CHAPITRE 8 (Partie 2)
Akari regardait Arc partir, il se sentait coupable du pire crime au monde. Mais... Il garda cependant sa détermination. Il avait l'habitude de mentir avec ou sans regrets, il finirait par oublier de toute manière ! Il reprit la place de Arc dans la discussion.
L'entrée s'ouvrit mais personne n'était dedans. Seul un vent mélancolique passait dans la pièce comme si il l'invitait à rentrer. Le dragon s'avança prudemment, ce souffle ne sentait pas la bonne surprise évidemment. Il ne comprit la situation qu'en se voyant dans la glace.
La porte claqua d'un coup comme une note jouée d'un son brutal et se ferma a clé, laissant apparaître Luna qui s'était cachée derrière.
- Bonsoir Arc.
Il se retourna vers elle et vit immédiatement les blessures sur ces bras, signant une mutilation sévère. Il se rendit compte de la gravité de ses actes seulement à ce moment là. Elle s'était bien plus attachée à lui qu'il ne l'aurait jamais imaginé.
- Ta soirée se passe bien ?
Celle ci ne cachait pas ses mains et elle semblait ne plus s'en soucier. Comme si la partition avait décidé de prendre une toute autre tournure.
Il resta muet, n'osant pas la regarder dans les yeux. Il détourna même le regard, regardant honteusement le mur.
- Qu'est-ce qui s'est passé..., prononça t'il finalement, dans un murmure brumeux.
- Je te laisse deviner mon cher.
La demoiselle s'approcha de lui.
Il n'osa point se mouvoir, il s'était complètement arrêté. Il se heurta au lavabo dans le recul qu'il avait inconsciemment entrepris. Aucun mot n'eut la force de s'exprimer.
- On a déjà perdu la parole ? J'imagine que tu as du comprendre ce que j'ai fait après que j'ai bien compris que je ne suis rien pour toi et que je ne serais jamais plus qu'une bonne amie à tes yeux.
La musicienne lâcha quelques larmes. La mélodie avait pris une nouvelle direction pour monter crescendo.
Il ne sût réagir, il était resté distant de tout récemment, et il commença à regretter d'être venu à cette fête. Il tomba finalement à terre, faible, terrifié de cette erreur fatale qui avait blessé si terriblement une de ses plus tendres amies.
- Je... Je suis désolé.
Il avait perdu son masque, sa fierté s'était envolée.
- Maintenant je pense que tu as compris ton erreur et la blessure que j'ai dû endurer chaque jour. Pourquoi venais-je toujours te rendre visite ? Pourquoi t'avais-je hébergé ? Pourquoi ai-je essayé de te faire plaisir ? Dis-moi pourquoi ?!
Elle pleurait de plus en plus. Les larmes tombaient sur le sol pour créer une symphonie aussi triste que les sentiments de leur créatrice.
Un seul coup aurait suffi à l'abattre, il ne savait plus où il devait être, il était déboussolé, perdu. Il siffla sans vraiment le vouloir, contre sa volonté:
- Je mériterais de disparaître... Je n'avais pas vu. Quel imbécile je fais.
- Arc ... Tu sais, je t'aime du plus profond de mon âme. Et... Je veux te redonner une chance.
La louve essuya ses larmes et elle fit le même sourire que lors de leur première rencontre.
Il était impossible pour lui de refuser cela. Une seconde chance, ça n'était pas donné à tous. Et pourtant, il restait pensif, ne sachant pas ce qu'il adviendrait de leur relation une fois qu'il aura accepté. Il leva la tête avec doute, avant de se relever complètement et de regarder la louve dans les yeux. Il voyait son reflet dans ses larmes et pourtant, elle semblait pleine d'espoir. Il la prit finalement dans ses bras:
- Tu en es sûre...? Après toute cette ignorance. Après le fait que j'aie négligé cette attention que tu m'avais adressée... Tu peux encore me pardonner?
La demoiselle le serra fort dans des bras et elle se remit à pleurer.
- Tu sais ... Je suis quelqu'un de complexe... Et donc oui, je peux encore te pardonner...
Mikuo a enfin décidé de mettre la main a la pâte et se mis a coté de Akari en faisant en sorte qu'il remarque ma présence plus que se qu'il pourrait l'appâter.
- Oui ? dit Akari au nouvel ami de Aria. Cette dernière au passage semblé plus perdue d'autre chose et décida de saluer les autres personnes.
- Sais tu que ceux qui manipulent sont très mal vus quand la chose est révélée ?
Mikuo est un excellent pâtissier mais sait aussi comment gâcher des recettes.
- Mon cher. Mentir fait partie de la vie. Après il y a le bon et le mauvais mensonge ! Le mauvais sert à cacher la vérité pour que le peuple se réunisse sur une idée qui mettent des vies ou l'espoir d'une communauté à néant. Puis il y a le mensonge que je pratique que ce soit mon métier ou extra-professionnel. Celui qui permet à plusieurs de faire rêver ou avoir des relations plus ou moins proche. Je sais que le mensonge est moralement immoral mais... On apprend aux enfants par un mensonge que mentir c'est mal ! C'est vraiment paradoxal avoue, ricana tranquillement le chat.
- Alors on a plus rien à se dire.
Il toucha le nez de son interlocuteur comme si il posait une cerise sur le gâteau. Il lui sourit, Mikuo était bien naïf de croire que tout les mensonges sont mauvais.
- Je le sais très bien... Trop bien... Mais pour toi, seules tes ambitions t'importent. J'ai déjà rencontré des personnes dans ton genre et ils n'ont pas tenu longtemps.
Mikuo prit le verre des mains d'Akari.
- Et sache que je ne me suis jamais laissé marcher dessus. Ta vie est mensonge et mal utiliser cela te retombera dessus.
Toutes ces paroles n'étaient pas facile à digérer.
Akari regardait Mikuo dans les yeux. Il lui sourit.
- Je sais que ma vie est un mensonge contrairement au reste des habitants de ce pays. Je sais même que la personne que je convoite me ment sur tous les points.
Mikuo ne savait pas que Akari était aussi stratégique qu'un général de guerre. Il paraissait idiot d'apparence mais en lui, l'acteur avait calculé toutes les routes possibles.
- De plus ton amie est avantagée grâce à moi.
Il s'assoit puis sentit un truc dans l'air.
- Excuse-moi mais je dois passer un coup de fil !
- Tsss...il a pas connu la guerre, murmura le goupil. Il n'allait pas en rester là mais pour le moment, un ingrédient manquait. Luna n'était pas en vue. Le kitsune partit donc chercher la touche finale qu'il pensait qu'elle serait dans la salle de bain.
Le manipulateur sortit son téléphone. Il se tapa le numéro de la personne voulue. L'acte principal de la soirée allait se dérouler. Le téléphone du dragon sonna alors qu'il était entrain d'enlacer Luna.
Il fût étonné de sentir son mobile vibrer, il la lâcha pour regarder qui pouvait donc l'appeler. Il faillit soupirer en voyant le nom s'afficher mais répondit avant de faire quoi que ça soit de stupide.
- Allo..?
- Salut ! Excuse-moi pour cette surprise...
Il soupira de soulagement, il se nettoyait d'un mensonge .
- Maintenant que vous êtes redevenus amis avec Luna. Je te sens prêt à refaire la paix avec Aria... Tu sais... Elle ne se sentait pas trop bien depuis votre dernière dispute même si elle essayait de me le cacher...
Il s'était effacé de plusieurs mensonges à la fois. Il voulait juste le bonheur d'Aria avant tout même si Arc le gênait.
- Comment tu sais tout ça toi..?
Le dragon se rendit compte d'une manigance, un plan qui était présent depuis le début. Il s'était fait embobiner dans le plan qu'Akari avait préparé. Arc se dirigea vers la fenêtre afin de trouver ce manipulateur pour lui jeter un regard noir.
- Tu as donc planifié tout ça depuis le début...
Les mentions d'Aria le touchaient quand même, ne voulant que son bonheur, mais il ne savait pas si le chat avait d'autres plans dans sa tête, sûrement pour son propre compte. Il se méfiait énormément.
- Il se passe quoi ..?
La louve semblait inquiète et elle remit ses gants.
Akari regarda Arc à son retour.
- Ça te dérange que je pense au bonheur d'Aria ? Tu imagines pas à quel point j'endure à te voir dans ma route ? Dépêche toi à faire ton cadeau d'anniversaire avec Luna, dit-il avant de raccrocher, disparaissant avec les autres amis d'Aria comme si rien n'était.
Le dragon soupira avant se vaguement sourire à Luna, afin de ne pas tout gâcher en une seconde.
- Ce n'est rien de grave.
Il prit la main de la louve pour l'amener à l'extérieur, où l'air était plus léger, et laisser les mauvais moments de côté. Il arriva vers Aria, plus confiant, qu'avant. Il se décida enfin à s'excuser proprement, pour être sûr de n'avoir plus personne à dos, à part Akari.
- Excuse-moi Aria... j'ai été stupide sur tout le long.
Aria regarda Akari. Ce dernier n'était pas dans son assiette mais elle comprit pourquoi.
- L'essentiel c'est que tout se finisse bien.
Elle faisait un signe discret à l'acteur comme s'il devait finir. Ses trois amis réunis, elle les prit avec la plus grande des joies du monde dans ses bras.
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