🏀 Chapitre 22 🏀
Moi: c'est bon je suis prête !
Maman: et bien j'ai cru que tu n'allais jamais en finir !
Moi: n'importe quoi !
Taïga: presque 1 heure pour se préparer, c'est un record !
Moi: eh !!
Ma mère et mon frère se sourient, sûrement fiers de leurs remarques. Ce soir est un grand soir pour moi comme pour mon fameux copain, nos mères vont enfin se rencontrer. On a prévu ça depuis un moment mais on ne trouvait jamais une date entre le boulot de nos mères qui sont très prenant en particulier pour Ariyama, la mère de Daiki. Étant infirmière, elle travaille régulièrement de nuit ce qui complique les choses pour se voir. Il ne faut pas oublier nos entraînements qui peuvent aussi être assez tardifs. Bref, tout ça pour dire qu'on a enfin trouvé un jour et c'est ce soir. Pour ce faire, je me suis mise sur mon 31: robe de soirée, coiffure plus ou moins classe vu que c'était un essai et que c'est moi qui l'ai fait et je me suis même un peu maquillée ce qui n'arrive jamais même pour les grandes occasions. L'heure de préparation est complètement justifiée !
Moi: désolée de vouloir faire bonne impression.
Taïga: comme si t'avais besoin sérieusement. Tu l'as connais déjà en plus sa mère.
Moi: oui mais bon. D'ailleurs t'es sûr que tu ne veux pas venir ? Je suis sûre que ça fera plaisir à Ariyama de te rencontrer.
Il me fait un regard qui se veut très explicite. Je lâche un petit pouffement en comprenant que mon frère ne veut aucunement en entendre parler. J'aurais essayé dans tous les cas.
Moi: OK ok, je prends ça pour un "non, dans tes rêves". Bon on y va maman ?
Maman: je n'attends que toi en fait.
Je fais une petite grimace à ma mère qui me répond par un beau sourire. En tout cas ma mère est vraiment belle ce soir, elle aussi a sorti le grand jeu et ça lui va plutôt bien. Je suis contente qu'elle soit ma mère. Je mets mes chaussures.
Moi: j'adore ta tenue maman, ça te va super bien.
Maman: merci ma grande. Je dois dire que toi aussi tu es très belle. Daiki va finir par retomber amoureux de toi, ça ne fait aucun doute.
Moi: et bien on verra ça, hein. Bon bah bonne soirée le grand machin.
Taïga: ouais à vous aussi.
J'ebouriffe les cheveux de mon frère avant de sortir rapidement de l'appartement avec ma mère. J'entends un grave râlement provenant du salon et sans aucun doute de mon jumeau. Ce que je suis chiante comme sœur, franchement !
Maman: tu as fini d'embêter ton frère !
Moi: roh ! C'est rien de bien méchant. J'aime bien le faire râler. Ce qu'il fait facilement soit dit en passant.
Maman: sur ce point je ne peux pas te contredire.
Nous rigolons alors que l'ascenseur arrive au rez-de-chaussée. Nous quittons rapidement le hall pour aller dans la rue où nous attend la voiture. Nous y montons et nous nous dirigeons alors vers le restaurant où nous avons réservé pour quatre personnes. C'est un restaurant comme il y en a des tonnes en ville mais celui-ci est important pour moi et la famille Aomine, c'est là où Ariyama nous a emmenés quand elle a su qu'on était ensemble moi et Daiki. De bons souvenirs...
Ma mère se gare sur le parking de celui-ci puis nous descendons pour attendre les autres devant le restaurant.
Maman: alors dis-moi, comment elle est cette fameuse Ariyama ?
Moi: tu vas voir elle est géniale ! Gentille, attentionnée, à l'écoute... Bref, elle est un peu comme toi. Je suis sûre que vous allez bien vous entendre.
Maman: j'ai hâte alors.
Nous patientons quelques minutes avant que les deux membres de la famille Aomine arrivent. Je souris en voyant que le garçon que j'aime a lui aussi fait un effort vestimentaire. Il est vraiment craquant comme ça... Quand ils arrivent à notre hauteur, les deux nous sourient puis nous saluent mais je vois bien que Daiki n'a d'yeux que pour moi, ce qui est aussi vrai dans l'autre sens. Il s'approche de moi et m'embrasse tendrement en gardant un adorable sourire.
Daiki: tu es plutôt pas mal je dois dire.
Moi: ça vaut aussi pour toi.
Nous nous sourions encore tandis que Ariyama s'approche de ma mère après m'avoir saluée de la tête avec un sourire.
Ariyama: bonsoir, vous devez être Mme Kagami je présume ?
Maman: et bien ça fait quelque temps que je ne porte plus ce nom.
Daiki me prend la main en sachant très bien à quoi fait référence ma mère. Le divorce de mes parents ne m'avait pas fait grand chose dans le fond, cela faisait quelque temps qu'ils ne se supportaient plus et le fait qu'ils se soient quittés en bon terme à bien aider à accepter la chose. Mais bon, j'ai enfin accepter le fait de ne plus revoir mon père et le soutien de Daiki est particulièrement agréable.
Maman: si vous préférez, vous pouvez m'appeler par mon prénom Kakuya.
Ariyama: dans ce cas appelez moi aussi par mon prénom, Ariyama.
Maman: faisons comme ça alors !
Nos deux mères se sourient comme le feraient deux adolescentes. Bizarrement, j'ai la sensation que ces deux-là vont devenir les meilleures amies du monde en moins de temps qu'il faut pour le dire.
Daiki: je ne veux pas paraître insolent mais je meurs de faim en fait.
Je rigole devant cette remarque. Merci de mettre les pieds dans le plat sans la moindre délicatesse.
Moi: je suis de son avis. Ça m'a creusée l'entraînement.
Daiki: je te le fais pas dire !
Ariyama: dans ce cas, entrons alors.
Nous entrons tous les quatre dans le resto où un serveur nous place après avoir pris notre nom. Nous sommes sur une petite table un peu à l'écart, entourés de plantes. C'est assez sympa je dois dire. Je me mets à côté de mon copain et nos deux mères sont à côtés l'une de l'autre. Le serveur vient nous demander si nous voulons boire quelque chose puis nous donne le menu. Nous lui disons notre commande dans un premier temps pour les boissons. Il repart aussitôt, nous laissant dans notre réflexion pour le repas.
Maman: ça a l'air bon tout ça.
Ariyama: c'est un des meilleurs restos que je connaisse. Je vous conseille leur dorade, elle est vraiment délicieuse. C'est d'ailleurs ça que je vais prendre.
Maman: je vais me laisser tenter alors. Vous avez choisi les enfants ?
Bonne question ça ! Il y a à la fois tout et rien qui me tente...
Daiki: ouais, l'entrecôte.
Moi: je vais prendre le saumon moi.
Nous posons nos menus en attendant le retour du serveur. L'heure des discussions va pouvoir enfin commencer.
Maman: alors Ariyama, Lya m'a dit que vous étiez infirmière.
Ariyama: on ne peut rien vous cacher. Oui je travaille à l'hôpital Tsuchida, juste à côté.
Maman: dans quel secteur exactement ?
Les deux partent à parler de leur boulot respectif nous laissant moi et Daiki un peu à part. Bon, autant discuter entre nous après tout.
Moi: ça été ton entraînement ?
Daiki: ouais. Juste Wakamatsu qui me court un peu sur le système. Je te jure je sais pas ce qu'il a mais il crie plus que d'habitude et il s'énerve pour rien. Il s'en est pris à des 1ère année qui sont loin d'être casse-pieds, j'ai même été obligé de prendre leur défense.
Moi: bravooo...
Daiki: c'est ça fous toi de moi !
Je lui souris fasse à la mine boudeuse qu'il affiche. Voilà qu'il est train de grandir dans son attitude, ça fait plaisir. J'ai peut-être pas une si mauvaise influence sur lui en fin de compte.
Moi: plus sérieusement, c'est peut-être dû à la pression qu'il a en tant que capitaine. L'interlycee approche de plus en plus donc il est peut-être stressé finalement.
Il hausse les épaules peu convaincu.
Daiki: j'osais pas trop. Peut-être bien.
Moi: Satsuki a été le voir ?
Daiki: elle devait le faire ce soir mais comme j'avais autre chose à faire j'ai pas attendu son rapport.
Moi: son rapport ?
Il me regarde sans rien avant de tourner la tête exaspéré que je le reprenne pour un terme. Ce que j'aime l'embêter lui aussi !
Daiki: t'es chiante !
Moi: je t'embête...
Daiki: c'est bien ça le problème !
Je m'apprête à ajouter quelque chose quand j'entends ma mère nous évoquer moi et mon frère. Dans quelques minutes ça va parler sérieusement de nous. Pile à ce moment, le serveur arrive pour prendre nos commandes et repart.
Ariyama: pour revenir à notre discussion, Daiki était aussi comme ça quand il était petit.
Maman: de vrais petits monstres...
Ariyama: ça je ne vous le fais pas dire ! Et maintenant ils sont devenus de grands machins.
Maman: oh oui.
Elles éclatent de rire, nous laissant ainsi en pleine incompréhension et dans une certaine forme de désespoir. Je regarde mon copain qui affiche lui aussi une mine dépitée. On est d'accord...
Ariyama: oh ! Au fait Lya, Daiki m'a dit que tu avais rejoins le club de basket féminin du lycée, c'est vrai ?
Daiki: dis que je raconte des mensonges aussi !
Ariyama: te vexe pas, je veux juste prendre des nouvelles de ta copine. Tu devrais être content.
Il se renfrogne ce qui a pour mérite de m'arracher un énième sourire.
Moi: oui j'ai commencé il y a quelques temps maintenant. Les filles sont vraiment géniales et on a même réussi à se qualifier comme les garçons soit dit en passant.
Ariyama: j'ai la sensation que les clubs de basket vont obtenir de bons résultats cette année.
Moi: ah ça... Seul l'avenir nous le dira.
Daiki: tu blagues ?! Cette année on va tout défoncer. Comme l'a dit ton amie ça serait énorme que nos deux équipes gagnent.
Moi: on verra ça à l'interlycee, hein ! Mais je suis d'accord avec toi, ça serait génial.
Nous nous sourions tendrement l'un à l'autre et je lui prends la main tendrement. Il me la serre à son tour. Ah bon sang, ce que je l'aime lui ! Qui aurait cru qu'il aurait pu être aussi doux et délicat.
Maman: ah l'adolescence... Vous êtes vraiment adorable tous les deux.
Ariyama: je suis d'accord. Ça me paraît bien loin maintenant.
Maman: je ne vous le fais pas dire... J'ai l'impression que c'était hier: les examens, les premiers amours, l'orientation puis les études supérieures, le travail et maintenant les enfants qui grandissent à une vitesse ahurissante.
La mère de Daiki acquiesce avec un air aimant tout en regardant son fils. Elles sont adorables toutes les deux je trouve. Comme je le pensais elles partagent les mêmes points de vues, la même façon de vivre... On dirait deux amies de longues dates.
Le serveur nous dépose nos plats devant nous puis repart.
Moi: au fait, vous étiez comment quand vous étiez petites ?
Daiki: ouais tiens ça m'intéresse aussi. Tu m'en as beaucoup parlé m'man.
Ariyama: tu ne me l'as jamais vraiment demandé aussi.
Il lui offre un regard que je particulièrement bien, celui qui dit très clairement : "tu te fous de moi ?!" tandis qu'elle lui répond d'un sourire aimant.
Maman: et bien on va essayer de vous en dire un maximum alors. Vous voulez commencer ?
Ariyama: on peut commencer à se tutoyer maintenant, non ?
Maman: bien sûr ! J'ai la sensation qu'on va se côtoyer pendant un moment surtout avec ces deux-là.
Je souris à ma mère avant de prendre la main du garçon que j'aime. Il me regarde avec le petit sourire en coin que j'aime tant.
Ariyama: je ne te le fais pas dire.
Daiki: oui bon ! Tu commences m'man ou pas ?
Nos deux mères se regardent avant que celle de Daiki commence à nous raconter sa jeunesse. Nous l'écoutons tout en mangeant nos plats qui se veulent excellents. Nous apprenons qu'elle a une sœur plus vieille - merci Daiki de ne pas m'avoir parlé de tante, de ton cousin et de ta cousine hein ! - avec qui elle n'était pas très proche étant jeune. Elles étaient constamment en train de se chamailler pour un rien ce qui avait tendance à énerver leur parents. Elles ont commencé à mieux s'entendre à partir du collège où sa grande sœur a commencé à veiller sur elle comme elle était assez timide. À partir de là leur relation s'est grandement améliorée. Sa timidité a commencé à diminuer au lycée quand elle a rencontré ce qui sera son meilleur ami, son mari et le père de son fils unique. Quand elle a commencé à parler de lui, je me suis tournée vers mon copain qui écoutait attentivement les paroles de sa mère. Finalement, contrairement à moi, il n'a pas connu beaucoup son père même s'il en garde de bons souvenirs. Il devrait demander à sa mère de lui en parler quand ils seront en tête à tête, ça peut lui faire du bien.
Quand elle a fini, ma mère prend le relais. Elle parle de son enfance en tant que fille unique, ses parents qui étaient parfois surprotecteur - ça je ne vous le fais pas dire ! Elle a toujours cherché à s'émanciper de cet atmosphère parfois pesant et le fait qu'elle ne soit pas mauvaise en gymnastique a beaucoup aidé. À la fin du collège un lycée lui a demandé de rejoindre son établissement et plus particulièrement son club de gym ce qu'elle a accepté.
Ouais on a appris plein de trucs sur nos mères, le repas a été très enrichissant en tout cas.
Nous sortons du resto après avoir fini notre repas. Je me suis vraiment régalée. Je me rapproche de mon copain alors que nos mères continuent de discuter entre elles à l'extérieur du resto.
Moi: bon bah je crois que ça s'est bien passé.
Daiki: je vois pas comment ça aurait pu se passer autrement.
Moi: c'est sûr. Mais tu veux que je te dise ? Je suis sûre qu'elles ne vont plus se quitter maintenant.
Daiki: vu comment s'est parti elles vont devenir de grandes amies, oui.
Nous rigolons en regardant nos mères discuter comme de véritables adolescentes. Ah... Qu'est-ce que je les aime ces deux-là. Ariyama est comme une deuxième mère pour moi donc je suis heureuse qu'elle s'entend si bien avec ma véritable mère.
Elles discutent encore pendant de longues minutes avant de décider de rentrer pour de bon. Ouais c'était une bonne soirée !
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