On se croisait souvent dans les couloirs, on échangeait des sourires, on passait notre chemin.
On réfléchissait de notre côté.

"J'ai trouvé ce qu'on pourrait faire! Un café, après les cours, pour en discuter, ça te dis?" Me lança t'il un jour.
Je referma mon casier et accepta avec joie, le projet allait enfin avancer car jusque là c'était la panne d'imagination.

"Bon, du coup, on pourrait faire une série d'interviews en demandant ce que pense les gens des promesses!
- C'est pas une mauvaise idée effectivement ! Il faudrait qu'on interroge tout type de personnes: enfants, adolescents, adultes, séniors !"
La discussion se poursuivit ainsi pendant deux heures. En même temps qu'on avançait sur le projet, on apprenait à se connaître.
Je lui racontais ma passion de la photographie et de l'audiovisuel, lui me parlait de sa passion pour la France. Il me disait quelques phrases en français et on éclatait de rire à l'accent qu'il essayait de prendre. J'aimais regarder ses yeux pétiller

Par la suite, on fut nettement plus proche, on se disait "bonjour" le matin, on échangeait des sourires et des petits "coucou" dans les couloirs. Le temps passait vite. On s'appelait souvent pour une raison ou une autre et on trouvait toujours un prétexte pour passer du temps ensemble.
Ce café qu'on avait pris ensemble, je crois que c'est là que j'ai commencé à avoir des sentiments pour lui.

Et puis...