchanté de le rencontrer. Je lui lance un regard très explicite pour lui rappeler ce qu'on s'est dit la veille. Il me regarde avant de soupirer.
Daiki: pareil.
On va dire que c'est un bon début... Le monsieur qui m'a l'air tout à fait sympathique me regarde en souriant.
Urasawa: Lya, c'est ça ?
Moi: oui c'est ça.
Urasawa: et bien enchanté de te rencontrer également. Je ne pensais pas voir la petite amie tout de suite mais autant faire une pierre deux coups.
Moi: c'est exactement ce que j'allais dire.
Ariyama: bon et bien asseyez-vous. Vous voulez boire quelque chose tous les deux ?
Moi: de l'eau ça suffira pour moi s'il te plaît.
Ariyama: Daiki ?
Il s'assoit bruyamment sur le canapé et fait non de la tête à l'encontre de sa mère qui part ensuite en cuisine. Je m'assois à ses côtés et me tourne vers le fameux Urasawa qui n'a pas l'air du tout mal à l'aise. Je vous jure que ce n'est pas du tout de l'ironie ! Je ne comprends pas comment il fait...
Urasawa: bon alors parlez moi de vous tous les deux. Vous êtes au lycée c'est ça ?
Je le tourne vers mon copain pour voir s'il va répondre mais sa tête me fait clairement comprendre que non. Il m'énerve !
Moi: oui c'est ça, on est tous les deux en 2ème année au lycée Tôo Gakuen, je ne sais pas si vous connaissez ?
Urasawa: non du tout. Je suis arrivé il y a à peu plus d'un an dans la ville donc tout ça m'est inconnu.
Je regarde du coin de l'œil Daiki pour voir si il va réagir mais sa position et son regard me font clairement qu'il ne dira pas un mot. Bon c'est moi qui vais faire la conversation jusqu'au bout.
Moi: vous venez d'où exactement ?
Urasawa: Hokkaido. Oui ce n'est pas à côté.
Moi: ah oui, en effet ! Et qu'est-ce qui vous a amené dans notre belle ville ? Parce que c'est quand même passer du tout au tout.
Ariyama pose mon verre devant moi avant de de s'asseoir à nos cotés. Je la remercie avec un sourire.
Urasawa: ma fille est venue faire ses études dans la ville puis elle a décidé d'y rester pour travailler donc j'ai voulu la rejoindre pour changer un peu d'air. Je n'avais pas forcément que de bons souvenirs dans mon ancienne.
Moi: je vois. Quel travail fait votre fille ?
Urasawa: elle est kinésithérapeute.
Je me tourne vers mon copain qui boude toujours sans dire un mot. J'ai le sentiment qui va passer toute la soirée comme ça et ça commence sérieusement à me gaver.
Moi: ah bah au moins quand tu te blesseras, comme tu n'es pas très doué, on saura qui voir.
Daiki: c'est drôle...
Je lui fais un immense sourire auquel il répond par un magnifique regard noir.
Ariyama: ils font du basket dans leur lycée.
Urasawa: oh sympa ! Je n'y connais pas grand chose, ma fille était plus tournée vers le foot, mais vous jouez à quel poste ?
Moi: personnellement je suis ailiere forte.
Tout le monde se tourne vers le moins bavard du groupe qui n'a pas l'air de vouloir se lancer.
Moi: rêve pas je ne le dirai pas.
Nous nous regardons en chien de faïence pendant de longues secondes avant qu'il cède enfin en nous offrant son plus beau râlement.
Daiki: ailier fort.
Urasawa: et ça fait longtemps que tu en fais ?
Daiki: ouais.
Un gros blanc suit sa remarque. Bon sang ce qu'il m'énerve ! Il ne fait aucun effort !
Moi: excusez moi, je vous l'emprunte deux petites secondes. Ça va pas être long.
Je prends le poignet de mon copain et le tire sans ménagement vers l'étage. Il se laisse faire tout en râlant avant de m'offrir un énième regard noir quand nous arrivons à destination.
Moi: bon là tu commences à me soûler plus que tu ne le penses. Qu'est-ce qu'on s'était dit ?
Daiki: mais j'ai aucune envie de taper la discute avec lui.
Moi: et pourquoi ? Il a l'air super sympa et il cherche à te connaître. Il ne le montre mais c'est super stressant pour lui aussi. Je te rappelle qu'il arrive dans une famille qu'il ne connaît pas et en plus le fils de la femme qu'il aime est super froid avec lui. T'imagine comment il doit se sentir ? Mets toi à sa place deux minutes !
Il ne dit rien et évite mon regard.
Moi: je te dis pas de devenir son meilleur ami ou de lui raconter ta vie dans les moindres détails mais juste de parler tranquillement avec lui et de répondre à ses questions. Il veut apprendre à te connaître donc laisse lui au moins le bénéfice du doute, d'accord ?
Il soupire avant de se gratter la tête un peu mal à l'aise.
Daiki: OK, je vais faire un effort.
Moi: merci ! Allez on y retourne et tu t'excuses !
Daiki: là tu m'en demandes trop.
Moi: Daiki...
Daiki: OK.
Nous descendons rejoindre les deux aldutes qui sont en pleine discussion. Ils nous regardent arriver en ayant l'air d'attendre quelque chose.
Je donne un coup de coude au basketteur pour qu'il se lance. Il m'offre un grognement pour réponse.
Daiki: désolé.
Il me regarde comme pour attendre mon approbation. Je lui réponds par une moue pour lui faire comprendre que ça pourrait être mieux. Il roule des yeux avant de regarder de nouveau l'adulte masculin.
Daiki: je suis désolé d'être aussi sec...
Urasawa: bah il y a pas de mal. Je comprends que ce soit pas facile pour toi mais tu sais je n'ai pas l'intention de te piquer ta mère ni même de prendre la place de ton père. Au contraire c'est à moi de m'adapter à vous donc j'attendrai autant de temps qu'il faudra pour que tu m'acceptes.
Cet homme est l'image même de la gentillesse. Le grand machin ne pouvait pas trouver mieux pour sa mère donc à lui aussi de faire un pas maintenant. En tout cas, Urasawa a réussi à tirer un minuscule sourire à mon copain, c'est un bon début.
Daiki: OK. Je vais faire un effort aussi.
Moi: woh !
Daiki: la ferme !
Nous eclatons tous de rire après notre échange. L'ambiance qui était devenue tendue retrouve un semblant de tranquillité et les discussions peuvent enfin repartir sereinement. Daiki n'est pas forcément le plus éloquent mais il ne se referme plus comme au début et ça rend le moment plus agréable.
Comme je m'y attendais Urasawa est un homme tout à fait gentil et franchement je l'apprécie beaucoup. Il ne cherche pas à s'imposer comme il l'a dit mais bien au contraire à s'intégrer et ça fait toute la différence. Tout ça pour dire que la soirée était bien agréable et quand je suis rentrée à la maison j'ai tout raconté à ma mère évidemment, j'ai évité de le dire à mon frère je savais très bien comment ça allait finir...
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