Taïga: bon alors qu'est-ce qu'on fait ?

Moi: telle est la question...

Comme nous l'avions convenu il y a une semaine, Taïga et moi passons notre journée ensemble. Ça fait tellement longtemps qu'on avait pas fait ça... Je ne pourrais même pas dire quand était la dernière fois ! Le seul hic, c'est que nous savons pas trop quoi faire. Nous avons fait grasse mat le matin, avons mangé un des petits plats mitonnés par Taïga et l'après-midi est arrivée très vite. Je sais très bien comment ça va finir tout ça: match de basket !

Taïga: on va se balader en ville ?

Moi: je te suis !

Bon, ça change un peu... Mais perso j'ai juste envie de passer une bonne journée avec mon frère donc peu m'importe ce qu'on fait. Nous nous préparons donc et sortons tout en prenant un ballon dans un sac. La journée est ensoleillée, la température est agréable... Que demander de plus ?

Taïga: tu veux que je te montre un coin sympa ?

Moi: bien sûr !

Taïga: dans ce cas, suis moi.

Je fais confiance à mon frère et le suis. Il connaît mieux Tokyo que moi. Nous marchons tranquillement en discutant d'un peu de tout et de rien même si les discussions finissent toujours par dériver vers le basket. C'est étonnant d'ailleurs ! Nous parlons aussi de nos équipes respectives surtout moi en fin de compte. D'ailleurs ça serait cool que j'invite les filles un de ces jours. Une soirée pyjama tiens ! Bon faut que Taïga soit pas là et ça, ça va être une autre affaire.
Bref, nous arrivons enfin dans un parc à l'herbe verte avec de magnifiques cerisiers en fleurs. Je connaissais pas ce parc mais franchement il est vraiment beau... Le seul problème c'est qu'il y a un peu de monde.

Taïga: alors tu aimes ?

Moi: il est trop beau ! Faut qu'on vienne plus souvent ici !

Taïga: en plus tu devineras jamais ce qu'il y a en plus ?

Tiens ? Mais qu'est-ce que ça peut être ? Je me pose vraiment la question.

Moi: oh laisse moi deviner... Un terrain de basket ?

Taïga: oh ? Comment tu sais ?

Il me sourit et je fais de même. Le basket et nous c'est une grande histoire d'amour. En même temps je pense que tout le monde le sait.

Taïga: on va voir s'il y a du monde ?

Moi: si tu veux.

Nous nous dirigeons donc vers le terrain. Je ne peux m'empêcher d'admirer les cerisiers. Ils sont vraiment beaux. Je me rappelle d'une fille de ma classe au collège, elle s'appelait Eva. Elle était super gentille et un de ses rêves était de venir voir les cerisiers en fleurs. Oh mais j'ai son numéro de téléphone ! Je prends une photo d'un des cerisiers et lui envoie. Même si ça fait longtemps qu'on s'est pas parlé, j'espère que ça lui fera plaisir... J'en profite pour envoyer la photo à Ariana et à Kilyan. Pour faire plaisir à la première et pour narguer l'autre. Ils me manquent ces deux-là quand même. Ce soir j'appelle Ariana et tant pis si elle dort ! La pauvre... Bonjour la meilleure amie !
Nous arrivons enfin à côté du terrain. Des enfants d'une dizaines d'années sont déjà en train de jouer. Ils sont vraiment trop mignons et prennent plaisir à jouer. Mon frère râle avant de bouder.

Taïga: il y a déjà des petits...

Moi: c'est pas grave, on a qu'à s'asseoir ici en attendant qu'ils partent. On va pouvoir parler un peu.

Taïga: ok.

Il a l'air déçu. Je lui fais un petit sourire réconfortant tandis qu'il soupire et s'assoit sur l'herbe. Mon pauvre petit Taïga... Que ferais-tu sans ton basket ? Je vois au loin un glacier. Je sais comment lui remonter le moral. Heureusement que j'ai pris mon sac.

Moi: attend moi je reviens.

Taïga: tu vas où ?

Moi: tu verras bien.

Je pars en direction du glacier. Par chance il n'y a pas grand monde. Seulement quelques enfants et leurs parents. Je regarde les différents goûts. Il y en a beaucoup, au moins il y a le choix. Mon tour arrive alors.

Glacier: bonjour mademoiselle. Que puis-je faire pour vous ?

Moi: bonjour. Et bien je vais vous prendre un cône trois boules au chocolat, banane et vanille. Et un pot avec deux boules, une au caramel et l'autre à la noix de coco. S'il vous plaît.

Glacier: très bien. Je vous fais ça.

Il prépare nos glaces, me dit le prix, je le paie et pars avec nos glaces vers Taïga. Il me regarde en souriant. Je savais que ça allait lui faire plaisir. Quoi de mieux qu'une glace pour se remonter le moral !

Moi: et voilà monsieur. Votre glace !

Je lui tends et il la prend avec un grand sourire. Qu'est-ce qu'il faut pas faire pour son cher frère ?

Taïga: hum... Chocolat, vanille , banane ?

Moi: exact !

Taïga: tu te rappelles de mes goûts ? C'est cool !

Moi: en même temps, il y a que toi pour aimer la banane !

Taïga: n'importe quoi ! C'est très bon la banane !

Moi: non c'est pas bon !

Le débat sur la banane repart. C'est un débat qu'il nous arrivait très souvent d'avoir quand nous vivions ensemble. Je déteste la banane alors que lui adore donc voilà. Il soupire sachant très bien où va se terminer ce débat. Il regarde mon pot puis sourit avant de commencer à manger. Je sais déjà ce qu'il va me dire !

Taïga: alors tu repasses au pot maintenant ?

Moi: nia nia nia !

Taïga: c'est sûr que quand on sait pas manger une glace, c'est mieux !

Moi: tu t'en rappelles ?

Taïga: comment j'aurais pu l'oublier ?! Il y a aussi l'histoire du cookie cramé si tu veux.

Moi: non ça ira.

Il rigole. Ces deux affaires remontent à deux vacances différentes. La première, avec la glace, était pendant des vacances à la côte. Mes parents nous avaient acheté des glaces et la personne qui nous a servi a été très généreuse. Nos boules de glace étaient juste énormes. Le problème quand je mange des glaces sur des cônes c'est que je suis lente du coup comme il faisait chaud, la glace a commencé à fondre... En gros j'ai terminé avec de la glace partout sur mon haut et mon short ! Je vous laisse imaginer dans quel état était mon frère... Pff !! L'autre histoire était pendant des vacances en montagne. J'avais fait acheter à mes parents des cookies qui pouvaient être chauffés au micro-ondes. Le problème c'est que je savais pas combien de temps il fallait les mettre... J'en ai fait cuire un sauf qu'au bout d'un temps ça sentait le cramé du coup j'ai ouvert le micro-ondes et bah le cookie était carbonisé... Ça a senti le cramé pendant 4 jours dans le mobil home... Je me suis encore fait charier. Ça n'arrive qu'à moi ces trucs là de toute façon. J'ai plutôt intérêt à ne pas les raconter à Daiki d'ailleurs sinon je vais encore me faire embêter.
Je soupire et mange ma glace.

Moi: n'empêche, ça nous fait des souvenirs.

Taïga: ouais c'est sûr. Mais c'est surtout à toi qui il est arrivé des trucs.

Moi: tu veux que je te rappelle quand tu as foncé dans la voiture en vélo ?

Taïga: j'étais tout petit !

Moi: ça compte aussi !

Il me fait une grimace. Je souris. Mon frère était très maladroit étant petit si on peut dire. On était dans un camping et notre mobil home était dans une pente avec 3 autres. Mon frère avait pris son vélo et il a descendu la pente sauf qu'il a pas réussi à freiner du coup... Bah bim ! Dans la voiture du voisin. Qui était arrêtée pour être précise. Bref... Il nous arrive que des malheurs ! Comme le dit si bien Daiki, c'est de famille !

Taïga: ouais bon on est pas très doués.

Moi: c'est le cas de le dire...

Je regarde derrière moi. Les enfants sont encore là. Bon je sais pas si on va avoir le terrain... En voyant les enfants je pense à Ariana qui me disait qu'elle voulait travailler avec les enfants plus tard. C'est aussi mon cas. D'ailleurs je me demande ce que mon frère voudrait faire plus tard.

Moi: dis Taï, tu comptes faire quoi dans deux ans ?

Mon frère s'allonge, après avoir fini sa glace, tout en soupirant. Bon ça, ça veut dire qu'il sait pas.

Taïga: je sais pas trop en fait, j'y ai pas encore réfléchi. Mais c'est vrai que je devrais commencer à y penser. Et toi ? T'es toujours dans l'idée de faire un métier avec les enfants ?

Moi: ouais je pense... Mais je sais pas encore vers quoi me tourner exactement.

En même temps il y a plein de métiers avec les enfants dans plein de domaines différents. Va falloir que j'aille voir le conseiller d'orientation.
Les enfants sur le terrain commencent à se plaindre. Je me retourne et vois que le ballon est coincé dans un arbre. Ils sont forts ! Après je dis ça mais ça nous est arrivé très souvent quand on était petits. Je me retourne vers mon frère qui soupire.

Moi: Taï, tu...

Taïga: j'y vais !

Il se lève et part en direction du terrain. Je le suis et jette mon pot vide dans la poubelle.

Taïga: laissez, je vais le prendre !

Les enfants le regardent surpris et commencent à chuchoter entre eux pendant que mon frère fait le cascadeur.

Enfant 1: il est géant !

Enfant 2: tu crois qu'il fait du basket ?

Je souris et m'approche d'eux.

Moi: vous savez il a gagné la winter cup l'année dernière.

Un des enfants se retourne vers moi en faisant de gros yeux. Au moins il y en a un qui connaît, c'est déjà bien. En même temps ils sont peut être un peu jeunes.

Enfant 3: quoi ?! C'est vrai ?

Enfant 1: c'est quoi la winter cup ?

Enfant 3: c'est la plus grande compet des lycéens. Mon grand frère a été jusqu'en quart de final !

Enfant 2: trop fort !!

Si son frère a été en quart ça veut dire qu'il était dans une équipe que je ne connais pas ou à Yosen mais ça m'étonnerait. C'est quand même à perpet les oies ! Le petit a l'air fier de son frère, c'est mignon.

Taïga: tiens. V'la votre ballon.

Taïga tend le ballon aux petits qui le prennent et font un grand sourire au grand dadet.

Enfant 2: dis, c'est vrai que tu as gagné la winter cup ?

Taïga: euh... Oui ?

Il me regarde avec un air interrogateur. J'hausse les épaules. J'ai rien fait de mal...

Enfant 2: tu nous apprends à tirer ?

Enfant 1: ouiiii ! S'il te plaît !!

Taïga: euh... Bah je...

Moi: allez vas-y. Ça leur fait plaisir !

Il soupire. Même si moi j'aime les enfants, Taïga un peu moins. Mais bon c'est un gentil garçon il va quand même accepter.

Taïga: ok, venez par là les gars.

Les 3 garçons se sourient et écoutent mon frère avec attention. Plus passionné tu trouves pas. Daiki peut-être ? Mais ça c'est une autre histoire. Je me mets un peu en retrait sur un banc libre, à côté de mères qui regardent leurs enfants qui sont avec Taïga. Au moins ça a l'air de leur faire plaisir à elles aussi.
Une petite fille, plus petite que les autres sûrement âgée de 5-6 ans, regarde les garçons jouer. Elle a un ballon dans les mains et a l'air toute timide. Une femme, sûrement sa mère, lui parle puis me regarde en souriant.

Femme: excusez-moi mademoiselle.

Moi: oui ?

Femme: ma fille aimerait bien jouer au basket elle aussi. Le problème c'est qu'elle a peur du jeune homme.

Je rigole doucement en regardant mon frère qui se débrouille tant bien que mal avec les petits. Ça aurait pu être pire.

Moi: ah oui, je comprends. Mon frère est un monstre je sais.

Je me baisse au niveau de la petite fille et lui sourit tendrement. Elle se cache derrière les jambes de sa mère.

Moi: ça te dit que je t'apprenne à jouer ?

La petite acquiesce timidement. Elle est trop mignonne.

Moi: dans ce cas, suis moi.

Je lui tends ma main. Elle regarde sa mère qui lui fait un grand sourire. Elle prend délicatement ma main et je l'entraîne sur la partie du terrain que mon frère n'utilise pas.

Moi: alors, dis-moi ma grande. C'est quoi ton nom ?

Petite fille: Kala...

Moi: moi c'est Lya. Alors, dis moi Kala. Tu fais du basket ?

Elle secoue la tête de droite à gauche. Une débutante pure souche !

Moi: tu veux que je t'apprenne ?

Elle acquiesce.

Moi: alors c'est parti !

Je lui montre d'abord comment dribbler. Au début elle n'y arrive pas très bien et commence à désespérer. Je lui montre plus précisément comment faire et peu à peu son sourire revient. Elle est plutôt douée en fin de compte. Je suis sûre que c'est une future star ! D'autres enfants se joignent à nous et me voilà devenue prof de basket. Bizarrement, j'apprécie. J'aime ce contact avec les enfants et qui plus est avec le sport que j'aime le plus. Les voir sourire et s'amuser en apprenant est la plus grande des victoires.
Le soir commence à tomber et les enfants partent un à un. J'ai le droit à de nombreux remerciements de la part des parents et des enfants. Au fur et à mesure, il ne reste plus que la petite Kala.

Mère de Kala: Kala tu viens ? On va peut-être laisser Lya rentrer chez elle, il est tard.

Kala: mais pourquoi ? J'ai pas envie !

Mère de Kala: il est tard ma chérie...

Kala: maiiiiis !!!

Je souris. Mine de rien je me suis attachée à cette petite. Et apparemment elle aussi.

Moi: Kala, ça te dit qu'on se revoit de temps en temps ? Mais faut que ta maman soit d'accord.

La petite tourne la tête vers sa mère avec un grand sourire.

Kala: maman, maman !! Dis oui !!

La mère me regarde en souriant.

Mère de Kala: ça ne me dérange pas du tout au contraire.

La petite se met à sauter sur place toute contente par la nouvelle. Me voilà devenue prof de basket apparemment.

Mère de Kala: laisse moi ton numéro, je pourrai te contacter quand elle sera libre. Et quand tu le seras aussi avec tes cours.

Moi: pas de soucis.

Je laisse mon numéro à la mère de la petite et elle me le donne en retour. Kala me fait un grand sourire et me salue de la main avant de partir avec sa mère.

Taïga: et bah t'es bien vu toi !

Moi: t'imagines même pas à quel point !

Taïga: bon on rentre ?

Moi: ouais.

Nous reprenons nos affaires et partons du parc pour rentrer chez nous. Quelle journée...

Taïga: tu devrais devenir prof de basket...

Moi: tu crois ?

Taïga: ouais. T'avais ce petit quelque chose qu'ont les profs et surtout ça se voyait que tu prenais plaisir à leur faire apprendre. Tu devrais vraiment te tourner vers ça.

Moi: faut que je réfléchisse alors.

En fait ça me plairait énormément. C'est sûrement le compromis qui me plairait le plus.

Mon frère me sourit et je le lui rends. Nous montons ensuite dans l'appart où nous mangeons. Nous allons ensuite s'installer sur le canapé où nous regardons un film. Nous allons ensuite nous coucher.

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Me revoilà !!
Alors vous avez aimé le chapitre ?

Désolée d'avoir mis aussi longtemps pour publier ce chapitre et ne serait-ce qu'un chapitre en général. Les examens sont enfin passés et j'ai enfin terminé mon année (JE PASSE EN 2ÈME ANNÉE !!! 😊 😊 😊 😀 🎉).
Bref à partir de la semaine prochaine j'ai mon stage qui commence mais normalement j'aurai le temps d'écrire, je dis bien normalement... Donc voili voilou et encore désolée d'avoir mis autant de temps.